Les avocats de l'admiration avec un grand A [Caem] L2vo
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Les avocats de l'admiration avec un grand A [Caem]

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Dim 18 Avr - 17:57
Invité
[Quelques jours plus tard...]

Adoración sort de la douche à la hâte, n’ayant guère de temps pour ne pas trop faire patienter Caem. Il s’occupe de ses plantations en serviette, se peigne rapidement puis enfile un ensemble détendu bleu – sa couleur favorite - et noir après avoir placé son complet de travail au sol.
Dans la partie commune avec Leony, il fait profil bas et quitte la chambre avec des tupperwares sous le bras, dans lesquels se trouvent les bons petits plats qu’il a concoctés. Ça lui demande de l’organisation et du rab, mais il a envie de faire goûter à Caem ses produits dans les meilleures conditions. Et puis avec tout ça il a la dalle, n’ayant pas eu le temps de manger !

Devant la porte de Cheveux de Feu, il accuse une légère appréhension, sachant que, comme Jax, il a la chance d’avoir un logement pour lui tout seul, et a sûrement des habitudes et le goût de la tranquillité.
Aussi, il est soulagé lorsque le grand roux lui ouvre et lui permet d’entrer. Malgré ses cheveux encore un peu mouillés, il espère faire bonne impression ; Caem est toujours si classe et élégant, il ne faudrait pas qu’il fasse tache !

- Plato principal y postre, señor Sullivan.

Fait-il en déposant les récipients en verre là où l’ingénieur le lui indiquera, avant de traduire sommairement qu'il apporte le plat et le dessert.

- Tes avocats sont vraiment sublimes ! Chair suave, bien grasse, goûteuse… J’ai préparé une salade avocats et maquereau fumé avec des échalotes, citron, ciboulette, et j’ai testé un truc de fou… un dessert ! C’est une recette euh…portugaise j’crois ! Une crème sucrée. J’espère que…bah j’espère que t’aimeras. Parce que si t'aimes pas, j'vais me sentir vraiment très mal, ha ha ha !


Car faire plaisir avec sa cuisine, c’est une des choses les plus gratifiantes pour lui, de celles qui lui font le plus plaisir, le plus de bien, et il a très envie d’aller dans ce sens du positif grâce à leur discussion récente.
Il souhaite le séduire avec sa cuisine en un sens, mais pas ce sens-là.


HRP:

Caem Sullivan
Messages : 165
Métier/Activité : Responsable du jardin et de la ferme aquaponique
Humeur : Douce
Mar 20 Avr - 14:21
Caem Sullivan
Employé
Il avait noté les précieux conseils d’Adoration au sujet de nouvelle plantation. La laitue aquatique, ils en cultivent déjà, mais à noter qu’ils peuvent peut-être réduire leur plantation d’épinard voir ne plus en faire pour les remplacer par autre chose. Il devrait en parler lors de la prochaine réunion d’équipe. Échanger avec le cuisinier était un pur bonheur, cela permettait de renouveler les idées avec une facilité déconcertante. Il était content de voir la joie que cela procurait au jeune homme et cela lui donnait davantage envie de l’émerveiller.

Il était curieux de savoir qui avait élu domicile dans son cœur, mais il était patient, Adoration lui dirait quand ce serait le bon moment. Il était surtout ravi que leur échange ait redonné le sourire à son ami et qu’il reparte du jardin le cœur plus léger.

D’habitude, il passait sa soirée dans son bureau pour terminer des dossiers alors cela lui faisait bizarre de rentrer si tôt. D’un regard, il fit le tour de son appartement. Il était bien rangé, c’était déjà ça ...Il s’arrêta au niveau des photos, sa vie étalée... Est ce qu’il avait envie que le jeune homme le voie en train de serrer la main à un grand dirigeant au côté de sa femme ? De lui montrer son sourire alors qu'il faisait un câlin à sa femme lors d'une randonnée... Pas vraiment.. Il y avait des questions auxquelles il ne désirait pas répondre. Il attrapa ses différents cadres et il les rangea dans un tiroir, il garda seulement une photo de famille qu’il laissa sur sa table de nuit et la photo de ses enfants accrochée avec ses œuvres et le dessin de sa fille sur le tableau en Liège de son bureau.
Ses enfants étaient très jeunes sur la photo, sa fille était d’un blond vénitien avec les rondeurs des petit enfants bien portant, ses yeux d’un bleu très clair resplendissait par son sourire. Son fil, un peu plus âgé était aussi roux que son père. Il faisait un peu la tête d’être pris en photo complexée par son visage couvert de tache de rousseur. Pour son père, cela fera de lui un adulte au physique des plus atypique, mais pour l'enfant, c’était encore un sujet tabou cause de beaucoup de moqueries.

Maintenant que le lien avec son passé était caché, il était prêt à le recevoir. Il lui ouvrit la porte avec un grand sourire et le laissa rentrer. Par rapport à d'habitude, il était un peu plus décontracté, ses cheveux attachés en queue-de-cheval, il portait un sweat et un jean taillé à la perfection. Il lui indiqua la table basse pour poser les plats.

- Tu me gâtes, il ne fallait pas te donner autant de mal !

Il lui désigna le petit canapé décoré par une couverture de toutes les couleurs. Les couleurs et les motifs revenaient sur les coussins de son lit, c’étaient les seules touches de couleur de la pièce en plus du bouquet de fleurs séchées qu’il y avait sur la table basse et des créations faites avec des plantes accrochées un peu partout.

-Installe-toi confortablement, je vais nous faire du thé... Ça a l’air vraiment appétissant ce que tu nous as préparé ! Dit il en se dirigeant vers sa petite kitchenette pour mettre l’eau à bouillir. Il sortit aussi deux assiettes et des couverts pour qu’ils puissent manger correctement les préparations d’Adoration.

- Comment tu vas ? Tu as passé une bonne journée ?

Demanda-t-il en préparant la table.

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Jeu 22 Avr - 16:20
Invité
Ado’ lève le museau vers la visage du grand roux à la queue de cheval.

- C’la première fois que j’te vois avec les ch’veux attachés. Ça t’va bien.

Dans certains cas, il parvient à laisser les mots découler de sa pensée spontanément, sans frein, avec un naturel déroutant. Caem, même en jean avec une tenue relax, a toujours la classe et inspire le respect. Ce n’est pas que l’âge, entre guillemets, c’est ce qu’il dégage, cette aura impressionnante et rassurante à la fois.
C’est un adulte. Cheveux de feu est un adulte, et Adoración ne peut nier qu’il l’admire, et s’inspire de lui en de multiples détails de son quotidien depuis leur rencontre.

« Tu me gâtes, il ne fallait pas te donner autant de mal ! »

- Si, justement ! Car tu t’en donnes pour moi, dès que j’en ai b’soin. Et pis, même sans ça, j’aime cuisiner. J’avais envie…de t’renvoyer l’ascenseur et t’cuisinant un bon truc. Comme t’es plutôt…une fine gueule.


En tout cas, c’est ce qu’il a compris au gré de leurs échanges. Caem vient d’un milieu aisé, il a dû être habitué à manger des choses délicieuses et élaborées, alors à lui, petit cuistot qui a tout appris sur le terrain et dans les bouquins, de lui rappeler de bons souvenirs !
L’espagnol ne s’attarde pas sur la décoration de l’appartement et s’installe volontiers dans le canapé ultra confortable, encore plus que celui de Jax.

- ! Fa-bu-lo-so tu sofá ¡
[Génial ton canapé !]

Fait-il en étudiant de la main le moelleux de l’assise.

- J’aimerais en avoir un comme ça…

Pour l’instant, il faut déjà qu’il change de piaule, parce qu’avec Leony c’est invivable et il appréhende de rentrer « chez lui » chaque soir et de rencontrer l’homme avec lequel il n’a aucun point commun et aucune affinité. Le respect de base ne suffit plus.

« Tu as passé une bonne journée ? »

Il pose les tupperwares sur la table basse, chic elle aussi.

- Ça a carburé au service. Les gars
– c’est comme ça qu’il appelle les détenus maintenant – avaient faim. Y a eu un peu d’excitation mais rien de… « foufou ».

Pour imiter un collègue qui tire toujours une tête de cartoon en disant ça.

- Et pis, j’ai eu l’aval de la direction pour changer d’piaule. Avec Leony…on s’entend pas. J’vais être tout seul quelques temps mais…


Il se dit que c’est mieux.
Même si dormir seul le fait un peu flipper. Avec la Terreur Verte, il avait au moins l’assurance qu’un Cerbère sommeillait de l’autre côté des deux portes, et ça avait un côté assez rassurant, surtout pour quelqu’un issu d’une famille nombreuse.

Ado’ ne finit pas sa phrase et se lève pour rejoindre Caem qui met la table, hésitant à lui prêter main forte, craignant de contrarier ses potentielles exigences en matière d'hospitalité. Toutefois, il fait le service dans les assiettes, les dressant de son mieux pour mettre en valeur l’avocat frais et le poisson fumé, ainsi que le pain toasté et nappé d’une fine couche d’huile de carthame. Enfin, lorsque c’est chose faite, il regarde le bio-ingénieur par en-dessous avec un début de sourire au coin des lèvres.

- T’as du vin ?

En réalité, il manque un peu d’assurance dans cette question, n’en ayant jamais bu. Seulement, il sait que c’est plutôt quelque chose qu’on boit dans les bonnes familles, et tout le monde a l’air de dire que c’est délicieux. Bien sûr, il a déjà utilisé du vin pour cuisiner, blanc ou rouge, mais il n’a jamais osé goûter l’étrange breuvage. Il se dit que ça peut être là une opportunité de partager ça avec Cheveux de feu ?

Quand soudain, son regard s’amarre aux œuvres accrochées au mur, derrière Caem. Ses yeux s’arrondissent et il n’ose pas avancer dans l’espace vital du bio-ingénieur sans y avoir été invité, alors que…ça le démange présentement ! Ado’ reste donc à sa place et pointe d'un doigt métallique les compositions végétales.

- Wahou, j’avais pas imaginé ça comme ça ! Qué hermoso !
[C’est super beau !]

Puis avec une hésitation dans l’attitude, il chercher l’approbation du grand homme.

- J…j’peux aller voir d’plus près ?

Adoración a bien retenu que Caem avait des secrets et était assez réservé sur son passé, et s’il pourrait faire mauvais usage de ces informations avec quelqu’un d’autre, ici, il tient à préserver cet homme qui lui a ouvert sa porte si facilement.

Caem Sullivan
Messages : 165
Métier/Activité : Responsable du jardin et de la ferme aquaponique
Humeur : Douce
Lun 26 Avr - 18:53
Caem Sullivan
Employé
Par réflexe, il passa sa main dans les cheveux, lui, il avait toujours l’impression de les attacher, car il se coiffait tous les matins, mais c’est vrai qu’il était rare qu’il les relève autant. Il lui fit un sourire appréciant ce compliment.

- Merci.

Dit-il simplement, il y avait plus la barrière de politesse entre eux, plus de fossé qu’on pouvait creuser pour se protéger de l’inconnu, un lien avait tissé un pont entre leur deux univers. Mais Caem avait tout de même du mal avec son langage, cela crissait sous ses dents, mais jamais il oserait le corriger ! Chacun venait avec ses bagages et Adoration possédait sa propre richesse et quelle richesse ! L’ingénieur lui conseillait tout de même des livres qui pourraient lui plaire avec espoirs que les mots lui inspirent un phrasé plus correct. Et puis, il était tellement attachant, il pensait aux autres, rares étaient les gens qui pensaient dans cette optique-là.

- Si tu souhaites satisfaire mon fin palais, j’en suis joie ! Il fait souvent grise mine ici..

Il confirma qu’il avait l’habitude de manger des repas complexes aux saveurs raffinés, travaillés... Outre la solitude et l’éloignement forcé avec ses proches, s’il y avait bien une chose qu’il regrettait, c’était la nourriture ! Du coup, il mettait davantage d'acharnement dans son travail pour trouver toujours plus de quoi lui offrir un moment de répit. De nouveau, il lui sourit l’incitant à se mettre à son aise et à profiter de tout le confort qu’il pouvait proposer. Il ne s’attarda pas sur le service, l’heure des repas étaient bien souvent sujet d'excitation. Le réfectoire était l’endroit où ils se retrouvaient en plus grands nombre et tous les gangs, clan peu importe comment ils se définissaient et se séparaient, étaient contraint et forcé de se supporter... Des fois, bien souvent, cela ne fonctionnait pas ! Mais l’autre nouvelle était plus importante..Caem arrêta ce qu’il était en train de faire pour regarder attentivement le jeune homme.

- Oh.. C’était si chaotique que ça ?

Ils en avaient bien déjà discuté, mais il ne se serait pas attendu que le jeune aille jusqu'à demander une chambre différente.

- Si tu veux passer quelques nuits ici, le temps de trouver un nouveau colocataire... N'hésite pas ! C’est petit, mais on peut très bien partager un repas et si tu trouves mon canapé confortable, il t'accueillera avec plaisir.

Proposa-t-il. Il aurait aimé en faire plus, mais il savait qu’il ne pouvait pas davantage partager son intimité. Mais au moins, il pouvait l’inviter comme il se doit, en jouant les parfaits hôtes de maison.

- Oh ! Mais bien sûr... Qu’est-ce que j’ai ? Avec du poisson, il faut mieux un vin blanc... Ah voilà !

Il alla vérifier dans ses placards ce qu’il lui restait comme vin, comme il s’en servait uniquement pour les grandes occasions, les bouteilles étaient préservées. Il revient quelques minutes plus tard avec une bouteille de vin blanc légèrement entamée. Caem préféré le blanc au rouge et il devait avouer que parfois un petit plaisir était de se servir un verre. Il repartit chercher des verres à vin en remarquant qu’il n'y en avait pas sur la table. Il leur servit à chacun un fond de verre, pour goûter avant de les servir plus généreusement.
Caem s'apprêta à lui expliquer un peu le vin et comment le déguster, mais il fut interrompu par son exclamation, il suivit le regard du jeune homme et rougit un peu face au compliment.

- Oui, bien sûr, tu peux y aller... Fais comme chez-toi !

Il avait bien caché toutes les photos qu’il ne voulait pas expliquer au jeune si celui-ci tombait dessus. Il restait bien la photo de ses enfants, mais cela ne le dérangeait en rien de les lui présenter. Il se redressa en posant la bouteille sur la table basse et accompagna le jeune homme au plus près de son bureau.

- Cela fait pas mal de temps que j’en ai plus fait... Je ne sais plus où les accrocher à force ! Dit-il avec un petit sourire. S’il y en a un qui t’intéresse n’hésite pas... Pour ta nouvelle chambre !

Ajouta-t-il avec un petit sourire. Il ne faisait pas ses œuvres pour qu'on les admire, mais c'était toujours plaisant de savoir qu'elles étaient appréciées par quelqu'un et surtout par quelqu'un pour qui il avait une affinité. Il alla chercher les verres de vin et lui tendis le siens avant de lui expliquer comme le goûter pour savoir si cela lui convenait. C'était toujours plaisant de savourer un verre de vin tout en se plongeant dans la contemplation d'une œuvre même si c'était la sienne. Une rétrospective de ces pensées au moment de sa création, re faire le cheminement de ce qu'il avait imaginé, de ses émotions...

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Sam 1 Mai - 11:17
Invité
- Kaotic ?

C’est qu’il ne connaît pas le mot…et il n’a pas son dictionnaire sur lui pour chercher une définition, alors il se base sur la proposition de Caem pour comprendre que ça veut sûrement dire que c’est « compliqué ».

« Si tu veux passer quelques nuits ici… »

Ça le touche.
Bon sang, ça lui fait vraiment tout drôle au point que l’expression de son propre visage lui échappe, zébrée entre un début de sourire et une fin de tristesse, le tout extrêmement rapidement et maladroitement. Il se tend vers l’idée, se rétracte aussitôt et se met à secouer doucement la tête. Il sait qu’il ne peut pas accepter, bien qu’il en ait terriblement envie. Cheveux de feu l’apaise, le réconforte, l’encourage ; avec lui il peut presque tout dire et être compris dans la foulée.
Il aime cet homme, profondément.

- Esto es…realmente bueno pero… je veux pas empiéter sur ta vie perso’, tes habitudes…

C’est qu’il déteste déranger, prendre trop de place, et il se remet tout juste de ses angoisses nocturnes. Et puis s’il venait à gémir le prénom de Dimitri dans son sommeil, ça serait sacrément gênant voire compromettant.
Son cœur lui fait une prise de catch tandis qu’il va de plus en plus vers un refus sans retour.

- Claro, gracias… Vraiment, c’est…tu s’rais un colocataire de haut niveau, ça c’est sûr.

Fait-il en mimant une barre haut perchée de sa main métallique, non sans un sourire triste de sa propre décision.
Heureusement, la sortie de la bouteille de vin ramène un peu de gaieté dans la conversation, et Adoración scrute le service du précieux liquide avec des yeux de chat fasciné.

- Blanco.

Dit-il à voix basse, comme pour ne pas troubler la magie du moment.

- C’est la première fois que j’vais en boire, tu sais… ça m’fait quelque chose que c’soit avec toi !

Une étincelle dans le regard ? Peut-être bien. Comme celles que produit un chariot qui prend son virage trop sec sur les rails.
Ado’ saisit son verre dans sa main de chair et s’approche des œuvres pour les observer de plus près, à présent qu’il a l’autorisation du maître des lieux.

« Cela fait pas mal de temps que j’en ai plus fait…Je ne sais plus où les accrocher à force ! »

C’est vrai qu’il y en a pas mal, mais le cuisinier a déjà lu que la création artistique était quelque chose de prenant, d’envahissant même, un peu comme lui quand il a le nez dans ses gamelles, ou comme Dimitri quand il danse… On ne pense qu’à ça quand on est un artiste, qu’à l’endroit où les pieds gracieux vont se poser, qu’à la courbure des reins, du dos, qu’à la souple cassure de la nuque dans la recherche d’un mouvement proche de la Nature, d’une vague, d’une fleur qui ploie sous le vent, et ses yeux qui le mangent tout cru et cette bouche qui… AHH !! STOP.

Il s’ébroue, remet Dimitri en place et à sa place dans sa tête avant de choper des rougeurs inexplicables et d’avoir la main moite sur son verre. Au lieu de cela, il plonge le nez dedans pour se familiariser avec l’odeur… légèrement sucrée, soyeuse, fruitée. Ça a l’air super bon !
Et au moment où il porte les lèvres au breuvage transparent…

« S’il y en a un qui t’intéresse, n’hésite pas…Pour ta nouvelle chambre ! »

Ado’ déglutit prématurément, manquant de s’étouffer, et ses yeux s’écarquillent.

- T…a…h… Mmmmm…

La bouche passe par toutes les formes avant qu’elle ne relâche une grande quantité d’air. Main dans la tignasse, il serre ses cheveux nerveusement.

- Pour tenir compagnie à Alfredo ?

Demande-t-il avec douceur, reprenant ses esprits.

- Avoir un grand artiste exposé dans ma chambre…

Il se retourne pour faire face à une des œuvres qui lui plaît tout particulièrement, sans qu’il puisse expliquer pourquoi, comment. Juste : il aime.

- Celle-là.

On se demande pourquoi…

- Avec…la fougère et tout.

C’est vert. Du vert partout. Pas le vert foudroyant de Dimitri, mais du vert alors ça l’attire comme un petit aimant. La mousse aussi, et les écorces intégrées à l’ensemble pour donner du relief, tout ça l’apaise étonnamment, alors que c’est du vivant figé. Mais c’est beau. Tellement beau et frais. Il voudrait que Dimitri le voie, sauf que…c’est impossible. Voilà une énième chose qu’ils ne pourront partager.

- J’aimais le bleu, avant, maintenant j’aime aussi le vert.

Ça peut paraître mystérieux quand on ne sait pas ce que ces quelques mots impliquent. Ou bien on peut simplement trouver là un jugement d’enfant face à un art qu’il apprécie sans le comprendre. Qu’importe, non ?

Quand ils se mettent à table, Ado’ ressent une petite appréhension mêlée d’excitation. Partager un repas, ça n’est pas anodin. Certes, il a déjà mangé – cuisiné même ! – pour Jax qu’il estime énormément, mais là c’est le cran au-dessus. Caem c’est un peu…sa famille de l’espace. Sa première vraie famille depuis longtemps.
De quoi lui coller les larmes aux yeux. De ce fait, il goûte à nouveau au vin blanc, oubliant qu’il faut trinquer avant de boire...

- Buen provecho*.

Dit-il en attrapant sa fourchette dans sa main cybernétique au-dessus de l’assiette dressée avec soin, attendant que Cheveux de feu ne commence pour valider ou non le plat.

- Entonces…, tu vas vraiment m’donner une de tes oeuvres ?

Est-ce qu’il fait ça souvent ?

- On fait comme un échange en fait… j’ai cuisiné pour toi, tu as fait un tableau pour moi ! C’est un bon deal, no ?


Après le premier bout fondant d’avocat, l’envie d’en apprendre plus se fait sentir. Ado’ lève les yeux de son assiette et demande en fixant le bio-ingénieur sous ses longs cils noirs :

- Ça fait quoi quand tu fais une œuvre ?

La création. Le processus d’invention, de concrétisation, ça l’intéresse, surtout chez les artistes comme les peintres, les sculpteurs, les écrivains ou…les danseurs.

- Et ici, tu as toujours ton inspiration ? Comme…le “souffle magique” !

Des mots empruntés à des auteurs bien sûr, mais il sourit en les reprenant, transformant ainsi son visage en une terre fertile en sourires.

_____________________________
*"Bon appétit !"

Caem Sullivan
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Humeur : Douce
Sam 22 Mai - 20:39
Caem Sullivan
Employé
Il hésita à lui expliquer le mot, mais il semblait avoir compris et il ne voulait pas non plus donner un côté arrogant. Il n’avait pas de leçon à lui faire. Il réfléchit tout de même à la manière de lui enseigner en reformulant.

- Votre relation, était-elle si problématique ?

C’est vrai qu’inviter quelqu’un à partager son environnement privé était risqué. Il y avait plus de facilité à déraper, à laisser une erreur se glisser et enrayer tout ce qu’il avait réussi à établir jusqu’à présent, mais il avait appris à connaître Adoracion. Il était certain que le jeune homme n’irait en aucun cas à son encontre. Une belle amitié était née et il n'y avait pas de raison de défaire cela. LE cuisinier n’était pas du genre à retourner sa veste pour des raisons futiles. D’un autre côté, il fut tout de même rassuré de recevoir un refus. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas partagé un espace de vie avec quelqu’un. Sa solitude avait finalement pris une place importante. Il ne l’appréciait pas vraiment, mais elle était devenue une amie dont il se satisfaisait et il ne se voyait pas se réhabituer à une compagnie. Il lui fit un sourire.

-Je te le propose avec plaisir en tout cas ! Alors n’hésite pas à passer pour une soirée, je t'accueillerais avec joie.

Il ne perdit pas l’éclat de son sourire. Il y avait quelque chose d’un petit peu grisant de savoir qu’on faisait découvrir de nouvelles choses à quelqu’un. Il rigola légèrement avant de le servir pour ne pas trembler.

- Je suis honoré d’être celui qui t’initie à ce liquide ! J’espère que cela te plaira.

Ces derniers mots pourraient aussi convenir à sa découverte des œuvres accrochées aux murs. Caem l'avait suivi, restant un peu en retrait pour le laisser admirer les différentes créations. Pour le grand roux, son art est seulement un passe-temps, un moyen de s’occuper l’esprit et de déverser le trop-plein qu’il accumule dans son cœur et son esprit. Il ne s’imaginait pas des plus doués, tout au plus débrouillard alors il ne s’attendait pas à une si grande réaction de la part d’Adoration s’il avait su que cela lui ferait autant plaisir, il lui aurait proposé plus tôt.

- Oui, ça lui fera quelque chose à regarder...


Il n’ajouta pas que regarder ses congénères épinglés, collés, fragmentés et sous une couche de résine avait quelque chose de triste...Il se contenta plutôt de tousser et se racler la gorge devant ce compliment excessif d’après lui.

Tu ... Tu exagères, je ne suis qu’un simple amateur ! Mais je suis ravi que cela te plaise à ce point !

Il observe le tableau qu’il a choisi, il essaye de se rappeler de ses émotions au moment de sa création, mais rien ne vient. Peut-être une certaine mélancolie d’une vie qu’il ne pourra plus vivre.. Pourtant, l'espoir était toujours là, discret mais bien présent. Il s’approcha pour le lui décrocher.

- Nos goûts évoluent... Quoique.. Dans le vert, il y a une touche de bleu, tu as juste ajouté une autre couleur dans ce que tu aimes. Un comme si tu complexifiais tes goûts.

Il dépose avec soin le tableau sur le bureau pour que le jeune homme puisse le prendre en partant. Il le rejoignit à table pour savourer le repas qu’il lui avait concocté. Il regarde ce qu’il lui a préparé, il en a l’eau à la bouche. Son ventre réclame d’être remplie et vite.

- Ça me semble très bon ! Merci pour le repas ! Bon appétit à toi aussi !

Il n’a pas compris le sens du mot, mais au vu de l’action du jeune homme, il ne peut que deviner. Il attrapa son verre et fit tourner un peu le liquide avant de le sentir. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres et leva le verre dans la direction du jeune homme.

-N'oublions pas de trinquer à ce superbe repas que tu nous as préparé ! Après avoir avalé la première gorgée, il le questionna.
- Alors ce premier verre de vin ? Comment tu le trouves ?

Il prit ensuite une première bouché, une jouissance à l’état pure. On peut voir se dessiner sur son visage tout le bonheur de bien manger. Pris dans son travail, cela fait longtemps qu’il n’a pas pris le temps de manger correctement et ajouter à cela la fraîcheur du repas et la compagnie, il a un peu l’impression de manger de nouveau à une grande table.

-C’est... Bon ! S’exclama-t-il avant d’ajouter. Je ne te propose pas quelque chose pour refuser par la suite et puis tu as bien vu, je l’ai décroché du mur donc tu ne peux que repartir avec maintenant !

C’était différent, il ne l’avait pas fait pour lui. C’était peut-être égoïste, mais il n’arrivait pas à créer un tableau pour quelqu’un d’autre. Il y mettait que du siens après ce n’était que pure chance que les personnes s’y retrouvaient. Cependant, il voyait bien que cela lui tenait à cœur alors il hocha la tête.

- Oui, c’est un peu ça !

C’était assez plaisant de le regarder manger, il ne cachait pas son ravissement de dévorer ce plat. Il posa son couvert un instant pour réfléchir à la question. Il se retrouvait un peu stupide face à elle. Il ne s’était jamais posé la question après tout pour lui, il n’est pas un artiste.

- Je ne me vois pas vraiment comme un artiste, mais plus comme un passionné qui essaye de voir tout ce qui est possible de faire avec son sujet d’études, les plantes pour moi... Mais si je dois trouver une réponse, je dirai... Ça permet d’extérioriser ! Un peu, comme pousser un cri en haut d’une montagne, tu vois ?

Il bu quelques gorgées de vin avant de répondre à sa deuxième question

- Je ne sais pas trop, je fais davantage en fonction de mes possibilités et surtout des plantes que j’arrive à ramener... Et toi quand tu cuisines ? Qu’est-ce que tu ressens ?

Il l'observa un peu, content de le voir autant sourire. Lui qui la dernière fois dans le jardin avait l'air si triste.. Il se demanda si ces problèmes étaient résolus. Son pouce caressa du haut en bas, le pied du verre à vin. Il était un peu pensif.

- Je suis content, tu as l'air d'aller mieux que la dernière fois ! Je t'avouerais que j'étais un peu inquiet !


Lâcha-t-il avec un petit sourire désolé. Il était désolé de sauter à pieds joints dans le plat et de s'immiscer dans sa vie privé, mais il était certain qu'Adoracion savait très bien qu'il pouvait rester silencieux s'il le désirait.

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Mer 2 Juin - 20:45
Invité
Ado’ était resté bloqué sur les mots de Caem à propos…des couleurs, comme en témoignaient sa bouche ouverte et sa drôle d’expression figée.

« Nos goûts évoluent… Quoi que…Dans le vert, il y a une touche de bleu, tu as juste ajouté une autre couleur dans ce que tu aimes. Un peu comme si tu complexifiais tes goûts. »


C’était tellement profond, ça lui parlait, ça avait l’air de vouloir dire autre chose, tel un message caché que son inconscient avait saisi tout de suite.

Oui, lui le bleu, Dimitri le vert, et ils s’ajoutent l’un à l’autre, se mélangent, se mêlent…c’est complexe, parce que l’amour l’est. Le cuisinier finit par refermer la bouche et mâcher pensivement comme si on venait de lui révéler le sens de la vie. Rien que ça.

Sans le savoir, Caem a mis dans le mille et Ado’ retourne encore la phrase dans sa tête dans tous les sens. Il pourra le dire au russe aussi…mais sans dire que ça vient du bio-ingénieur.
Il n’ajoute rien sur le choix du tableau et regarde le grand roux aller le déposer sur le bureau non loin de l’entrée de l’appartement. Dégustant le repas, et le vin, Ado’ replonge le museau dans son verre à la question de Cheveux de Feu :

« Comment tu le trouves ? »

Pendant une seconde il ne sait pas de quoi il parle avant de voir son regard désigner la boisson.

- Ah ! C’est sucré, plutôt bon… j’en goûte pour les recettes des fois mais pas du comme ça. Après…y a comme un truc sur la langue, et ça donne chaud !


Un seul verre même pas terminé et il ressent déjà les effets de l’alcool. Pas habitué. Aussi il continue de manger pour espérer contrer la montée de la chaleur dans son visage et le picotement derrière ses yeux, écoutant Caem dépeindre sa vision de son art.
Adoración est surpris de l’entendre dire qu’il ne se considère pas comme un artiste, même s’il comprend ce qu’il explique ensuite : il veut faire le tour de la question ! Doucement, il acquiesce en finissant son tupperware.

« Ça permet d’extérioriser ! Un peu, comme pousser un cri en haut d’une montagne, tu vois ? »

Les yeux de chat s’arrondissent et l’ibérique suspend son geste. Il voit…très bien oui. Nostalgie…

- J’vois très bien ouais.

Quand il était adolescent, il faisait souvent ça. Dans le désert.
Ses paupières se baissent tandisqu’il tente de se remémorer.

- Je l’ai déjà fait… enfin, c’était pas vraiment une montagne, c’était la roue d’excavation 258 au-dessus de la mine… j’y montais le soir et je…
- son expression est partagée entre malice et tristesse infinie – je pissais d’en haut sur les machines. Et quand j’avais fini je hurlais des insultes.

Avec cet aveu, il n’est pas sûr de rester longtemps le bienvenu à la table de Caem et de sa bonne éducation, néanmoins c’est sa manière de dire qu’il ressent la même chose, un besoin d’exploser de temps en temps, bien que l’ingénieur lui le fasse tout en subtilité à l’intérieur de ses œuvres.
Il veut continuer sur le sujet mais une autre interrogation lui coupe l’herbe sous le pied :

« Et toi quand tu cuisines ? Qu’est-ce que tu ressens ? »

Jusqu’à Dimitri, il ne s’était jamais vraiment posé la question, du moins il savait que ça lui faisait quelque chose de particulier et propre à lui mais n’avait jamais été capable de mettre des mots précis dessus. Ça, c’était avant. Il marque un temps d’arrêt comme pour peser la question et se lève lentement afin de servir les desserts.
Et puis, soudain, ça se dresse en lui telle une évidence conduite par un sourire. Il a chaud, ça le traverse, réchauffe ses joues, l’embrase.

- C’est comme…une danse.

Le visage fermé s’est transformé, est désormais emprunt de douceur, comme si la main du beau patineur s’était perdue un instant dans ses cheveux. Ne lui a-t-il pas appris à danser ? Même si son corps maladroit fait toujours de la résistance dans les mouvements un peu trop amples et souples !
C’est ainsi qu’il se représente sa place, son rôle en cuisine.

- J’vais à droite à gauche, j’change d’ustensile mais je perds jamais le fil de c’que j’fais, ça a toujours un sens, une harmonie, et si je mets du sel rose, du poivre de Sichuan, si j’ajoute des baies de genièvre, le sens évolue, il prend une autre forme mais je suis toujours là à…l’orchestrer. Je bouge et je pense à la prochaine étape, et j’attends que le public m’apporte sa réponse : est-il conquis ou non ?


Certes, c’est une abstraction et cela lui demande beaucoup d’efforts de décrire aussi précisément, il en fronce les sourcils, tique de la bouche, néanmoins il est assez fier quand il a terminé. Il plonge sa cuillère dans la mousse d’avocat, toute en onctuosité.

- On danse tous un peu…à not’ façon.

Conclut-il. Même si cette danse est plus ou moins violente et explicite.

« Je suis content, tu as l’air d’aller mieux que la dernière fois ! »

Ado’ se mange la lèvre.

« Je t’avouerais que j’étais un peu inquiet ! »

Ça le touche terriblement, au point qu’il doit porter une main contre sa poitrine en lâchant un petit rire nasal.

- Merci Caem… j’vais mieux. J’apprends à mieux m’connaître ici, j’évolue. Tu m’as beaucoup aidé sans t’en rendre compte et… j’te suis redevable, même si tu vas dire non j’en suis sûr.


Il ne peut pas répondre davantage, pourtant Caem est au courant pour l’ « homme gentil et séduisant ». En fait, il ne « veut » pas répondre surtout, comme avec Jax où il a failli glisser, parce que ça aurait été si facile et si agréable de se confier, de lâcher un peu de leste. Ils sont sous tension permanente, Dimitri et lui, au moindre regard échangé c’est l’éruption volcanique. Un jour, on va finir par voir de la lave couler à leurs pieds et tout comprendre.

Seulement, c’est plus fort que lui, il veut prouver au roux qu’il a confiance en lui :

- On…ç…ça avance. Bien. Et…il me trouve...euh...séduisant. Le mec…le mec que j’aime.

Et bin, il y a eu une sacrée évolution depuis la dernière fois pour qu’il en parle de la sorte !

- Par contre me pose pas plus de questions j’suis incapable de mentir…

Un ultime moyen de se protéger et de demander du répit à Cheveux de Feu…pour conserver son secret sans savoir que c’en était un.

- Le dessert. Bin ça t'plaît ? T'aime bien ?...

Caem Sullivan
Messages : 165
Métier/Activité : Responsable du jardin et de la ferme aquaponique
Humeur : Douce
Dim 4 Juil - 19:00
Caem Sullivan
Employé
Comme un père partageant son expérience, il était heureux de le voir apprécier le goût du vin. Il le laissa savourer la boisson alcoolisée, apprivoiser sa saveur. L'expertise d’un cuisinier était toujours intéressante. Le vin n’était pas très fort, mais il pouvait facilement retourner la tête s’ils ne mangeaient pas assez. Il profita que le repas soit délicieux. Il l’apprécia en silence, écoutant ses réponses avec attention. Il fit un petit sourire.

- J’ai choisi un vin sucré, mais tu peux trouver aussi du vin blanc sec. Le rouge est aussi différent, plus corsé, plus abrupt.

Il écarquilla les yeux quand il mentionna le fait qu’il pissait en haut sur les machines. Cela ne le choquait pas vraiment. Enfin si un peu, il ne pouvait pas se mentir, mais il trouvait ça vraiment amusant de découvrir d'autres pratiques. Il ne pouvait pas le juger alors qu’il venait d’un milieu différent.
Il rigola doucement.

- C’était efficace ? Demanda-t-il ça devait accélérer la rouille…

Il remarqua les changements sur son visage. Plus ouverts, plus chaleureux, un peu plus expressif, c'était assez étonnant mais agréable. Certainement, en partie dû à l’effet du vin, mais aussi à cause de sa question. Ça avait l’air de l'enthousiasmer. Il se demanda à qui il pensait pour avoir cette si belle expression. Son sourire resta sur le visage, c’était contagieux.

- C’est vrai, cela me fait penser un peu à une danse de salon. C’est joliment dit. Nous pouvons dire que la vie est une sorte de dance. On va, on vient sans vraiment savoir où l'on va...

Il le remercia pour le dessert, il plongea la cuillère de dans, savourant son goût. Il ferma un bref instant les yeux. Il l’apprécia autant que les mots venant d’Adoracion.

- Tant mieux si tu te découvres, si tu apprends à te connaître... Je suis content de faire partie de ceux qui ont contribué à cela. Mais en effet, tu n’as pas à m’en être redevable ! Ce sont tes efforts ! Conclut-il avec un petit sourire.

Il fut un peu surpris qu’il lui lâche un brin de son intimité. Il avait besoin d’être rassuré, mais il ne se serait pas attendu à ce qu’il lui avoue qu’il aimait vraiment quelqu’un et qu'il soit surtout dans la prison. Il s’en doutait un peu au vu de leur ancienne conversation, mais qu’il lui dise sincèrement les choses étaient d’un autre niveau. Il en resta silencieux quelques secondes.

- Oh et bien non, je ne te poserais pas d’autres questions. Je suis déjà content que tu m’en aies parlé. J'apprécie la confiance que tu places en moi ! Et j'espère que tu vas continuer.

Assura-t-il même s’il était curieux d’en connaître davantage. Caem mourrait d’envie de connaître cette fameuse personne. Il espérait que ce soit un employé. Un détenu se serait bien trop compliqué à gérer. Il espérait que tout irait bien pour lui. L’essentiel, c’est qu’il soit heureux, mais tout de même ici, il y avait des personnes qu’il devait éviter. C'était difficile de l'être ici, être sur la défensive était la meilleure solution. Mais il ne voulait pas être celui qui lui brise ses rêves. Le mieux c'était de l'encourager. Il se pinça un peu les lèvres cependant, cela ne l'empêchait pas de s'inquiéter.

- Oui, il me plaît beaucoup ! C’est vraiment excellent. Tu es vraiment doué en cuisine... Je ne vais plus pouvoir manger autre chose que tes plats !

Remarqua-t-il avec un sourire appréciant aussi que la conversation change.

- Tu voudras un thé ou une tisane pour la fin du repas ?

Il resta un instant silencieux avant d’ajouter.

-Tu veux bien rester voir un film ?

Demanda-t-il pour ne pas que cela se termine trop rapidement. Cela lui faisait du bien d'avoir une soirée une peu normale avec une personne qu'il appréciait grandement. Ça lui permettait d'oublier ses soucis...

Il était heureux qu'Adoration lui lâche quelques informations dont il était certain qu'il désirait garder pour lui. Et lui en retours, il lui cachait plein de chose. Il avait envie de lui lâcher des informations, lui montrer que lui aussi, il avait confiance en lui, mais qu'est ce qu'il pouvait lui dire... Qu'est-ce qu'il pouvait lui lâcher sans que cela ne le mette en danger... En se lavant pour préparer le thé ou pour ranger un peu, il s'arrêta sur l'image de ses enfants.

- Est ce que je... Je t'ai déjà présenté mes enfants ? Questionna-t-il

avatar
Ven 23 Juil - 14:03
Invité
La confiance qu’ils ont visiblement l’un en l’autre est une bouffée d’oxygène pour Adoración. Après tout, qui d’autre que Caem l’a trouvé en pleine déprime avec le mal de l’espace dans les jardins sauvages ? Et qui l’a accueilli il y a des mois, lorsqu’il est arrivé ? Cheveux de Feu a beau avoir plein de secrets, le cuisinier s’en moque. Il respecte trop cet homme pour exiger quoi que ce soit de lui, si ce n’est…un peu de considération et d’affection. Alors quand Caem se répand en éloges sur son petit repas improvisé, son visage abîmé se gonfle de chaleur. Il baisse les yeux, la cuillère dans la bouche.

- C’est vraiment cool… je pourrai…

…lui en refaire ?

Mais avec Jax, ça avait un peu tourné à l’eau de boudin quand il avait eu sa période « excessive » durant laquelle il concoctait des gourmandises chaque jour et les apportait à l’infirmerie pour le métis. Comportement assez étrange qui n’avait pas forcément été bien perçu. Ado’ connaît ses travers et sait qu’il doit faire attention, mais quand il s’attache, il peut devenir un peu envahissant. Comme du chiendent. Le chiendent du désert.
Il finit son vin, opte pour une tisane – le thé lui donne « envie de pisser toute la nuit », pour le citer – mais hésite pour le film.

- Les amis font ça ?

Demande-t-il avec un sourire-grimace en aidant Caem à débarrasser. En repartant, il remporterait les tupperwares en cuisine pour les nettoyer.

- Parce que, j’ai pas eu beaucoup d’amis.

Pas du tout même. La plupart des gens qu’il a côtoyés avant Rikers étaient des collègues de travail, des ouvriers, des supérieurs hiérarchiques. Il n’a jamais vraiment noué d’amitié. Par inexpérience, par peur, par bêtise. Les amis ne finissent-ils pas par vous lâcher ? Sa méfiance naturelle a toujours quelque conseil bizarre à lui lâcher à l’oreille. Il se ravise en voyant l’expression du beau roux.

- Perdón… Je ne veux pas être vexant. Mais des films j’en ai déjà pas trop vus alors, pis t’as proposé ça si…naturellement.

Ado’ se gratte la nuque, gêné d’être aussi peu réceptif à une invitation sincère. Il se rend compte qu’il y a toujours en lui cette barrière de l’Autre qu’il a entretenue au fil des années pour se rassurer sur son incapacité à nouer du lien. Il est fautif dans l’histoire, mais c’est dur à avaler. Alors il reprend du vin et s’appuie au lavabo en fuyant le regard de Caem qui prépare le thé.

L’espagnol s’apprête à fournir des explications complémentaires qui lui semblent toutefois en fouillis, quand la voix du bio-ingénieur l’interrompt dans ses pensées.

« Est-ce que je…je t’ai déjà présenté mes enfants ? »

La bouche s’ouvre, se referme. Ado’ le dévisage. Ça pèse lourd sur les épaules de Cheveux de Feu.

Il dit simplement :

- T’as déjà survolé le sujet.

Il sait qu’il en a, il l’a laissé entendre l’autre fois. Mais ça ne va pas plus loin. Une femme perdue, des enfants…lointains ? Et cet homme qui se tient si noblement devant lui, il n’en revient pas.

- Si t’en as envie, je serais ravi de les connaître.

Encore une fois, ne pas le forcer. Le chat laisse un peu d’air au roux et le vin lui mordille les joues tandis qu’il tente de paraître insensible aux effets de l’alcool.

- ¿ Tienen el pelo rojo como tu ?
[Ils ont les cheveux roux comme toi ?]

Questionne-t-il en plissant les yeux. Un garçon et une fille ? Deux garçons ? Deux filles ? Ou plus ?? Est-ce qu’ils sont encore petits ? Ou bien adultes déjà ? Quel âge Caem peut-il bien avoir ! Il a l’air d’avoir la trentaine mais Ado’ se méfie des apparences, il sait que certaines personnes sont vieilles avec un visage doux et sans rides, et l’inverse existe aussi.

Si Caem est bel et bien partant pour tracer un petit bout de sa vie avec l’ibérique, celui-ci sera une oreille attentive et une bouche débordante de questions. Leur avait-il appris à lire ? Avait-il changé leurs couches quand ils étaient bébés ? Quels étaient leurs jeux préférés ? Est-ce qu’ils avaient grandi dans une grande maison avec un jardin sur Terre ? Et surtout...Est-ce qu’ils aimaient toujours leur père… ? Est-ce qu'ils formaient toujours, une famille...?

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Les avocats de l'admiration avec un grand A [Caem]
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