Pris en flagrant délits ( saint valentin - Azariah )

Bien qu’il ait lui-même participé, il ne s’attendait pas à ce qu’on lui offre un présent. Il avait été surpris en voyant le petit paquet. Ce qui l’avait le plus intéressé était le petit oiseau. Lui qui n’avait jamais vraiment pu s'intéresser à l’art, il y trouvait là quelque chose de bien mystérieux. Il avait feuilleté le livre de cuisine, mais il avait atteint un niveau où il préférait inventer que suivre. Il retient tout de même quelque idée et il s’arrêta sur les images, sensible en la qualité de la photo choisie.

Cela lui avait fait bien plaisir, mais il ne savait pas trop comment s’y prendre pour remercier cet inconnu. Il avait mené son enquête et Azariah ne semblait pas être un gros mangeur, difficile de lui plaire avec son unique talent. Il rumina un peu ses idées pour le remercier jusqu’à qu’il eut la proposition de la Saint-Valentin qui pouvait permettre à chacun de remercier celui qu’il leur avait fait un cadeau. Voilà une bonne raison d’aller déranger le médecin... Bon, il n'avait toujours pas d’idée… Une chanson ? Trop ringard ! Il ne voyait que la cuisine comme moyen d’exprimer ses remerciements. Cependant, il se dit que cela ne servait à rien de faire un plat normal autant viser une cuisine la plus gastronomique possible et l’étonnait d’abord par le visuel. Sam passa d’abord par le dessin enfin de croquis simpliste qui lui permettait de structurer son plat et de choisir le design de son futur plat. Il décida de reproduire en dessert une planète avec son anneau. Il choisit des goûts et des textures très légères de couleur blanche accompagnée quelques pointes de jaune. Il ne connaissait pas ses goûts, mais le visuel était là et il savait que les saveurs étaient bien présentes malgré le fait qu’il ne pouvait goûter. Il connaissait parfaitement les saveurs qui fonctionnaient parfaitement ensemble. Pour que ce soit plus sensationnel en lui apportant, il avait mis la sucrerie sous cloche avec des petites lumières pour rappeler les étoiles autour de la planète.

Il espérait arriver assez tôt pour ne pas tomber sur lui et laisser simplement le cadeau au cabinet médical avec son nom sur un bout de papier indiquant que c'était pour lui. Il ne saurait pas trop comment réagir s’il devait tomber sur lui. Il s’était renseigné pour avoir le passe exceptionnellement, il le ramenait de suite après. Il s’était pris bien tôt alors persuadé de ne rencontrer personne il rentra comme si c’était sa cuisine. Il se stoppa net en apercevant Azariah. On aurait dit une biche prise dans les phares d’une voiture. Il vient pousser la cloche sur son boulot.

- Salut..euh...Un cadeaux...

Une journée plutôt tranquille s'était présenté en lui en cette magnifique journée. Pas de cas désespérés à l'horizon, juste un gardien de taule qui s'était coincé le doigt dans une porte en tentant de la refermer au visage d'un détenu, pour le narguer. Résultat, le prisonnier s'était bien foutu de sa gueule et c'est l'index gonflé que l'homme s'était retrouvé assis sur l'un des lits de l'infirmerie avec un glaçon sur le doigt. Rien qu'un abruti, pas de cas problématiques et cela le satisfaisait grandement.

Le bicolore s'était ainsi décidé à profiter de sa journée pour régler quelques dossiers et mettre à jour son système informatique personnel. Assis à son bureau, une sucette entre les lèvres, il faisait rouler la sphère entre ses joues en pianotant vivement sur son clavier bruyant. Le cliquetis des touches s'interrompit lorsqu'il releva ses azurites sur une silhouette massive repérée plus loin. Un nouveau patient...? Non...

Se redressant doucement, il contourna son bureau pour s'approcher, les bras croisés. Sa mine sévère fut toutefois bien vite troquée pour la surprise, lorsqu'il capta enfin de qui il s'agissait. Et d'autant plus à la mention d'un...cadeau. Cessant le pas, il dévisagea l'avancée de ce dernier puis porta ses azurites sur la cloche poussée sur la surface occupée de son bureau. Malgré tout, c'est empreint de politesse qu'il fit quelques pas en arrière et posa un doigt sur la surface en demi-sphère.

- Bonsoir, un...cadeau ? Vous savez ce n'était pas nécessaire...Mais maintenant que nous y sommes...

Il eut un petit sourire, car on lui avait bien souvent répété que de refuser un cadeau était chose impolie. C'est d'un rattrapage maladroit qu'il avait tenté de réadapter son pas et enfin, il souleva la cloche.

- C'est-...

Un plat...? Un dessert ?

C'est l'oeil brillant qu'il analysa l'oeuvre présentée à lui sous toutes ses courbes, surpris par le talent artistique que pouvait démontrer le cuisinier. Il avait pu goûter ses plats, profiter d'un bon repas de sa part – en petite quantité – mais jamais il n'avait réellement remarqué que l'homme possédait cet esprit d'artiste pour le mêler à sa cuisine. Là, il fit tourner le plateau sur le côté et effleura l'anneau de la pulpe d'un index.

- C'est vraiment très joli ! V-vous l'avez vraiment cuisiné pour moi ? Je...Merci...?

Pourquoi...? Pour lui rendre un cadeau ? Dans tous les cas, le sourire qu'il lui offrit fut sincère et regardant autour, il claqua des dents avant de marmonner en tirant la friandise hors de ses lèvres.

- A-attendez je dois aller récupérer des couverts, il faut goûter ensemble...!

Car au final, peut-être son appétit jouait-il au traitre en ce moment, face à un tel dessert et le bicolore sentait déjà son ventre crier famine. Puis les étoiles, les friandises...peut-être l'homme avait-il percé ici les défenses d'Azariah et sa dent sucrée. Et déjà, il contournait l'homme, prêt à faire un allé retour depuis l'infirmerie jusqu'à a cuisine...pour une petite balade...Peut-être le cuisto' avait-il apporté de quoi faire, au final ?

Comme toujours, la chance n’était évidemment pas en sa compagnie... Le voilà obligé de converser avec la personne à qui il devait offrir ce cadeau. Un remerciement poli qu’il aurait bien voulu éviter. Cependant, sous ses airs d’ours grognons, il possédait certaines valeurs qu’il ne pouvait mettre de côté quoi qu’il désirait. Azariah lui avait offert un cadeau alors qu’ils ne se connaissaient pas, il devait bien lui rendre la pareille !

- Si.. Vous en voulez pas… Euh, c’est un dessert…

Son premier métier était cuisinier dans un palace sur terre, il avait été habitué à créer ce genre de plat. Il aimait ça puis la vie lui avait fait un bon doigt d’honneur et il s’était à réaliser une cuisine de cantinière mais il n’avait rien oublier de ce passé nostalgique et il y mettait des bouts dans sa cuisine. Qu’un immense gaillard aux larges mains puisse cuisiner quelque chose de si délicat, il comprenait que cela étonne !
Il se retient de lâcher son humour douteux et il préféra juste grogner son approbation. Bien sûr que c’était pour lui, pas pour le président !

- Mmm j’ai des couverts...Dit il simplement en les déposant à côté de la cloche. Par contre vous devriez boire un verre d’eau avant... La sucette vous a anesthésié le palais avec le sucre qu’elle contient et son goût artificiel... Enfin faites comme vous voulez.

Termina-t-il en grommelant dans sa barbe ne voulant pas paraître pour quelqu’un qui juge, mais il aime bien qu’on apprécie son plat à sa juste valeur. Au moins, il avait bien choisi, un dessert et ce qu’il lui conviendrait le mieux et avec ce cœur sucré, acidulé qui rappelait les bonbons c’était le bingo assuré.. Enfin, il fallait tomber sur les bons ingrédients. Mais il était assez confiant de ce côté-là, il ne s'était pas aventuré dans des goûts extrêmes.

- Je n'ai pas besoin de goûter, ce n’est que pour vous. Assura-t-il en poussant les couverts dans sa direction.
D’ailleurs, je peux même m’en aller si vous préférez rester tranquille…

Ajouta-t-il, pas très à l'aise. Il avait un peu l'impression de l'avoir dérangé dans un moment important de son travail et que la politesse était forcé, mais c'était peut-être son imagination.

L'autre semble sérieusement mal à l'aise, animants ches Azariah un sentiment similaire, un court instant. Ou peut-être l'homme est-il plus timide. Les apparences sont parfois trompeuses, après tout. C'est en ralentissant le pas que le bicolore s'immobilise enfin, sous les dires de l'homme qui visiblement s'était préparé et avait apporté le strict nécessaire à la dégustation.

Seulement, les sourcils du médecin s'étaient rapidement soulevé lorsque l'homme l'avait pratiquement grondé sur place, vis-à-vis de la friandise. Partagé entre l'outrance et l'amusement, c'est un rire nasal qui rapidement s'éleva puis il déambula en direction de la petite fontaine d'eau à disposition pour se servir un verre d'eau fraiche. Le liquide roulant sur ses lèvres fines et remédiant à cette vilaine situation, c'est d'un soupir d'aise qu'il revint en sa direction en lui présentant le breuvage.

- Voilà, c'est fait.

Puis reposant le plat du verre sur son bureau, c'est du bout de ses doigts gantés qu'il retraça doucement les couverts avant de les récupérer. Ses perles d'azure profond se braquèrent alors subitement sur le visage de l'homme tandis que d'une bouche fine s'échappèrent quelques bribes sur une note bien plus autoritaire.

- Non. Restez et mangez en ma compagnie. Inutile de fuir ou de jouer au fantôme. Nous nous sommes échangés des cadeaux, autant apprendre à présent à réellement nous connaître.

Se faire des amis. Faire des rencontres. Devenir une personne sociable. On le lui répétait pratiquement tous les jours et aujourd'hui était l'opportunité parfaite afin de satisfaire ces moustiques agaçant qu'étaient ses collègues envahissants. Et s'il lui grognait dessus ? Eh bien il grognerait en retour. Il était naturel de vouloir apprendre à connaître quelqu'un dans de telles circonstances et décidé, le jeune médecin fit le tour du bureau, attrapa la chaise du voisin et vint la positionner près de la sienne avant de désigner le gâteau.

- Maintenant, installez-vous et parlez-moi de vous. Wood, c'est ça...?

Merci les dossiers médicaux.

- Vous vous sentiez obligé de me faire un cadeau ou vous en aviez envie ? Je ne serai pas vexé s'il s'agissait de la première option, je cherche juste à...faire la conversation et apprendre à vous connaître vous et vos intentions. Vous  n'aimez pas les sucettes ? Vous cuisinez depuis longtemps ?

Maladroit, ah, ça pour sûr il l'était, lorsqu'il était question de discuter. Heureusement, le couteau entama son tracé sur la surface douce de la pâtisserie.

Un petit être avec beaucoup de caractère, mais Sam appréciait davantage ce genre de personne... Peut-être parce que lui au fond était quelqu’un de plutôt passif et il ressentait le besoin qu’on le pousse. La vie avait fait qu’il s’était retrouvé à devoir prendre les choses en main et ordonner, mais il y avait quelque chose de reposant quand quelqu’un d’autre prenait les directive. Et puis le gars en face faisait partie de l’élite, lui simple cuistot sorti des bas-fonds, il ne voyait pas l'intérêt de le contredire, c’était presque naturel de lui obéir. Il grogna tout de même pour la forme face à cette soudaine montée d’autorité. Cependant, il prit place sagement quand le docteur lui proposa la chaise.

- Je vous tiens compagnie, mais c’est seulement pour vous... Je ne mange pas ce que j’ai préparé...

La pâtisserie était pour une personne et de toute façon et c’était inutile, il ne sentirait rien. Ça le dégoûtait plutôt qu’autre chose. Ses épaules remontèrent, il se tassa un peu sur la chaise, l’impression un peu morne d’une personne qu’il ne savait pas ce qu’il faisait là et si elle avait le droit de rester dans un univers qui n’était pas le sien. Et puis pour avoir passé un long moment à l'hôpital militaire, il ne se sentait pas vraiment à l’aise d’être dans un milieu médical... Ce n'était pas de très bon souvenir...

- C’est mon nom de famille... Vous pouvez m’appeler Samuel si vous préférez... Et vous ? Vous préférez le prénom ou le nom de famille ?

Il ne voyait pas très bien pourquoi il voulait le connaître. Qu’est-ce qu’il aurait en commun pour qu’il ait envie de devenir proche de lui. Samuel ne se sentait pas très fort en amitié. Il n’aimait pas trop parler et préférait cuisiner ou bien sa musique... Mais c’est vrai qu’ils s’étaient échangé des cadeaux, il pouvait au moins faire l’effort de passer un petit moment avec lui. Et puis il restait quand même curieux de sa réaction face à sa pâtisserie.
Il réfléchit un certain temps à sa question avant de répondre honnêtement comme demandé.

- Par politesse, mais.. Mais j'ai aussi été attiré par le challenge d’essayer d'inventer une pâtisserie qui vous conviendrez. Mmm, je préférais me faire mes propres sucreries… Et je suis cuisiné depuis… L’enfance... Donc oui, ça fait longtemps…


Maintenant il ne se cuisinait plus rien, parfois, il s’acharnait, mais la déception était tel que cela le mettait mal pendant plusieurs jours. Il peinait à se sortir de cette sorte de dépression. Ce cercle vicieux qui semblait le tirer à chaque fois un peu plus bas... C'était un drôle de nouveau départ dans cette prison, mais il espérait pouvoir s'en sortir en recommençant ici... Bien que le mail lui proposant ce boulot fut totalement louche et qu'il sentait gros comme un immeuble que cela allait lui retomber sur le pif à un moment.

- Et toi, c’est quoi ta spécialité ? T’es ici depuis longtemps ? Tu aimes ce que tu fais ?

Piquant la pâtisserie du bout de sa fourchette, Skye n'insiste pas davantage sur le partage. Une part d'égoïsme et le fait qu'il ait clairement capté l'embarras de l'homme. Grand appréciateur de friandises et de pâtisserie, c'est sans se plaindre qu'il fit glisser son délice sur sa langue pour la coincer ensuite entre ses fines lèvres. L'explosion de saveurs lui fit soulever légèrement les sourcils. Un délice. Divine confection qui lui fit tordre ses mauvaises habitudes pour une seconde bouchée. Heureusement petite, c'est non sans souvent poser ses ustensiles qu'il menaçait de la terminer rapidement.

- Eh bien Samuel, c'est vraiment délicieux.

D'un battement de cils et d'une vague inspiration, il dût se retenir de récupérer sa fourchette tout de suite, patientant une minute ou deux avant de reprendre une bouchée. Une manière de travailler son estomac bien trop petit à présent, mais de lui montrer qu'il appréciait tout de même le plat offert.

- Vous pouvez m'appeler Azariah. Ça me permets un peu de m'échapper du Docteur Grimes, lorsque je suis en compagnie d'autres employés pour un moment de tranquillité.

Une nouvelle bouchée, plus petite, seulement un léger soupir de bien-être vint percer la barrière de ses lèvres lorsqu'il appuya solidement l'échine au dos de son fauteuil. Le faisant pivoter sur la gauche puis la droite à l'aide d'une botte bien ancrée sur le sol, il l'observa avec une attention toute particulière. Analytique. Comme lui, Samuel ne semblait pas franchement doué avec les gens et les relations sociales mais ce dernier s'y essayait et Azariah y voyait là un certain courage. De plus en plus, lui-même tentait de sociabiliser, notamment grace aux soirées organisées par Caem, en petit comité. Connaître ses collègues lui semblait être aussi important sur le plan stratégique, au cas où les détenus venaient à commettre des crimes ou se libérer encore une fois. Des situations dangereuses étaient si vites arrivées en Prison, autant avoir des alliés et même amis à portée de bras.

-Si vous faites même vos propres sucettes, permettez-moi alors de vous passer commande.

C'est d'un léger rire qu'il tenta de détendre l'atmosphère.

- Je suis ici depuis un peu plus de deux ans et principalement chirurgien en cybernétique. Mais je peux aussi m'occuper des cas généraux vus la grande demande médicale à Rikers. On peut dire qu'on est...souvent occupés.

Puis suite à une autre bouchée, il hésita avant d'enfin demander quelque chose qui au final, le tracassait pas mal.

-...Mon...hum...cadeau vous a plu au moins ? Vu vos talents...je me sens un peu stupide de vous avoir offert un livre de cuisine...vous surpassez surement déjà toutes ces recettes.

Il se sentit soudain débile, comme si ces propos étaient la soudaine réalisation de la chose. Il en oublia presque l'oiseau de métal et s'empressa de s'empiffrer des dernières bouchées avant de repousser l'assiette.

Avant de décider quelle préparation, il allait faire, il avait essayé de se renseigner, de l’observer... Alors quelle satisfaction de le voir manger avec tant de plaisir ! Voilà bien une des raisons du pourquoi il était devenu cuisinier, assister à l’éclosion de ce plaisir si unique. Un plaisir que lui-même ne connaîtra plus. Il se passa la main sur son visage lorsqu’il se rendit compte qu’il l’observait depuis bien trop longtemps les sourcils froncés. Il pourrait se faire des films de son regard sévère alors qu’il était simplement content de le voir aimer ce qu’il avait fait.

- Merci... Content que cela vous plaise. Il se permit de décrisper un peu et lui offrit un petit sourire abrité par sa barbe fournie.

Il passa sa main sur sa nuque gênée.

- Je ne crois pas qu’il a tous les ingrédients. Mais si je les ai, je pourrai en faire oui... Moins sucré que les industriels par contre.

Il n'y avait pas de raison, mais il était clairement gêné. Peut-être parce qu’en tant que cuisinier, il se dit qu’il n’avait pas le niveau pour parler avec un médecin. Qu’est-ce qu’ils pourraient se dire ? Ou bien, il en voulait encore à ce corps de métier qui n'avait pas réussi à le soigner entièrement. Pourtant, il devrait leur en être reconnaissant, ce sont eux qui lui avaient sauvé la vie. Ce n’est pas grand-chose de plus avoir de goût tant qu’on est encore vivant, non ?!

- Oh oui ! Bien sûr ! Surtout le petit oiseau, c’était vraiment impressionnant ! J’avais jamais vu ça ! Vous êtes vraiment doué ! Il est incroyable !

Effectivement, les recettes du livre de cuisine, il les connaissait toutes et les avait au moins fait une fois. Cependant, c’était l’intention qui comptait et il ne pouvait pas nier que cela lui avait fait chaud au cœur qu’un inconnu pense à lui.

- J'imagine que vous devez avoir énormément de travail...

Lorsqu’il vit qu’il avait fini, il tendit sa main pour reprendre l’assiette, c’était un bon moyen de fuir et de le laisser tranquille, mais des éclats de voix arrêtèrent son geste. Il le fit se tourner vers la porte et se redresser se préparant à toute éventualité. Les voix se rapprochèrent.

“ Vas-y lâches moi putain ! “

“ Calmes-toi ! Tu saignes, faut te soigner !”

La porte s’ouvrit sur un gardien et un prisonnier dont la tête était en sang, il semblait être blessé autre part, mais il était tellement agité qu’il était difficile d’analyser précisément ce qu'il avait de si loin. Par réflexe inconscient, Sam se plaça devant le docteur pour le protéger. Et comme s’il avait prédit ce qu’il allait se passer, un coup du détenu au garde le fit se libérer et dans une folie colérique passagère, il fonça vers le matériel médical qu’il pouvait trouver pour tenter de se défendre. Certainement, les années dans l'armée lui avaient fait acquérir des réflexes. Le garde étant à terre et sans possibilité de faire quoi que ce soit, Samuel fonça vers lui pour l’arrêter. La scène était assez indescriptible. Vu de l'extérieur, cela avait l’air d’un échange chaotique entre les deux hommes. Un éclat métallique montra que le détenu réussit à prendre un objet qui pouvait lui servir d’arme. Sam grimaça de douleur, cette situation començait vraiment à l’agacer. Il ne pouvait pas se permettre d’être davantage blessé. Il ne se soucia pas de sa blessure au bras fraîchement faite puis d’un mouvement fluide, il réalisa une prise au détenu pour que celui-ci lâche l'objet contendant qu’il avait subtilisé pour le mettre à terre. Il regarda Azariah.

- Vous...N'avez pas un truc pour l’endormir !? S’exclama-t-il la mâchoire serrer essayant de retenir cet agité du bocal. L’autre garde qui se remettait du coup qu’il avait eu vient l’aider pour le maintenir au sol. Il l'écarte l'arme, remercia du regard le cuisinier et tâcha de l'aider à le maintenir au sol le temps qu'on trouve un moyen de le calmer.