Enième noeuds sur le fil

Nom & Prénom Edden Zubert

Âge: 22 ans

Taille: 175 cm

Poids: 60 kg

Couleur des yeux: Noir

Lieu de naissance: Coloniale - Colonie de l'Espoir

Origines: Polonaise et malgache

Situation familiale: Célibataire

Métier: Art thérapeute

Années de contrat: CDD

Années effectuées: 0 ans

Visage: Fin, pâle, yeux légèrement en amande, le regard vif

Cheveux: Long cheveux noir de jais, toujours impeccables, lâchés ou attachés en chignon

Musculature: Svelte, finement musclé, tonique, fait régulièrement des exercices et de la course

Allure générale: Désinvolte, traînante ou trop dynamique (selon son humeur), mais toujours avec une certaine élégance. Il aime se poser dans un coin et observer le comportement des autres une cigarette électronique au bec.

Détails sur la tenue: Souvent sombre, il aime les tenues habillées tels que les costumes, mais troque souvent sa chemise contre un col roulé et un short lorsqu'il ne travaille pas. Toujours les pieds fourrés dans ses bonnes vieilles bottes à lacets qu'il refuse de changer.

Signes distinctifs: Porte des écarteurs de 5mm aux oreilles.

Autres: A presque tous les jours de la peinture coincée sous ses ongles ◦ porte des lunettes rondes lorsqu'il est fatigué ◦ a des cernes presque permanents (dort pas très bien).

Qualités: Brillant ◦ Emotif ◦ Confiant ◦ Créatif ◦ Fiable ◦ Honnête ◦ Observateur ◦ Calme (avec des limites, explose au-delà) ◦ Amical
Défauts : Indifférent ◦ Irritable ◦ Sensible ◦ Obstiné ◦ Désinvolte ◦ Rancunier ◦ Sans gêne ◦ Lunatique

Orientation sexuelle: Pansexuel

Comment gère-t-il l’hostilité ? Edden est quelqu’un de calme, cérébral, et pragmatique. Il ne fuit pas le danger au contraire, il a même une fâcheuse tendance à vouloir comprendre, voire confronter les gens. Toutefois, lorsque la ligne est franchie, le jeune homme peut en venir aux mains, exploser dans tous les sens du terme et faire un carnage. (Cela n’est arrivé que très peu de fois, car plus le temps passe, plus la fameuse ligne prend ses distances de par la maîtrise qu’il gagne sur lui-même).

Que pense-t-il de l'écart de privilèges entre les colonies et les Terriens? Edden a très vite saisi sa vision des choses concernant la question. Au-delà d’une opinion, lui voit le problème au-delà des colonies et de la Terre.  Pour lui, le véritable problème c'est le pouvoir et l’argent, voilà l'unique poison qui n’a jamais vraiment changé depuis la création de toute chose, toujours alimenté par les êtres humains eux-mêmes et qui accélère leur destruction par la même occasion.  Pour lui les différences de privilèges sont dues à cela. Et dans sa colonie c’est aussi la même chose. La Colonie de l'Espoir. Certainement que les fondateurs espéraient sincèrement que ce nom donnerait du sens à cette colonie, gravitant autour de la Terre sans jamais trop s’éloigner dans l’espoir d’y retourner un jour.

Et même si pour Edden cette réflexion est presque vide de sens, il faut quand même admettre qu’ils ont bien réalisé la chose. Des immeubles, mais pas un bidonville en vue. Il y fait bon vivre. Pas de risque de se faire agresser ou encore tuer dans un coin de rue.

Tout cela avait toutefois un prix, une pression pour ceux vivant ici, tant que vous étiez suffisamment riche pour bien vivre, vous n’aviez pas de problème, mais devenez trop pauvre et on vous envoyait ailleurs. Toujours quelque part, caché ou clairement à la vue de tous, le poison de l’humanité continuait de sévir.

Quel est son plus grand rêve? Devenir libre de toute obligation en pouvant vivre de son art en tant qu’artiste. Voyager à travers les différentes colonies pour vendre ou offrir ses œuvres. Découvrir et apprendre à connaître les différents peuples de la terre disséminés dans les profondeurs de la galaxie. Apprendre et comprendre les êtres vivants, et surtout, rendre sa mère fière de lui.

Quel est son pire cauchemar? Rester bloqué sur Rikers avec son vieux dans le coin toute sa vie. Sans déconner, pour un esprit libre et sensible tel que lui, une prison est le pire endroit où il aurait pu se retrouver ! Et croiser chaque jour son père qui l’a abandonné encore plus.

Pourquoi travailler à Rikers? Travailler ? Quelle idée ! Comme si cette idée pouvait venir de lui ! Évidemment que non ! On l’a envoyé de force tout simplement ! Comment s’opposer à un politicien un peu trop irritable ? Aucune chance qu'Edden prenne le risque qu’il s’en prenne à sa famille en représailles. Alors il a décidé d’obéir et d’y aller - à contre cœur - purger son contrat le temps que l’autre con l’oublie, et adios !

Description générale: Il est à la fois si simple et compliqué de voir à travers la personnalité d’Edden.

Un caractère bien trempé, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui peut agacer de par sa confiance et son langage peu fleuri. C’est aussi une personne honnête et fiable. Qu’on l'aime ou pas, il fait bien son travail, vous pouvez lui confier des tâches à responsabilités il saura s’en montrer digne et efficace (même s’il a une fâcheuse tendance à vouloir que tout le monde ait la même efficacité et le même fonctionnement que lui dans le cas où il dirige une équipe).

Il peut avoir l’air de se foutre de tout, un sans-gêne qui se fout des règles et qui peut se montrer particulièrement irritable sur un certain sujet. Pourtant, toutes ces caractéristiques c’est pour en partie cacher ce trop-plein qui lui fait honte et qui le ronge. Oui, Edden est un hypersensible. Une des caractéristiques que les surdoués doivent gérer en plus de ce besoin inlassable de savoir et de comprendre le monde qui les entoure.

Cette sensibilité qui le tue à petit feu, qui ne peut l’empêcher de tout observer, tout scruter et tout analyser sans cesse. Les émotions et l’histoire des personnes qu’il côtoie. Leurs colères, leurs tristesses qui passent sur sa peau et le pénètrent de toutes parts. Oui, c’est aussi une des raisons pour lesquelles il ne veut pas rester dans ce métier de thérapeute trop longtemps. Cet apprentissage de la psychologie humaine qui ne cesse de progresser et si différent en fonction des individus est fascinant, mais à chaque fois c’est la même rengaine. Chaque séance l’enfonce de plus en plus profondément dans des sables sombres, sans espérance de pouvoir réaliser le chemin inverse.

Tout commença le jour du mariage de deux jeunes adultes. Un jour de rêve, une mariée sublime et un homme comblé. Un mariage vite consommé où une nouvelle vie ne prit pas longtemps à arriver.

Oui, la petite Jana arriva au cours de la même année. Un beau bébé qui donna beaucoup de mal à sa mère, Valentina, ce qui ne l’empêcha pas de l’aimer de tout son cœur. Et heureusement pour elle sa mère lui donnait tout cet amour, parce que venant de son père, elle ne recevra rien, si ce n’est un flot de questions et de doutes.

Il y eut beaucoup de questions durant les premières années de sa vie ; la petite Jana parle plus tôt que tous les autres enfants, elle est très curieuse et se montre particulièrement vive. Elle comprend assez vite l’anomalie au sein de sa famille. Pourquoi sa mère était la seule à l’aimer et à s’occuper d’elle ? Alors que tous les autres avaient aussi un père pour les chérir ? Pourquoi était-elle une exception ?

“Maman, pourquoi papa vient jamais à la maison ?”

“Eh bien…”

“C’est parce que… Il ne m’aime pas ?’’

‘’… Moi je t’aime Jana’’

Oui, ça, elle le savait. Mais ça ne répondait pas à sa question.

Très vite, la jeune fille est écartée des groupes, isolée, elle s’ennuie, et un poids s’installe de plus en plus dans son cœur. Elle regarde les garçons avec envie. Sans trop comprendre pourquoi.

À 5 ans Jana est identifiée comme surdouée et change d’établissement pour quelque chose de plus spécialisé. Comparée à d'autres enfants, Jane n'avait pas de prédisposition particulière, de talent spécial si ce n'est dans les arts ou elle excellait. Non, elle apprenait tout simplement beaucoup plus vite. Inutile de lui répéter deux fois la pour qu'elle le comprenne et l'applique. Ce qui faisait qu'à l'école, elle était considérée comme spéciale, mais dans la vie de tous les jours, elle resta un enfant normal. Si ce n'est ses dessins qui devenaient très vite complexes et artistiquement recherchés. Ainsi, dans cette école, elle se retrouvera avec des personnes qui étaient comme elle, ou suffisamment particulières pour ne pas se sentir seule ni mise à l'écart. On lui donne alors suffisamment de choses à apprendre pour qu’elle ne s’ennuie pas. Elle engloutit chaque exercice, et réfléchit.  Inlassablement jusqu’à comprendre et surpasser le problème. Elle pose sans cesse des questions. Des questions que la petite extériorise à travers le dessin et les arts lorsque les réponses ne la satisfont pas. Une frustration qu’elle ne comprend pas encore. Une colère profonde qu’elle gardera pour elle encore des années durant.

À côté de tout ça, Jana continue de ne pas vraiment voir son père, elle le croise de temps en temps, mais si peu souvent que sa présence est pour elle presque fantomatique.

Le 26 novembre 2575, une date qu’elle n’avait jamais oubliée. Où elle demanda à sa mère une énième fois, où était son père. À force de ne pas le voir, elle voulait pouvoir faire un portrait pour ne pas l’oubl-

‘’IL NOUS A ABANDONNÉ TU COMPRENDS ?! ARRÊTE de ME DEMANDER OU IL EST !’’

Cette phrase figée dans le temps, Valentina qui se reprit très vite, prit sa fille dans ses bras pour s’excuser mille fois de s’être laissée emporter. Elle était toujours si vivante, si pétillante et joyeuse, que la petite n’avait jamais compris à quel point sa maman était aussi malheureuse. Elle était en colère, contre elle-même, contre son père. Plus jamais elle ne parla de lui après ça.

C’est au cours de cette même année que Valentina divorça d'Anastazy. Une date que la petite ne prit pas le temps de retenir. Après tout, cela ne changeait rien à sa vie.

Les années passaient, et Jana réussit à identifier ce qui l'empêchait d'être à l’aise. C’était elle. Elle passa par plusieurs phases où elle essaya de s’habiller autrement, se coiffer, voire se maquiller en cachette. Mais rien n'y faisait. Car le souci profond, c’était son corps, ce qui faisait d’elle une femme, et non pas un homme. Elle comprit ce sentiment de malaise, ce sentiment d’être bloquée dans un corps qui ne lui appartenait pas. Depuis, elle se sentira beaucoup mieux lorsqu’elle s'habillera en homme, lorsqu’elle demandera à ce qu’on l’appelle autrement. Edden. Voilà son nouveau prénom.

2582, Edden reçoit son premier diplôme avec trois années d’avance, et désire rapidement enchaîner avec des études en psychologie. Ayant découvert son hypersensibilité au cours des précédentes années, il veut naturellement en connaître davantage. Tout en mixant ce besoin de connaissance avec sa passion artistique, il se tournera naturellement vers le métier d’art thérapeute.

Comprendre le fonctionnement du cerveau humain l’aide énormément à se soigner lui-même, savoir comment camoufler au mieux cette particularité qu’il considère comme une faiblesse.

À ses 16 ans, il est enfin autorisé à commencer sa réassignation sous l’accord de sa mère qui l’accompagne dans ce lourd et long changement. Il change officiellement de nom, et d'état civil.

Sa vie change, ce malaise disparaît et Edden peut enfin apprécier la vie telle qu’elle devrait l’être désormais. Même si l’ombre de son maudit paternel n’était jamais bien loin, car oui, même s’il ne se souvenait même pas de son visage, sa mère le lui disait, qu’il lui ressemblait beaucoup trop. Physiquement du moins. Jamais il ne serait un lâche tel que lui. Lui savait aimer, prendre soin de sa famille. Il serait l’homme qu’il n’a jamais pu être.

Son diplôme en poche, Edden commence directement à exercer dans un cabinet spécialisé pour les enfants. Pas qu’il aime spécialement les enfants, même au contraire. Mais ce qui l’intéressait davantage c’était leur cerveau, une véritable éponge ; saisir les malaises et les sentiments qu’ils ne savaient exprimer à l’oral à travers les dessins. Voilà ce qui l’intéressait dans ce métier. C’est à ce moment-là de sa vie qu’il dut cultiver sa patience, même s’il avait parfois envie d’en étriper plus d’un.

Pourtant un jour, un petit garçon vient avec plein de dessins, visiblement très enthousiaste de montrer tout cela à son thérapeute favori (peut-être aussi parce qu’il était le seul, mais passons). Il repéra toutefois un dessin qui sortait du lot, plusieurs détails l’inquiétaient énormément, et surprise, ce dessin ne lui appartenait pas.

‘’C’est toi qui l’as fait celui-ci ?’’

‘’Nah ! C’est Gaël !’’

‘’Tu m’en apporterais d’autres de Gaël la prochaine fois ?’’

‘’Ok… Mais-mais j’dessineu mieux !’’

‘’Oui-oui’’

Ce qui inquiétait le thérapeute, c’est que ses dessins étaient d'une grande violence, camouflée par de belles couleurs, et des thèmes simples. Des traits qu’il savait reconnaître comme ceux d’un esprit torturé, par lui-même ou par un ou des adultes.

Ainsi débuta la petite enquête du jeune homme, qui pourtant reçut rapidement des lettres lui signifiant qu’il devait rester à sa place. Apparemment cet enfant était celui d’une personnalité haut placée dans la colonie, et le fait qu’il puisse mettre son nez dans ses affaires de près ou de loin n’était pas quelque chose qu’il appréciait. Mais ça, Edden s’en foutait bien, plus il voyait d’autres dessins plus il se posait des questions. Son père battait-il le petit Gaël ?

La suite vous la connaissez certainement. Puisqu’il ne semblait pas vouloir arrêter, l’homme fit fonctionner son cercle pour faire en sorte de muter de force le thérapeute. Certainement pour lui faire peur, et l’inciter de ne pas recommencer. Très vite, Edden voulut faire appel et manifester son mécontentement, s’il avait été seul, c’est ce qu’il aurait fait. Mais… Sa mère… Et si sa mère pouvait être touchée à cause de son choix ? Ça, il en était hors de question.

Muté un an à la prison de Rikers, il décida de s’y rendre malgré tout. Le temps de se faire tout petit, de se faire oublier, et de revenir dans 12 mois. En ayant oublié l’idée de continuer son enquête ou pour la continuer d’une autre manière.