What am I Doing wrong - Matzen

Prénom & Nom: Matzen Desmon

Matricule: D6 - 2821

Âge: 21 ans

Taille: 1m77

Poids: 68kg

Couleur des yeux: Bruns

Lieu de naissance: Coloniale

Origines: Afro-américaine, vers l'Est des Etats-Unis

Situation familiale: Une jeune-femme du nom de Luna avec qui il vivait un amour jeune, dramatique et frais. Fiancés, évidemment la prison a tout remis en question.

Motif(s) d'incarcération: Délinquances et meurtre d'un représentant de l’État

Années de détention: 28 ans

Années effectuées: 2 ans

Groupe: Blasts

Fonction/métier: Passeur de weed, une de ses astuces étant de glisser la marchandise sous un plateau / Travail en cuisine: préparation des repas

Visage: jeune, mais qui fait parfaitement son âge. On distingue d'abord une forme rectangulaire, une mâchoire carrée, robuste, or effacé par cette même jeunesse. Des sourcils fournis et de longs cils qui dominent un regard sombre et pourtant ensoleillé, toujours lumineux, vifs, rieurs. Une voix chantante qui s'échappe de ses lèvres larges traverse un sourire communicatif, marquant alors la naissance de légères fossettes sur la descente de ses joues. Peau lisse à l'image d'un même caractère, assombrie par un soleil qu'elle n'a jamais rencontré.

Cheveux: bruns foncés, parfois noirs, et depuis sa naissance un manque de pigmentation persiste toutefois à la frontière gauche du haut de son front. Coupés courts et crépus, quelques huiles servent à en faire des boucles indisciplinées lorsqu'il en a, et ainsi, le matin d'adorables babyhair se dessinent sur ses tempes.

Musculature: très en forme sans pour autant être un modèle de bodybuilding. Il s'entretient en plus d'avoir une morphologie qui tend à encaisser assez facilement un quotidien sportif. Il possède des épaules solides, un dos droit, des pectoraux marqués, des jambes galbées et un fessier bien moulé (vous vouliez le savoir, hein?).

Allure générale: Il inspire une confiance en soi et une maîtrise de son corps presque dansante... alors qu'il n'y a rien de plus faux. Rien d'anormal ou d'extraordinaire finalement, il suffit de l'observer plus longtemps, parce que ses gestes finissent souvent maladroitement et que ses doigts n'accrochent pas vraiment. Il est tout ce qu'il y a de plus banal, un entre-deux de présence et de discrétion, ni trop tordu ni trop haut. Sans prétention, tout en se pavanant au centre de ces rayons solaires qui se dégagent de lui. Rayons du soir, doux, chaud, d'une fête qui se prépare.

Détails sur la tenue: Il porte sa combinaison ouverte, n'ayant ainsi ni l'assurance de la nouer autour de la taille, ni la crainte de devoir se cacher en la gardant fermée. Sans superflus, sans tâches ni déchirures, prouvant sans maniaquerie qu'il a plutôt tendance à prendre soin de ses affaires.

Signes distinctifs: Quelques cicatrices d'une vie turbulente, une plus visible en travers deux doigts en souvenir du jour où il a failli les perdre en cuisinant, et une plus importante sur la nuque, une scarification en gage de fidélité aux blasts. Et puis une fragilité au niveau de sa santé, depuis qu'il est né, peut-être parce que sa mère l'a conçu sur des terres polluées et qu'il s'en est imprégné. Il n'est donc pas rare de le voir attraper un virus plus facilement qu'on lui imaginerait.

Autres: Son timbre de voix n'est pas physique, mais certainement bien formé. Il aime chanter, à tue-tête, tout le temps, en se douchant, en se préparant, en travaillant, en pissant, à en casser les oreilles de ceux qui l'entourent. Vraiment, c'est beau, mais à ce point-là c'est chiant.

Qualités: drôle - joyeux - souriant - blagueur  - inventif - joueur - engagé - ensoleillé - talentueux - déterminé - loyal

Défauts: influençable - maladroit - fainéant - plaintif - moqueur - instable - imprévisible - tendances lunatiques - légèrement paranoïaque

Orientation sexuelle: Hétérosexuel, son regard se pose plus naturellement sur les courbes d'une femme que les formes d'un homme. Sans tabou, il n'est cependant pas fermé à d'autres orientations et aventures, encore moins à de belles images, malgré des préférences évidentes.

Comment gère-t-il l’hostilité ? Il se bat s'il doit se battre, il apaise s'il est possible d'apaiser, et puis il fume, il essaie d'oublier. Sa crainte de perdre (encore) le contrôle de lui-même le fait la plupart du temps fuir les conflits et il essaiera souvent d'être arrangeant. Parfois, il s'isole complètement de peur d'accumuler, incapable d'éclater comme il le voudrait, si ce n'est en chantant ou en blaguant. Les situations dramatiques le terrifient.

Que pense-t-il de l'écart de privilèges entre les colonies et les Terriens ? Il est dégoûté d'un tel fait, cependant il est trop impacté par les misères de sa colonie pour songer à la Terre et aux terriens. Il sait toutefois que sa mère est une terrienne, et il sait aussi qu'on parle beaucoup des privilégiés, mais pas assez de ceux qu'on a abandonnés. De fait, il se trouve plutôt chanceux d'être naît dans l'espace et n'a jamais pris le temps d'envier.

Quel est son plus grand rêve? Un rêve impossible serait de retrouver sa mère dans des conditions saines, faire des études, de la rendre fière, d'épouser une femme et d'avoir des enfants, de construire une famille calme et apaisée. Mais ses rêves doivent être moindre depuis, alors il se contente de petits plaisirs tels que des réussites culinaires et des moments partagés.

Quel est son pire cauchemar? Il l'a probablement déjà vécu en atterrissant à Rikers, mais la dépression et la folie restent une hantise qu'il craint de croiser au détour d'un couloir. Il ne veut pas se voir finir comme sa mère, quitte à se forcer et se faire croire que rien ne peut l'atteindre s'il continue à prendre la vie avec légèreté. Il intériorise beaucoup. Aussi, quand ses démons reviennent, il s'endort dans la fumée épaisse de plantes qu'il fume dès qu'il le peut.

Quel est son but en prison? Trouver de bons moments, tenter de positiver et se construire un quotidien. Il ne veut pas sombrer, surtout pas, ni songer à ce qu'il a fait. Il y a des périodes où il supporte mal de se retrouver seul, et lorsque c'est le cas, il se noie dans une euphorie médicale et apaise cet esprit qui va trop vite pour lui. Il cherche le contact, il croit que c'est un besoin pour lui d'être sur le devant de la scène et de briller.

Description générale: Un soleil noir dans le cœur et des rayons de couleur. Voilà ce qui représente à peu près la complexité du caractère de Matzen, si joyeux, un peu bête, maladroit et pourtant sans peur. C’est un enfant qui a grandi beaucoup trop vite. Un adulte qui prend la vie comme un jeu. Et il est rare de le voir s’éteindre malgré ses coups de colère, ces moments où il explose au lieu de se morfondre, et il se plaint, et il fume, pour s’endormir, s'abrutir. C’est mieux que d’accepter sa triste réalité, voir que sa vie est gâchée et qu’au fond, il l’a choisie. Un besoin autodestructeur, qui encaisse les coups comme s’ils les méritaient et qui se bat parce que son tempérament l’empêche de se laisser écraser. Il crève de peur en vérité, de ce qu’il cache au fond de lui et de la folie. Alors, il chante plus fort que ses cris intérieurs. Il sourit pour garder ses larmes hautes. Il plaisante pour qu’on le regarde. Il se moque pour ne pas se juger.

Matzen est une bouffée d’air empoisonné. Il fait le con, joue au con, car c’est mieux que d’être sérieux. Il se plaint aussi d’une santé fragile, mais pas aussi douloureuse qu’il le prétend. C’est une façon étrange d’extérioriser. Là aussi, ça permet qu’on le voie et qu’on s’intéresse à lui. Ça donne l’impression qu’il est fort, que son histoire est moins importante qu’une fragilité physique qu’il surmonte plus aisément et qu’il aime faire surprendre. Il aime être récompensé.

― Amaeri Leroy quitte la Terre alors qu'elle porte Matzen dans son ventre. Elle s'est éprise d'un homme rencontré lors d’une visite humanitaire dans son camp de survie. Pas n'importe qui : Corhen Desmon, le secrétaire du Président du Conseil de la colonie dont il est originaire. Un bon parti. Et Matzen, ainsi adopté par Corhen, est sans doute un des rares bébés terriens à avoir eu le privilège de faire le voyage dans l’espace.

― À sa naissance, Matzen passe pas mal de temps à l’hôpital. Fragile, la vie lui a tôt fait comprendre ses origines terriennes, entre les débris d’une ville polluée.

― Amaeri croyait monter en grade en épousant un colonien, mais elle a déchanté une fois installée là-bas. Le conte de fées a rapidement viré au cauchemar. Elle sait néanmoins qu'il y a pire, s'accrochant à l'amour qu'elle offre à son fils à outrance, trop pour ne rien cacher, à les rendre extrêmement fusionnels durant toute la petite enfance de son bébé. Mais quand il devient assez grand pour qu’elle ne sache plus comment s'interposer entre lui et Corhen, quand il fut en mesure de répondre à ce dernier et de contrer ses coups, elle tombe dans une dépression profonde, face à une vérité qu’elle s’est cachée. Elle trouve néanmoins refuge dans les bras d'un Dieu aux origines catholiques, se croyant probablement moins seule sous le regard d’une divinité.

― Espèce de morveux... Tu n'es pas mon fils ... Elle aurait dû t'abandonner toi aussi... Qu'est-ce que tu fous là ? ... Dégage...

Des mots qui marquent l’enfance de Matzen, plus que les coups qui s'abattent régulièrement sur lui. Son père sait sourire devant les invités, dire à quel point son fils est sa réussite et qu'un jour il suivra ses traces pour faire de grandes études afin de devenir quelqu’un. Il sait faire semblant devant eux, et aussi tromper Amaeri quand avec eux il s'en va s'entourer de tous les vices d’une soif maladive de pouvoir. C'est peut-être ce qui arrive quand on se persuade qu'on est aussi bien logé que les hauts terriens et qu'on se sent roi des misérables. Ça lui a aussi donné une bonne image de se présenter avec une survivante terrienne à son bras. Médiatiquement, on l'aime. Dans son foyer, on le craint. Matzen lui n'a jamais oublié ses paroles.

― Matzen est un bon élève au début de son adolescence, mais il n’aime pas qu’on vienne chez lui. Alors il va chez les autres, social, joyeux, souriant pour combler ses peines. Et très vite, il les évite un peu plus en prenant des substances, trop jeune encore, et il se crée une vie d’adulte. C’est là qu’il rencontre de Maddie. Maddie qui a six ans de plus que lui, mais pour qui il décrocherait les étoiles.


― Maddie fait d’abord comprendre à Matzen que c’est facile de voler et d’intimider. C’est mieux que de travailler et d’aller à l’école. Puis les coups à la maison se multiplient parce que finalement le fils n’est pas celui qu’on souhaiterait présenter. Sa mère, elle, elle prie. Elle lève les yeux au ciel pour ne pas regarder ce qu’il se passe devant elle.

― Il y a de nouveaux amis que Maddie veut lui présenter. Ceux-là ne vont pas dans la même école et ne traînent pas le même quartier. Ils connaissent son père et ils savent ce qu’il fait. Personne n’est clean ici de toute manière, tout le monde se connaît. Si son père fait rentrer autant d’argent, c’est évident grâce à ses contacts. Aux crédits qu’ils font tourner sur le dos des coloniens, aux magouilles qui s’accumulent dans cet organisme qu’il vaudrait mieux ne pas quitter, une fois entré.

― Dans les soirées, Matzen entre facilement et il est toujours muni de ses petits sachets. Il glisse entre les foules. Il deal. C’est le soleil des nuits artificielles. Un rayon fluorescent au milieu des lumières artificielles. Les camés commencent à savoir qui il est pour ce qu’il porte sur lui, alors il apprend à se défendre et à gérer . Pour un gamin, il se fait rapidement remarquer.

― C’était la claque de trop. Matzen quitte la maison et abandonne sa mère dont le regard perdu semble à peine comprendre. Dans ses cris, il lui demande pourquoi c’est elle qui l’a abandonné en première, car couvert de bleus déjà petit, elle ne s’est jamais interposée. Ce regard perdu toutefois le marque. Il prendra le temps de pardonner.

― En s’installant chez Aron, le pote de Maddie, Matzen essaie de rester sérieux. Ne pas déconner. Il ne veut pas devenir comme toutes ces vies qu’il détruit, alors il tient le coup. Rapidement, il comprend cependant qu’en restant dans cet appartement il finira par craquer. En regardant Aron, avachi dans son canapé minable, il fait les démarches pour trouver son propre appartement.

― Au fond, c’est pour Amaeri qu’il fait tout ça, car il retourne la chercher pour l’amener avec lui. Elle emménage dans cette nouvelle vie, sauf que Corhen ne l’entendra pas de cette oreille. À plusieurs reprises, Amaeri se fait menacer, Matzen harceler, jusqu’au jour où en rentrant chez eux, son appartement sens dessus dessous, il comprend que sa mère est retournée chez son père.

― Mat’ est fou de rage quand il va se consoler chez Maddie, et elle trouve la force de le calmer. Ils sortent ce soir là, et au milieu des étoiles en transe, Luna apparaît. Un ange tombé du ciel, plus belle que toutes les autres filles. Elle est la sœur de Chester, Chester qui mène les troupes pour se battre contre les lois faites contre eux et l’intolérance raciale. En l’écoutant, Matzen croit comprendre beaucoup de choses.


― Matzen n’est pas un révolutionnaire et ne souhaite pas l’être, mais il va là où on l’amène. Sa vie ne sert qu’à ça, aller là où il se sent d’aller, tester, recommencer même en s’étant brûlé. Il ne sait pas s’il est con ou s’il a la poisse, dans tous les cas être auprès de Luna lui donne un sentiment d’utilité par-dessus son imbécillité. Leur relation est ce qu’il a de plus précieux dans sa vie et elle l’accepte malgré ses conneries récurrentes. Sauf que le jour où il lui raconte pourquoi il ne lui présentera jamais son père ni sa mère, alors qu’il lui promet pourtant de lui demander sa main, il ne sait pas encore qu’il va toucher le fond.

― Un soir, un homme l’a fait s’asseoir sur ses genoux, et ses mains tendres l’ont invité à une soirée. D’autres hommes comme lui en auront profité. Luna le connaît déjà son père. Car ce soir-là, elle l’avait rencontré. Elle n’avait que huit ans.

― Matzen voit rouge. Il veut récupérer sa mère. Il veut venger la femme de sa vie. Il n’en faudra pas plus pour qu’un soir, il se glisse dans cette demeure dans laquelle il a grandi. Il sait pourtant qu’il signe son arrêt de mort. C’est plus fort que lui, il confronte son père et quand ils en viennent aux mains, l’accident arrive. C’est con. C’était con. Matzen n’avait rien prévu, or il devient officiellement un criminel. Ce qu’il sait surtout, c’est que dès que ça se saura il ne faudra pas longtemps avant qu’il se fasse à son tour assassiner. Sans justices, pieds et mains liés. Avec ces gens-là, ça se passe comme ça.

― Alors Mat’ décide de se livrer à la police et aux médias, pour Luna. Ainsi il montre son visage et place les coloniens de son côté, d'autant plus que Luna accepte de parler de son histoire en espérant faire scandale. Sauf qu’aucun média n’ose s’y risquer, de peur de soulever des histoires qu’il vaut mieux garder pour rumeurs. Quant à Matzen on ne le déteste pas comme un meurtrier et on voit en lui un fils abusé, à un rien d'être le martyre que la population cherchait. Le procès n’est pas aussi conciliant. Sa mère décide de n’apporter aucun témoignage, Maddie et ses amis sont loin d’être de bonnes fréquentations, et Luna a l’interdiction de venir témoigner. Personne. Il est envoyé à Rikers pour se faire oublier.

― En arrivant en prison, Matzen est encore trop jeune. Alors il se forge plus facilement à l’ambiance et jour après jour il avance. Il se bat, il se défend, mais jamais il ne se montre déprimé ou faible face aux autres. Sa bonne humeur en étonne même plus d’un, et dans un monde de brute elle attire rapidement plusieurs sympathies. Mat’ se fait facilement des amis. Ainsi il se rapproche d’une communauté qui fait écho à ce qu’il connaît. Quelques mois plus tard, il retrouve ses vieilles habitudes, fume peut-être un peu trop, et se fait scarifier un trait sur la nuque...