Markus Nikitaïevitch Romanov, envers et contre tous L2vo
An 2588. Nous sommes à Rikers Space Jail Processing, un centre d'incarcération spatial. Détenus, surveillants, médecins, employés ou même pilotes chargés des vaisseaux de sauvetage, vous séjournez dans la station la plus éloignée du monde terrestre et des colonies qui gravitent autour de la Terre. Mais sauriez-vous percer le secret qui plane sur la Sedna Corporation, l'entreprise à l'origine de Rikers ?
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Markus Nikitaïevitch Romanov, envers et contre tous

Markus Romanov
Messages : 13
Matricule : R7 - 3538
Métier/Activité : Assistant infirmier
Humeur : exécrable
Sam 28 Oct - 20:52
Markus Romanov
Markus Nikitaïevitch Romanov
« Que nous importe si l'herbe ne pousse plus après nous ? » (Les locutions et sentences russes, 1872)
Carte d'identité
Prénom & Nom : Markus Nikitaïevitch & Romanov

Matricule : R7 - 3538.

Âge : 38 ans.

Taille : 1m82.

Poids : 79 kilos.

Couleur des yeux : Bleu gris.

Lieu de naissance : Terre.

Origines : Russes, évidemment (un peu d'allemand et de danois, mais tant que ça reste de la même "race" ça va).

Situation familiale : Il n'a pas d'héritier officiellement reconnu, raison pour laquelle son père veut absolument le récupérer. Hors de question que l'héritage des Romanov tombe entre les mains de quelqu'un d'autre ! Son père est toujours en vie, sa mère est décédée depuis une dizaine d'années et il a quelques frères et sœurs bâtards plus jeunes que lui.

Motif(s) d'incarcération : Trafic d'armes, commanditaire d'assassinats.

Années de détention : 35.

Années effectuées : Aucune, il est tout neuf et tout fringant !

Groupe : Nemesis ?

Fonction/métier : Fonction dans le gang, je ne sais pas trop. Métier : assistant infirmier ?


Signes de reconnaissance

feat. Nanami Kento de Jujutsu Kaisen

Visage : Aiguisé, taillé à la serpe comme on dit. Bien proportionné, tant au niveau des oreilles que du nez. Des lèvres fines, généralement pincées, une voix basse et douce bien que glacée. Son regard est incisif, il scrute et méprise en même temps.

Cheveux : Courts, quelques mèches, blonds.

Musculature : Fin et racé, il est assez grand et musclé. Il a de beaux abdos et de beaux biceps bien dessinés mais ne sait pas spécialement s'en servir. C'est pour la déco. Passif oblige, il ne rend pas les coups mais les encaisse très bien.

Allure générale : Royale, arrogante, froide. Il est totalement à l'opposé si on parvient à pénétrer son intimité.

Détails sur la tenue : Il garde sa combinaison fermée jusqu'en haut s'il doit sortir de sa chambre, sait-on jamais que les êtres inférieurs voudraient le salir. Dans sa chambre il se promène volontiers torse nu en l'absence de son colocataire.

Signes distinctifs : L'atmosphère refroidit vachement quand il arrive quelque part, on se demande pourquoi.

Autres : Il est très pudique. Les douches vont être un véritable enfer pour lui.
Il déteste les promesses qu'on ne peut pas tenir.
Il fantasme toujours sur les voyous malgré tout. Il n'assume pas, c'est tout.
Il est sur-diplomé en biomécanique et robotique.


Dossier mental
Qualités : Il en a ! Il faut juste qu'il s'en rappelle. Il en a tout de même une qui lui est restée avec le temps : le besoin intrinsèque de voler au secours des plus faibles, de prendre leur partit dans un conflit qu'importe le coupable. Voir un jeune homme ou un enfant molesté ça lui retourne les entrailles et, si à presque 40 ans il a enfouit cette part de lui au plus profond de son âme, elle n'hésite pas à faire tout ce qu'elle peut pour se raviver et briller dans ses yeux. Mais le Russe est têtu... et il ne se bat plus. Ce sont les voyous qui se battent.

Défauts : Désabusé, désintéressé, méprisant, hautain, orgueilleux. Il les a multipliés avec le temps.

Orientation sexuelle : Totalement gay. Les femmes lui donnent envie de vomir et il n'est absolument pas excité par les minets. Il aime les hommes mûrs, sûrs d'eux, solides, et qui peuvent lui tenir tête. Il préfère également recevoir que donner, et adore sentir un gland buter au fond de sa gorge.

Comment gère-t-il l’hostilité ? Avec un regard glacé saupoudré d'un rictus de mépris. S'il y a contact physique, il se dégagera d'un revers sec de la main.

Que pense-t-il de l'écart de privilèges entre les colonies et les Terriens ? Chacun a ce qu'il mérite dans la vie.

Quel est son plus grand rêve ? Il n'en a plus depuis longtemps.

Quel est son pire cauchemar ? Etre mis à nu, le cœur à découvert.

Quel est son but en prison ? En sortir.

Description générale :

Tes mains posées sur les hanches blanches se crispent tandis que tu approfondis tes coups de reins. Mais tu as beau contempler son dos, ses courbes si rondes, sa chevelure blonde ruisselant de chaque côté de son visage, ça ne vient pas. Ses gémissements plaintifs te dérangent, elle fait trop de bruits et tu grimaces. Même son corps fait trop de bruit. Tu dois écourter votre rapport, et comme chaque fois tu fermes les yeux et tu penses. Tu imagines. Lentement mais sûrement tu devines ses épaules plus larges, son bassin plus solide, des omoplates saillantes que tu adorerais lacérer de tes ongles finement coupés. Des biceps bien dessinés, une odeur virile, forte ou musquée ; des cuisses épaisses, un fessier bien ferme, des muscles solides et un dos puissant. Oui, tu le sens... Ca vient... Et si tu imaginais les choses différemment, maintenant, petit Prince ? Oui, voilà... Glisse ton corps long et fin sous le sien. Ecarte largement les cuisses pour qu'il puisse y faire sa place... Sens-le te pénétrer et s'imposer en toi. Oui, c'est bien. Tu vois que tu aimes ça... Sens comme ton membre se durcit rien qu'à l'idée d'avoir ce... pouilleux... à te dominer, à s'imposer, à te faire prendre ton pied. Imagine-le effacer ta pureté et ta dignité. Jouis à l'idée que cet animal te prenne ce qui fait de toi un homme pour te rappeler que sans ton argent, tu ne vaudras jamais plus que lui.

Tu l'entends glousser comme une dinde alors que tu reprends tes esprits, et ça te répugnes. Ne lui adressant qu'un regard glacé chargé de mépris, tu te retires enfin d'elle et quittes le lit dans un mouvement fluide pour attraper ton peignoir et appuyer sur la sonnette silencieuse installée près de la tête de lit. Elle t'offre un sourire qui n'éveille absolument rien en toi, en quelques secondes ta porte s'ouvre et tes gardes du corps viennent prendre la jeune femme pour la tirer sans ménagement hors de ta chambre. Hhhh... Là, c'est le moment où comme toutes les autres, elle va te casser les oreilles.
- Tu ne peux pas me faire ça ! Après tout ce que j'ai fait pour toi !
- Mettez-la dehors, elle salit ma moquette.
- Tu n'es qu'une sale raclure ! Une merde !!!
Ca ne te fait même pas réagir. Tout au plus tu arques un sourcil en la toisant, ses insultes glissant sur ton âme jusqu'à se perdre dans ses égouts.
- Et naturellement tu sais tout ce qu'il y a à savoir sur la merde. Cela ne me surprend pas, à te regarder dans la glace tous les matins je me doute que tu dois finir par bien connaître le sujet.
- J'espère que tu vas le payer, sale bâtard... Je vais prier pour que tu chiales !
Ah, cette remarque a au moins le mérite de te tirer un sourire. Pâle, presque crispé. Condescendant et méprisant à la fois derrière une vague lueur amusée. Tu approches suffisamment et te penches vers elle, appuyant ton coude sur ta cuisse, la dévisageant.
- Qui dont vas-tu prier, un Dieu ? Le même que celui qui t'a laissée naître dans la fange et refuse de t'aider à en sortir ? Tu es mignonne. Navré de te l'apprendre mais celui que tu pries... Il roule pour moi.
"Mignonne". Ce mot, dans ta bouche, n'a jamais été affectueux ni même un compliment. Tu te détournes et t'adresses à ton gardien sans même le regarder, te dirigeant déjà vers ta salle de bain.
- Fais en sorte qu'elle se taise.

- Monsieur ?
Tu adresses un regard courroucé à ton secrétaire, qui s'incline devant toi avec précipitation.
- Vous avez rendez-vous avec Monsieur votre Père, je doute que le faire attendre-
- Et moi je doute que me contrarier soit bon pour ta santé.
Ton aura se fait glaciale et ton regard, meurtrier. Il saisit aussitôt et s'excuse avec moult courbettes, mais tu ne t'intéresses déjà plus à lui. Non, tu as mieux à faire : observer ces... bêtes... s'entretuer et se battre dans la boue pour un ou deux quignons de pain. Croisant ta jambe par-dessus l'autre, tes longs doigts pianotent lentement, en rythme, sur l'accoudoir de ton fauteuil et les battements de ton cœur s'accélèrent à mesure que l'intensité du combat augmente. Le premier sang est versé. Le second ne tarde pas. Tu croises un regard farouche, tu sens une odeur de fer. De transpiration. De peur. Puis de mort. Ton regard si placide, si désintéressé, si méprisant laisse enfin briller une lueur d'intérêt. De désir. D'envie. Mon dieu qu'ils sont pathétiques, ces imbéciles de pauvres. Pourquoi diable ne les a-t-on toujours pas envoyés sur la Lune ? Ou sur Pluton, tiens. Quelque part loin. Ah oui, c'est vrai : ils sont encore là car ils sont divertissants. Et le gagnant de ce combat à mort se relève devant toi, les muscles luisants de sueur et de sang, le regard furieux et chargé de haine. Oh oui tu tressailles. Oh oui tu durcis dans ton beau pantalon de costume. C'est ça, c'est exactement ça que tu aimes voir sur leur visage : ce moment précis où ils pourraient te tuer juste en brisant ton cou fin et fragile avec leurs gros doigts de sauvages, et où ils réalisent en même temps que sans toi, ils ne finiront peut-être pas l'année. Que grâce à toi, ils pourraient peut-être sortir de la merde dans laquelle ils pataugent. Alors ils serrent les dents et courbent l'échine sous ton air satisfait. Orgueil est ton second prénom, ils se rendent vite compte que tu le portes à merveille.
- J'ai vaincu. Monsieur... Puis-je... avoir mon dû, comme promis ?
Cette question étire ton sourire et fait briller tes yeux plus intensément. Allons allons allons... Les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Mais ne va pas briser son si fragile espoir. Pas encore. Ta joue prend appui sur ton poing et tu le dévisages tranquillement.
- Tu sais te battre, c'est admirable. J'aurais une dernière chose à te demander.
- Mais vous avez dit que-
- Je sais très exactement ce que j'ai dit. Tu vois mon garde du corps, là ?
- ... Oui ?
- J'aimerais que tu le tues.
- Quoi ?!
- Mais Monsieur-
- Il m'a volé ma Rolex. Tue-le, et le prix de ma montre sera à toi.
La détermination dans son regard t'a tiré un violent frisson, partant de ta nuque pour descendre jusqu'au creux de tes reins. Tu as mordu ta lèvre d'anticipation, et tu ne l'as pas quitté des yeux. Lorsqu'il s'est tint devant toi quelques minutes plus tard, davantage blessé mais toujours vivant, tu t'es levé d'un bond pour empoigner ses cheveux et tirer son visage buriné vers le tien, scrutant son regard de tes grands yeux implacables et brûlants d'une lave glacée.
- Bien. Occupe-toi de moi, maintenant... ma putain.

De putain, il est devenu gardien. Du montant d'une Rolex il a doublé puis triplé son salaire. Il a appris les mots qu'il faut, les "Monsieur" bien dosés, le langage de ton corps et celui de ton esprit. Il a vu les femmes défiler dans ton lit pour t'apporter un héritier. Il a subit tes caprices, tes rires, tes moqueries et ta passion. Il t'a vu ivre, drogué, boudeur et amusé. Il t'a vu changer trois fois la décoration de ta chambre avant de décréter que tout compte fait tu allais juste changer de chambre. Il a jeté tes conquêtes par le balcon, est allé punir ou "avertir" des individus quelconques qui te dérangeaient. Il t'a vu éblouir le monde et t'enfoncer dans les ombres de ton existence. Il t'a vu t'exciter en assistant à des combats humains. Il t'a vu emplit d'autorité, glacé, furieux, impassible et révolté, et il t'a vu docile, terrorisé, pleurant la tête dans son giron ou le suppliant de ne pas t'abandonner. Il a fait sa place entre tes cuisses, a dompté ton corps, l'a fait plier et gémir sous ses doigts caleux. Il t'en a fait redemander, il a fait en sorte qu'aucun autre ne s'occupe de toi. Il t'a supporté, soutenu en silence, accompagné pendant cinq longues années. Il t'a vu au sommet, et dans ta pire déchéance.

- Ca fait un moment que tu l'as, ce gardien, non ?
- Oui Père. Il est très efficace, j'aime sa compagnie.
- C'est ce que j'ai entendu dire, oui...


- Monsieur ? Monsieur, votre Père -
- Fiche-moi la paix !!!
Le domestique s'esquive juste avant de se prendre une lampe de chevet en travers de la figure, et tu retournes te cacher sous ta couette moelleuse. Mâchoires grinçantes, dents quasiment soudées, recroquevillé en position fœtale tu ne contiens plus tes sanglots. Il est partit un soir en disant "à demain", mais cela fait deux jours, et il n'est toujours pas là.
"La seule chose que ces déchets veulent de toi, c'est ton argent, fils."
Tu aurais dû le savoir. Après tout ce temps, tu as été si naïf ! Ses mots doux, sa présence rassurante... La façon dont il te regardait... Tu aurais dû le savoir... Tu aurais dû te douter que dès qu'il aurait ce qu'il voulait, il partirait. Quelle erreur as-tu faite là ! Tu t'es ouvert, même si ça t'a pris quatre longues années. Tu as offert ton cœur gelé pour qu'il le réchauffe du sien, tu lui as tout donné de toi, de ton temps, de ton argent et pour quoi ?! Il t'abandonne, lui aussi... Ce... sale...
"De l'argent, c'est tout ce que tu es. De l'argent, c'est tout ce que tu es. De l'argent, c'est tout. De l'argent. De l'argent. Argent. Argent. Argent."
Cette sale merde !!!

Treize longues années se sont écoulées depuis. Si tu as appris que c'est en réalité ton cher et tendre père adoré qui s'est débarrassé de cet homme, furieux qu'il souille ta pureté ? Oui. Mais lorsque tu l'as su, il était trop tard. Tu avais déjà enfermé ton cœur dans un coffre fort blindé, planqué sous des couches et des couches de banquises gelées. Quand on te parle de ce passé, tu n'as plus qu'un haussement d'épaules désintéressé. Cela fait longtemps que la tristesse a été remplacée par une haine passionnée. Les femmes ? Tu ne les regardes même plus. Tu ne fais plus l'effort de les fréquenter. Fermé à tout, fermé aux hommes, aux femmes, aux vieillards, aux enfants, aux malades et aux adolescents, ton regard autrefois si pur et si innocent n'offre à ce jour que désintérêt et méfiance pour quiconque le croise. Des menteurs, des profiteurs, des escrocs. Voilà de quoi ce monde qui gravite autour de toi est composé. Toi, le portefeuille désabusé.


Historique
...

Nikita Rostislaïevitch Romanov approche d'un pas ferme en direction de l'enfant de cinq ans non loin dans une ruelle, sur une colonie voisine. Son regard chargé d'amour est brillant, mais à mesure qu'il avance son sourire éclatant se fane, s'efface, et disparaît tout à fait pour être remplacé par un froncement de sourcils sévère.
- Markus ! Puis-je savoir ce que tu es en train de faire, très exactement ?!
Tu sursautes et pivotes vers lui, plonges ton grand regard bleu-gris innocent dans le sien chargé de menaces.
- Ah, Père ! Je lui partageais mon goûter, il avait l'air d'avoir faim !
Le grand homme t'attrape par le bras, fait signe à ses gardes du corps d'emporter le sans abri un peu plus loin. Dans ton dos, il leur fait comprendre qu'ils doivent s'en débarrasser, puis il s'accroupit pour te faire face et plonger son regard courroucé dans le tien.
- Fils. C'est gentil, mais ne fais pas ça avec ces individus. C'est dangereux.
- Pourquoi ? Il était gentil, il m'a dit qu'il s'appelle-
- Suffit, Markus. On rentre.
- Sur Terre ???
- Oui, ta mère nous attend.
- Tu as finit tes affaires ?
Nikita lance un regard par-dessus son épaule au moment où la balle d'un silencieux percute un crâne rasé.
- Oui, mes affaires sont terminées.
[...]
- Mère ! Nous sommes rentrés !
La belle et grande femme blonde se tourne vers toi, sourit, et se penche pour t'accueillir dans ses bras.
- Tout s'est bien passé ?
- Oui Mère ! J'ai donné mon goûter à un monsieur !
- Vraiment ? Où ça ?
- Dans la rue ! Il avait l'air triste, alors je suis allé le réconforter !
- C'est si gentil de ta part. Mais ton père n'était pas là ?
- Non, j'étais juste avec Ludovik ! Père est arrivé après, il était à sa réunion !
Tu n'as plus revu Ludovik. Puni pour t'avoir laissé approcher un être impur, son corps avait été laissé sur place.

Trottinant et chantonnant dans la grande demeure, tu es d'humeur radieuse. Pour quelle raison ? Avec ta mère, tu es allé te promener et tu as croisé l'un de ces curieux individus que ton père déteste tant et qui gravitent, de ce qu'on raconte, autour de vous sans jamais vraiment vous approcher. Mais là, tu en as vu un ! Ce que tu étais content !
- Mère ! Regarde ! On dirait le monsieur de la colonie, mais il est tout foncé ! Pourquoi il est tout foncé ?
- Liubov, tu sais que dans l'Histoire, il y a eu... Markus ! Non, reviens !
Ta mère ne court pas. Elle ne court jamais. La raison ? Une maladie qui la ronge et qui ne trouve pas de remède. Elle meurt lentement, douloureusement, et sûrement. Entre sa maladie qui l'a cueillie très tôt et le fait qu'elle n'aie plus été capable de faire d'autres enfants que toi pour des raisons évidentes de santé, il était normal pour tout le monde que ton père aille planter sa graine ici et là. De nombreux bâtards étaient nés après toi mais tu restais le "pur". Le "vrai". L'Héritier.
- Eh monsieur ! Bonjour !
Souriant, tu agites ta petite main encore potelée sous le nez de l'homme. S'il remarque ta belle tenue, tes chaussures brillantes et ta frimousse bien propre ? C'est certain. S'il devine que tu ne te balades pas seul et que tes parents ont les moyens ? Qui ne l'aurait pas fait !
- Bonjour petit.
- Pourquoi tu es tout foncé ? Pourquoi tes cheveux sont comme ça ? C'est rigolo, on dirait qu'ils rebondissent !
- Ca s'appelle des dreads, et je suis foncé parce que je suis africain.
- C'est quoi un africain ?
- Tu n'as jamais vu de gens comme moi ?
- Bah si, là je te vois ! Et pourquoi tes douèdes elles sont comme ça ? Je peux tirer dessus ?
Ta mère t'a récupéré, mais si sa réaction a été douce et délicatement ferme, prenant le temps de t'expliquer que non, vraiment, tu ne pouvais pas aller discuter avec la première personne étrange que tu croises, celle de ton père a été inversement proportionnelle. Tu te rappelles de la douleur qui a enserré ton bras lorsque ses doigts se sont refermés dessus, le choc de ton ventre contre sa cuisse, et la douleur encore, diffuse, longue et vive, qui est restée plusieurs jours après qu'il t'ait asséné de toutes ses forces et sans relâche pendant de longues minutes des fessées à répétition. Tu te rappelles des larmes qui ont inondé tes yeux puis roulé sur tes joues, ce sentiment d'humiliation et de désespoir en sachant que personne ne viendrait t'aider. Tu te rappelles de tes suppliques, de tes cris noyant tes oreilles, du nombre de fois que tu l'as supplié d'arrêter. Il t'arrive encore de sangloter dans ton sommeil lorsque ça t'apparait en rêve sans que tu ne puisses bien t'en souvenir au matin. Un traumatisme bien imprégné même si le temps l'a effacé en surface.

"La seule chose que ces déchets attendent de toi, c'est ton argent. Ils ne veulent rien d'autre. Des caresses ? Des gentillesses ? Ils ne savent pas ce que c'est. Ils ne voient rien d'autre de toi. Tu n'es rien d'autre pour eux qu'une porte de sortie, un compte en banque bien rempli. Ils n'auront jamais pour toi d'autres émotions que la haine et la jalousie."

Tu as grandi avec ces mots. Plus exactement, tu as fait le choix de croire que ton père disait la vérité. Que ce sont les autres qui voulaient te manipuler. Après tout, ça faisait bien plus mal de défier ton père que d'ignorer la souffrance de ces pauvres gens. Tu ne voulais plus avoir mal. Celui qui tient le bâton a une bien meilleure situation que celui qui en endure les coups, ton corps en a cruellement conscience.

- Markus.
- Oui Père ?
- Rappelle-moi l'âge que tu vas avoir.
- Dix-sept ans, Père.
- Sais-tu ce qu'il va arriver l'an prochain ?
Question piège. Tu n'essaies même pas de répondre une blague du genre "j'aurai un an de plus ?". Raide, tu réfléchis très vite et très fort. Il est contrarié, mais pourquoi ?
- Sviatoslav m'a dit que tu as fait le mur, cette nuit.
Der'mo.
- Je... suis juste allé dans les cuisines. Je suis rentré tout de suite.
- Bien sûr, bien sûr. Mais si tu avais faim, pourquoi n'as-tu pas sollicité un domestique ?
- ... Je ne savais pas trop ce que je voulais, j'ai fait mon choix devant le frigo.
Sa main s'abat à plat sur son bureau, avec force, et une veine de rage pulse sur son front. Tu recules d'un pas, mais son garde du corps claque la porte dans ton dos pour te couper toute retraite.
- Ne me prends pas pour un idiot, Markus !!! Tu ne crois pas que je sais ce que tu as fait avec Hans ???
La réaction à ton petit écart passager avec "cet être inférieur" a été instantanée, et la douleur immédiate a marqué de bleus vifs et de plaies ton corps pendant de longs jours. Vous aviez seulement joué aux cartes... Il avait proposé de t'apprendre le poker...

L'année de tes dix huit ans tu deviens officiellement l'hériter de l'entreprise de ton père. La biomécatronique, vous connaissez ? Bien sûr que vous connaissez. L'alliance, l'union, le mariage parfaitement équilibré entre la biologie et la mécanique. Exosquelettes pour augmenter les performances et donc l'efficacité sur le terrain des soldats, prothèses, robots ménagers et on en passe et des meilleurs. Tout ça, c'est le père de ton père qui s'en est chargé : se couper du côté princier du nom Romanov pour se lancer dans un business plus prolifique. Et qu'est-ce que ça a été prolifique ! Entre créer des robots ou des armes améliorées pour l'armée et vendre lesdites armes à qui en veut qui en demande, il n'y avait qu'un pas.

Il faut dire que ton grand-père avait le bras long... Est-ce que ça a été difficile pour lui de lancer l'entreprise ? Bien sûr que non. Est-ce que ça a été difficile de contrôler le marché ? Plutôt. La biomécatronique n'est pas une science qui a une cinquantaine d'années. Mais rien de dramatique pour lui, qui s'est empressé de faire parler ses contacts pour, petit à petit, faire sa place, grandir et grossir. De rachat en revente, de faillite en banqueroute, le Romanov a taillé en pièce ses concurrents. On murmurait qu'il avait fait appel à des assassins, des mercenaires, des tueurs à gages. On soupçonnait qu'il envoyait ses clients désagréables sur des colonies et les lâchait aux pauvres gars du coin. S'il y a eu des preuves contre lui ? Non. S'il y a eu des preuves contre ton père ? Pas vraiment. Il a fait un peu de prison durant sa jeunesse mais ton grand-père s'est empressé de l'en faire sortir pour continuer le business. Après quoi ton grand-père s'est retiré, et ton père s'est tourné vers toi. Il faut toujours deux Romanov à la tête de l'Empire.

Dès ton plus jeune âge tu as commencé à apprendre tout ce qu'il fallait savoir pour gérer la boîte. Biologie, sciences, gestion, mécanique, comptabilité, robotique... Tu devais tout maîtriser, comme ton père et son père avant lui, afin de ne pas te faire entourlouper par un employé quelconque ou un client. Tu as passé un diplôme, puis un second, et un troisième encore. Lorsque tu n'étais pas contraint de satisfaire une femelle ou une autre, tu étais derrière ton bureau à potasser, potasser, et potasser encore. Si les premiers temps tu as voulu te rebeller ? Oui. Tu as même tenté de rallier ta mère à ta cause. Si ça a été efficace ? Bien sûr que non. Ce jour-là tu as pris une nouvelle volée de coups mais cette fois, ta mère aussi. Tu n'as plus tenté de la liguer contre ton père après ça, tu as serré les dents et mis la tête dans le guidon. Petit à petit tu as grandit, en autorité et en charisme, les clients sont devenus les tiens et les ennemis aussi. Dès tes 18 ans tu as commencé à travailler dans l'entreprise pour la connaître de l'intérieur, savoir exactement et concrètement ce qu'il s'y passe. Associer la théorie à la pratique. A 25 ans tu pouvais enfin t'asseoir sur le trône et laisser les autres se salir les mains à ta place. Contempler ton empire du haut de ton building.

Toute cette fortune ? Elle est dans ta montre aujourd'hui. Selon l'adage, avoir une Rolex à cinquante ans est une preuve qu'on a réussi sa vie ? Tu as eu ta première à dix ans alors... Ouais. Tu l'as carrément réussie ta vie. Tu l'as réussie au point que demander à tes gardiens d'exécuter quelqu'un qui te dérange, ça ne te fait plus ni chaud ni froid ; au point qu'éliminer tes concurrents pour que ton entreprise garde le monopole te fait rêver la nuit ; au point que ton Père, apprenant ta condamnation, a tout mis en œuvre pour atténuer ta peine et tâcher de te faire sortir au plus vite de la prison dans laquelle tu vas être envoyé. Est-ce que ça te dérange ? Pas vraiment. Ce qui t'embête le plus, hormis le fait de te retrouver enfermé avec des êtres inférieurs, c'est qu'ils n'ont probablement pas de lits doubles et ça, un mauvais sommeil... C'est vraiment pas cool.


Pseudo : Omy

Age : 35

Comment avez-vous connu le forum ? Par fiches échangées, chers partenaires Markus Nikitaïevitch Romanov, envers et contre tous 2733766332

Le mot de la fin ? "Fin"

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Dim 29 Oct - 10:55
Invité
Bienvenue sur le forum officiellement ! En espérant que tu te plaises ici !

Markus Romanov
Messages : 13
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Métier/Activité : Assistant infirmier
Humeur : exécrable
Dim 29 Oct - 14:49
Markus Romanov
Merci ! Markus Nikitaïevitch Romanov, envers et contre tous 4224168824

Mason O'Ryan
Messages : 42
Matricule : O8 2828
Métier/Activité : Cuisinier
Humeur : Plutôt tranquille
Mer 1 Nov - 10:19
Mason O'Ryan
Neutre
Tu es validé !


Hâte de voir Markus en action sur Rikers ~ !

Ta cellule se trouve dans la zone 1 et ton camarade de cellule n'est autre que O. AIMÉ NIELSEN !

Maintenant que tu es officiellement enfermé des nôtres, tu peux dés à présent réserver ton avatar. Tu seras, du reste, ajouté automatiquement à la liste des métiers. Une fois fait, tu peux faire une demande de lien ou une recherche rp afin de commencer l'aventure, et dans un même temps créer ton carnet de bord. Les intrigues sont à ta disposition si tu souhaites te pencher vers une quelconque enquête :)

Amuse-toi bien !

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