Cours particulier L2vo
An 2588. Nous sommes à Rikers Space Jail Processing, un centre d'incarcération spatial. Détenus, surveillants, médecins, employés ou même pilotes chargés des vaisseaux de sauvetage, vous séjournez dans la station la plus éloignée du monde terrestre et des colonies qui gravitent autour de la Terre. Mais sauriez-vous percer le secret qui plane sur la Sedna Corporation, l'entreprise à l'origine de Rikers ?

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Cours particulier

Edden Zubert
Messages : 340
Métier/Activité : Art thérapeute
Humeur : Fracassante
Sam 9 Juil - 18:56
Edden Zubert
Employé

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COURS PARTICULIER
@Ieroklès Silàs


Son arrivée avait été laborieuse et prise dans un tourbillon d’émotion et de colère.

À peine atterris et réveillé de son sommeil qu’il avait du enchaîner avec la réunion. Pire, subir le regard pesant de son paternel qui devait certainement se demander s’il n’était pas en plein rêve. C’est sur que lorsqu’on s’intéresser pas à la vie de son propre enfant se rendre compte que sa petite fille n’était plus une gamine, mais un jeune homme, ça faisait un choc !

Il avait pris tellement soin de ne regarder personne à la réunion pour ne pas susciter d’interrogations trop indiscrètes qu’il n’avait même pas fait attention aux autres employés présents. Ses futurs collègues en sommes.

-Bonjour à tous et merci de m’accueillir parmi vous. Je m’appel Edden et je suis art-thérapeute, c’est moi qui animerai les prochains cours d’art et de thérapie. J’espère pouvoir compter sur votre soutien c’est ma première expérience dans un établissement carcéral.

Voilà, c’était tout beau tout propre, maintenant que la réunion était finie, il devait fuir au plus vite.

Il avait simplement pris le contact d’un certain Ieroklès -bordel un nom pareil ça s’invente pas-, vétéran dans son domaine il semblait avoir beaucoup de choses à lui apprendre. Fort bien, tant que c’était pas son vieux qui lui faisait la leçon c’était parfait !

-On se retrouve plus tard à la salle de classe ? J’ai besoin de m’allonger, là maintenant.

Rétorqua t-il en fuyant littéralement, sentant bien son père prendre sa suite. Un échange qu’il préféra d’ailleurs pas se remémorer.

Enfin ! Désormais reposé et après avoir pris une bonne douche, il pu commencer son exploration.

-Bordel que c’est immense… Heureusement tu me diras

Murmura-t-il dans sa barbe, ayant ayant les cheveux humides et attachés dans un chignon, il n’avait pas enfilé sa blouse médicale puisqu’il ne travaillé pas aujourd’hui. Il avait simplement enfilé un haut couleur crème avec un col et sans manches, un pantalon sombre et ses bottes à lacet.

Il dut demander son chemin pour trouver le bon couloir menant à la salle de classe, et après s’être assuré qu’il n’y avait pas de cours -psychologiquement il était pas encore près à se retrouver avec des prisonniers.- il plaça sa main sur le boîtier près de la porte si signifia sa présence, et s’ouvra lorsque la personne à l’intérieur autorisa sa venue.

-Ah, tu es déjà là. Une simple coïncide ou tu prêches ici souvent ?

Répliqua t-il en glissant ses mains dans les poches, observant la configuration de la salle. Petite salle, avec des tables et des chaises parfaitement alignées.

-Désolé, je me suis vite échappé j’étais fatigué

Et mon vieux me courait après, mais passons.

Il s’accouda contre le bureau du prof et croise les bras contre son torse.

-Alors dit moi tout, tu as tout à m’apprendre alors j’espère que tu as du temps à me consacrer ~

Pitié qu’il ne lui parle pas de son vieux, il avait assez vus sa tronche pour les décennies à venir !

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Sam 9 Juil - 20:30
Invité
Zubert.
Mais pas Anastazy.
Edden.
Ieroklès ne l’a pas quitté des yeux durant toute la réunion, du moins autant que faire se peut sans attirer l’attention et paraître soit louche, soit très irrespectueux. Ce qu’il ne souhaite absolument pas ! Une table ronde sommaire, cordiale faisant le bilan de la semaine passée, préparant la semaine à venir, et ayant permis d’introduire le jeune homme. Et quel jeune homme. Si le père est déjà très séduisant, le fils est absolument éblouissant.

Fort heureusement, l’enfant de la Lune est bien échaudé des jeunes hommes, et habitué à se réfugier derrière un masque professionnel, certes décontracté mais bien réel. Il le trouve mal à l’aise sans comprendre pourquoi, et n’a que le temps d’acquiescer quand il lui propose de le rejoindre à la salle de classe un peu plus tard. Pris de court, il fait tout de même bonne figure, souhaitant se montrer le plus accueillant possible et ne pas laisser transparaître ses inquiétudes personnelles, pire, ses démons.

____________________

Lorsque le signal retentit dans la salle de classe, après qu’il ait validé l’entrée, Klès est assis derrière son bureau – éloigné des tables électroniques des « élèves » - en train de taper le rapport de fin de période concernant chacun des détenus qu’il encadre. La plupart ont fait de véritables progrès, comme Sandro, mais d’autres, du fait d’un climat difficile dans leur cellule, ont baissé les bras et ont parfois été difficiles à cadrer et à intéresser. Derrière ses lunettes toutes fines, il relève la tête en entendant la question posée.

- Si je prêche ? C’est mon antre ici, ma caverne d’Ali Baba ! Je suis content que tu sois venu.

Il veut dire vraiment venu.
Le professeur se lève, vêtu d’un sweat bleu foncé à épaulettes pailletées et d’un pantalon rayé noir et blanc, le tout clôturé par ses éternelles chaussures plateformes ; certainement pas sa tenue de travail. D’ailleurs, il lance un regard admiratif à Edden à propos de son look ; c’est qu’il est sensible aux couleurs et à la mode, le grand barbu tatoué !

- Très stylé. C’est rare par ici !

« Désolé, je me suis vite échappé j’étais fatigué. »

- Pas de souci, tu as bien fait. Ça fait toujours ça quand on débarque. A chaque voyage il me faut au moins deux trois jours de récupération et d’hydratation. Enfin si la bière ça compte !


Il sourit, pas sûr que l’évocation d’une boisson alcoolisée comme remontant fasse mouche auprès du jeune homme. Son visage est vraiment sublime, et cette coiffure lui va à ravir. Mais Klès est suffisamment aguerri pour se tenir solidement en laisse. Si c’est bel et bien le fils d’Anastazy alors pas touche. Pas deux fois les mêmes conneries, bien que le thérapeute soit vraisemblablement majeur et vacciné.

Cependant le ton et la posture employés par Edden le court-circuitent. Plutôt sensible au paraverbal et à l’attitude physique, le prof’ n’en mène pas large, mobilisant tous ses efforts pour ne pas interpréter ce comportement comme une manœuvre de séduction. Après tout, ils viennent de se rencontrer ! Edden n’est peut-être pas gay. Son radar lui signale pourtant le contraire…

Faisant le calme à l’intérieur de lui-même – et la réflexion que depuis sa dernière visite sur la Lune à son père, il n’avait pas vraiment eu la chance ni l’occasion de passer du bon temps avec un homme, au point que ça en devienne compliqué – il remonte ses lunettes dans ses cheveux longs sur le dessus, rasés sur les côtés.

- Je suis tout à toi.

Répond-t-il sur la même tonalité. Ainsi il sera vite fixé sur les intentions du jeune homme.
Un point partout.

- Je me disais qu’on pouvait essayer d’établir des connexions entre nos cours ? J’ai un détenu particulièrement difficile, enfin…
- il sourit en secouant la tête, rectifiant – un peu plus que les autres on va dire. Tu les reconnaîtras aisément à force, ceux avec lesquels on peut discuter et ceux qui refusent la discussion. J’aurais aimé…qu’on réfléchisse à un PA* pour Anjton Zaraï par exemple. Mais je m'emballe, pardon...j'étais dans leurs bilans !

Autant rentrer tout de suite dans le vif du sujet, non ? Ieroklès n’est de toute façon pas très enclin à parler de lui-même ou à questionner le nouvel arrivant sur les raisons de sa venue. C’est sa manière de respecter la vie privée de chacun, tout en mettant la sienne à l’abri.

- Comment est-ce que tu as l’habitude de travailler ? Dis-moi.

Nuance-t-il en attrapant une tablette et un stylet, tirant deux chaises autour d’une table tactile. Quand Edden le contourne pour s’asseoir, l’odeur de son shampoing lui parvient comme une caresse tentatrice...Il y est beaucoup trop sensible.

Allez, il est urgent de se ressaisir et de garder la tête froide, ainsi que sur les épaules, ça pourrait être pas mal du tout !

_______________________________
*Programme d’Accompagnement

Edden Zubert
Messages : 340
Métier/Activité : Art thérapeute
Humeur : Fracassante
Sam 9 Juil - 23:01
Edden Zubert
Employé

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COURS PARTICULIER

Lorsqu’un collègue avait parlé d'Ieroklès en disant qu’il était le plus expérimenté dans le domaine, et celui avec le plus d’années de service ici, Edden savait, c’est lui qui devait lui apprendre. Il devait être efficace, ne pas perdre du temps et aller à l’essentiel. Heureusement l’apprentissage c’était son dada, et il voulait rapidement être opérationnel dans ce monde de dingo. Il sera beaucoup plus … À l’aise. Il devait connaître tout ce bordel sur le bout des doigts !

-Si je prêche ? C’est mon antre ici, ma caverne d’Ali Baba ! Je suis content que tu sois venu.

-Ah oui carrément… Content ? Mec je suis bien obligé pour apprendre. Es tu es prof’, alors tu devrais avoir la pédagogie qu’il faut pour que ça soit plus rapide !

C’était ce rassemblement d’éléments qui avait fait du brun le candidat pour le moment le plus pratique pour cela. Et pas d’autre raison. Alors oui, le spécimen était beau et pas désagréable à regarder, mais le stresse scier actuellement l’estomac du noiraud si fort qu’il ne faisait pas encore attention à ce genre de chose. Il mettait toute son énergie dans sa capacité à camoufler parfaitement son état interne.

-Pas de souci, tu as bien fait. Ça fait toujours ça quand on débarque. À chaque voyage il me faut au moins deux trois jours de récupération et d’hydratation. Enfin si la bière, ça compte !

-Oue j’ai encore la tête dans le brouillard donc… De la… Ah ! Oue j’en aurais bien besoin là tient

Marmonna-t-il presque débité, maintenant qu’il en avait parlé, il en avait bien envie tient. Il s’accoude à la table pour être plus à l’aise. Pourquoi devait-il faire ça déjà ? Ah oui, pour se faire oublier et aussi en profiter pour en apprendre plus sur les extrêmes d’un mental d’adulte complètement explosé par l’incarcération et une vie bordélique.

-Je suis tout à toi.

Un peu surpris du ton qu’employa le prof, il tourna un regard vers lui en arquant un sourcil. Heu. Oui ? Ah ! Dans le sens ou…

-J’espère bien, je connais rien et tu as dix piges d’expériences. Je lus et appris les règles par cœur, mais je devine bien que dans ce milieu c’est bourré de diagonale et d’exceptions jamais retranscrites à l’écrit.

Répliqua-t-il presque agacé. Il en avait déjà marre.

-Je me disais qu’on pouvait essayer d’établir des connexions entre nos cours ? J’ai un détenu particulièrement difficile, enfin…*un peu plus que les autres on va dire. Tu les reconnaîtras aisément à force, ceux avec lesquels on peut discuter et ceux qui refusent la discussion. J’aurais aimé…qu’on réfléchisse à un PA* pour Anjton Zaraï par exemple. Mais je m'emballe, pardon...j'étais dans leurs bilans !

-Je sens que je vais m’amuser moi …

Le ton de sa voix a pué l’ironie à plein nez. Mais, il devait se motiver, le temps passerait plus lentement s’il traîner les pieds et s’il essayer pas de trouver son compte ! Il venait d’arriver, savait même pas ou était la machine à café et déjà il lui parler de PA et d’un détenu spécial.

-Comment est-ce que tu as l’habitude de travailler ? Dis-moi.

-Alors…

Il prend le temps de récupérer la chaise tendue par le professeur et s’y assied en prenant le temps de faire craquer ses doigts.

-Ça dépend, sois le commence le cours sans parler de thérapie, et uniquement tournée vers les arts et au fur et à mesure que le cours avance, lorsque je vois certaine chose j’en fais part à la personne et lui donnes des exercices orientés pour explorée telle ou telle chose. Ça peut être un sujet récurrent, une émotion, une couleur plus ou moins utilisée. Un portrait bref. Ou alors, je fonctionne à l’inverse ou j’explique que le but de la séance c’est d’explorer le for intérieur à travers ce que les doigts peuvent faire et ce que la personne fait de manière instinctive, et absolument tout sera dédié à l’analyse. En général je le fais au cas par cas, c’est bien en général de rendre la personne à l’aise et de la laisser libre de faire ce qui lui plaît… Même si pour l’autre la liberté peut être source de stresse enfin…

Il se gratte le front en grimaçant un peu et inspirant profondément.

-Dit… J’y connais rien, mais les types qui viennent ici, ils sont enclins à faire ce genre de chose ? Ils sont volontaires et non pas forcés ? Parce qu’encore même si tu fou rien à un cours tu étude et tu peux apprendre, mais pour l’art, il faut en vouloir un minimum quoi, comment tu les gères ? On n’est pas obligé d’avoir des résultats hein ?

Bien que Edden était bien mature pour son âge, celle-ci ressortait beaucoup plus lorsqu’il parlait de son travail ou un domaine dans lequel il excellait, sois l’art ou la thérapie. Mais lorsqu’il commençait à poser des questions, il ressemblait presque à un enfant. Les enchaînant tant que son cerveau continuer de carburer sans penser à la personne en face qui devait être assommé de ses phrases qui ne posséder ni point ni de pause !

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Sam 16 Juil - 10:37
Invité
Le message ne passe pas. Klès se moque intérieurement de lui-même et sourit. Il vient de se prendre un vent monumental qu’il a bien cherché, et au final ce n’est pas plus mal, ça lui évitera d’envisager quoi que ce soit.

Dix piges, comme c’est bien dit. Ça lui soutire un rire, à propos des « diagonales et des exceptions ».

- C’est le principe de travailler avec des humains, oui. On ne peut pas anticiper, et c’est ce qui nous motive à nous adapter. Car eux ne s’adapteront pas à toi, Edden.

« Je sens que je vais m’amuser moi… »


La jeunesse du fils Zubert semble être un indéniable atout en même temps qu’un désavantage évident. Trop d’attentes et d’espérances, une vision préfabriquée du monde et des gens, et une adaptabilité relative. Ils sont tous passés par là, et Klès, en tant que professeur, sait combien il est important que chacun fasse son propre chemin et évolue à son rythme. Aussi il se contente de sourire face à l’ironie d’Edden. Et puis quand il explique sa pédagogie, il devient une toute autre personne. Le jeune homme un brin désinvolte emploie un vocabulaire précis et détaille ses techniques thérapeutiques avec aisance et conviction. C’est là que le professeur comprend qu’il n’a pas à faire à un imposteur mais à quelqu’un qui connaît parfaitement son métier, et ne sait tout simplement pas comment l’articuler au sein de ce nouvel espace. D’ailleurs, il ne comprend pas qu’il n’ait pas reçu une formation avant d’intégrer la prison… Peut-être qu’il y avait urgence ?

Il prend des notes sur l’écran tactile ; écriture vive, penchée, lettres détachées, efficaces. Enregistrement.

- Je pense qu’avec le public qu’on a ici
– il utilise très rarement le terme « détenus » - il vaut mieux introduire tout de suite nos intentions, sinon ça peut se retourner contre toi. Certains ont envie d’avancer mais ont du mal à se livrer sur ce qui les anime en profondeur. Je le constate lors des travaux d’écriture. Mais tes idées sont vraiment super…

C’est sincère.

- Si tu veux, tu peux venir te présenter et présenter ton programme lors de mes prochains cours ? Le fait que je sois là mettra peut-être en confiance les plus récalcitrants, et s’ils ont des questions ce sera plus simple d’y répondre comme ça ?


Une première prise de contact – et de température – qui serait sûrement bénéfique avant qu’Edden se retrouve seul avec ses élèves.

« …Ils sont enclins à faire ce genre de choses ? Ils sont volontaires et non pas forcés ? »

Klès acquiesce.

- Que des volontaires oui. Parce que la base du programme de réinsertion c’est justement leur volonté et leurs objectifs personnels. Nous juste sommes là pour les accompagner. Le plus gros du travail émane d’eux.

« …comment tu les gères ? »


Beaucoup de questions et c’est bien normal. Le prof’ se recule dans sa chaise et glisse le stylo entre ses molaires avec un sourire. Il ne peut pas évoquer le fait qu’il ait lui-même fait de la prison et que cela l’aide profondément à communiquer avec les prisonniers.

- J’en ai chié au début. Le tout, je crois que c’est de montrer qu’on est là, avoir de l’autorité mais surtout être juste, et leur faire comprendre qu’on est là pour eux, pas contre eux. C’est à toi de mettre les limites, de définir le cadre dans lequel tu veux opérer. Si quelque chose ne te convient pas, formule-le tout de suite et rectifie.

Il écarte les mains.

- C’est toi le boss.

« On n’est pas obligés d’avoir des résultats, hein ? »


Klès se met à rire de bon cœur.

- Oh toi t’as eu un entretien avec la direction ! Te stress pas pour ça pour le moment. On a des comptes-rendus réguliers à faire, mais tu ne vas pas avoir de retenue sur salaire si Dimitri de la Vega a refusé de colorier le sapin en vert parce qu’il préfère le rose, ne t’en fais pas.


Bien sûr il sait que le métier d’Edden est bien plus compliqué que cela, c’est simplement pour charrier gentiment. Et il n’y a aucun Dimitri de la Vega dans cette boîte de conserve volante.

- Au fait, quelqu’un t’a fait visiter ?

Il pense à la bibliothèque ou ne serait-ce qu’aux locaux qui sont attribués à l’équipe de suivi.

Edden Zubert
Messages : 340
Métier/Activité : Art thérapeute
Humeur : Fracassante
Sam 16 Juil - 22:04
Edden Zubert
Employé


COURS PARTICULIER

C’était le lot des personnes surdouées et hypersensibles comme Edden. Il savait parfaitement maîtriser ce qu’il avait appris, et appliqué quelque temps. Mais dès qu’il se retrouvait dans un nouvel environnement, à devoir être opérationnel si vite, il paniquer. Il stresser, et chercher à palier son manque de connaissances le plus vite possible pour se sentir plus rassuré et plus compétent ! Et c’est exactement ce qu’il faisait actuellement. À tel point qu’il n’avait pas vu la porte ouverte du professeur ni le pied de biche qu’il avait foutue dedans.

-C’est le principe de travailler avec des humains, oui. On ne peut pas anticiper, et c’est ce qui nous motive à nous adapter. Car eux ne s’adapteront pas à toi, Edden.

Ah, ça… C’est ce qui était fascinant dans ce métier, mais aussi parfaitement terrifiant.

De plus, il avait été envoyé ici de force, et c’était justement pour l’intimidé voir l’effrayer. Ce qui fonctionnait carrément ! Mais Edden ne voulais pas donner raison à ce connard, il voulait en profiter pour apprendre, pour devenir meilleur. S’il arrivait à travailler avec des personnes avec une vie et un mental si singulier, c’est qu’il aurait compris bien plus de choses en toute logique non ?

C’est pour cela qu’il prend le temps de bien lui expliquer et mettre son côté boudeur de coté. Il était jeune, et avait des préoccupations et des hobbies de son âge, mais il avait aussi ce côté très mature qui lui correspondait tout autant. Et auquel il aurait intérêt de mettre en avant devant ses futurs patients.

-Je pense qu’avec le public qu’on a ici, il vaut mieux introduire tout de suite nos intentions, sinon ça peut se retourner contre toi. Certains ont envie d’avancer, mais ont du mal à se livrer sur ce qui les anime en profondeur. Je le constate lors des travaux d’écriture.
-Oui je vois… Oh je devine, le but c’est pas de se livrer maintenant à moi. Dans un premier temps je donne même des exercices que je ne regarde pas, c’est entre eux-mêmes seulement. Comme ça, il se familiarise avec le procédé et comprend le lien entre la création et le subconscient !
-Mais tes idées sont vraiment super...


Il sent un petit pincement dans sa poitrine. Il était… Un peu rassuré ? Recevoir des félicitations, et être validé lui faisait toujours un effet. (peut être parce qu’il avait toujours recherché cette validation d’autre, puisque ne la recevant jamais de son père.) Il avait eu peur d’être à côté de la plaque. Il y avait tellement d’approches possibles, il en avait sélectionné quelques unes qui lui semblaient pertinentes, mais comment être sur d’avoir fait le bon choix lorsqu’on connaissait si peu ladite piste d’atterrissage ?

-Si tu veux, tu peux venir te présenter et présenter ton programme lors de mes prochains cours ? Le fait que je sois là mettra peut-être en confiance les plus récalcitrants, et s’ils ont des questions ce sera plus simple d’y répondre comme ça ?
-Oh….. C’est une bonne idée !


En dehors de rassurer ‘’le public’’ comme il le dit. C’est aussi et surtout sa personne qui se sentirait un peu plus en confiance ! Il aurait eu clairement l’impression d’être envoyé en première ligne dans une mission suicide.

-J’en ai chié au début. Le tout, je crois que c’est de montrer qu’on est là, avoir de l’autorité, mais surtout être juste, et leur faire comprendre qu’on est là pour eux, pas contre eux. C’est à toi de mettre les limites, de définir le cadre dans lequel tu veux opérer. Si quelque chose ne te convient pas, formule-le tout de suite et rectifie.

Plus il discutait, plus il était rassuré par ses paroles, et plus Edden pouvait désormais observait Ieroklès tel qu’il était vraiment. Parce que oui, le stresse avait tendance à faire qu’il ne voyait plus grand-chose du monde visuel et se focaliser sur sa panique interne et à mettre son corps en pilotage automatique pour qu’il puisse gérer de manière à cacher l’exposition qu’il essayer de désamorcer.

Il glisse sa main sous son menton tout en l’observant. Tiens, il avait des yeux vairons ? C’est la première fois qu’il en voyait.

-On n’est pas obligés d’avoir des résultats, hein ?
-Oh toi t’as eu un entretien avec la direction !
-Ouaiiiii…..
-Te stress pas pour ça pour le moment. On a des comptes-rendus réguliers à faire, mais tu ne vas pas avoir de retenue sur salaire si Dimitri de la Vega a refusé de colorier le sapin en vert parce qu’il préfère le rose, ne t’en fais pas.
-…………Merci pour la considération que tu as pour mon travail et mon diplôme


Marmonna-t-il en abordant une mine boudeuse avant de soupirer lourdement. Mais de manière libératrice. Bordel… IL avait une vision globale de la chose un peu plus complète et c’était rassurant. Maintenant, ça serait davantage de la pratique pour combler ses lacunes…

-Merci Iero, ça m’a fait beaucoup de bien de parler avec toi, je me sens déjà… Plus rassuré ? Mais voir directement comment tu gères ton cours, et introduire le mien comme ça me semble être une bonne idée, peut être même comme tu avais dit, mixer nos cours lorsque ça peut servir tes thématiques évidements, ça peut être intéressant !

Il observe encore. Un peu un réflexe, et une mauvaise habitude. Edden était du genre à analyser tout ce qui l’intéressait de près ou de loin, il se penche vers lui, s’accoudant sur la table.


-J’avais pas remarqué tes yeux, c’est beau, c’est naturel ou dû à une modification ? Et je comprends mieux pourquoi tu es professeur, ça se sent que tu sais comment parler, et calquer ta respiration sur celle des autres de manière à souligner la conversation sans jamais prendre le dessus même si tu es là en tant que formateur.


C’était très instructif comme manière de faire. Il devrait s’en inspirer. Ou du moins essayer, il ne suffisait pas de recopier pour réussir ce genre d’approche !

Enfaite, plus il le reconnaît plus il se rendait compte qu’il était vraiment pas moche. Un style singulier, mais ce n’était pas ça qui allait de déranger ou remettre la valeur de ses traits en question.

-T’es même plutôt beau gosse enfaite

Réagit-il presque avec surpris comme s’il le regardait pour la première fois  -ce qui était tout à fait le cas, il ne l’avait pas vraiment regardé dans les yeux jusqu’à maintenant- Puis un léger sourire presque taquin se glissa sur ses lèvres. Il avait l’habitude de surprendre avec sa franchise, et il aller voir le visage que prenait ce nouveau venu face à ça.

Surtout qu’il n’était pas étrange pour Edden de jouer au ''flirt'' même avec des personnes plus âgée que lui. Naturellement, le jeune homme avait toujours rechercher la compagnie des personnes plus mature, et ça se voyait autant dans ses amies que ses relations plus intimes. Il se redressa alors ensuite pour faire le tour de la classe. observant les dispositifs de la pièce, les chaises et les verrous mis en place pour les chaînes.

-Au fait, quelqu’un t’a fait visiter ?
-Absolument pas ! J’ai fui la réunion dès que c’était fini alors peut-être que la personne qui devait me faire visiter n’a pas pu me trouver…


Il devrait aller s’excuser d’ailleurs, il se gratte un peu la joue en soupirant.


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Lun 18 Juil - 17:36
Invité
Ieroklès acquiesce lorsqu’Edden le remercie. Le début de la conversation a été quelque peu tendu mais au final il a bien compris que le jeune homme était tout simplement angoissé par ce nouvel environnement et probablement pas encore tout à fait remis de son voyage.

- Merci à toi pour l’échange. J’aime travailler en solo mais là où nous sommes le plus efficace c’est en équipe, et ta manière de procéder m’intéresse beaucoup.


« …peut-être même mixer nos cours lorsque ça peut servir les thématiques, évidemment »

Un sourire, un beau sourire de daddy.

- Bien sûr, nous pourrons en reparler quand tu seras sur ta lancée et mettre cela en place.

Klès revient à sa tablette et griffonne encore un peu. Nouvel enregistrement. Et c’est précisément au cours de cette courte prise de note que son cerveau semble débloquer une pièce du puzzle qu’il avait clairement omise depuis tout à l’heure… Pour le coup, ça fait vraiment tilt.
Edden Zubert.
Edden...
Le professeur se rappelle de la discussion avec Ana’ dans l’hologramme de la salle de sport. Le psy’ avait mentionné une fille : Jana. Une fille… Peut-être n’était-elle pas unique comme Klès l’avait bêtement déduit avec trop peu d’informations ? Peut-être qu’Ana’ avait un fils ? Ou Jana un demi-frère qui était Edden ? Il faudrait qu’il en touche un mot à son collègue afin d’éclairer sa lanterne, même si dans le fond ça ne changeait pas grand-chose ; il allait travailler avec le fils !

« J’avais pas remarqué tes yeux, c’est beau, c’est naturel ou dû à une modification ? »

Le grand brun suspend son geste et son regard se relève sous ses lunettes brillantes. Un éclat de rire mélodieux et sonore lui explose dans la poitrine. C’est si inattendu et spontané !

- Ha ha ha ! Et ça te prend comme une envie de tarte aux pommes de faire des compliments ?

Adorable. Tellement rafraîchissant. Une petite lueur de plaisir illumine les yeux de l’enfant de la Lune. Klès sait bien que son regard est attrayant et fait souvent mouche, toutefois il n’en joue pas pour autant.

- C’est naturel. Un petit bug de la Nature.

Répond-t-il après avoir repris son sérieux.

- Les tiens sont très jolis aussi.

Mais les compliments ne s’arrêtent visiblement pas là, le thérapeute enchaîne en parlant de sa manière de se calquer sur la respiration des autres, d’accompagner sans dominer… Doucement, le prof’ se caresse la barbe qu’il a de quelques jours sur les joues.

- Je n’ai pas vraiment l’habitude qu’on me fasse des remarques aussi positives…Merci Edden.

Ici ou ailleurs. Il fait tout à coup le constat qu’on ne l’a jamais vraiment félicité pour son travail ou ses méthodes, et qu’il a toujours été très seul avec sa pédagogie et ses élèves.
D’un geste habile il replie le stylet, le range, et glisse la tablette dans sa sacoche.

« T’es même plutôt beau gosse en fait. »

Là, ça va peut-être un peu trop loin dans l’explicite pour que ce ne soit pas une manière de draguer. Klès n’est pas insensible aux avances de cette nature, mais la jeunesse d’Edden et le fait qu’il porte le nom de Zubert sont pour l’instant des freins suffisants. Son sourire se fait moins frontal, plus tendre.

- Tu me dragues ?

Pas pudique, il incline légèrement la tête sur le côté, attendant que les mots ou l’attitude du jeune homme lui apportent une réponse.

- Fais attention, Edden, je pense que tu n’es pas conscient de ton charme. Tu es très mignon et tout à fait mon genre, entre nous, mais ce franc-parler doit rester entre employés.


C’est une véritable recommandation d'aîné. Sur Ellarobog, du personnel avait mal fini pour moins que ça. Les longues jambes sont dépliées et le brun se lève et cette fois c’est lui qui se penche sur le nouvel arrivant, posant son index sur le bout de son nez comme pour capter son attention.

- Viens, je vais te faire visiter, et on ira boire une bière après, je t’invite ! Il faut bien fêter ton arrivée parmi nous et te déstresser.


Avec l’accord du plus jeune, les deux hommes se mettent en route vers les zones les plus importantes dans l’immédiat pour Edden. Le secteur 5, puisqu’il regroupe toutes les structures nécessaires à la vie des employés (y compris le bar, plaisante Klès), il lui fait aussi faire un tour à la laverie, aux cuisines et à la salle de minage du secteur 4 (parce que voir où les détenus bossent ça aide à mieux comprendre l’état d’esprit avec lequel ils arrivent en cours), la zone des fins de peine du secteur 2 et ils terminent par la salle d’activités avant de revenir dans le grand salon des employés.

- Ça fait beaucoup d’infos, mais t’inquiète tu vas t’habituer. Et puis n'hésite pas à demander.

Clin d’œil. Le prof’ passe derrière le bar où il se met en quête de boissons.

- Et puis…on est bien payés. Très bien payés.

Sourit-il en brandissant une bouteille de bière blonde comme un trophée sorti tout droit du frigo.

Edden Zubert
Messages : 340
Métier/Activité : Art thérapeute
Humeur : Fracassante
Mer 20 Juil - 21:16
Edden Zubert
Employé


COURS PARTICULIER

Le rire explose dans la poitrine de l’enseignant ainsi que dans la pièce lorsqu’il posa sa question concernant son regard.

- Ha ha ha ! Et ça te prend comme une envie de tarte aux pommes de faire des compliments ?
- Mhm ? J’suis juste curieux. C’est rare d’en voir …  


Pour le coup bien que la remarque du brun lui arracha un sourire, il n’était pas si loin de la vérité. Oui ça lui prenait comme ça. Il voyait quelque chose et poser sa question dans la seconde. Il était comme ça depuis toujours. Il poser des tas de questions aux adultes déjà enfants. Et il avait parfois tendance à être très franc lorsqu’il se sentait à l’aise avec quelqu’un. Trop, ça lui avait déjà joué des tours.

- C’est naturel. Un petit bug de la Nature.
- Mhm.. Je vois…
- Les tiens sont très jolis aussi.  


Un léger froncement de sourcil qui décrivait parfaitement son désaccord. Quoi ?

-Ils sont noirs les miens. Sans profondeur, enfin si. Sans fond plutôt peut-être… Dans tous les cas, c’est un gène très commun par rapport aux tiens.

Murmura-t-il pour argumenter son avis sur la question. Brun aux yeux foncé, c’était loin d’être original, et ça en tout temps. On avait tous des traits qui nous plaisaient plus ou moins sur notre personne. Et son regard n’en faisait absolument pas partie !

- Je n’ai pas vraiment l’habitude qu’on me fasse des remarques aussi positives…Merci Edden.
- Sérieux ? Ça me surprend… C’est bien de le souligner pourtant quand c’est positif !  

Lui adorer recevoir des compliments sur son travail alors il essayer d’en faire de même pour les autres, c’était logique non ? De même qu’il était logique de le dire lorsqu’on trouvait que quelqu’un avait un physique attrayant ou pas.

- T’es même plutôt beau gosse en fait.  
- Encore une remarque qui lui semblait évidente.
- Tu me dragues ?
- ……Heu  


Oui ? Non ? Ouiiii ? C’était étrange d’être lui-même surpris par la question n’est-ce pas ? Est-ce qu’il le draguait ? Il n’avait tellement pas réfléchi en prononçant ses mots qu’il se rendait compte presque maintenant leurs portées et de leurs interprétations logiques. Le draguer ? Ça lui semblait un peu tôt, il le connaissait pas vraiment. Et Edden était plus le genre de personne à approcher les gens qu’il connaissait bien, des ami(e)s en général. Mais peut etre disait-il ça aussi parce qu'il avait déjà l'impression de le connaitre. Ieroklès l'avait tout de suite mis à laise...

- Fais attention, Edden, je pense que tu n’es pas conscient de ton charme. Tu es très mignon et tout à fait mon genre, entre nous, mais ce franc-parler doit rester entre employés.
- H-hein quoi ? Mais-… Non, mais je compte pas parler comme ça aux autres ! Toi c’est parce que… Tu as su me mettre à l’aise rapidement !  


Répliqua-t-il peu sur de lui en rougissant légèrement et ruminant légèrement toutefois toute trace d’embarras et de rougeurs qui disparurent dans la seconde, car reprenant contenance aussi vite qu’il avait perdu le “controle”. À force de devoir contenir ses émotions et sa sensibilité, c’était quelque chose qu’il arrivait à gérer facilement dans ce genre de quatre figure. Même si ses paroles le faisaient encore cogiter.

- Désolé si ça t’as gêné… Tu as raison j’ai tendance à poser toutes mes questions et à partager le fond de ma pensée sans prendre en compte la personne en face. Parfois c’est positif et d’autre je dis clairement quand je suis pas d’accord ou que je trouve quelque chose inutile. Je sais faire preuve de tact, mais quand je me sens à l’aise avec quelqu’un ça a tendance à filer droit dans ma tête !  

Ah, ça aussi il n’était pas obligé de le lui dire… Se grattant le cuir chevelu rapidement, il se remémora ses paroles. Ah. Il était son style ? Edden eut un regard étrange à l’encontre du plus vieux. Son style, jusqu’à ce qu’il se rend compte qu’il n’était pas né homme n’est-ce pas ? Une autre raison qui faisait qu’il ne sortait en général qu’avec des amis ou des personnes qu’il connaissait et qui le connaissaient aussi bien. Trop de rejet, de traumatisme lorsque l’homme comme femme le rejetait en apprenant cette ligne-là de son histoire. Des blessures pas encore tout à fait refermées.

Il inspire pour chasser cette pensée, ne pas y penser. Il irait pleurer ce soir pour extérioriser à la rigueur, mais ce n’était ni le lieu ni le moment.

- Viens, je vais te faire visiter, et on ira boire une bière après, je t’invite ! Il faut bien fêter ton arrivée parmi nous et te déstresser.
- Ah c’est sympa de ta part ! Et oui carrément, fêter mon arrivée c’est de grand mot, mais au moins pour décompresser j’en ai bien besoin ! Je suis tendu des épaules comme pas possibles avec tout ça tu sais !  

Il s’étire en sortant de la petite salle en marchant dans les pas du professeur qui connaissait chaque mètre carré de cette capsule ambulante. Il y avait pas mal de choses à voir, à enregistrer. Mais heureusement le brun avait une très bonne mémoire, il observait chaque secteur dans le moindre détail pour bien retenir ou est quoi. Écoutant le professeur lorsqu’il lui expliqua certaines choses. Plus vite il sera familier à son environnement et mieux ça devrait se passer en théorie.

- Woa, c’est encore plus énorme que ce que j’pensais…
-Ça fait beaucoup d’infos, mais t’inquiète-tu vas t’habituer. Et puis n'hésite pas à demander.
- Mhm… Heureusement avec Jane ça devrait le faire, je vais pas t’embêter toutes les heures pour mes pauvres soucis.  

Il esquisse un léger sourire, et arque un sourcil amusé à son clin d’oeil cliché à souhait.

- Dit donc Iero…

Il secoue légèrement de la tete et ricane légèrement. S’asseyant derrière le comptoir en attendant que le professeur le serve.

- Et puis…on est bien payés. Très bien payés.
- Oue apparemment.. Je pourrais mettre de côté comme ça  


Lui qui voulait voyager, c’était pas si mal finalement ! Ce connard de politicien aurait pu trouver pire comme moyen d’intimidation. Du moins ça restait tant qu’il n’y avait pas de pépin. (oups)

- Et une bière Tavernier ! ~

C’est que dans le genre littéraire et cinématographique, Edden adorer, le fantastique, alors cette réplique le fit davantage sourire. Récupérant sa bière, il put facilement l’ouvrir et se délecter du liquide frais en soupirant légèrement ensuite.

-Ça fait du bien…

Il jette un regard au professeur qui s’installe ensuite à son aise

- Dit, tu n'est pas obligé de me raconter ta vie hein, mais… Tu es ici par choix ? J’ai été muté ici plus ou moins de force, mais, si tu as choisi. Tu n’as pas peur parfois ? Rester enfermé ici… T’as pas l’impression que ta vie s’arrête au bout d’un moment ici ?    

C'était une des premières questions qu'il s'était posé en regardent les employés. Mais aussi, le jeune homme voulait en apprendre un peu plus sur ce personnage atypique. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas été excité de cette manière face à une nouvelle rencontre.

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Mer 27 Juil - 10:08
Invité
- Iero ?

Il ne perd pas de temps le fils Zubert. Ça fait sourire Klès derrière le comptoir. Il se penche pour pousser la canette en direction du jeune homme, son torse frottant contre la matière noire et lustrée.

- Tu ne perds pas de temps. Il n’y a que mon père qui m’appelle comme ça.

Au fond, ça ne le dérange pas, ça le fait juste sourire ce contraste entre le père et le fils. Le premier à l’aise rapidement et presque familier, spontané, le second introverti et soucieux du moindre mot qui peut quitter sa bouche. Le professeur hausse les épaules pour signifier que c’était une boutade et qu’il s’en fiche, que ça l’amuse, qu’il trouve ça même mignon peut-être.

- Tu t’attaches vite.

Charrie-t-il sur le même mode qu’Edden tout à l’heure à propos de son commentaire le qualifiant de « beau gosse quand même. »
Il rit plus franchement avant de refaire le tour du bar, une canette dégoupillée à la main, se hissant sur un siège et appuyant un coude au comptoir pour être face à Edden. Il le regarde boire comme pour l’encourager.

« Ça fait du bien… »

- Toujours, et c’est là pour ça. Rafraîchir et embrumer un peu l’esprit. A la tienne.


Ajoute-t-il en trinquant doucement pour mieux boire plusieurs gorgées qui vont vibrer sa pomme d’Adam saillante. Sans bière sur Rikers, pas sûr qu'il tienne le choc.

« Dis… »

Il repose la bouteille, évitant de s’essuyer les lèvres du revers de la main comme le ferait un homme manquant de finesse, même s'il le ferait volontiers en étant seul.

« …Tu es ici par choix ? »

Une question qu’on lui pose souvent maintenant, à laquelle il commence à avoir trouvé des parades.

- On peut dire ça.

C’était une sorte de mensonge. En réalité il avait été blacklisté de l’ensemble des systèmes scolaires de la Terre et des colonies, et seul Rikers l’avait accepté de bon cœur. Son allégeance à la station était donc légitime. En un sens il considérait qu’il était venu ici par « vocation ».

- Rikers était une bonne opportunité pour moi.

« J’ai été muté ici plus ou moins de force »

- Sympa. Un gros bonnet qui en avait après toi ?


Il sait que c’est un cliché et espère sincèrement que ce n’est que ça et pas l’intime vérité. D’un autre côté, il trouve Edden courageux et sincère d’avouer qu’il a grosso modo échoué ici.

« Tu n’as pas peur parfois ? »

Les yeux vairons tranquilles fixent le thérapeute, attendant qu’il explicite.

« Rester enfermé ici…Tu n’as pas l’impression que ta vie s’arrête au bout d’un moment ici ? »

- Tu viens d’arriver et tu te poses déjà ces questions ?

Son sourire demeure solide bien que son interrogation soit empreinte d’une compassion teintée de tristesse.

- On a tout de même le droit à des « vacances » au bout d’un certain temps de contrat. Je vais voir mon père chaque année. Mais je vois ce que tu veux dire. On est coupé de tout, on mène une sorte de vie parallèle en décalage… Je m’y suis fait personnellement. Je peux même dire que…ça me convient ?


Car qu’a-t-il au-dehors à part un père et une réputation brisée ?
Gorgée de bière méditative.

- J’ai rencontré des gens vraiment top ici, des collègues comme des détenus. Et je suis là depuis longtemps, ça joue peut-être ?


Nouvelle gorgée. Il désigne la bouteille d’Edden du menton.

- Bois, ça ne reste pas frais très longtemps si tu veux un conseil.

L’échange se poursuit de bon ton jusqu’à que Klès ne soit de nouveau happé par la question qui tournait dans son esprit depuis tout à l’heure. Edden ne s’est pas gêné de son côté, et puis en soi parler de la famille, ce n’est pas trop risqué ?

- Au fait, je voulais te demander : tu as une sœur ? En discutant avec Ana…stazy
– il a l’impression que le psy’ va bondir d’un recoin sombre pour lui demander de prononcer son prénom en entier – il m’a parlé de Jana, alors je me demandais si…vous étiez frères et sœurs ?

Edden Zubert
Messages : 340
Métier/Activité : Art thérapeute
Humeur : Fracassante
Jeu 28 Juil - 13:49
Edden Zubert
Employé


COURS PARTICULIER

- Rikers était une bonne opportunité pour moi.

Une opportunité ? Bien que pour lui, les choses ne se soient pas vraiment déroulées de manière à ce que cette vision soit celle qui s’impose dans son esprit, Edden pouvait largement concevoir que ce qui pour lui était un enfer devait être un paradis pour d’autre. Bon, paradis était un grand mot, mais l’idée était compréhensible non ?

- J’ai été muté ici plus ou moins de force
- Sympa. Un gros bonnet qui en avait après toi ?
- ………Comment tu sais ?


Rétorqua-t-il en se penchant sur le comptoir en fixant intensément le professeur tout en fronçant les sourcils, il allait continuer de lui poser des questions. Comme ‘’quoi il a l’habitude de faire ça pour toute personne qui s’intéresse à lui ?!’’ Ou ‘’c’est déjà arrivée c’est ça ? ‘’. Mais le regard surpris et d’incompréhension du plus vieux l’arrête immédiatement.

- Ah tu disais ça comme ça… Laisse tomber… mhm.. Oublie

Pas vraiment envie d’en parler là tout de suite. Mais un jour peut être.

- Et sinon, tu n’as pas peur parfois ? Rester enfermé ici…Tu n’as pas l’impression que ta vie s’arrête au bout d’un moment ici ?
- Tu viens d’arriver et tu te poses déjà ces questions ?


Edden garde le silence face à cette question innocente. Oui, il se posait des tonnes de questions. Ça avait toujours été comme ça. Il réfléchissait tout le temps. Réflexion sur réflexion son cerveau ne dormait jamais même la nuit c’était un enfer. Oui il c’était déjà demandé si l’éloignement sociable le ferait devenir fou. Si le fait d’être enfermé avec des gens avec des passés qui lourds et à la personnalité potentiellement instable allait finir par le toucher sur le long terme. Si allait gagner en maturité, ou simplement changer pour toujours, si… Beaucoup trop de questions.

Comme s’il sortait d’une pièce sombre, remplie de mot, de couleur sombre et d’odeur aigre, il reporte son regard sur la pièce et sur son compagnon de discussion. Ieroklès sourit, mais un sourire emprunts d’amertume, un peu de … Nostalgie et de bonheur coupable peut être. Edden ne serait le dire. Mais force de constater que lui aussi. Avait certainement de lourds bagages aux chevilles. Qu’il traîner depuis si longtemps qu’ils les avaient oubliés, mais qui pouvait revenir à la surface telle des bouées à la moindre occasion.

- On a tout de même le droit à des « vacances » au bout d’un certain temps de contrat. Je vais voir mon père chaque année. Mais je vois ce que tu veux dire. On est coupé de tout, on mène une sorte de vie parallèle en décalage… Je m’y suis fait personnellement. Je peux même dire que…ça me convient ?

Il tripote sa canette tout en l’écoutant. Quelque chose qu’il avait dû apprendre à faire avec le temps. Garder ses questions pour lui, pour profiter des récits des autres.

- J’ai rencontré des gens vraiment top ici, des collègues comme des détenus. Et je suis là depuis longtemps, ça joue peut-être ?
- Mhm… Peut être. Après, on a tous une relation particulièrement avec l’isolement. Pour certain le monde doit être vaste, le sentiment de liberté les rassure. Pour d’autres, c’est cette liberté qui les angoisse, et vivre dans un espace plus restreint peut rappeler le confort d’une petite cabane. Croiser les mêmes visages aussi… Peut être source de sécurité… Je suppose… Que je verrais justement quel type de personne je suis au cours des premiers mois….


Quel personne il était… Ce connaissait-il vraiment ?

- Bois, ça ne reste pas frais très longtemps si tu veux un conseil.
- Oue. Carrément tu as raison.


Accueillant son conseil d’un geste. Edden boit davantage. La nouveauté l’excitait autant qu’elle le terrifiait. Mais sur le long terme. Comment allait-il réagir ?

- Au fait, je voulais te demander : tu as une sœur ?
- Hein ? Non pas du tout-  
-En discutant avec Ana…stazy

Là. Son cœur s’arrête. Son regard, complètement terrifier, scrute le professeur. Non. Non, non, non ! Qu’est-ce que cet abruti était aller raconter ?!

- Il m’a parlé de Jana, alors je me demandais si…vous étiez frères et sœurs ?

Soudainement sa main sur la canette presque vide -heureusement- se serra et ratatina sur celle-ci, la froissant dans un son brut empreint de colère et de contrôle à peine accompli. Sérieusement ? Est-ce qu’il allait réellement devoir parler de ça maintenant ? Là ? Tout de suite ? De cette façon ? D’un côté, heureusement que ça tombait sur Ieroklès.  Il espérait simplement que le beau gosse ne se transforme pas en monstre à force de le connaître. Dans tous les cas, il n’allait pas s’énerver…Non. Il n’y était pour rien. Son père par contre. Ahhhhhh….

- J’vai le buter cet abrutit.

Fallait que sa sorte, il inspire, et expire doucement en retirant sa main de la canette, tapotant le bar comme pour se calmer, finissant par jeter un regard au brun en lui accordant un léger sourire. Il détestait faire ça. Il partait de principe d’habitude que même s’il était fier de ce qu’il était, le fait qu’il était désormais homme, faisait qu’il pensait ne pas à se justifier auprès des autres en racontant son histoire mais…

- D-désolé…Mhm… Comment dire… Jana est… Morte. Edden à pris sa place.

Un silence, et il rigole légèrement. Non. Trop imagé comme réponse.

- Alors non, J’ai tué personne. Je suis pas née homme et Jana est le nom que j’ai reçu à la naissance. Alors, s’il te plaît, évite de l’utiliser à l’avenir.

Demanda-t-il avec douceur, démontrant qu’il n’était pas en colère, juste débiter de devoir raconter ça, de cette manière-là, à cause d’un père absent qui ne savait rien de lui. Il soupire lourdement et sort sa cigarette électronique de sa poche.

- Désolé je me permet… Je… M’attendais pas à devoir raconter ça si vite

Il l’active rapidement, inspire, et expire longuement les yeux clos, un coude sur le comptoir. En se grattant légèrement le crâne. Une odeur se dégage de la fumée blanchâtre. Des notes sucré... Du pop corn peut etre ?

- Il connais rien de son propre gosse. Jusqu’à ma propre identité. Il s’en ai rendu compte ce matin à la réunion du personnel.

Murmura t-il entre deux expirations, lui qui ne voulait pas… L’embêter avec sa vie privée… Et ça se voyait, lui qui l’avait regardé dans les yeux depuis le début détourner le regard. Persuadé qu’il était en train de juste faire perdre son temps. Et aussi, et surtout, il avait peur de lire sa réaction dans son regard. Beaucoup s’en fiche, mais beaucoup d’autres aussi pensent le contraire.


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Ven 5 Aoû - 21:25
Invité
Avant même l’insulte à l’égard de Zubert père, Klès comprend qu’il vient de faire une erreur, de mentionner un sujet sensible. La canette gémit dans la poigne du jeune homme et le professeur est impuissant quant à la dégradation de son état et l’augmentation de son stress, vraiment palpable. Il voudrait l’apaiser, lui dire de ne pas se sentir obligé de répondre, mais finalement Edden lâche le morceau.

« Comment dire…Jana est…morte. »

Les yeux vairons s’arrondissent. Il n’est pas sûr de comprendre…Anastazy entretiendrait-il la mémoire d’une enfant perdue pour ménager sa peine et la garder en vie à sa manière ? Voilà qui semble tordu pour un psy’… Même si les cordonniers sont les plus mal chaussés, comme dit le proverbe.
La suite lui tire quelques frissons sur les avant-bras où ses poils se hérissent. Pourtant il en a entendu des horreurs. Seulement il y a la manière de les dire, et Edden est envahi de colère.

« Edden a pris sa place. »

Jana aurait été l’aînée et Edden l’aurait « remplacée » en venant au monde ?

« Alors non, j’ai tué personne. »

Ça ne rassure pas l’enfant de la Lune puisque cette hypothèse ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Délaissant sa bière, il se concentre sur le discours de son nouveau collègue, et ce qu’il entend l’ébranle. Il se rend compte de sa très grande maladresse, bien qu’il lui ait manqué des informations cruciales, et secoue la tête.

- Je suis sincèrement désolé, Edden, si j’avais su j’aurais…

« Alors, s’il te plaît, évite de l’utiliser à l’avenir. »


Le deadname.
Klès acquiesce, tendant la main pour la poser doucement sur celle du plus jeune.

- Bien sûr, je n’avais pas l’intention de l’utiliser. C’est un malentendu.

Le laissant sortir sa vapoteuse, il prend le temps d’assimiler l’information. Mais alors, Ana…

« Il connaît rien de son propre gosse. Jusqu’à ma propre identité. »

- Effectivement, ça justifie qu’il ne m’ait pas tout expliqué.


Un peu soulagé, le prof retourne à sa bière. Dommage, elle est finie. Il s’en ressert une autre, après avoir proposé à Edden.

« Il s’en est rendu compte ce matin à la réunion du personnel. »

- Je comprends mieux que tu aies été si pressé d’en sortir et de l’éviter.

Il lui sourit, réellement compatissant. Il se sent à la fois un intrus et un privilégié, et s’empresse d’ajouter pour rassurer le jeune thérapeute.

- Ça restera entre nous si tu ne veux pas que ça se sache. Je veux dire, je me calquerai sur toi, et je respecte. En tout cas...Quand il parlait...de toi, c'était avec amour. Il voulait mettre de l'argent de côté pour toi et...


En regardant davantage Edden dans les yeux, Klès repère quelque chose de troublant :

- Tu ne t’attendais pas à ce que je réagisse comme ça, pas vrai. Tu as l’habitude qu’on soit choqué ou déçu…


Au fond, ça le répugnait qu’on puisse mépriser une personne pour ce qu’elle était foncièrement. Il se permet de venir remettre une mèche noire derrière l’oreille d’Edden, et son geste se termine en caresse affectueuse sur sa joue, du dos des doigts. Cette éternelle habitude d’être tactile avec tout le monde…Enfin pas avec le directeur et les détenus non plus cela dit !

- J’éviterai de poser des questions trop perso’ à l’avenir, ok ?

Et puis il n’a rien à dire sur la relation père/fils. Il se voit mal s’interposer et conseiller chacun sur la marche à suivre : les deux Zubert ne sont pas ses élèves, ils sont des adultes responsables avec leurs forces et leurs blessures. Si ces années de prison lui ont bien enseigné quelque chose, c’est de savoir rester à sa place.

- Tchin ?

Sa cannette neuve approche de celle d’Edden et il lui adresse un clin d’œil. Et bien, que d’émotions !

Edden Zubert
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Mer 10 Aoû - 23:24
Edden Zubert
Employé


COURS PARTICULIER


- Je comprends mieux que tu aies été si pressé d’en sortir et de l’éviter.

Un simple soupire. Un long souffle qui venait du fond de son âme qui en disait beaucoup sur son ressenti de la situation et de son appréhension sur…. Tout ça. Un soupire. Une lassitude et une fatigue palpable. Évidement qu’il y repensait. Au visage de son père lorsqu’il comprit ce qu’il se passait. Qui il était. L’homme qu’il était devenu. Ce visage entre tristesse et trahison. Ce détail avait le don de l’énerver si vite. Qui avait trahi qui après tout ?!

Un long frisson traverse sa colonne vertébrale alors qu’il réprime ses émotions encore une fois. Comme une explosion gardée sous ce fameux lac de glace. Il essaie de garder la face. Face à cet homme qu’il ne connaît pas encore. Il se mord la lèvre, et détourne le regard tout en tapotant sa cuisse avec sa cigarette électronique. Edden était nerveux, et ça il avait du mal à le réprimer. Il ne remarque même pas ce sourire qu’il à son encontre.

- Ça restera entre nous si tu ne veux pas que ça se sache. Je veux dire, je me calquerai sur toi, et je respecte.
- Merci… En effet j’aimerais éviter pour le moment. Je viens d’arriver, alors j’ai déjà pas mal de choses à gérer, si je dois… Encaisser les réactions trop expressives de certains je-


"Ne sais pas comment je vais finir.”

Le rejet, même venant d’idiot ou d’imbécile fini faisait parfois plus mal que de raison. Plus qu’il ne l’avouerait jamais.

- En tout cas...Quand il parlait...de toi, c'était avec amour. Il voulait mettre de l'argent de côté pour toi et...
- Pff. Oue. L’argent. C’est pas en envoyant de l’argent, sans jamais venir voir ton gamin que tu l’aimes. Créer des souvenirs, lui parler, lui demander… Comment il va… Bref. Vivre un minimum avec lui… Ce type est à côté d’la plaque. Mais… Désolé, tu n’es pas là pour écouter nos histoires !


Il expire profondément en fermant les yeux et se tenant l’arête du nez tout en se mordant l’intérieur de la joue. Ah, il sentait presque un mal de crâne arriver… c’était si tremblant. D’en parler, parler de lui à quelqu’un qui le connaissait bien mieux que lui et inversement. Avec le peu de conversation qu’ils ont eu, Ieroklès connaissait mieux Edden que son père. Et surtout, ce regain de pensée qui le hante désormais. Réaliser que son père était peut être certes un idiot finit, mais pas aussi méchant et sans cœur qu’il aurait aimé le croire. Ce n’est pas pour autant qu’il allait lui pardonner si vite.

Doucement, il remonte son regard vers le brun. Il ne semblait pas… Le prendre ‘’mal’’. Ou être déçu, dégoûté ? Edden avait fermé son cœur le temps d’un instant comme pour encaisser une éventuelle réaction de sa part, mais.. Il se tient la nuque comme pour essayer de se détendre. Oui… Il n’était pas comme ça. Ça semblait être quelqu’un de bien.

- Tu ne t’attendais pas à ce que je réagisse comme ça, pas vrai. Tu as l’habitude qu’on soit choqué ou déçu…
- Je m’attendais à rien, et à tout à la fois… Mais oue… Peut être que tu m’aurais craché dessus, accusé d’avoir voulu te manipuler, m’accuser d’être contre nature. Bref… L’homme sait être imaginatif avec ce genre d’insulte…


Et ça… Il savait bien de quoi il parlait ! Il tremble légèrement face à ses souvenirs et secoue de la tête, se reprenant rapidement. Après tout, il n’avait pas besoin d’être autant sur ses gardes à l’instant T. Les yeux clos tout en portant ses lèvres à sa cigarette, il ouvre grand les yeux lorsqu’il sent l’odeur du parfum de Klès près de son visage. Trop près, non ? Lorsque le brun ouvre les yeux, c’est pour constater de son geste.

- Qu-

Sans voix, il le regarde faire, médusé, et à la fois… Un frisson le traverse lorsqu’il caresse sa joue désormais teintée d’une légère couleur rosée, démontrant de son état actuel. Si ça avait été quelqu’un d’autre, il aurait bondi en arrière en lui donnant une tape sur la main pour l’éloigner. Mais lorsqu’il laisser son regard se plonger dans le regard du brun il sentait pas… Quelque chose de mauvais, juste de la bonté, du regret et une profonde envie de le soutenir peut être aussi… Oh merde ça y est il se mettait à divaguer. Faisant finalement la moue, ferment l’œil du côté de sa main tout en fronçant les sourcils, il finit par enfin réagir :

- Mhm….Après c’est à moi qu’tu dis que je m’attache vite… Ça ira, tu sais ? Pas besoin de… Me réconforter ou autre. C’est rien !

Marmonna-t-il dans sa barbe en finissant par reculer légèrement le visage malgré tout. Se grattant la nuque et le front frénétiquement sans trop oser le regarder pendant un moment un peu géné qu’il puisse voir dans son regard qu’il était… Perturbé ? Il s’affale contre le bar sans aucune grâce. Il relève sa cigarette et glisse son visage contre sa main pour l’observer longuement puis lui sourire à son tour. Certainement le premier vrai sourire depuis son arrivée.

- Mais… Merci… Ça devrait être normal de pas s’en prendre plein la gueule pour ça, mais c’est pas toujours le cas, alors… voilà… C’est rassurant de tomber sur des gens comme toi ici
- J’éviterai de poser des questions trop perso’ à l’avenir, ok ?
- Oh tu sais, maintenant que tu sais ça, ya plus grand-chose de perso que tu pourrais éviter !

Riant davantage, il ne refuse pas la nouvelle bière qui lui était tendue, après tout, il n’avait pas fini la précédente !

- Tchin ?
- Aller ! ~


Enfin débarrassé de cette mauvaise ambiance, Edden boit de nouveau dans sa canette. Ce court moment… Avait été intense et s’était finalement bien terminé ! Il en avait encore mal au cœur tellement il s’était crispé d’un coup !

- Tient d’ailleurs tu vas peut-être m’aider si tu connais tout le monde ! Mon colocataire s’appelle Clifford je crois ? Tu le connais ? C’est quelqu’un de sympa ? Je sais que je ne pourrais pas m’entendre avec tout le monde, mais… Bon si je peux au moins bien m’entendre avec lui ça serait cool quoi…

Marmonna-t-il ensuite tout en faisant une moue, et faisant tourner sa bière dans sa canette.

- Ya des évènements parfois ? Des choses à faire entre employés par exemple ? Des soirées différentes ou… On peut s’amuser un peu et penser à autre chose quoi

Il était jeune après tout, il aimait sortir en temps normal. De temps en temps. Il adorer son cocon de silence et de sûreté plus que tout. Mais le lien sociable était aussi important pour Edden.


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