Comment réaliser une bonne recette ? [ PV Raiatua Suiti ]

Est-ce qu’il avait bien fait de suivre cette annonce reçue comme ça par mail ? Il en doutait, mais maintenant, il était là en plein milieu d’un espace qu’il allait partager avec un inconnu… Son sac militaire entre ses pieds, la housse de sa guitare électrique sur le dos. Il ne pouvait pas faire marche arrière. Comme d'habitude, il verrait bien ce que la vie lui réserve. Il n'était plus à sa prêt ! Il passa sa main dans sa barbe tout en regardant autour de lui. Son regard accrocha sur la couverture d’un livre posé là. Il n’osa pas approcher. Son colocataire aimait lire en tout cas. Ce ne serait pas vraiment un sujet de discussion à part les livres de cuisine ou en rapport, il ne lisait pas.

Et de toute façon, il espérait qu’il ne soit pas trop bavard et qu’il était du genre à vivre de son côté... Discret quoi ! Samuel n’avait aucune envie de se socialiser. C’était trop fatigant. Sa vie était bien trop complexe pour qu'elle soit racontée. Pour le moment, il avait envie de vivre terré dans son coin.

Affublé d’un t-shirt noir et d’un jean noir, il attendait de savoir à quelle sauce il allait être mangé.
Combien de temps allait-il devoir attendre ? Il se demanda s’il pouvait ouvrir les chambres pour voir laquelle serait la sienne. Oui, il pouvait faire ça au lieu d’attendre comme un con !

Il enjamba son sac qu’il laissa en plein milieu et se permit d’aller ouvrir les chambres. Au pire se serait celle qui serait ouverte et sinon juste un coup d’œil et il verrait facilement si elle était habitable.
Le voilà la main posée sur la première porte, les sourcils froncés, les lèvres boudeuses. Il se demanda ce qu’il allait bien découvrir.

Sa grande main posée sur la porte, il se figea au son de la voix derrière lui. Il se retourna doucement pour faire face à un drôle d'oiseau. Sa première impression fut qu'il serait sujet souvent aux migraines en sa compagnie. Mais cette joyeuse animation ne serait-elle pas favorable à son état de loque ? N'était-elle pas profitable pour sa santé mentale qui commençait grandement à désirer ? Et puis il ne pouvait pas se mentir, c'était dix fois plus agréable d'avoir se genre de compagnon que quelqu'un qui vous faisiez la gueule sans raison et ne vous causez pas. Se faire appeler mon grand à l’âge de 48 ans lui tira une légère grimace, mais cela avait aussi un côté réconfortant comme s’il n’avait besoin d’aucun effort pour rentrer dans l’intimité de son colocataire. Il était déjà accepté dans ses murs sans devoir prouver quoi que ce soit. Cela avait un côté rassurant.

Il recula se collant pratiquement au mur pour le laisser passer. Il lui tendit à son tour sa main pour serrer la sienne avec poigne. On pouvait sentir qu'il avait du mordant malgré son regard légèrement triste, blasé par une rude vie.

- Ouai, mais tu peux m'appeler Sam si tu veux. Je vais bosser en tant que chef des cuisines.

Il haussa ses larges épaules.

- Ça ne me dérange pas... Tu parleras pour deux. Je ne cause pas trop. Le plus chiant, c’est si cela t’emmerde toi-même... Ce n'est pas d’chance ! Il leva les yeux vers sa guitare.

- Un passe-temps comme un autre. Quelques secondes, plus tard, il précisa comme si cela lui semblait important de mentionner.

- J’ai un casque pour jouer.

Le voyant commencer à se déshabiller, il se retourna vivement. Apparemment, son colocataire n’était pas du genre à être pudique. En soit, il ne l’était pas, mais sans trop savoir pourquoi, Sam trouvait ça trop intimiste, voyeur de rester là à le regarder retirer son haut. Dans quelques semaines peut-être cela le dérangerait plus que les portes restent ouvertes, mais pour le moment, il préférait maintenir une certaine distance. Il apprenait aussi que son camarade de chambre avait un goût vestimentaire douteux ! Bon après il pouvait parler avec sa garde-robe uniquement de couleur noire à part quelques chemises à carreau de diverses couleurs. On ne pouvait pas dire qu’il était inspiré et inspirant côté mode.

- Non, j’ai pas mangé. Dit il toujours dos à lui, il se permit de jeter un coup d’œil pour voir s’il était couvert avant de se retourner de nouveau puis de prendre la direction de sa chambre pour poser ses affaires et inspecter les lieux. Pas très loin, il pouvait toujours l’entendre et lui répondre facilement.

- Je préfère manger ici, si c’est possible ? On ne peut pas se préparer des repas dans nos appartements ? Questionna-t-il, Il n'avait pas vraiment vu de coins cuisine mais il y avait bien un espace commun alors même si c'était une kitchenette cela lui irait très bien !

- Par contre oui, je veux bien que tu me fasses visiter, ce serait très gentil à toi !

Il alla chercher son sac pour le jeter sur son lit. Il rangerait, enfin entasserait ses affaires plus tard. Il rejoignit rapidement Raia pour qu’il puisse lui présenter les coins qu’il désirait.

- Tu es ici depuis longtemps ? Pas trop difficile ?

Demanda-t-il pour montrer qu'il était ouvert à la conversation et qu'il apprécierait de le connaître un peu plus.

Samuel leva un sourcil. Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas soucié de son intégrité physique. Avec le temps, il avait acquis une carrure qui donnait plutôt envie de s’éloigner que de le jeter dans le bac à friture, mais soit il n’avait jamais travaillé dans une prison. Il devait certainement avoir des gars qui n'avaient aucun sens de la survie dans le lot. Il secoua la tête brièvement.

- Jamais... Mais avec des militaires, en soit c’est un peu pareil.

Humour de merde, bonjour ! Il pourrait presque regarder à droite et à gauche au cas où un de ses anciens supérieurs le surprend et lui indique le trou pour ce blasphème. C’était pratiquement un temple inviolable, sacré… Mais s’il n’était plus sous les ordres, ce n’était pas pour rien. L’attrait de la discipline et l’espoir de réaliser de grandes choses avait laissé place au dégoût.
Il haussa les épaules.

- Je me débrouille... Je te laisserais seul juge de mon talent. Tu me diras alors.

Il n’était pas vraiment à l’aise de cuisiner en public. Vous allez lui dire et dans les cuisines alors ? C’est différent, chacun a sa propre tâche, personne le regard fixait à ce que vous faite. Il se voyait mal cuisiner pour un inconnu. Il se referma un peu avant d’ajouter.

- Des plats réchauffés ? Il faut bien les faire pour que tu puisses les réchauffer !

Puis il annonça pour ne pas que son colocataire se fasse des idées par rapport à son métier.

- T'attends pas que je te cuisine de bon petits plats. Après avoir cuisiné toute la journée, j’ai souvent la flemme.
Petit mensonge, c’était sa passion bien sûr qu’il aimait cuisiner pour lui, mais ses dernières années cela se transformer souvent en torture. Des plats se retrouvaient souvent au sol, la vaisselle brisée sous la rage. Il n’avait aucune envie que ce type qu’il ne connaissait pas soit le spectateur de ce genre de scène.
- Cela se termine souvent en salade ou en mélange de ce que je trouve à porter de main.

Il l’écouta avec attention. Même s’il ne le montra pas, il trouvait ça assez impressionnant que ce type soit resté près de 16 ans dans ce lieu. Il y avait de quoi rendre quelqu’un de fous à ne voir que la même chose en permanence... Mais au moins s’il y avait des truc d’étranges ou de bizarre ici, il serait idéal pour en apprendre un peu plus... À quoi pensait-il ? ! Il n’était pas question de sauter dans ce piège.

- Oui, je vois bien...J’ai fait un séjour sur la lune et plusieurs bases militaires... C'est aussi un peu cette idée-là. Lieux restreint, les mêmes têtes… 16 ans sans partir en vacances ? Demanda-t-il un peu hésitant légèrement naïvement. Cela lui paraissait improbable qu’on accepte de rester autant d'années sans partir de temps à autre.
Sur les détenus, il ne pouvait pas vraiment réagir, il ne savait pas encore comment il se comporterait avec eux.. Il sait qu’il y aura de l’indifférence, peut être une certaine violence pour ceux qui avait commis des crimes, des facilités pour essayer de s’en sortir pourtant lui aussi avait commis des atrocités pour survivre. Il en avait fait de la prison. Mais c’était aussi un moyen de repousser, d'exorciser ses démons. Il n’était pas question de les côtoyer de nouveau.

Une fois à la cuisine commune, il l’observa avec une attention professionnelle et renifla d’une manière désapprobatrice. Bon, il y avait pire… Mais il y avait mieux. Tout en s'approchant du centre de la pièce il questionna son nouveau partenaire de chambre.

- Comment ça fonctionne ici ? Nous avons un moyen d’acheter de la nourriture ou les frigos sont remplis grâce aux réserves et on se débrouille pour se partager ? Comment ça se passe ?

Comment réaliser une bonne recette ?

- Jamais... Mais avec des militaires, en soit c’est un peu pareil.

Raia eut un regard admiratif, l'armée … il fallait du courage pour travailler avec eux. Le premier surveillant préférait nettement travailler en prison plutôt qu'à l'armée, il aurait put s'engager dans l'armée pour fuir son chez lui, mais il avait finalement préféré Rikers. Le petit air inquiet sur le visage de Samuel lui permit de deviner que ça ne devait pas être si simple à l'armée même avec son gabarit la discipline devait être de rigueur.

« Oh t'as bossé à l'armée. Chapeau, j'en serais incapable …. ne serait-ce que parce qu'il est hors de question que je coupe mes cheveux et que je me rase la barbe !! Oh ça non, il est pas né le type qui réussira à me faire me couper les cheveux !


Et merde ! Ses intentions avaient été trop claire, de bon petits plats chaque soir gratos … tempis pour lui il se contenterait de gouter les talents de son colocataire à la cantine. Bon entre les plats perso et ceux de la cantine au final il n'y avait pas trop de différences.

« Oh tu sais, j'ai des horaires de coupes alors faut déjà qu'on se croise. » Il rit un peu. « Mais rien que tes petites astuces flemmes me donnent affreusement faim ! »

« … 16 ans sans partir en vacances ? »

La discussion prenait un tour un peu déprimant, seize ans sans sortir d'ici en effet. Ce n'était pas l'envie qui manquait au contraire, il ne rêvait que de cela pouvoir de nouveau conduire un vaisseau et passer de colonie en colonie en rencontrant tout un tas de personnes différentes. Mais il avait trop peur de mettre sa famille en danger en sortant de Rikers.


« Non, enfin j'ai eu des vacances mais j'suis resté ici. C'est compliqué de demander des formulaires pour pouvoir sortir d'ici, même pour nous. Les contrôles sont nombreux et puis je n'avais pas vraiment d'attache en dehors. »[/b ] c'est faux. « On fait avec ! Et d'une certaine manière ça bouge tellement ici entre ceux qui ne restent pas, ceux qui arrivent qu'au final ce n'est jamais la même chose et on ne s'ennuie jamais ! »

Raiatua laissa Samuel faire le tour de la cuisine, l'observant faire du coin de l'oeil. Une fois l'inspection finie, il allait se faire couler un café bien serré.


« Café ? » Tout en préparant il se mit à répondre aux questions du grand ours. « Et bien la prison est pratiquement totalement autonome en ce qui concerne la nourriture si je ne te dis pas de conneries. Il y a des jardins, des potager, il y a une sorte de petite ferme aussi avec différents petits animaux. Si tu veux je t'y emmènerais pour te présenter aux responsable, tu seras amené à travailler avec eux de toute manière et ils te diront ce qui est disponible ou pas. Après si toi personnellement tu veux des extras qu'on a pas ici tu peux passer commande, faut pas être pressé car les cargaisons de ravitaillement se font tous les trente six du mois et très franchement ils abusent sur le prix de certains produits »

Codage par Libella sur Graphiorum

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C’est sûr que cet énergumène n’aurait pas eu sa place dans l’armée. Elle préférait les hommes et les femmes qui pensaient en silence. Son nouveau colocataire était bien trop bruyant. Il se demandait s’il était comme ça en permanence. N'avait-il pas un bouton pause ? Il haussa les épaules.

- Ça repousse… Remarqua-t-il en passant sa main sur sa propre barbe.
- Des horaires de coupe ? Je n'ai pas demandé... Mais ça consiste en quoi ton taf ?

Il ne connaissait pas ce vocabulaire, mais il imaginait très bien qu’il avait des horaires compliqués. En même temps, lui-même serait certainement davantage fourré à la cuisine que dans sa chambre. Il risquait trop de ruminer de sombres pensées s’il restait enfermé dans sa piaule.

- Bah si j’en fais plus, je te laisserai une assiette dans notre salon...

Commenta t-il, après tout s’ils allaient vivre ensemble autant essayer que les choses se passent au mieux. Il n’avait pas l’intention de faire ami, ami mais rien n’empêchait que leur cohabitation se passe au mieux et si cela devait passer par la nourriture autant passé par quelque chose qu’il maîtrisait.

- Ah ouais ! Je comprends.
Il serait bien du genre à ne pas partir d’ici. Il n’avait pas non plus d'attache extérieure…Qu’est-ce qu’il y ferait ? Et puis il n’avait pas envie de rencontrer l’agence de sécurité de machin pour répondre à leur satané question sur ses propres faits et gestes ! Il serait très bien à se terrer dans cette prison…Et après tout n ‘est-ce pas-là sa place en tant que traître ?!

- Ouai j’imagine bien en 16 ans …

Il étudia avec grand sérieux ce qu’il allait pouvoir prendre dans la cuisine pour leur préparer quelque chose de rapide.

- Je sais on ma briefé par rapport à la cuisine, mais je parle d’ici ! C’est la même organisation ? T’embête pas, c’est déjà prévu pour demain quand je vais commencer à travailler.
Il grogna.
- Trop cher ! Je n'ai pas les moyens !
Avant de se tourner de nouveau vers la cuisine, il ajouta pour le café.

- Non merci… Du coup tout ce qui a dans la cuisine ici, tout le monde peut le prendre pour se faire à manger ? Questionna-t-il en ouvrant de nouveau le frigo et les placards, réfléchissant à ce qu’il allait pouvoir faire de rapide pour eux deux.

Dès qu’il eut la confirmation de ce qu’il pouvait prendre, il trouva de quoi faire des bruschettas accompagnées d’une salade. Ne connaissant pas l'appétit de Raia, il lui en servit deux quand lui, il n'en prit qu’une seule. Une trentaine de minutes plus tard, il lui tendit son assiette et lui rappela.

- On mange dans notre piaule. Après tu me fais la visite !

Comment réaliser une bonne recette ?

Il lui lança un regard d'effroi lorsqu'il laissa sous-entendre qu'une barbe repousse, avait-il une idée du nombre d'année qu'il lui avait fallut pour faire pousser une telle beauté ? Il en prenait soin, la bichonnait, la chouchoutait. Jamais de la vie il ne l'aurait coupé pour l'armée ! Il n'avait rien contre l'armée en général, mais le cadre stricte et la manière de faire certaines choses ne lui plaisait guère. Ce n'était pas la faute des gens qui s'enrôlaient, eux n'exécutait que les ordres.


« Ca va dépendre. Je m'occupe de constituer les équipes de surveillants en fonction de leurs tempéraments, leurs compétences, j'évite de mettre ceux qui se détestent ensemble si ils ne savent pas mettre de côté leurs différents, j'évite de mettre ceux qui s'aiment trop aussi … pas envie qu'ils papotent trop ou fasses une partie de jambes en l'air pendant leurs services. Je m'occupe aussi de former les nouveaux venus ou j'essaie de régler les soucis quand y en a. Je m'occupe du planning des tours de gardes et j'y participe aussi d'ailleurs. Ca fait que des fois pour les tours de gardes ben je dois bosser de nuit, j'ai jamais les même horaires en fait.»

De le dire comme ça, cela lui donnait l'impression de devoir courir partout et sans arrêt. Des les faits Raiatua avait rarement le temps de s'ennuyer dans son travail, car peu de gens restait à Rikers alors les formations pour les nouveaux venus s'enchaînait et il y avait toujours des soucis à régler. Les employés n'étaient pas mieux que les détenus en ce qui concerne les relations sociales, il y avait toujours un truc qui n'allait pas. Bidule arrive en retard, Machin m'a bousculé devant des détenus, Chose a piqué ma gamelle dans la salle de pause. Enfin … les employés eux n'essayaient pas de se tuer, quelques fois ils pouvaient en venir aux mains ou aux insultes, mais ils n'avaient jamais eu plus.


« Ici c'est le même fonctionnement, tous les produits frais nous proviennent des jardins et de la petite ferme … fin si tu peux appeler ca comme ca. Régulièrement on reçoit des commandes pour les produits secs, ect. C'est exactement la même chose que ce que tu trouveras à la cantine Comme je te dis si tu veux des extras, des trucs bien à toi, faut le payer de ta poche et en général tu t'arranges pour stocker ca dans ta chambre pour être certains que ce ne soit pas piqué. »


Il le regarda faire la cuisine, tout en savourant son café. Quand il vit les deux assiettes il ne put retenir un :

« Putain ca a l'air trop bon !!! »


Il rit un peu, nettoya sa tasse de café avant de la ranger.

« J'vais t'aider à tout prendre dans la piaule et on fera ta petite visite après. »


Il prit les couverts et un verre d'une main, une bouteille d'eau sous le bras, et une assiette d'une autre main. Il se posa dans le petit salon de leurs chambres, se mit assis par terre pour pouvoir poser son assiette sur la petite table basse.

« Franchement j'penses que les petits gars vont se régaler avec toi ~ »


Il mangea avec appétit sans bouder son plaisir, complimentant parfois le chef.

« Parfois on s'fait des soirées entre gars du personnel, de très extravagant, mais ca permet de garder une bonne cohésion de groupes. T'as pas trop l'air du genre a apprécié ce genre de truc, mais si un coup t'as l'occasion vient. Ca permet de rencontrer des gens que tu croises pas souvent comme les docs, les gars des mines, ceux de la technique. »[/b][/color]

Codage par Libella sur Graphiorum

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Il observa son futur colocataire. Il ne savait pas vers quoi ils allaient se diriger. Mais peut-être qu'entre deux barbus cela ne serait pas trop compliqué. Samuel ne voulait pas se prendre la tête. Il avait du trop prendre de mauvaises décisions pour devoir réfléchir à chacun de ses gestes ou paroles avec l'homme en face de lui. Il avait l'air bavard pour deux. Il ne s'en plaindra pas après tout Raia remplira le silence. C'était agréable d'écouter.

- Ah oui... Beaucoup de choses à faire en effet. Commenta-t-il

Il l'écouta avec attention. Cela lui permettait de comprendre le fonctionnement de tout cet endroit. Il allait devoir prendre de nouvelles habitudes. Prendre sur lui pour se sociabiliser, réussir à se persuader que derrière les sourires il n'y a pas forcément des coups bas. Il n’a pas eu de chance jusque-là, mais peut-être qu’il était arrivé à une partie de sa vie ou le vent allait tourner dans le bon sens ! De toute façon, il ne pouvait pas tomber plus bas…Si ?

Un sursaut de fierté devant cette acclamation. Ce n’était que le visuel, mais cela booster l'ego. Il allait devoir lui faire confiance quant au goût et lui jouer la comédie, apprécié cette assiette qui aurait pu tout à fait être du carton.

- Une valeur sûre. Dit il simplement.

Il hocha la tête et le remercia de son aide. Peut-être que ce serait fatigant à la longue toute cette énergie, mais pour son arrivé, il trouvait sa encourageant. Il avait l’impression qu’il pouvait se laisser porter sans soucis. Il s’installa en face de lui, une petite moue accueillit cette affirmation. Il ne s’attendait pas à ce qu'il appelle des criminels endurcis des petits gars... Enfin...Il haussa les épaules. Chacun pensé ce qu'il vaut, lui, il n'était pas prêt de se familiariser avec l'un d'entre eux !

- Je ne cuisine pas seul.

Le regardait manger, s'abreuver de ses compliments était presque plus nourrissant que sa propre assiette. Il eut du mal à la commencer préférant observer l’autre homme apprécié son plat. Il dut tout de même se mettre à manger, il avait maintenant l’habitude d’adopter une impression neutre quand il mangeait pour éviter toute question indiscrète.

- Mmm, c’est gentil... Ouai, je préfère rester seul, mais quand je me sentirais prêt pourquoi pas. C’est vrai que cela peut être appréciable pour rencontrer du monde différent de soit.
Il termina de manger rapidement pour passer à autre chose. Il attendait la visite pour mieux se repérer dans ce labyrinthe. Quand ils la commencèrent, il demanda.

- Est-ce que les interactions avec les prisonniers sont faciles ? J’imagine que oui vu que tu les as appelé "les petits gars"… C’est assez affectueux…
Il désigna le couloir d’un mouvement du menton.

-Et..Il y a des coins ou faut mieux pas se rendre ? C’est une prison, mais bon il y a toujours des coins moins surveillés, non ?

Il n'avait pas vraiment envie de se retrouver dans un traquenard.