Ne croque pas la main qui te soigne [PV Gabriel] L2vo
An 2588. Nous sommes à Rikers Space Jail Processing, un centre d'incarcération spatial. Détenus, surveillants, médecins, employés ou même pilotes chargés des vaisseaux de sauvetage, vous séjournez dans la station la plus éloignée du monde terrestre et des colonies qui gravitent autour de la Terre. Mais sauriez-vous percer le secret qui plane sur la Sedna Corporation, l'entreprise à l'origine de Rikers ?
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Ne croque pas la main qui te soigne [PV Gabriel]

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Sam 20 Fév - 1:46
Invité
Ce n’est pas encore trop grave, mais tu préfères prendre les devants. Ta nuque te fait mal depuis que l’autre prisonnier l’a saisie pour mettre en place une rencontre express entre ton visage et ton assiette de nourriture. Ca fait quelques jours, mais c’est toujours douloureux, et surtout… Surtout, tu as la sensation qu’elle est déréglée. C’est une sensation, un manque de précision, ta tête qui part en avant, juste avant que tu ne la rattrapes. Comme si tu t’endormais et te réveillais en sursaut, mais pleinement éveillé.

Alors, même si tu n’es pas sûr que ce soit le mieux à faire, pendant que tu bosses, que tu es loin des autres détenus - vu qu’assigné au ménage des zones du personnel - tu demandes un rendez-vous avec un médecin, en précisant la raison. On te donne juste une date, une heure, et c’est pendant ta période de travail, ce qui te rassure d’autant plus.

Il y a un garde devant la porte de l’infirmerie, tu le salues avec inquiétude, alors qu’il te fait signe d’entrer. Ton regard balaie la pièce alors qu’un colosse se lève du bureau dans un coin. Poli. Tu as l’habitude du corps médical, après tout, depuis ton plus jeune âge.

“Bonjour docteur. Je viens vous voir au sujet d’une prothèse...”

Tu t'interromps, alors que déjà tu en était à dézipper ta combinaison orange toute neuve, lorsqu’il se retourne. Ta bouche s’ouvre, ton regard se pose brièvement sur la porte de sortie alors que ta main remonte le zip jusqu’à ta gorge. Issue de secours qui a l’air soudainement très intéressante. Tu n’avais pas envie de croiser quelqu’un qui connait tes parents, te connaît, te jugera. Mais tu ne peux pas non plus rester avec une tête qui tombe de temps en temps, ça ne va qu’empirer…

Ton malaise doit être palpable, ou visible, à la manière dont tu places ton bras devant toi pour accrocher le coude opposé, sur ton corps qui a perdu du poids depuis ton arrivée, qui te semble plus malingre et laid. Est-ce que tu as honte d’être là, face à lui ? Pas réellement, tu n’y parviens pas - pas encore. Tu n’as juste pas envie d’un discours moralisateur, quoi que ça n’ait jamais été le genre du médecin.  

“Bonjour Gabriel.”, c’est le plus simple, non ? Tu ne vas pas faire comme si tu ne le reconnaissais pas. “Je ne pensais pas vous revoir ici. Comment allez-vous ?”

Tu te souviens de ses mains grandes mains pourtant délicates sur ton dos, pour réajuster ta prothèse, déjà à l’époque. Il t'avait donné un sentiment de bienveillance rassurante. Tu n’étais qu’un adolescent, il n’y avait eu que lui pour te permettre de marcher pendant ces vacances là, plutôt qu’attendre en souffrant que vous rentriez. Il s’était lié avec tes parents, il était revenu quelques fois dans votre résidence de vacances. Il a vieilli, tu as grandi. Tu espères que la prison ne l’a pas transformé et qu’il aura toujours les mains délicates.

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Mer 24 Fév - 13:01
Invité
Encore perdu. Gabriel n’était pas vraiment un pro du Tetris, mais tout de même, ne pas réussir à passer le niveau 36 en une heure, c’était le pompon ! Bon, peut-être était-ce dû au fait que Gabriel n’avait pas touché à ce jeu depuis des années et que bien qu’intemporel, ce jeu datait quand même de la vie sur Terre. Enfin, le doc délaissa sa console quand l’heure du prochain rendez-vous arriva. Pas sûr que le gaillard se pointe à l’heure mais ça fait pas accueillant quand le doc est en pleine partie lorsqu’il se pointera.

D’ailleurs le voilà, et Gabriel, tout sourire, se lève. Le pauvre gars vient déjà parce qu’il a mal, autant que ça soit agréable.

Mais surtout Gabriel connait ledit gaillard. Le nom sur le rendez-vous, le dossier médical, la prothèse, l’êge correspond, il faudrait une sacrée coïncidence dans cet univers pour que le Candelaria qu’il allait voir ici ne soit pas celui qu’il avait déjà soigné. Ça va lui en faire une, de ces surprises !

Bonjour docteur. Je viens vous voir au sujet d’une prothèse...

Gaby n’est pas déçu de son effet de surprise, mais le gamin n’a pas l’air à l’aise de le voir. Pris un peu la main dans le sac, ou la tête en taule, mais Gab ne pouvait pas vraiment juger. Il en avait vu de toutes sortes des destins. Du connard puni à celui porté aux nues, de l’ange reconnu à celui sacrifié, et toutes les nuances qu’on pouvait trouver entre les gens et ce qu’ils méritaient. Y’a le karma dans la vie, et pas que.

Mais Gab voit surtout un patient, et il saisit vite le problème rien qu’à la posture qu’il prend. Œil de médecin mais sourire toujours accroché en façade, il approche de deux trois pas, zyeutant le bambino qui se tasse dans l’entrée. L’avantage de connaître Candelaria est de ne pas le brusquer, donc pas de claque de cow-boy dans le dos mais il l’approche pour laisser au petit blond le temps de s’adapter.

Bonjour Gabriel. Je ne pensais pas vous revoir ici. Comment allez-vous ?

Gabriel eut un rire fort, sans gêne et sans reproche. Sa main tapota affectueusement la tête penchée du petit bout de chou face à lui.

T’as l’air pas content de me voir, Cariño ! Mais je la connais ta prothèse, elle est capricieuse, hein ? C’est ton dos qui te fait des misères, c’est ça ! On va réparer ça, ne boude pas !  Allez, viens t’installer qu’on te remette à neuf !

L’invitant d’un geste, Gabriel lui fit faire quelques mouvements avant de l’assoir, pour déterminer le dérèglement de la prothèse. L’équilibre de Candelaria était un peu précaire, et Gabriel vit rapidement que ce n’était pas un défaut d’usure. Mais il ne dit rien, pas encore, pensant d’abord redonner un peu de pep’s à son jeune patient en le faisant s’assoir, dos à lui.


Regarde-toi ! Que t’as grandi, bonhomme ! Je t’ai connu t’étais, pfeuh, haut comme ça ? Les bras levés en plus ! T’es devenu beau comme un cœur !  Allez, montre ton dos ! Oh ! Et t’as bien entretenu ta prothèse ! Elle a changé depuis les fois où je m’en suis occupé mais elle t’a bien suivi, mine de rien ! Bon elle déraille mais t’en fais pas, ça va pas durer, le Doc’ va la réparer ! On va te faire ça bien, tu vas voir.

A déblatérer comme un papy devant une partie de pétanque, Gabriel n’en oubliait pas son travail. Ses mains, appliquées, venaient ausculter les muscles autour de la prothèse. Ils étaient tendus, signes évident du stress de Candy, mais aussi de tension de la prothèse. Celle-ci s’était particulièrement abîmée à la nuque, et un bleu qui entourait les dégâts ne laissait pas de doute sur ce qui les avait provoqués. Le reste du dos était malingre et Gabriel eut un pincement au cœur de voir le blondinet ainsi, mais il siffla d’approbation après avoir tout regardé, et félicita le bambino d’une caresse affectueuse qui décoiffa la tignasse blonde, un peu pour le taquiner, surtout pour le rassurer. Il lui tendit comme à tous ses patients une sucette.

Tiens ! C’est à la pomme ! Mais j’en ai aussi au cola et à la cerise ! Tu sais ce que c’est, ça va prendre un moment, autant t’occuper ! En tout cas l’univers est petit ! Je te fais pas mal ? Dis-le, parce que je vois pas ton museau d’ici ! J’ai pas envie de te faire mal, hein, t’es pas là pour ça !

Gabriel se leva pour piocher un plateau d’instruments et de quoi travailler sur la prothèse. La lampe au-dessus d’eux éclaira le dos de Candelaria tandis qu’une tablette à roues glissa sur le côté.

Tu me dis si t’as froid, Cariño, on te mettra la lumière chauffante ! T’es bien mis ? On va en avoir pour un momoent, toi et moi, autant que tu sois à l’aise, d’accord ?

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Jeu 25 Fév - 1:00
Invité
Un instant, tu as peur du jugement dans son regard. Qu’il te méprise d’être là, qu’il te rabaisse et te considère comme un raté. Dans un sens, il aurait raison. Pas assez doué pour correctement dissimuler les preuves, on a fini par remonter jusqu’à toi. Mais non. Il s’approche, toujours éclatant, rieur, d’une bonne humeur qui, si elle est factice, fait très vrai et semble inébranlable. Comme s’il était, simplement, content de te croiser. Sa main ébouriffe tes mèches blondes, et tu te défais de ta posture crispée pour les remettre en place, sans réaliser que son effet est déjà en action : quand ton bras retombe, il ne vient plus crocheter ton corps dans un espoir de protection.

Et sans répondre, tu t’avances vers la table d’auscultation, poussé par ses mouvements, et tu t’y installe dos à lui. Tes gestes sont habitués, tu n’es plus vraiment toi quand tu es sur un lit médical. Tes doigts baissent la fermeture éclair, sous ses paroles, puis tu retires le débardeur qui ne te semble jamais assez pour te couvrir. Tes cicatrices forment des traits plus blancs sur ta cage thoracique, mais tu gardes le regard fixé au loin, ne pouvant empêcher un claquement de langue au compliment. Tu te sens toujours petit, tu t’es toujours trouvé laid, amoncellement de ce que tu ne trouves que chez les autres.

“Gabriel, je ne suis pas...” beau, mais à quoi ça sert de protester ? Ce serait simplement pris comme un minaudage, et tes paroles se tarissent sous les siennes, sans que tu l’aies réellement interrompu. “J’aurais juste besoin d’un re-réglage, j’ai la tête qui part en avant, de temps en temps, c’est désagréable.”

Stressant. Terrifiant. Tu manies pourtant l’euphémisme comme si ça n’était pas grand chose. Et ses mains sur ta prothèse ne te dérangent pas. Elles sont chaudes sur ta peau fraiche, tu laisses juste échapper un gémissement impromptu lorsque ses doigts s’approchent de ta nuque encore douloureuse.Tu te mords la lèvre pour rester silencieux mais la main du médecin retrouve ta tête et cette fois, tu ne cherches même pas à te recoiffer. Il va te réparer, et tu acquiesces doucement, un peu rassuré. Déjà avant, son contact te rassurait et, si tu n’oses pas vraiment parler, ça ne t’empêche pas de te détendre. Tes épaules s’abaissent un peu, tu souffles enfin. Tu pensais rester silencieux pendant les soins, parce que tu ne sais pas ce qu’on peut dire, quand on est plus qu’un détenu… Jusqu’à voir une sucette atterrir devant tes yeux. Tu hésites avant de la récupérer, frôlant les doigts plus massifs que les tiens au passage. Ta tête part en avant, la prothèse semble la rattraper au dernier moment et tu frissonnes longuement.

“Pomme, c’est bien. Merci.”, ta voix montre déjà des signes de panique, même si tu les caches au mieux. “Toute la zone de la nuque est douloureuse, depuis plusieurs jours...”

Tu déballes la sucette avec précautions, hésitant avant d’y donner quelques coups de langue. Ton regard se porte sur le bracelet à ton poignet, le caoutchouc noir que tu n’as pas envie de faire claquer. Puis tu suces, sagement, laissant le goût sucré et acide envahir ta bouche. Patient sage, docile même, tu n’es cependant toujours entièrement détendu. La différence de température entre ton dos, ses mains et les outils qui parfois te frôlent, les contacts dont tu n’es usuellement pas friand mais en qui, cette fois, tu as confiance… Il te faut quelques minutes, ou du moins tu as l’impression, quelques frissons dont tu n’es pas certain de la provenance - envie de plus de contact, froid ? - avant d’oser desserrer les lèvres.

“Je veux bien la lumière chauffante, s’il vous plait.”

Gabriel a toujours été doux avec le gamin maladif que tu étais. Enfant, tu pouvais t’endormir pendant qu’il s’occupait de ta prothèse et au fond, tu sais que tu pourrais : tu dormirais mieux que dans ta cellule, avec un copiaule qui te bave dessus - au sens premier du terme. Ici, tu sais que tu es entre de bonnes mains, elles jouent sur ta détente plus efficacement que la sucette sur laquelle tu prends ton temps.

“Pourquoi vous êtes venu ici, Gabriel ? Vous aviez une belle carrière, vous n’étiez pas obligé… ”, l’inquiétude de le retrouver, et en même temps… Une tête connue, c’est agréable. Tu devrais lui dire. Tu inspire, hoquette sous un afflux douloureux, même s’il n’a pas fait exprès. “C’est une bonne surprise… Vous êtes encore en contact avec mes parents ?”

Pour faire la conversation, pour savoir, aussi. S’il sait. Parce que quand ça arrivera, il te regardera différemment, non ?

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Ven 19 Mar - 14:53
Invité
A la demande du petiot, Gabriel allume la lumière en mode chauffant. C’est pas facile de bosser sous la température qui monte, mais le minot est pas chaud-chaud, en plus des soins à subir. Gab s’y fait vite et reprend, tout en douceur et en attention. C’est pas un gros mastoc, le Candelaria, il est chétif et il a pas l’air en forme. Bon, techniquement avec sa prothèse, il n’est pas souvent en forme, mais la taule ne doit clairement pas être une colonie de vacances.

Pourquoi vous êtes venu ici, Gabriel ? Vous aviez une belle carrière, vous n’étiez pas obligé…

Gabriel sourit et rit un peu pour que son patient l’entende aussi.

Hé hé ! Cariño, je sais que je vais toujours fringant mais j’ai plus l’âge pour les groupes armés ! J’ai fini ma carrière chez les pistoleros ! J’ai pris ma retraite chez eux mais je sais toujours soigner et faire des prothèses. Quitte à faire, je vais pas passer mes journées à faire des parties de pétanque ! Oh, ici c’est pas agréable ?

Gabriel a levé les mains. Il n’aurait pas pensé lui faire mal ici mais la tension des muscles semble malmené les signaux de la prothèse. La dernière révision électronique doit dater… Gabriel sort le pad en reprenant.

Y’avait une place ici et j’ai dit « c’est parti » ! C’est pas plus mal que les zones de combat, donc ça me va bien, et puis j’ai pas à trop crapahuter, ça fait du bien aux gambettes ! Je vais te faire un diag électronique, ça va être un peu long.

Il installa les câbles et laissa le pad travailler. En attendant, il entama un massage médical sur les omoplates, les côtes et le haut des hanches de Candelaria. Il détendait les nœuds nerveux, chauffait les muscles pour les remettre en place et qu’ils se délassent. Il laissait les points quand ils étaient encore trop tendus, revenant seulement quand il les sentait plus souples sous ses doigts. Il faudrait une séance entière pour remettre le dos du gamin en état, mais comme le diag de la prothèse était longuet, il l’optimisait ainsi tout en conversant avec le cariño.

C’est une bonne surprise… Vous êtes encore en contact avec mes parents ?

Ah, désolé, mais depuis la dernière fois, j’ai trop vadrouillé pour les revoir. J’ai bourlinqué, pfouah, jusqu’à perpét’ ! Une fois, j’ai même cru croiser un alien ! Un vrai comme dans les film ! Mais en fait, le gars était juste super moche ! On pouvait pas le regarder dans les yeux, tellement ils se barraient en cacahuète ! Une chance, il avait une oreille valide pour prendre les commande et il faisait des hot-dogs du tonnerre ! Le bougre a jamais voulu m’donner la recette par contre !

Pas que Gabriel esquivait la conversation, il la déroulait comme elle lui venait, mais il sentait la tension qui revenait à l’évocation des parents. Il posa sa main à plat sur l’omoplate de Candelaria.

Tu sais Cariño, t’as pas l’air à l’aise avec le sujet. Si tu veux en parler, bien sûr, le vieux Gab il t’écoutera, hein ! Mais si ça te met pas bien, on peut parler d’autres choses, j’ai assez d’histoires drôles qui me sont arrivées pour nous tenir occupés un moment et t’en reparlera quand tu seras prêt. T’en dis quoi ? Moi j’m’envole pas, et si t’as besoin, tu prends rendez-vous. Pis si c’est pas pour ta prothèse, c’est pas un souci. Même si c’est pour la prothèse. Tu sais comment je suis, bonhomme, j’ai le temps ou je le prends !

Il tapota la tête blonde avec un geste affectueux, poursuivant son massage pour faciliter les soins, et peut-être aussi apporter un peu de détente à ce garçon trop crispé.

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Mar 30 Mar - 15:59
Invité
Tu écoutes attentivement le médecin, alors qu’il fait son possible pour te mettre à l’aise, comme à son habitude. Depuis le temps, c’est un domaine où il n’a pas perdu la main… Pourtant, tu hausses les épaules, songeant que tu devrais être moins sensible. Mais ta colonne… C’est une peur, qu’elle fasse des ratés, qu’elle finisse par ne plus fonctionner du tout. Elle remplace un fauteuil et des corsets dont tu n’as que très peu de souvenirs, mais qui seraient invivables ici.

“Pardon, je peux essayer de moins bouger...”

Mais ça n’est pas ce qu’il désire et, dans un sens, ça te réchauffe aussi efficacement que la lampe, même si la chaleur vient de l’intérieur, cette fois. Tu esquisses brièvement un sourire, avant de repartir à l’aventure avec lui. Tu aimerais qu’il parle encore, et en même temps, tu as besoin de savoir s’il sait pourquoi tu es là. S’il l’a entendu dire, s’il a vérifié ton dossier avant de te voir. Mais s’il savait, serait-il encore aussi doux et rassurant avec toi ? Tu le sens installer le pad de contrôle, et tu ne remues même pas pour regarder ce qu’il fait, tu connais le fonctionnement global. Autant que tu le puisses, en tout cas, vu tes faibles connaissances sur le sujet. Tu t’étonnes tout de même qu’un homme tel que lui soit là, sans compter la blague douteuse du hasard.

Le massage entamé te tire un hoquet de plaisir, les contacts ne sont pas ce que tu aimes le plus, mais les massages comme ceux là, tu sais à quel point ils peuvent te faire du bien. Il te rassure en affirmant ne plus être en contact avec tes parents, tout en confirmant que tu ne pourras pas l’utiliser pour leur transmettre un message. Plus qu’à attendre de pouvoir leur en envoyer un, qu’ils te sortent de là. Ils ne vont pas t’abandonner, tu en es certain… Tu aimerais l’être, en tout cas. En tout cas, le doc a bien cerné ton souci, ta réluctance à parler du pourquoi tu es là, et ça te tire un faible sourire. Même quand il te tapote la tête, tu ressens plus un élan de soulagement qu’autre chose.

“Je peux vraiment prendre rendez-vous n’importe quand, même “pour rien” ? Ca ne va pas… poser problème ?”

Au médecin, ou même à toi. Tu cherches un instant comment faire la conversation, tu n’as jamais été aussi volubile que lui, et tu regrettes.

“Je veux bien vous écouter parler de vos aventures, je risque de ne plus voyager beaucoup...”

Plus jamais, même. Tes doigts tripotent un instant le bracelet en plastique autour de ton poignet, mais tu ne ressens pas le besoin de le faire claquer avec lui. Il est ton “genre” pourtant… Tu fermes les yeux, finis par te décider. Tu attrapes sa main pour l’interrompre et lui demander d’un geste de venir face à toi, d’un mouvement lent mais autoritaire dans son exécution. Tu n’aimes pas qu’on voit les cicatrices de ton torse, surtout pas celle du sternum, mais tu cherches juste à poser ta tête contre son torse. Il représente un morceau de passé, une ancre peut-être, quelqu’un en face de qui tu ne crains pas de montrer ta peur. Tu pourrais dire que tu lui fais confiance, mais tu n’y es pas encore.

“Je peux rester un peu ici, dites ? Pas longtemps, juste...”

Ta gorge se noue, mais tu laisses passer ton inquiétude en silence. Le goût de la sucette s’étale sur ta langue, même si tu l’as retirée de tes lèvres pour parler. Tu cherches tes mots, tu pourrais évoquer le manque d’intimité qui te mortifie, les douches trop courtes, trop bondées, tes co-détenus qui ont beau ne pas être méchants, sont tout le temps là, non stop, dès que tu es dans ce qui devrait être un lieu sûr. Tu voudrais avoir un espace, même tout petit, qui ne soit qu’à toi…

“J’ai encore du mal à trouver mes marques. Je me suis fait ça en essayant de défendre un donut, Gabriel, c’est… ridicule.”

Et ça va continuer, tant que tu n’auras pas fait comprendre que tu n’es pas quelqu’un à qui il faut chercher des noises. Certainement apparais-tu actuellement comme tu es vraiment, terrifié à l’idée d’être tombé ici.

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Dim 11 Avr - 17:03
Invité
Le malaise de Candelaria abaisse ses épaules dans une posture dépitée que Gab lit bien de là où il est.

Je peux vraiment prendre rendez-vous n’importe quand, même “pour rien” ? Ca ne va pas… poser problème ?

Chuis pas débordé, tu sais. Et pis, chuis là pour ça aussi. Je soigne et t’es mon patient assigné avec ta prothèse, si t’es pas bien, faut bien que j’te vois pour te soigner, nan ? C’pas comme si Janette pouvait encore faire des diagnostics médicaux.

Un sourire en coin courba les lèvres du Doc’, pas bougre mais pas sage pour autant. Les soins, c’est vastes comme terme. Et pis on n’est jamais trop prudent. Ils sont là pour purger une peine, pas crever le plus vite possible.

Je veux bien vous écouter parler de vos aventures, je risque de ne plus voyager beaucoup...

Gab se sentit attirer par le gamin qui se tourna  vers lui pour simplement, comme un enfant, se coller à lui, tête sur le torse, comme seul moment, seul endroit ou il pouvait se poser.

Je peux rester un peu ici, dites ? Pas longtemps, juste...

Ce n’est pas le geste de Gab se pencher vers lui qui a arrêté ses mots. Ce ne sont pas ses bras qui l’ont entouré, veillant à ne pas lui faire mal ou à débrancher le pad. Ce n’est pas sa tête qui s’est posée, soue sur la tignasse blonde. Gab a pris le gamin contre lui, pour qu’il se sente moins seul, moins lourd de problèmes, et d’inquiétudes, et d’autres trucs que le Doc ne sait pas, mais qu’il a pas besoin de savoir, pour savoir que Candelaria a besoin d’être étreint, d’avoir un geste d’affection aussi simple qu’un câlin parce que là, ça va plus. Et les mots qui sorte du creux des bras de Gab le lui confirme.

J’ai encore du mal à trouver mes marques. Je me suis fait ça en essayant de défendre un donut, Gabriel, c’est… ridicule.

Gab ferme les yeux et soupire par le nez en entendant ça. Les enfoirés, pour un putain de donut, il tabasse un gamin. Mais il lève sur visage, touchant du menton le crâne de Candelaria sans s’y appuyer.

C’est pas des vacances, la prison, ça je te mentirai pas dessus, Cariño. Et j’peux pas te dire que ça arrivera plus, chuis désolé. Mais t’sais quoi ? Y’a un gamin ici qu’on a dit qu’il marcherait jamais, et qui a crapahuté autant qu’un vieux Doc sur la fin, et un ptit bout d’bonhomme comme ça, il en a vu des trucs, il en verra encore mais il peut y arriver. T’souviens ptêt pas, mais t’étais pas depuis longtemps dans la colonie et tu partait d’une autre où t’avais pas passé beaucoup de temps non plus. On t’a mis dans les pattes de militaires mais t’as su dire c’qu’allait pas, et montrer ce qui te fallait, et j’ai pu te soigner. Y’a des gamins plus vieux qui nous fuyait comme la peste, mais t’es pas si facile à faire peur.

Il frotta l’épaule frêle de Candelaria, plus pour rassurer que pour réchauffer.

Ça veut pas dire que tu dois tout supporter sans broncher, hein, t’es pas en pierre. Ça va être galère, Cariño, ça va parfois faire mal, et peur aussi, et c’est pas le meilleur coin où atterrir. Ça a déjà l’air de l’être bien comme il faut pas. Je l’redis, tu peux passer m’voir quand ça devient galère. J’sais bien que ça l’est, mais t’es un ptit gars costaud, et t’y arriveras, d’accord ?

Il affiche un sourire fier.

Puis même mes câlins, c’est thérapeutique ! Ils réduisent al pression sanguine et tout l’toutim ! Application quand ça va pas, pas d’effets secondaires indésirables, et pas de risque d’overdose alors t’en as quand tu veux mon lapin !

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Lun 10 Mai - 21:57
Invité
Tu n’aurais jamais imaginé qu’un contact puisse te faire autant de bien. Pendant un instant, tu n’es plus en prison, totalement dépassé par tout, mais juste dans ses bras. Sa peau est chaude, tu te niches contre lui avec plus d’abandon que tu ne l’as jamais fait. Toi qui n’aimes pas qu’on te touche, tu te retrouves à en avoir besoin. Ce soutien qu’il t’offre t’es aussi vital que le sont les soins qu’il effectue sur ta colonne, et tu l’écoutes religieusement. Ses paroles s’insinuent en toi, font leur effet, et tu souris, caché contre lui, d’une manière discrète mais sincère que personne ne peut voir.

Au fond, il te dit surtout de t’accrocher et serrer les dents, mais aussi que tu en es capable. Et ça, c’est quelque chose que tu avais furieusement besoin d’entendre. Pendant qu’il te tient contre lui, tu te sens en sécurité, rassuré, et tu hoches lentement la tête contre lui, frottant ton visage contre son sternum d’une manière presque féline.

“Je fais y arriver, oui.”, répètes-tu, non par mimétisme mais par besoin d’achever de te convaincre que ça sera le cas.

Puis, tu as le droit de revenir ici, à l’abri, et même dans ses bras, où tu as l’impression que rien ne t’atteindra. Tant que tu peux garder pour toi les raisons de ton incarcération, tu es certain qu’il te permettra de t’y installer quand tu en as envie. Tu relèves le nez vers lui, toujours disparaissant à moitié dans son étreinte chaleureuse, et tente un petit sourire.

“Puis, je vais devoir repasser, j’ai les autres parfums à goûter...”

La tentative de plaisanterie n’atteint pas tes yeux, mais tu aimes ses surnoms affectueux et sa manière d’accepter de répondre à tes besoins, tout en donnant l’impression que ce n’est rien, qu’il ferait ça pour tout le monde. C’est certainement le cas, le connaissant, mais tu n’as pas besoin de te sentir unique ou spécial. Juste accepté.

“Pardon, voir un visage connu… C’est rassurant, je me suis laissé aller.”, murmures-tu en t’écartant doucement de lui, à regrets. L’air te semble à nouveau froid, mais c’est surtout le vide que tu ressens.

Tes joues sont légèrement rouges de ce laisser-aller et heureusement, le pad annonce discrètement qu’il a terminé son travail. L’idée d’être “réparé” te soulage, et pourtant tu sais qu’au prochain coup un peu trop fort sur ton dos, tu seras de retour ici. En soi, ce n’est pas être avec Gabriel le problème, mais l’idée qu’un jour peut-être, ta prothèse sera trop abîmée pour être réparée…

“Vous seriez capable de m’opérer pour installer une prothèse interne, plus tard ? Si j’économise assez, d’ici quelques années… Initialement on devait attendre mes 25 ans, pour s’assurer que j’aie terminé ma croissance...”

Tu n’as aucune idée de combien ça coûterait, si même c’est possible, là, à Rikers. Mais si quelqu’un peut le faire, ce sera lui, c’est une évidence.

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Dim 6 Juin - 3:32
Invité
Au début ce n’est pas une franche réussite. C’est pas quelques phrases, même sincères, qui amènera le soleil dans Rikers. Mais ses mots et l’étreinte semblent peu à peu faire effet. Candelaria est tendu mais il s’apaise. Gabriel a vraiment l’impression d’avoir le niño d’il y a des années qui a fait un petit saut dans le temps après ses soins dans l’autre colonie pour demander un peu plus d’attention. Gabriel la lui donne sans hésitation. Les minot, ça devient pas des hermanos en un claquement de doigts, et en plus, Candy, il est pas au meilleur endroit pour en devenir un. Il a besoin de temps mais aussi de soutien. Gabriel n’hésitera pas.

Quand Candelaria répète ses mots, Gabriel hoche la tête, un sourire à le voir frotter sa tête comme un chat heureux. Le petit bonhomme est sans doute aussi perdu par le comportement de Gabriel que par celui de ses co-détenus, mais le doc’ lui laisse le temps et s’amuse de ses raisons « officielles » pour revenir. Les sucettes hein ? Ça lui va. Et d’une caresse sur sa tête, Gabriel ébouriffe ses cheveux.

Ouais mais brosse tes dents tous les soirs, cariño ! J’ai pas envie de t’avoir pour une carie par ma faute !

Pardon, voir un visage connu… C’est rassurant, je me suis laissé aller.

Y’a rien de mal à ça ! Pis ça m’fait plaisir de t’avoir aussi devant moi! J’suis toujours prêt pour un moment de, tu dis ? « Laisser-aller » !

Il rit et ajoute avec un peu plus de portée que ses mots d’avant.

Prend soin de toi, niño ! Ah !

Le Bip résonne et le diagnostic est… bon pas fameux mais pas catastrophique. Quelques réglages de plus à faire, certains un peu complexes mais Gabriel est à l’aise dans son domaine. Mais il laisse Candelaria exprimer encore une demande, un sourire flottant toujours sur tes lèvres.

Vous seriez capable de m’opérer pour installer une prothèse interne, plus tard ? Si j’économise assez, d’ici quelques années… Initialement on devait attendre mes 25 ans, pour s’assurer que j’aie terminé ma croissance...

Gabriel acquiesce après une rapide réflexion. Il n’en a pas fait des masses mais il connait le process. C’est dans ses cordes. Après, il réfléchit surtout à ce que ça soit bien fait.

Ah mais Cariño, je m’ferais un plaisir de t’aider si t’as besoin ! Pis j’connais des gars, et des nanas, qui pourraient te faire un truc pas dégueu, des amis ! Ça pour sûr, ça te changerait la vie !

Candy a parlé de plusieurs années. Gabriel n’allait pas relancer le sujet sensible mais le gamin en avait donc pour des années à être là. Sans rien savoir, le Doc’ préférait donc s’en tenir aux points positifs. Il attendit que Candelaria se remette en position, dos à lui, pour faire un à un les réglages des vertèbres artificielles.

Faudra qu’on te fasse un suivi spécifique, et on verra ensemble les moyens pour te faire un truc correct pour pas trop cher et galère. On fera ça bien ! T’en penses quoi ?

En passant sur les réglages qui allaient être douloureux, Gabriel prenait le soin de poser un pouce sur le muscle sollicité, massant sa peau pour aider à ce que ça fasse moins mal. Ça marchait mais parfois non, et Gabriel attendait que la douleur passe pour que Candy n’ait pas trop mal d’un coup, reprenant ses petits massages à droite à gauche, content de voir qu’ailleurs, le gamin s’était apaisé.

Allez, encore un peu de temps et j’arrête de te triturer. On te mettra quelque chose en ordonnances pour facilité la réadaptation, d’accord ? Tu feras pas de bêtises, tu les prendras bien comme il faut et ça sera plus agréable au quotidien, crois-moi.

Certains détenus étaient sous ordonnances mais faisaient les hamsters pour revendre leurs médocs, clairement la pire idée du siècle. Une ordonnance dans une prison, c’était pas un luxe, c’était une nécessité. Mais va faire rentrer ça dans la tête des détenus… Gabriel espérait que Candy ne fera pas la même erreur. Le temps le lui dira.

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Sam 7 Aoû - 20:04
Invité
Tu souris, définitivement, tu es heureux d’être tombé sur lui, là, au milieu de tout ça. Pendant quelques instants à discuter avec Gabriel tu n’es plus à Rikers, juste avec quelqu’un de rassurant. Tu sais que lorsqu’il te demande de prendre soin de toi, ce n’est pas juste les dents. Qu’il ne te juge pas pour être ici, aussi, même s’il ignore encore pourquoi. Alors son câlin te fait du bien, et ses mots encore plus.

“Je vais essayer, oui.”

Accepter ce que t’ont proposé tes copiaules, commencer à montrer les dents, sans mordre. Nerveusement, tu passes tes doigts sur le bracelet en plastique à ton poignet. Trouver un juste milieu, où tu ne finirais pas en isolement, mais qui te laisse tout de même de quoi avoir du niac. Un équilibre que tu n’es pas certain de savoir maintenir. Que dira Gabriel, lorsqu’il saura ? Tu n’as pas envie d’y penser, repousses le problème avec la certitude étrange qu’il ne te rejettera pas. Pas entièrement en tout cas…

Le bip indique la fin du diagnostique, et tu le laisse gérer la suite, impuissant de ton côté. C’est de toute façon hors de ta portée, les réglages, les ajustements, remettre les pièces en symbiose avec ton dos, en un sens, et s’assurer que les connexions nerveuses fonctionnent à nouveau. Mais tu es réaliste, tu en as l’impression du moins. Avec la colonne externe et fragile, tu auras nécessairement des ennuis, alors autant opérer dès que possible. Et tu sens une vague de soulagement te submerger lorsqu’il accepte, après quelques secondes mais avec tant d’entrain que tu n’as pas l’impression qu’il se force. Tu restes immobile, vu les réparations qu’il est en train d’effectuer, une fois mis en position pour lui faciliter la tâche. Le corps médical t’a toujours vu docile, mais avec Gabriel, en plus, tu te sens à l’aise. Tu acquiesces, intimidé qu’il accepte si pleinement, et il continue, te tirant un sourire rien qu’à l’idée d’être débarrassé de ça un jour. Tu t’illumines, même, à t’imaginer le dos vierge de cette carcasse en métal.

“Ce serait fantastique ! J’ai toujours rêvé d’en arriver au moment où… Ca se verrait moins. J’apprends à être moins pudique ici, pas vraiment le choix, mais… Ca aidera, à coup sûr.”, pas trop cher, par contre, tu ignores combien de temps il faudra. Tu comptes déjà économiser sur l’eau chaude, les achats annexes, mais tu sais qu’au bout d’un moment, tu craqueras. Tu auras envie d’un chocolat, d’un livre à toi, de quelque chose qui brise le quotidien. Il te faudrait une autre manière de te faire de l’argent, mais il te semble que rien ne peut passer d’un compte d’un détenu à un autre. Il faudrait certainement passer par un gang, mais tu n’as pas vraiment eu de contacts avec. Tu n’es pas certain d’avoir envie d’en avoir, d’ailleurs… “Vous aurez besoin de moi régulièrement pour calibrer la future prothèse ?”

Tu t’accroches à cette idée. Si tu ne parviens pas à sortir - mais tes parents vont t’extraire d’ici, hein ? Même si c’est pour un asile ? - au moins tu n’auras pas cet exosquelette qui te rend si bizarre à vie. Tu as un petit chuintement de douleur à un mouvement, mais la main du médecin vient tout de suite câliner la zone douloureuse et tu soupire pour relâcher la pression, fermant les yeux. Son approche douce t’a toujours fait regretter que ce ne soit pas ton médecin particulier, de n’avoir fait que le croiser.

“Vos mains sont les seules dont j’apprécie le contact…”, soupira-t-il, malgré l’inconfort de la procédure.

Il termine et tu te sens pourtant soulagé. De pouvoir remettre ton débardeur, de ne plus risquer d’avoir la tête qui tombe n’importe quand. Il t’a aidé à récupérer un peu de dignité, en somme, mais tu n’as pas le temps de préparer les remerciements qu’il te prévient déjà de ne pas jouer avec les cachets qu’il va te prescrire. Tu grimace doucement et acquiesces sans hésiter. Bonheur de ne plus avoir peur que ta nuque lâche.

“J’ai bien trop peur d’avoir mal pour jouer avec ça, ne vous inquiétez pas. Merci.”

Pour le boulot, pas uniquement. Pour t’avoir écouté, pour être là. Tu tritures ce qui reste de ta sucette, te redresses pour finir de t’habiller, appréciant de retrouver quelques couches de plus sur ta peau. Pourtant… Pourtant tu n’as pas envie de partir.

“Je suis au ménage, vous… n’avez pas besoin d’aide pour ranger ou nettoyer quelque chose ?”

Tu regardes autour de toi, la salle de soins n’a pas vraiment besoin du passage d’un agent d’entretien. Tu fais quelques mouvements de tête, émerveillé que tout fonctionne comme avant. Non, même… C’est mieux. Avec le procès, l’entretien de cette partie de ton corps n’avait pas été une priorité, mais à présent que la mécanique est à nouveau en bon état, tu peux t’émerveiller de toute la différence que cela fait pour toi.

“Je la sens encore moins qu’avant, vous faites vraiment des miracles...”, murmures-tu, plus pour toi-même qu’autre chose, avant de revenir sur ta première idée.“On ne me laissera pas travailler avec des malades, mais… Pour le ménage, je peux, je pense…?”

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Mar 8 Fév - 12:59
Invité
Vous aurez besoin de moi régulièrement pour calibrer la future prothèse ?

A sa façon de le dire, Gabriel savait que c'était une opportunité à saisir pour Candelaria. Que ce soit pour avoir plus rapidement sa prothèse, pour discuter avec un visage connu, pour être au calme, ou même pour fuir les autres détenus, toutes ces raisons étaient pleinement valables aux yeux du doc'.

Ah, autant de fois que tu trouveras ça utile ! Et sinon je t'inviterai grignoter un morceau ! Bah je bosse pas vite, faudrait pas de tu gargouilles pendant que je fais les ptits calculs !

Il eut un rire sonore. Clairement, il n'avait pas besoin de temsp pour calculer des paramètres d'une prothèse, mais il ne rendait pas de compte pour garder un patient une heure au lieu de dix minutes. Secret médicla envers le reste du personnel et ce n'est pas Janette qui allait le retoquer d'occuper un gars plus de temps que nécessaire, elle a des trucs plus importants à gérer, non?

Vos mains sont les seules dont j’apprécie le contact…

Ça m'fait plaisri, Niño. Elles servent à aider et à soigner tu sais. C'est pas pour te faire chouiner et si ça arrive, c'est pour que ça aille mieux après, j't'assure. Tu vas voir comme ça sera mieux, et pour longtemps !

Un dernier tapotement sur la tête et il s'éloigna pour choper le nécessaire pour le post-soins, prescriptions pour le dossier, cachets pour le patient, et unenregistrer tout le toutim dans la base de données, en plus d'ouvrir un suivi particulier, en espérant que Gabriel ne fera que l'ouvrir ici et qu'il se poursuivra pour Candelaria hors de ces murs.

J’ai bien trop peur d’avoir mal pour jouer avec ça, ne vous inquiétez pas. Merci.

C'est bien ! J'te fais confiance dessus!

Il lui tendit un pilulier en lui expliquant ce qu'étaient chaque cachet dedans et ce que ça lui ferait, tout en l'avertissant des effets secondaires. Ce n'était jamais nécessaire pour les soins en prison, mais pour Gabriel, c'était important que ses patients sachent ce qu'ils prenaient et ce qui les aiderait selon les besoins. En plus du pilulier avec les médicaments dosés, il tendit un sachet de gélules, pour les tensions ou douleurs passagères. A prendre en cas de besoin.

Il sourit en voyant Candelaria bouger plus librement.

Je la sens encore moins qu’avant, vous faites vraiment des miracles...

Vrai? C'est une bonne chose ! C'est bien quand ça fonctionne hein? Il faut, sinon c'est galère pour avancer et on a assez de trucs qui nous bloquent dans la vie pour que notre corps s'y mette! Quand mes gambettes cafouillent je te raconte pas le temps que ça met pour faire des cookies!

Le patient semblait réticent à partir. Rien que Gabriel pourrait réprouver, le petiot retournait quand même dans la prison, avec ceux qui avaient mis sa prothèse dans un sale état, et même toutes les paroles du doc' ne pourrait le faire repartir en souriant vers les cellules. Aussi, Gabriel lui laissa le temps de formuler sa pensée et d'y répondre.

On ne me laissera pas travailler avec des malades, mais… Pour le ménage, je peux, je pense…?

Ce serait pas mal. Tu serais tranquille et je t'aurais sous la main pour les mesure et pour te filer des bonbons quand je te trouverais pâlot! Je vais voir si tu peux passer par ici de temps en temps ! En plus je laisse souvent trainer ma console ou des trucs, ce serait dommage que ça serve pas, tu vois!

Il fit un clin d'oeil amusé. Un gamin comme lui, ça devait adorer les jeux vidéos ! Et mine de rien, même s'il ne faisait que la moitié du ménage, ça serait toujours ça que Gabriel n'aurait pas à se coltiner! Un mot par ci, une recommandation par là, ça n'était pas la mer à boire et ça aiderait le petiot à mieux vivre un moment au moins par jour.

Je pense pas que ça poserait problème qu'on ait une personne pour les salle de consultation, et je te recommanderai. Si tu fais pas de bêtises, ça te laissera du temps pour toi et moi je pourrais bosser de temps en temps sur ta petite merveille! Je te tiens au courant dès que c'est vu! Si Janette le fait pas avant moi !

Il fit un dernier geste affectueux au garçon, tapotant sa tête, comme une jolie coquille trop pleine de problème et d'inquiètude. Il aimerait enlever tout ça mais il n'a de pouvoir que sur peu de choses. Néanmoins, sur le peu de choses qu'il peut faire, il fera tout ce dont il est capable. Cariño a bien besoin de ça. Il lui tendit une autre sucette, pour la route.

Et n'oublie pas, si ça va pas, tu repasses, d'accord?

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Ne croque pas la main qui te soigne [PV Gabriel]
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