s'il y a eu le moindre problème avec la COGIP, il faut raser L2vo
An 2588. Nous sommes à Rikers Space Jail Processing, un centre d'incarcération spatial. Détenus, surveillants, médecins, employés ou même pilotes chargés des vaisseaux de sauvetage, vous séjournez dans la station la plus éloignée du monde terrestre et des colonies qui gravitent autour de la Terre. Mais sauriez-vous percer le secret qui plane sur la Sedna Corporation, l'entreprise à l'origine de Rikers ?
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s'il y a eu le moindre problème avec la COGIP, il faut raser

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Mar 10 Nov - 5:02
Invité
Iouri Barzoï
snip snip.
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Carte d'identité
Prénom & Nom: Iouri Barzoï

Âge: 26 ans

Taille: 1m63

Poids: 68kg

Couleur des yeux: Noirs

Lieu de naissance: Né dans une colonie.

Origines: Russe. Si l'on remontait assez loin jusque dans les ancêtres terrestres de sa famille, on tomberait sûrement sur une minorité ethnique perdue dans l'extrême orient, mais ça ne veut plus vraiment dire grand chose, tout ça.

Situation familiale: Célibataire. Deuxième enfant d'une famille nombreuse, 3 garçons et 4 filles. Parents vieillissants. Toujours en relation avec tous les membres de sa famille.

Métier: Coiffeur et barbier, pour les détenus et le personnel.

Années de contrat: 5 ans, possibilité de renouveler le contrat.

Années effectuées: Même pas 1 an, 9 mois. Rien, à peine le temps de faire le tour, en somme...

Motivations: Il lui faut du fric. Assez pour entretenir toute une fratrie débrouillarde mais plutôt mal partie dans la vie, pour que le neveu puisse ne jamais manquer de nourriture, pour que les parents arrêtent de faire autant d'heures, pour que la petite dernière ne soit pas obligée d'aller travailler si jeune... Il en manque toujours, de l'argent, dans la famille. Ce n'est jamais assez, même avec cette paie là.
Mais perdu dans cette station, il doit bien y avoir aussi quelqu'un qu'il peut sauver.


Traits physiques

On le reconnait de loin, Iouri, quand on le voit s'avancer, même dans une foule. Par vraiment car il a une allure imposante, c'est même plutôt l'inverse, la majorité de la population dans la station fait une tête de plus. Personne ne s'écarte sur son passage, il ne roule pas des épaules, ce n'est pas non plus ça. En plus, il porte le même habit que la majorité du personnel, rien d'extravagant. Il ne renvoie certainement pas l'image d'un dur à cuire, et personne n'a l'air de le regarder comme quelqu'un qu'on respecte. Au mieux, les yeux lancent des éclairs qui susurrent « planqué ». Non, si on peut le remarquer malgré tout,
c'est qu'il boîte.
Il le cache tant bien que mal, dans ses bons jours on l'oublierait presque, mais lorsqu'il est en retard et doit se presser dans les couloirs, c'est impossible à manquer. Il pense être souvent l'objet de moqueries, à cause de ça, mais il fait comme s'il n'entendait rien.

C'est l'une des trois seules choses que l'on remarque à propos de lui.

La deuxième, ce n'est sûrement pas son visage. Il n'est pas particulièrement agréable pour les yeux, tout au mieux on dirait en haussant les épaules, « moyen ». Rien de très intéressant, une simple masse de cheveux noirs qui encadre un visage ovale au menton carré recouvert d'un bouc. Au milieu de tout ça, des yeux noirs, si noirs qu'on ne distingue pas la pupille de ses iris, à moins d'approcher beaucoup trop près une lumière de ses yeux.
Si l'on a du mal à dire qu'on le trouve dans la moyenne, physiquement, c'est en partie à cause des deux cicatrices qui barrent sa mâchoire, une de chaque côté. La symétrie les rend presque plus belles qu'elle ne le sont vraiment. Pourtant, la chair à jamais mutilée laisse deviner une chirurgie pénible et des heures de rééducation. Cette douleur là, on la devine vite, et ça ne fait que l'enlaidir.

En plus, le coiffeur semble confirmer le proverbe sur le cordonnier, car même s'il entretient son bouc pour ne pas paraître complètement négligé, il n'est jamais vraiment bien coiffé. Il tente de garder sa chevelure sous contrôle en rejetant ses cheveux en arrière sur son crâne, mais il laisse les mèches trop longues retomber sur son front en permanence jusqu'à ne plus le supporter et tout raser presque à ras quand c'est trop pour lui. Retour à la case départ, il laisse à nouveau pousser ses cheveux sans les discipliner...

Il passe à nouveau une main dans ses cheveux, et tiens, un éclat lumineux attire l'œil, on dirait une alliance à son annulaire, pourtant, il n'est pas marié... Et ce n'est pas la bonne main, la droite, pour les alliances. Mais cette pensée là occupe l'esprit quelques secondes à peine et s'échappe aussi vite qu'elle est venue.

Rien de remarquable.

Mais là, si l'on regarde un peu mieux ses mèches rebelles, il y a quelque chose d'inhabituel, un bout de plastique auquel on ne s'attend pas.

C'est la dernière chose qui le rend un peu mémorable, ses prothèses auditives. Deux simples boîtiers en plastique noir mat, un derrière chaque oreille ; rien à voir avec les implants de haute technologie que l'on propose aujourd'hui pour des prix indécents qui sont presque invisibles. Elles ne sont pourtant pas si grandes, à peine la taille de deux phalanges,
mais qu'il le veuille ou non,
c'est ça que l'on retient de lui,
au final, une fois qu'il a tourné les talons et claudique déjà dans un autre couloir, plus loin.

Un boiteux, une sale gueule cassée, un sourd.

Dossier mental

Qualités: (loyal) il ne trahit pas. Et quand il accepte d'aider une fois, quelque soit le service que l'on demande, il ne refusera jamais les fois suivantes. (appliqué) il fait bien son boulot. Même n'importe quelle tâche, à vrai dire. Il est minutieux et fait attention à chacun de ses gestes, précis. Il ne discute pas, il fait ce qu'on demande de lui, et le fait bien. (à l'écoute) il juge rarement. Il pousse même rarement à la confidence, mais si l'on croit bon de lui dire quelque chose de personnel ou de sensible, il écoute attentivement. Il n'a pas toujours de conseils à prodiguer, mais il est toujours là, au moins pour écouter. (prend sur lui) on ne sait pas exactement ce qu'il veut vraiment faire, en général, car il se range toujours derrière l'avis des autres, quand il s'agit de prendre une décision. Ça ne le dérange pas, de rogner sur son sommeil ou d'interrompre ses réflexions pour quelqu'un. Quand il pousse trop, on dirait qu'il n'a pas d'envie propre et se calque juste sur ceux avec qui il est. (serviable) il aime rendre service, et ne pense pas tant que ça aux contreparties et au retour d'ascenseur. Non, il le fait comme ça, parce qu'il a sincèrement envie d'aider. (obéissant) même quand il a envie de contester les ordres, il s'exécute d'abord, quitte à exprimer son mécontentement plus tard. Souvent il le garde même pour lui, et se contente d'obéir en silence.

Défauts: (peu d'amour propre) ce n'est pas exactement qu'il n'a pas de dignité, mais... il remet rarement en cause les ordres dégradants et les tâches qu'il ne veut pas faire. Il encaisse, même quand ça ne lui plait pas, et se dit que tout ce qu'il doit faire, c'est mérité. (vite ennuyant) il a beau être doué pour écouter, il n'est pas doué pour vraiment converser. Il mange d'imagination, pour trouver des choses vraiment intéressantes à dire. (se mêle de tout) on ne lui a rien demandé, pourtant, à force d'entendre un peu tout à droite à gauche, c'est plus fort que lui.. . S'il pense qu'il doit intervenir, qu'il doit faire quelque chose, il le fait. (têtu) quand il a une idée en tête, il s'y accroche, quelle qu'elle soit. S'il a décidé d'aider quelqu'un, il le fera, que ça plaise à l'autre ou non. Même si en paroles il recule et se soumet vite, dans sa tête il continue de s'y accrocher dur comme fer. (fuyard) quand les choses ne lui plaisent pas, c'est plus facile d'ignorer et de continuer comme si de rien n'était.

Orientation sexuelle: N'a jamais eu le temps ni l'occasion de se poser la question.

Comment gère-t-il l'hostilité? Mal. Ou plutôt, pas, s'il le peut. Poussé dans ses retranchements, vraiment acculé, il se défendrait, insulterait, taperait, mais... c'est tellement plus simple de faire semblant de n'avoir rien entendu. De hausser bêtement les épaules, ou même de prétexter qu'à cause d'une défaillance de ses prothèses il n'a rien entendu des injures et des menaces.

Que pense-t-il de l'écart de privilèges entre les colonies et les Terriens? C'est dégueulasse, qu'ils doivent se contenter d'un ersatz de vie quand certains ont le droit à quelque chose d'aussi Vrai, d'aussi beau que ce que la surface semble être.
C'est injuste.
Mais c'est comme ça.
... Il faudrait qu'ils paient, mais qui pourrait les y obliger ?

Quel est son plus grand rêve? Il se dit qu'il veut juste que sa famille soit heureuse et puisse vivre sans d'autres soucis que ceux qu'il a pu causer. C'est tout, un tout petit rêve, rien de bien fou, pas de grandes prétentions. c'est tout ? Parfois... il imagine une vie libre. Pas littéralement, mais une vie sans contrainte, sans père à aller aider, sans mère à réconforter, sans neveu à garder, sans sœur à nourrir, sans frère à réprimander. Une vie sans tout ces poids sur les épaules qui lui font courber le dos tant ils pèsent... mais il ne sait pas vraiment si c'est une envie profonde enfouie quelque part en lui ou une vision terrifiante.
Croyant, il pense qu'il y a quelque chose de Grand et Bien, quelque part, mais ne pense pas que c'est pour lui.

Quel est son pire cauchemar? Être seul. Vraiment seul, avec plus personne à écouter, plus personne qui l'écoute. N'être plus qu'un fardeau, ou une simple ombre dans les couloirs sans jamais être un visage apprécié ou même simplement familier. Il a peur de ne plus être personne pour qui que ce soit.

Description générale:
Il ne sait pas vraiment bien parler, Iouri.
Mais il essaye quand même et les mots sortent, parfois trop, parfois pas assez, mais il ne sait jamais comment s'y prendre pour expliquer avec tact ce qu'il pense. Alors il taille dans le lard, sépare la politesse graisseuse et ses ronds de jambe pour ne garder que ses mots arides et brusques.

Il accepte ce qu'on lui impose, et il s'exécute. S'il a des remarques, il le montre parfois, mais ne les dit pas, ce n'est pas sa place. Il est là pour faire ce qu'on lui dit, après tout.
Pourtant, il aimerait plus, dans la vie.

Mais c'est quoi, plus ? Plus pour lui, plus pour les autres ?
Il ne sait pas.

Il manque cruellement d'imagination, on croirait presque qu'il n'en a pas, ou si peu, tarie depuis longtemps... Alors que le monde s'est tu autour de lui, ses pensées semblaient faire de même. Il ne reste qu'une obéissance bornée.

Un à un ses rêves se sont ternis et se sont écrasés sous la pression des autres, qui ne manquent pas de choisir ta vie pour toi, si tu ne te décides jamais. Il y a toujours un Idéal, quelque part, loin. Au fond de son cœur il y a quelque chose qui le fait se lever tous les jours, quelque chose de plus que la routine mortelle. Mais chaque pas en avant semble éloigner ce Quelque Chose.
Et puis, assommé par la fatigue,
il a arrêté de rêver.

Parfois, c'est trop, tout ce bruit autour. Les pieds qui raclent sur le sol, les injures jetées, les voix qui s'échauffent... Les conversations dont il veut aussi s'échapper, parce qu'elles le gêne, parce qu'elles ne l'intéresse pas, parce que ce serait trop dangereux, de savoir tout ça... c'est plus qu'il ne peut en supporter. Alors il coupe lui même ses prothèses auditives et prétexte un dysfonctionnement quelconque d'un haussement d'épaule. Heureusement pour lui, il n'a encore croisé personne qui connaisse le langage des signes et qui soit assez acharné pour continuer de lui parler.
... Enfin, il peut se reposer.
Enfin.
Le silence remplit tout et le protège de ce qu'il ne digère pas. Il n'y a plus qu'un léger bourdonnement qui interrompt parfois le silence, et le son de ses propres pensées, qui se font elle mêmes plus discrètes, comme si elles n'osaient pas le déranger. Ce silence qu'il a détesté, maintenant, il s'y réfugie.

S'il ne peut tordre les mots à sa convenance, ce sera ses muscles et ses os,
entièrement à disposition des autres. De ceux qui parlent si bien, de ceux qui dépendent de lui, de ceux qui demandent de l'aide et de ceux qui se taisent. Il porte tout ceux qui le veulent et ceux qui en ont besoin. Il portera le monde entier, s'il le faut, sur ses épaules solides, même s'il n'arrive plus à les relever.  Il portera tout le monde car la seule chose qui le terrifie réellement, c'est peut être l'absence.
L'absence de tout ceux qui dépendent de lui, ou peut être bien que c'est lui qui dépend d'eux. Peut être bien qu'il en a en fait besoin, de ce vacarme humain, de ces soirées où l'on dort si serré que l'on ne peut même pas se retourner. Il se disait toujours qu'il n'y avait que lui pour s'occuper de toute cette fratrie indisciplinée, et c'est vrai. Mais il ne se disait jamais à quel point il en avait besoin, lui aussi, à quel point il a toujours besoin de se savoir entouré. De ne pas être seul.

Historique
viens là, toi.
tais toi.
reste pas dans mes pattes, merde.
putain, cause.


Ce n'est pas tendre, mais c'est le quotidien.
Les bousculades, le vacarme et les railleries. Ça ne fait pas mal si l'on ne sait pas à côté de quoi on passe, c'est ce qu'on finit bien par se dire ; et puis il faut bien se dire quelque chose pour considérer l'affaire classée et passer à autre chose.

Les seuls instants de grâce du quotidien : quand la maison entière se tait et que chacun joint ses mains, ferme les yeux et murmure les mêmes mots, tournés vers ce tout petit tableau de bois recouvert d'or, minuscule sur le grand mur vide qui lui est réservé.

Tout seul, la nuit,
Assis à la grande table pour finir ses devoirs une fois que tout le reste de la marmaille dort déjà, le bois noirci par les années brille, entouré par ces éclats jaunes qui resplendissent à la lumière vacillante d'une bougie. Les aiguilles de l'horloge emplissent l'espace inerte, et l'emmènent loin, très loin de la pièce d'à côté, surchauffée par les corps qui se pressent les uns contre les autres.
Ses yeux plantés sur les cahiers et les livres sont bien trop attirés par ce trésor ridicule qui est pourtant tout son monde, son monde à lui, rien qu'à lui, tout seul dans la cuisine, bien loin des corps endormis dans la pièce d'à côté. Son monde, ce sont ces bouts de peinture ternie et écaillée entourés d'or qui lui promettent un Monde Meilleur, mais quand ?

Plus tard, on apprendra que ce n'est pas du vrai or et que ça ne vaut rien, mais personne ne voulu pousser la discussion plus loin et tout le monde continua de prier comme si de rien n'était l'heure d'après. Affaire close et taboue. Lui aussi continua comme avant, avec peut être simplement une certitude nouvelle : celle qu'ils devraient tous avoir droit au Vrai. À la vraie relique, à la vraie vie. Pas à cet ersatz qu'on veut leur vendre, ceux de la classe d'au dessus tout autant que ces ecclésiastiques parés d'or, et de vrai.

L'école, c'est du luxe quand il faut s'occuper de tout ces enfants, si nombreux qu'il va jusqu'à se demander si ce sont bien ses frères et sœurs. Peut être que certains soirs, des orphelins se glissent dans la bande infernale qui rentre chez elle en hurlant pour profiter de la chaleur humide de tout ces corps comprimés dans le même espace qui mangent mal mais en quantité suffisante. Il n'y fait pas attention et même s'il le remarquait, il les accueillerait. Sans grand discours ni gentillesse hypocrite et méprisante mais simplement car c'est sa tâche. Imposée par les parents, par l'âge, par le refus de l'aîné,
et puis par ce qu'il entend une fois par semaine et qui est écrit dans le seul livre de la maison.
Ils joignent tous les mains ensembles même s'ils n'ont peut être pas le même sang.

Le bruit ne le quitte jamais, dans sa vie. Ni enfant, élevé dans les cris injurieux et les pleurs puérils ; ni adulte, entre les mécanismes brutaux et les injures hiérarchiques.

Il se laisse porter. perdu dans des flots qui le dépasse et l'écrase, il ne se soumet pas tout à fait au creux de des tripes mais suit le courant pour ne pas s'épuiser inutilement. Il travaille, il faut bien, et il aime plutôt ça. Dans les cris sourds des pneumatiques et les hurlements de la rouille et des pièces qui s'enclenchent, le tic tac rassurant des aiguilles face à l'Icône s'éloigne et se fait oublier. Il garde l'image dans un coin de sa tête, mais elle perd du terrain petit à petit. Son dos qu'il jurait de garder droit est toujours aussi solide mais il ploie lentement après chaque humiliation balayée.

venir travailler plus longtemps ? ok.
fermer sa gueule lorsque le chef raconte n'importe quoi ? bon.
se baisser encore et encore, finir par croire ceux qui répètent qu'il ne vaut rien ? d'accord.

À chaque centimètre qu'il cède, chaque fois qu'il recule, il sait que ce Monde Meilleur qui le guettait s'éloigne un peu plus, la cuisine s'agrandit petit à petit, le mur du fond s'écarte et le cadre de bois devient microscopique.

Le Monde Meilleur, il existe forcément, tout le monde le dit et il emplit silencieusement leurs litanies, rebondit sur chaque mur si rapproché l'un de l'autre et se cache même derrière chacune des tournures de phrase qu'ils répètent inlassablement avant chaque repas.
Mais quand ?

demain ? non, sûrement pas, l'horloge indique qu'il est déjà demain et qu'il faudra bientôt aller s'écrouler de fatigue pour pouvoir se tirer du lit à l'heure.
après demain ? non, il n'aura pas encore fini la maintenance de la L43, il doit bien au moins terminer ça, il ne peut pas laisser ça inachevé.
le jour d'après, alors ? ... mais c'est la paie et il faut faire la tournée des frères et sœurs presque rejetons qui attendent sa visite hebdomadaire, les joues un peu creuses mais les yeux pleins d'espoir.
allez, promis, juste après, dans ce cas ? oui, mais la mère a besoin que quelqu'un se charge de réparer cette armoire qui s'obstine à rompre malgré les objets de moins en moins nombreux, et qui d'autre à part lui pour le faire ?

Et lorsqu'il remet en place une énième fois la planche traîtresse qui s'effondre dans le meuble, il ne remarque même plus la petite planche de bois peinte en doré qui le toise sur le mur d'en face. Le reproche cruel est trop subtil pour qu'il le perçoive alors il hausse les épaules et supporte encore un peu plus le poids du monde sur ses épaules maintenant carrées. Ses vertèbres ne craquent plus et ne faiblissent jamais, mais son dos s'affaisse toujours un peu plus chaque fois.



Et puis un des renforts du four n°4 qui effectue la coulée n°22 craque, ou peut être qu'il implose, il n'en sait rien, et n'en saura jamais rien, car c'est la dernière chose que ses oreilles ont réellement entendu, cette détonation suivi d'un horrible craquement, et la douleur, la douleur ! qui tord ses boyaux, qui arrache ses cordes vocales en un hurlement qu'il n'entend pas.

Il n'a pas su quelle partie précise de la structure externe du four n°4 lui est tombé dessus, et il n'a pas vraiment mesuré la "chance qu'il a eu" que cette pièce impitoyable en acier renforcé l'ai protégé de la chaleur. De toute façon, il n'entend ni les explications des médecins, ni les tentatives de ses proches de le réconforter. les aiguilles ne sonnent plus, elles se sont arrêtées en même temps que ses repos se sont dénués de tout rêve. Mais le reste ne résonne plus non plus. ni les machines ni les hommes ne bourdonnent près de lui : le monde se tait.

Alors plus rien,
plus rien,
plus rien.

Sauf la douleur, qui le garde éveillé, qui force ses yeux à s'ouvrir même s'ils mettent si longtemps à se mettre au point. La douleur ne le lâche pas, malgré les opérations qui ont promis de tout réparer. Elle se tapit sans sa mâchoire dès qu'il veut parler, dans sa jambe gauche dès qu'il essaye de se lever. mais il y a autre chose que ces vilaines plaies et le mal qui refuse de le quitter, il y a Quelque Chose, il faut qu'il y ai quelque chose d'autre, quelque chose de beau, pour remplir tout ce vide.
Quelque chose qui lui dise qu'il pourra continuer de les aider, même là, même dans cet état.

Il lui rappelle cet Autre Chose, ce livre, un des seuls qu'il ai vraiment lu, qu'il connait déjà trop, depuis l'enfance, mais il le relit, encore et encore, et quand les mots sont gravés dans son cerveau, il le reprend dans une autre langue, puis dans une autre. C'est comme ça qu'il apprend l'anglais et l'espagnol, même si le manque de conversation le condamne à vie à garder son accent horrible.
Il occupe ses journées interminables ainsi, mais ce n'est jamais assez, il y a toujours des heures creuses où sa tête trop vidée peine à se remplir a nouveau.


Puis il y a Eux. comment les a-t-il trouvés ? Il ne s'en souvient pas exactement, même s'il se rappelle de silhouettes souriantes dans sa chambre pendant sa convalescence, les yeux attirés par ce livre sur son chevet. Ils étaient là et l'ont accueilli, bercé et cajolé, lui ont parlé des hommes bons et des hommes mauvais. Du Bien et du Mal. Des gens méritants et de ceux qui seront punis pour l'Éternité. Des saints et des pêcheurs. Il les connaissait, ces histoires, mais les avaient reléguées bien trop loin, enfouies au plus profond de son cœur car il n'y avait plus de place nulle part pour autre chose que le travail et celui qu'il devait aider à se nourrir et celle qui n'avait plus personne pour élever son premier enfant et... elles surgissent à nouveau, pourtant, toutes ces certitudes. On lui parle des bons et des mauvais comme avant, de la punition qu'Il a infligée aux hommes, mais pas à tous. Il y a ceux qui sont responsables et les autres, les bons, qui ne doivent le voir que comme une épreuve.


C'est encore le Bien et le Mal mais cette fois le Bien gagnera et c'est Vrai. Vrai comme le livre et pas comme ces orateurs parés de bijoux qui le lisait parfois dans sa jeunesse. Vrai pour tous, par pour les bergers vertueux qui peuplent ces histoires, mais pour tous les hommes, même ces déchets des colonies spatiales.
Ils lui parlent de tout ça et l'encouragent comme l'on flatte les flancs d'une bête blessée qui doit réapprendre à marcher sur ses quatre pattes.

Ils demandent juste du temps, du temps pour les écouter et les aider, et de l'argent. Il en a, de tout ça, alors il le leur donne sans réfléchir. La maigre portion qu'il gardait pour lui et ne dispersait pas aux quatre vents de sa famille, il leur donne. Et il vient à leurs réunions en plissant les yeux pour parvenir à déchiffrer ce qu'ils promettent.

Le mur du fond de la cuisine semble s'être drôlement rapproché.

Il prend tout ce qu'il peut, même s'il donne encore plus.
Il écoute attentivement tous les enseignements, mais ce n'est jamais assez.

Tu sais, tu es très dévoué, mais tu n'as ramené personne de plus pour élargir le Cercle ? Bon, tu n'as pas tout à fait les moyens de convaincre, pas dans cet état, mais on pensait peut être à te donner un peu de la réserve commune pour que tu puisses nous écouter parler... de vive voix. Non, non, ce n'est pas juste un cadeau sans rien, rassure toi, mais on pense simplement que ça t'aidera. En échange ?
Il faut que tu ailles aider les autres.
Il y a trop de pêcheurs encore à travers les cieux, trop de vices. Pars loin s'il le faut, dans les contrées les plus reculées, là où nous n'avons pas pu aller nous. Tu es robuste, tu sais te débrouiller, non ? Alors va chercher les hommes perdus et corrompus, les païens qui ont perdu leurs dieux mais à qui on n'a rien offert en échange que des paradis artificiels. Tu parles plusieurs langues, profites en. Tu ne les convaincra pas en parlant comme nous, c'est vrai, mais tu pourras les aider, en étant une présence à leurs côtés. Tu les épauleras, comme nous t'avons épaulé.
Allez, pars là haut et tu t'élèveras. Aar ce dévouement, Il t'accueillera sûrement entre Ses bras au moment du dernier souffle, car Il sait que tu le mérites.
Allez, pars.
Nous attendons tes nouvelles impatiemment.


Dans le bureau, une fois le contrat signé, on lui rappelle qu'il en a pour longtemps et qu'il n'aura que peu de nouvelles.
Il le sait déjà et ça le dérange, mais il ne dit rien, attiré par la paie et les conseils du Groupe.

Il ne sait plus rien faire. Non, ce n'est pas vrai, il ne pourra sûrement plus travailler comme avant, mais il trouvera toujours un moyen de survivre. Il en a trouvé un, il vient de le saisir.

Là bas, là haut, peut être qu'il trouvera ce qu'il cherche.

L'homme en face attend, il faut se dépêcher.

Iouri se lève et lui serre la main en souriant.
Le sourire sur ses lèvres s'est déjà effacé quand il entend un faible « Bon voyage... » en passant la porte.

xnfm.gif
Pseudo: pagure (pag)

Age: presque 22

Comment avez-vous connu le forum? par un partenaire !

Le mot de la fin? hehe, j'ai hâte. pour le titre, j'avais pas d'idées, alors j'ai piqué la phrase à ce sketch, qui parle de moustache, donc vu que Iouri est barbier, ça colle un peu. c'est tout !

Miguel Galvez
Messages : 263
Matricule : G8 - 2231
Métier/Activité : laverie / mécanique
Humeur : fulminante
Mar 10 Nov - 10:42
Miguel Galvez
Black Perros
Bienvenue s'il y a eu le moindre problème avec la COGIP, il faut raser 1112251846

Prépares ta tondeuse, j'arrive!

Je suis impatient de lire cette première fiche de nouveau personnage que je ne connais pas honhonhon

avatar
Mar 10 Nov - 15:05
Invité
merci beaucoup ! s'il y a eu le moindre problème avec la COGIP, il faut raser 3171695643

j'espère que ça plaira, hehe, j'ai plus que l'histoire à écrire maintenant mais j'ai pas encore décidé de tous les détails...

avatar
Mar 10 Nov - 18:18
Invité
s'il y a eu le moindre problème avec la COGIP, il faut raser 2112338933
"snip snip." : je suis conquis.

(j'ai hâte de lire ça je m'y met cet aprem avec un cafeyyyyy)

B I E N V E N U E

avatar
Mar 10 Nov - 18:37
Invité
oh merci beaucoup !! <3

en vrai je fais genre mais j'avais juste pas d'idées pour la citation donc j'ai mis le bruit des ciseaux, et au final ben j'ai fini ma fiche et j'ai toujours pas d'idées de citation bien...

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Mar 10 Nov - 19:58
Invité
Tu es validé !


Disclaimer : je n'ai pas pris de café et c'est inutile, PARCE QUE CETTE FICHE.

Bon, tout d'abord, tu as une très, très jolie plume. On a déjà dû te le dire, mais je te le redis, c'est miam.

"Au fond de son cœur il y a quelque chose qui le fait se lever tous les jours, quelque chose de plus que la routine mortelle. Mais chaque pas en avant semble éloigner ce Quelque Chose.
Et puis, assommé par la fatigue,
il a arrêté de rêver."

Non mais pardon.

''Il n'y a plus qu'un léger bourdonnement qui interrompt parfois le silence, et le son de ses propres pensées, qui se font elle mêmes plus discrètes, comme si elles n'osaient pas le déranger. Ce silence qu'il a détesté, maintenant, il s'y réfugie.''

P a r d o n.

Et ce Cercle, hmm, c'est mystérieux, j'adore. s'il y a eu le moindre problème avec la COGIP, il faut raser 693017470 Tu voulais nous le faire passer pour un simple petit barbier lambda qui snip snip des cheveux, hein ? J'ai hâte de voir comment ça va se déployer inrp toutes ces petites magouilles (on en veut toujours plus, des magouilles s'il y a eu le moindre problème avec la COGIP, il faut raser 2943064865 )

J'ai l'immense (attend je pèse mes mots) honneur de te valider, FIRST OFFICIAL MEMBER. Tu pourras faire toutes tes petites demandes de logement, etc., mais là, c'est surtout le moment de déboucher le champagne. s'il y a eu le moindre problème avec la COGIP, il faut raser 2871860972


Maintenant que tu es officiellement enfermé des nôtres, tu peux dés à présent réserver ton avatar ou faire une demande d'appartement. Tu seras, du reste, ajouté automatiquement à la liste des métiers. Une fois fait, tu peux faire une demande de lien ou une recherche rp afin de commencer l'aventure, et dans un même temps créer ton carnet de bord. Les intrigues sont à ta disposition si tu souhaites te pencher vers une quelconque enquête :)

Amuses-toi bien !

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