ERROR 404 | Djahyan

Prénom & Nom: Djahyan Neven Wolfe, Seven (Se7en) sur internet

Matricule: W9-0625

Âge: 25 ans

Taille: 1m78, mais t’étais plus grand quand tu pouvais mettre tes bottes compensées.

Poids: Normal

Couleur des yeux: bleu glace

Lieu de naissance: Coloniale

Origines: Un joyeux petit mélange ; ta mère a toujours dit que vous aviez des racines américaines quelque part là au milieu.

Situation familiale: Un chien que t’as malheureusement dû laisser derrière. T’as depuis longtemps plus de nouvelles de ta mère et t’as jamais connu ton connard de père, qu’avait rien trouvé de mieux que de fuir la queue entre les jambes après avoir engrossé sa copine.

Motif(s) d'incarcération: Piratage, vente de données, extorsion d’argent et demandes de rançons à de grandes entreprises.

Années de détention: 9 ans

Années effectuées: 6 mois

Groupe: Neutre, potentiellement OW.

Fonction/métier: Mineur, ça te change pas beaucoup de tes jeux de farm

Visage: Des pommettes hautes, un nez droit et bien marqué. T’as des traits anguleux, aiguisés.  

Cheveux:Blancs. T’en prenais grand soin dans ta Colonie, mais ça te coûte plus cher à Riker et ils sont moins clairs qu’avant. On aperçoit donc souvent tes racines brunes dépasser. Tu continues de te raser l’arrière du crâne ou les côtés lorsque t’as accès à une tondeuse.

Musculature: Légère. Tu fais plus de sport depuis que t’es arrivé à Riker qu’avant, devant bien trouver de quoi t’occuper. Ne plus boire autant de boissons énergisantes et de café t’as aidé à poser quelques kilos dès tes premiers jours.

Allure générale: Souvent les mains dans les poches, le regard ombrageux et les sourcils froncés, tu ne donnes pas envie d’être approché. T’as l’air revêche et buté mais c’est davantage pour soigner ta solitude que par réel agacement. Un peu ta resting bitch face, on peut dire. T’as souvent les phalanges abîmées, non pas parce que tu frappes d'autres détenus mais parce que la colère te fait frapper dans le mur à côté de ton lit. La violence a un quelque chose de relaxant pour les nerfs.

Détails sur la tenue: Malheureusement la combinaison orange immonde. Tes t-shirts de vieux groupes de métal et tes jeans troués te manquent, mais t’as au moins trouvé des débardeurs noirs en boutique. Ta combinaison est donc souvent ouverte sur ceux-ci.

Signes distinctifs: Piercings & tatouages ; un labret (snakebite), la langue et les tétons percés, les oreilles en divers endroits… Aussi cliché cela puisse-t-être, ton tatouage consiste en de nombreuses plumes au niveau de l’épaule et descendant sur l’arrière de ton bras. T'as toujours eu un certain attrait pour les oiseaux.
Autres: On te voit souvent assis dans un coin ou le dos appuyé contre le mur ; bras croisés ou mains dans les poches. À fixer, à observer, à critiquer mentalement. Parfois, tu joues avec tes stylos et on te surprend à les glisser derrière une oreille comme tu l'aurais fait avec une cigarette. T'as la mauvaise habitude de te ronger les ongles et de tirer sur la peau quand tu réfléchis ou que quelque chose t'agace, ils sont donc rarement longs. Tu baisses rarement ta garde face aux gens, gardant un oeil sur eux ou une oreille tendue. Tu te relâches pas, te relaxes pas. La colère a beau être une émotion que t'exprimes et montres facilement, il n'en est rien de la tristesse. Tu n'es pas faible, ni devant les gens ni devant toi-même.

Qualités: Intelligent, rusé, débrouillard, attentionné, inventif, curieux

Défauts: Fier, possessif, envieux, coléreux, solitaire, rancunier, opportuniste, menteur, capricieux, peu sûr de lui au fond

Orientation sexuelle: Bisexuel mais les rares fois où t’as pratiqué, c’était avant tout pour décharger de la colère et de l’animosité. Quelque chose de violent et de purement instinctif. T’es jamais vraiment sorti avec personne donc t’es pas bien sûr de tes préférences.

Comment gère-t-il l’hostilité ? Mal, c’est même souvent toi le premier à cracher et à critiquer. T’es relativement patient, Djahyan, tu sais garder la tête froide lorsqu’il le faut et serrer le poing dans ta poche… à condition que tu aies l’ascendant ; que tu saches être en position de force et n’avoir rien à gagner de plus que l’amusement de voir ton interlocuteur tempêter et rager. Mais la plupart du temps, ta fierté à fleur de peau te fait réagir et répondre à la colère des autres en balançant la tienne. T’es pas du genre à baisser l’échine et accepter d’être rabaissé ou critiqué. Et quand t’es en position de faiblesse, que t’as tout à perdre et que la peur t’envahit, t’attaques le premier.

Que pense-t-il de l'écart de privilèges entre les colonies et les Terriens? Pas grand-chose. Ils te révoltent, à vivre à l’écart dans leur monde idyllique et loin de votre réalité, mais ils t’intéressent pas tant que ça. Ils sont bien trop loin pour que tu puisses les atteindre et vice-versa. Tu préfères mille fois t’intéresser aux riches des Colonies – et à leur argent – qu’Internet te permet d’atteindre…

Quel est son plus grand rêve? Depuis ton arrivée, tu ne rêves que de retrouver le clapier à lapin qui te sert d’appartement, ton lit douillet et tes ordinateurs. Tu t’es jamais trop permis de rêver, Djahyan, ou de souhaiter quoi que ce soit. Tu l’avais déjà, ta vie de rêve, quand t’étais chez toi à pirater et à défier les protections des entreprises ; à vivre indépendamment et comme tu le souhaitais. Libre comme l’air.  

Quel est son pire cauchemar? C’était de te retrouver en prison, de te faire choper par les autorités, mais la réalité est au final moins pire que ce que tu craignais. En dehors de ça, tu crains plus que tout de mourir.

Quel est son but en prison? Vivre le plus confortablement possible malgré tout, ne pas attirer l’attention – ou en tout cas une mauvaise attention – et rester relativement éloigné des gangs. C’est à cause de gens comme eux que t’es là, après tout.

Description générale: Tu dors mal, la nuit ; les cernes sous tes yeux ne font qu'assombrir ton regard. Habitué à un rythme complètement chaotique et décalé, les nouveaux horaires que t'inflige la prison te font mal. Combien de nuit as-tu passé à lorgner le plafond, à tout vouloir sauf à être là ? À te retrouver dans ton ancienne chambre, à ton bureau dégueulant de cannettes de boissons vides et de vieux mégots ; devant tes écrans, tes lignes de codes, tes jeux en ligne … Ici, on t'a mis au minage et c'est un peu similaire. Ça a le don de t'occuper et de te donner quelque chose de facile à faire. T'as toujours aimé farmer dans tes jeux, récolter des trucs… et ce n'est pas bien différent. La paie est pas dégueu, tu sais que t'as de la chance comparé à d'autres détenus. T'as vite fait regardé ce que tu pouvais bien faire avec ces postes de contrôle, avec ces ordinateurs, mais il t'a pas fallu longtemps pour voir que tout était contrôlé et limité. Et t'allais pour une fois pas jouer avec le feu et rester sage. Quelques temps, tout du moins.
Donc tu reprends doucement mais difficilement un rythme. Une meilleure diète, aussi. Et tu t'es même mis au sport. Fallait bien occuper ton temps libre et te décharger de toute cette frustration, de toute cette colère. Ici, on te laisse pas exploser des gueules et insulter à tout va. On te laisse moins provoquer, moins aboyer. T'as plus aussi souvent des ecchymoses ou les lèvres fendues qu'avant. Et t'as trouvé une manière plus saine de gérer ta rage, Djahyan, avec le fidèle sac de sable de la salle de sport.

Hacker relativement méconnu sur internet, pas un des meilleurs mais certainement pas un des pires ; assurément pas un débutant. T'aurais pu continuer longtemps à te mettre de l'argent dans les poches tout en ayant le plaisir de braver l'interdit si tu n'avais pas été remarqué par les mauvaises personnes. Et si t'avais fait un peu plus attention à tes arrières.

Les autres détenus, t'en restes plutôt éloigné ; et les gardes encore plus. T'es surveillé entre ces murs, tu sens le collier autour de ton cou et le peu de laisse qu'on t'a donné. Si tu veux sortir d'ici sans te rajouter des années dans les dents, tu sais qu'il te faut être aimable. Ou neutre, en tout cas. Tu serais pas contre essayer de négocier envers les plus influents, de graisser les bonnes pattes, mais ton arrivée est trop récente pour que tu aies réellement de quoi donner en échange. Alors t'observes, tu te tais. Tu ravales ta fierté comme tu peux. Et t'engrènes les informations.

T'as deux choix, c'est pas compliqué. C'est soit tu bosses pour nous et on garde ce que tu fais entre nous ; soit on balance tes magouilles et tu finis en taule. Le choix est vite fait, non ? Entre mettre tes talents à bon escient ou finir au trou, Se7en ?








Sur tes écrans s'affichaient données après données : nom, prénom, âge, adresse IP, et bien d'autres encore. Et toutes te concernaient. Ta vie et ton identité, que tu t'étais donné tant de mal à dissimuler et protéger depuis tant d'années, s'étalaient sous tes yeux dans les moindres détails. La colonie où t'étais né, fils d'une prostituée et d'un "habitué" qui lui avait promis la lune ; l'école où t'avais fait tes petites années, et où t'observais les autres gamins envieusement lorsque leurs parents venaient les chercher après les cours (toi, les rares fois où ta mère était venu t'avais juste honte. Honte de la voir débarquer avec ses talons et ses seins charnus débordants.); puis le lycée, l'année de ta promotion, tout y était. Même les fameuses « magouilles » avec lesquelles on te menaçait. Ce que t'avais appris seul, sur internet, avec des tuto… et de nombreuses nuits passées à bidouiller. Les rançons, les usurpations d'identité, les ventes de données… Une véritable fenêtre ouverte sur ton passé et sur ton présent, tout dans un petit dossier d'apparence inoffensive. Et bien que certaines choses manquent à l'appel, que tous les squelettes que tu planquais dans le placard n'ait pas été déterrés, le pire était là. Il y avait de quoi te faire couler, de quoi détruire tout ce que tu avais construit jusqu'alors.

T'étais complètement et irrémédiablement ƒøu†u.

Tes poings se fracassent contre ton bureau.
Où avais-tu merdé ? Qu'avais-tu fait faux ? Une rançon de trop ? Une personne plus dangereuse que prévu ? Toi qui te targuais d'être plus doué et plus futé que beaucoup, tu venais de te faire battre en beauté. T'avais rien remarqué, aucun malware, aucun mail frauduleux, rien. Et pourtant … T'avais la preuve de ta défaite sous les yeux.

T'avais plus qu'à attendre que la police ne vienne te cueillir chez toi à ce rythme là, Djahyan. Ou fuir ? Mais pour aller où ? Parce que y avait aucune chance que tu bosses pour des mecs ayant tant d'informations sensibles sur toi, pouvant à n'importe quel moment te vendre et te trahir. T'utiliser. D'autant plus que tu savais de qui il s'agissait, qui étaient les connards derrière tout ça. Un regroupement, un groupe, un gang. Un des nombreux se battant dans l'ombre pour se faire une place dans ta petite colonie. Et c'était plus simple de s'en prendre aux gens isolés, pas vrai ? Mais plus tu regardais la demande – la menace –, plus un goût amer et immonde semblait se répandre sur ta langue.

Tu préférais te faire choper que de bosser pour des connards pareils.

Et bientôt, le vacarme.
Les sirènes, la porte que l'on défonce, tout le déroulement digne des films policiers qui passaient de temps en temps à la télé. C'était si imprévu et impensable à tes yeux que ton cerveau sembla simplement… se déconnecter. T'as vécu la suite avec un détachement incroyable, comme au-dessus de ton propre corps. La cellule le temps du procès, la navette venant te chercher pour t'amener en prison, les menottes. Le jugement était tombé : six ans à purger, pour vol de données, rançons et menaces. C'était pas beaucoup comparé à certains, le nombre d'années n'était même pas ce qui te faisait grincer des dents.

Non, le pire était que le voile sur ton identité venait d'être arraché. Complètement piétiné, calciné et anéanti. Et que repartir de zéro, en inconnu, après tout ça...

Le karma, paraissait.