Joshua N'Golomingi - Sweet sugar ♥ [Fini]

Prénom & Nom: Joshua N'Golomingi

Âge: 28 ans

Taille: 1 m 80

Poids: 80 kg

Couleur des yeux: Marrons

Lieu de naissance: Coloniale

Origines: Inconnues

Situation familiale: Célibataire

Métier: Infirmier

Années de contrat: CDD renouvelable (il vise le CDI selon les conditions ~ Toute façon qui viendrait se mettre dans ce guêpier de lui-même à part lui hein 8D ?)

Années effectuées: Vient d'arriver

Visage: Carré, barbu

Cheveux: Marrons (rasés à la base, dreadlocks sur le haut du crâne)

Musculature: Athlétique

Allure générale: Détendue

Détails sur la tenue: Boucle d'oreille à l'oreille gauche

Signes distinctifs: Lunettes de vue (hypermétrope)

Autres: -

Qualités: Gentil - Oreille attentive - Toujours de bonne humeur - Curieux - Passionné - Professionnel

Défauts: Rancunier - Méfiant envers ceux qui l'ont trahi - Têtu - Peut aller jusqu'à l'obsession - Cherche toujours à comprendre - Utopiste

Orientation sexuelle: Bicurieux

Comment gère-t-il l’hostilité ? Il essaye de privilégier la diplomatie et d'éviter la violence quand il le peut. Si il doit faire face à un détendu impossible à calmer, il fera toujours en sorte de protéger les autres et de se protéger, quitte à devoir être le blessé dans l'histoire

Que pense-t-il de l'écart de privilèges entre les colonies et les Terriens? Il ne se positionne pas trop dessus, même si il ne le voit pas vraiment d'un bon œil. Chaque société a ses failles.

Quel est son plus grand rêve? Un monde juste et équitable pour tous. Utopiste, hein ?

Quel est son pire cauchemar? Se retrouver entièrement seul dans l'espace, sans moyen de communication avec personne, à la dérive

Pourquoi travailler à Rikers? Il aime à croire qu'il peut apporter un peu de sérénité aux âmes troublées que sont les détenus, peut-être faire office d'oreille attentive. Et puis, il aime bien les cas désespérés.

Description générale: Joshua est ce qu'on pourrait qualifier de "bonne pâte". Il est toujours là pour tendre la main, même si parfois, cela implique qu'il va se faire prendre pour un con. Il le sait très bien mais, comme il croit profondément dans le genre humain, il ne peut s'empêcher d'essayer quand même. Risqué, quand on va être amené à travailler dans une prison, hein ? C'est un homme curieux de tout et qui cherche systématiquement à comprendre pourquoi les choses sont ce qu'elles sont, quitte à devoir pour cela faire face à des explications qui ne lui plaisent pas. C'est incontestablement un "gars bien", et il veut aider ceux qui le méritent. Prouvez-lui que vous ne profiterez pas de lui, et il se donnera à 200% pour vous, soyez-en assurés. Malgré tout, il y a quelques tâches à cette cape de super-héros. La première est sa rancune. Il l'a en effet tenace, et n'oublie jamais une crasse qu'on lui a faite par le passé, quand bien même il n'est pas partisan de la vengeance. La seconde est son (trop gros) entêtement. Une fois qu'il a quelque chose en tête, il ne l'a pas ailleurs, ce qui peut être un grand boost ou un profond frein selon les situations, surtout quand cela l'obnubile tellement qu'il reste ostensiblement fixé sur son objectif, fut-il stupide. Il est comme ça : Comme un chien qui, une fois qu'il a un jouet intéressant entre les mâchoires, ne le lâche pas avant de l'avoir usé jusqu'à la corde. Ce n'est pas franchement très flatteur comme métaphore, certes ! Mais on vous rassure, il a ses bons côtés et il ne tient que très peu à se faire dégager de Rikers à grands coups de pied dans le train.

- Et pourquoi travailler à Rikers, alors ?

Joshua regarda l'homme face à lui avec un léger sourire sur les lèvres. Le genre de sourire de celui qui sait que cette question va fatalement tomber, et que la réponse en sera éliminatoire, mais également de celui qui s'est préparé à la subir et à y répondre. Il avisa un instant le bureau dans lequel il se trouvait. Comme pour chaque entretien, tout lui semblait tellement trop ordonné pour être honnête. Et après tout, pouvait-on réellement considérer que lui-même était honnête ? Il s'apprêtait après tout à signer pour rejoindre une prison pour hommes située dans l'espace, et dont il savait qu'il risquerait de retrouver la lie de l'humanité. Les pires criminels de l'Histoire y étaient envoyés ou y avaient été. Alors oui, pourquoi travailler là-bas ? Il y avait tant d'autres prisons, voire des hôpitaux, où son expertise ou ses bras pourraient être plus utiles. Un choix incompréhensible pour qui n'avait pas fait cette longue introspection qui l'avait conduit à déposer son CV sur le bureau de ce recruteur au bouc bien taillé et au costume bien propret. Décroisant les bras de sur son torse, il attrapa les passants de son pantalon des pouces et se cala plus confortablement dans le siège trop impersonnel sur lequel il était assis, relevant le menton en direction du recruteur. Ce dernier jouait nerveusement avec un stylo, à croire que c'était lui qui était en train de passer l'entretien qui déterminerait les prochaines dizaines d'années de sa vie.

- Et pourquoi pas ?

Touché : La réponse avait eu l'effet escompté, et le basané regarda son interlocuteur se figer un instant de surprise. Bien sûr que ce n'était pas le genre de réponses auxquelles on s'attendait quand on posait ce genre de questions piège. Il avait une petite seconde pour réagir avant que le recruteur ne reprenne l'ascendant, alors il comptait bien s'engouffrer dans cet instant suspendu qui allait probablement déterminer de son embauche ou du classique "on vous rappellera".

- En dépit de leurs crimes, les détenus restent des êtres humains. Avant de poser ma candidature pour Rikers, je soignais des patients en fin de vie ou salement amochés, mais ça n'a jamais trop été mon "truc". Gérer le deuil des familles, l'incompréhension... Et les ambiances des hôpitaux me paraissent beaucoup trop impersonnelles. Je les ait pratiquées pendant longtemps, lorsque j'ai exercé en milieu hospitalier. Alors, je me suis demandé : Joshua, qu'est-ce qu'il te reste comme options ? J'ai mis du temps avant de comprendre. Et là, j'ai entendu parler d'un convoi en partance pour Rikers. Alors, je me suis dit "pourquoi pas", même si je me suis laissé le temps de la réflexion. Une prison, ce n'est pas rien. Les détenus sont des patients comme les autres, et ce n'est pas leurs crimes qui m'empêchera de désinfecter leurs blessures si ils se retrouvent à l'infirmerie. Au contraire, je pense même qu'ils seront bien plus intéressants que les patients que j'ai eus jusque-là, pour la simple et bonne raison qu'ils ne rentrent dans aucune case.

Cette chère administration... Qu'est-ce qu'il l'avait en horreur. A cause d'elle, on se retrouvait parfois devant un choix cornélien, à ne pas savoir si l'on devait sauver tel patient ou tel autre, car on n'aurait qu'une seule dose de vaccin. Ou qu'un seul lit. Ou qu'un riche aurait réservé un emplacement pour ses jolies petites fesses bien sapées sans tenir compte des besoins de populations plus précaires. Il se revoyait encore devant ces foutus formulaires, à ne pas savoir quel foutu carré il allait devoir cocher, incapable de trouver le sommeil sans choix, tout en sachant pertinemment que le choix était impossible.

- Mais ces détenus... Ce ne sont pas des patients ordinaires, justement. Ils pourraient vous trancher la gorge.
- Il ne tiendra qu'à moi de ne pas leur laisser accès à de potentielles armes. Je n'en n'ait peut-être pas l'air, mais je sais me défendre. Et puis, même si je ne suis pas spécialisé en psychiatrie, j'ai déjà eu affaire à des patients agités.

Sourire charmeur. Ce sourire gentil, un peu niais sur les bords, qui poussait parfois les gens à lui donner le bon dieu sans confession. Est-ce que sa ruse allait encore marcher, cette fois ? En tout cas, le "tic tic tic" énervant du stylo balancé trop vite entre les doigts du recruteur avait cessé. Il semblait considérer pour la première fois le candidat qui se trouvait en face de lui. Après avoir fait passer sans aucun doute des dizaines d'entretiens - quoique, y avait-il d'autres personnels hospitaliers assez fous pour tenter ce genre de reconversions ? -, il trouvait enfin quelqu'un qui avait du répondant. Même si se faire voler le monopole de la parole, alors qu'il était censé diriger l'entretien, était très clairement loin de lui plaire.

- Les colonies, tout ça... J'en ai fait le tour. Je n'ai pas peur d'un peu de risque, de sang ou d'os brisés. J'ai vu pire, lorsque je travaillais comme urgentiste dans ma colonie. Alors laissez-moi vous retourner la question. Pourquoi, pour vous, j'irais travailler à Rikers ?

Il prenait un risque en tentant de renverser la vapeur, mais pouvait-on réellement lui en vouloir ? Après tout, qui n'avait jamais voulu retourner son argumentaire foireux contre un recruteur trop zélé, qui se sentait bien trop en position de supériorité par rapport à son interlocuteur ? Joshua se pencha un peu plus vers l'avant, plantant son regard dans celui du recruteur blond qui le lui soutint un long moment, avant baisser les yeux sur son papier. "Tac". Le bruit du stylo qui se pose sur la feuille. Non pas pour signer, non : Cet enfoiré passait en revue les compétences de son potentiel futur employé. Une ligne après l'autre. Lentement. Trop lentement. Comme s'il ne les avait jamais lues. Après tout, les avait-il lues ? Car telle était la véritable question. Quand l'on n'était que le maillon d'une chaîne bien plus grande, et que l'on faisait nos tâches à la chaîne, pourquoi prendre le temps de réellement regarder ou considérer ceux que l'on emploie ? Le terme "ressources humaines" trahissait tellement bien ce que l'humain représentait pour tout employeur. Alors pour une prison... Joshua n'imaginait pas combien le mépris de la classe dirigeante devait être grand. Il laissa passer un instant, puis posa une main sur le bureau et s'en servit d'appui pour se relever. Il dominait ainsi de toute sa hauteur le recruteur, resté assis sur son siège confortable en cuir damassé, et l'obligeant à relever les yeux vers lui.

- Alors, ce contrat ? Je le signe, ou pas ?

Nouveau sourire élégant et bien trop travaillé pour être sincère. Il avait besoin de ce poste. Mais il n'allait pas supplier. Il attendit quelques instants, le temps que le recruteur pèse le pour et le contre, et qu'à nouveau, ils se défient tous les deux du regard.

- Vos références sont bonnes, mais je dois malgré tout vous avertir. Vous passez d'un hôpital à une prison. Ce n'est pas rien. Vous n'avez pas l'air de prendre toute la mesure de ce guêpier dans lequel vous vous dirigez joyeusement.
- J'en suis conscient. Mais j'ai envie de tenter de nouvelles pistes, de faire évoluer ma carrière.
- Vous étiez urgentiste. Malgré les horaires, c'est un bon poste.
- Justement... J'aspire à un peu plus de stabilité.
- Et pour ça, vous visez une prison... ? Vous admettrez que c'est un peu questionnable, comme choix.
- Oui... Je vous l'accorde. Je veux me rendre utile, et quoi de mieux pour cela qu'un poste comme celui-là ? C'est un environnement que je ne connais pas, mais je n'ai pas peur des défis.

Il fut bien obligé de sortir un peu de sa torpeur, d'expliquer un peu plus ses motivations, et de reprendre une attitude un peu plus sérieuse. Ce recruteur-là ne s'en laisserait pas conter. D'autres questions sur sa carrière fusèrent encore : Quelle colonie, pourquoi être urgentiste, d'autres questions sur sa reconversion surprise, ce genre de choses. Après quoi, quelques bruits de feuilles et un appel au standard plus tard, il se retrouvait à nouveau assis, mais cette fois, pour signer ce qu'il était venu chercher. Sortant ses lunettes de la poche de sa veste, il les mit sur son visage et prit le temps de lire les caractères du contrat afin de ne pas avoir de surprise. Sans doute prenait-il encore trop de temps au goût de son vis-à-vis, dont il pouvait percevoir le scepticisme. Bah, au pire, il avait tout le temps de la période d'essai pour faire ses preuves.

- Monsieur N'Golomingi... Vous êtes sûr de votre choix ?

Il releva les yeux derrière ses lunettes, les réajustant sur son nez. Une dreadlock tomba de sa tête, il pouvait en voir le bout au-dessus des montures. Il offrit alors un grand sourire à l'homme en complet noir qui avait été chargé de son recrutement, et qui était définitivement beaucoup trop bien habillé pour qu'il lui voue une entière confiance. Sans qu'il ait besoin de regarder une nouvelle fois la feuille qu'il avait devant lui, il garda les yeux rivés sur son interlocuteur, la pointe noire de son propre stylo venant griffer le papier en ce bruit si familier et si caractéristique de signature.

- Absolument.