Hors temps L2vo
An 2588. Nous sommes à Rikers Space Jail Processing, un centre d'incarcération spatial. Détenus, surveillants, médecins, employés ou même pilotes chargés des vaisseaux de sauvetage, vous séjournez dans la station la plus éloignée du monde terrestre et des colonies qui gravitent autour de la Terre. Mais sauriez-vous percer le secret qui plane sur la Sedna Corporation, l'entreprise à l'origine de Rikers ?
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Hors temps

Anastazy Zubert
Messages : 473
Métier/Activité : Psychiatre
Humeur : Maussade
Jeu 28 Avr - 10:15
Anastazy Zubert
Employé
« Pourquoi est-ce que vous prenez sa défense ? »
« Parce qu'il est innocent dans cette histoire. Que cherchez-vous à me faire dire ?»

Anastazy fixa les deux infirmiers qui se trouvaient devant lui. Les deux hommes semblaient contrariés. Visiblement, ils n'aimaient pas l'homme qui était actuellement pris en charge à l'infirmerie. Anastazy Zubert pouvait le comprendre, ce n'était pas un personnage facile à cerner et assez provocateur.

« C'est lui qui l'a cherché. »
« Il cherche toujours... »

« Je vous répète que ce n'est pas le cas. Et l'histoire est maintenant close. Si vous avez des revendications, allez voir votre supérieur. »

Siffla Zubert, avant de les contourner pour se diriger dans la pièce où se trouvait Kostaki Bademagu.

Quelques heures plus tôt, en début d’après-midi, alors qu'il était en route pour aller à la bibliothèque, le psychiatre fut témoin d'une scène assez violente. A croire qu'il était destiné à sauver Kostaki des situations difficiles. Ca faisait la deuxième fois en peu de temps. La scène était tendue. Le groupe de détenu ne semblait pas du tout avoir vu le docteur derrière eux, plus loin dans le couloir. Ils étaient cinq. Autour du pyromane. Ils commençaient à le bousculer, l'insulter. « Tu suces les gardiens ou quoi ? T'es un vendu ! T'es l'genre à raconter c'qui se passe entre détenu pour avoir des avantages c'est ça ? C'est la pute du psy ! ».
Zubert cilla à la dernière remarque. Qu'est-ce que … ?

Bien sur, connaissant le personnage de Kostaki, ce dernier n'eut pas sa langue dans sa poche et cela dégénéra en bagarre. Ou en tabassage plutôt.  Anastazy donna rapidement l'alerte. Ce fut Bademagu qui fut accusé en premier lieu. Sauf que le psychiatre n'hésita pas à aller témoigner. Et donc pris la défense du détenu. A la grande surprise du plus grand nombre.
Bademagu fut amené en sécurité à l'infirmerie. Les blessures n'étaient sans doute pas grave. C'était surtout pour le mettre en lieu sûr le temps que les tensions redescendent.

Arrivé devant la porte de l'infirmerie, le trentenaire pris une grande inspiration Il regarda sa montre - 17h42- avant de rentrer.
La salle était rempli de  4 lits. Il y avait une seule personne, dans un lit. Kostaki était attaché à un poignet.

« Comment est-ce que vous allez ? »

Demanda le psychiatre, restant à bonne distance du lit.

« Je vous inviterai à ne pas trop « taquiner » les infirmiers qui s'occupent de vous, si vous souhaitez passer la nuit ici. Sinon, ils risquent de vous mettre dehors avant demain matin. »

Expliqua-t-il calmement en s'asseyant sur le bord du lit, à côté de celui où se tenait Kostaki.

« J'ai pris votre défense. C'est pour cela que vous êtes ici et non en isolement... Ils ne vous aiment pas beaucoup ici. Est-ce que vous pouvez me raconter ce qui s'est passer exactement ? »

Il observa son visage et ses bras nus.

"Ils ne vous ont pas loupé..."

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Sam 30 Avr - 9:53
Invité
Disons que ça pique.

J’ai l’habitude des tourments, mais je peux affirmer sans risquer de me vanter que j’ai pris cher aujourd’hui. Ma cicatrice pisse le sang. C’est le genre de choses qu’on répare à la va-vite pour continuer à voler (une paupière, j’entends) or cela demeure fragile. La peau n’est pas bien solide, et quand on y enfonce les doigts, ça cède. Ils ont arraché mon cache-œil et se sont barrés avec.

- Ah les putes… ! ça fait un mal de chien…

Depuis qu’on m’a cloué ici, à l’infirmerie, attaché au lit comme un forcené, je n’ai pas lâché la compresse qui est appuyée contre Kentin, mon œil envolé, mon œil ayant servi de repas au Seigneur et Maître. Comme un artiste évaluant ses trophées, je fais le compte des dégâts, et j’ai la chance dans mon malheur d’avoir fait rempart, et notamment d’avoir protégé mes bijoux de famille. Seul le haut du corps a morflé. Ecchymoses en formation, griffures, cheveux arrachés. Je m’en remettrai.
Je renifle, me parlant à moi-même, assis dans le lit blanc les pattes écartées, quand une voix, précédée d’une odeur familière, me parvient.
Le doc’ ? Qu’est-ce qu’il fiche ici ?

- Vous êtes venus remettre la main sur votre autorité en profitant de mon apparente détresse ? Et vous avez bien fait.

Que je lui lance en guise de réponse à sa très courtoise question.
Une goutte de sang provenant de ma narine droite vient perler au-dessus de ma lèvre.

- Je ne taquine personne…c’est moi qu’on taquine.

Dis-je, maussade en repensant à la violence du guet-apens dans lequel on m’a…dans lequel je suis…bref !

- Les infirmiers, ils n’ont qu’à aller se faire e…

« J’ai pris votre défense. »

D’abord, j’accueille son annonce avec un silence pesant, tournant la tête dans sa direction.

« C’est pour cela que vous êtes ici et non en isolement… »

Je secoue la tête, mon sourire revenant à la charge, quoi que bien amoché je présume.

- Doc’…vous avez pas fait ça…

Il est cinglé. Et pervers. Putain, j’ai une dette envers le doc’ ? C’est une blague ? Est-ce qu’on peut reboot cette journée s’il vous plaît, O Jane instrument tout-puissant du contrôle ?!

- Comment vous avez pu…

« Est-ce que vous pouvez me raconter ce qui s’est passé exactement ? »

Est-ce que vous allez continuer à m’interrompre longtemps ?

- Votre souci du détail hein…désolé, j’ai arrêté les clins d’œil il y a quelques années. Vous en parlerez à Kentin Bolkov, il est plutôt très calé sur le sujet.


Ce qui s’est passé exactement hein. La routine ?

« Ils ne vous ont pas loupé… »

Je souffle un rire par le nez.

- C’est votre flair de St-Hubert qui vous fait dire ça ? Dites, vous auriez une clope, doc’ ?

C’est ce que je ne me sens pas en super forme. L’estomac commence à faire le yoyo, et j’ai perdu un peu de sang quand même, sans jouer les drama queens.
Entre nous, il s’agit toujours de dealer, alors je lui souris plus largement en écartant la compresse de mon « œil », sûr que la béance ensanglantée ne manquera pas de l’épouvanter, et en prends une propre.

- Une clope, et je vous raconte comment j’ai été dépouillé et jeté à bas de mon cheval alors que je me promenais librement in Texas Rikers. Par contre, faudra me l’allumer. C’est une manie d’attacher les gens ici apparemment.

Fais-je en levant mollement mon bras relié à la tête de lit métallique par une menotte à empreinte.

- Heureusement, je ne suis pas rancunier.

Il est encore tôt pour être sûr que le doc’ m’ait défendu et, s’il l’a fait, dans quel but ? A moins qu’il ne tente de me manipuler pour m’analyser officieusement ? Ouhhh le vilain pas beau !

- Ils m’ont arraché mon cache-œil…ça va avoir du mal à cicatriser.

Sans aucun doute, cet œil manquant est mon point faible.

Anastazy Zubert
Messages : 473
Métier/Activité : Psychiatre
Humeur : Maussade
Mar 17 Mai - 10:26
Anastazy Zubert
Employé
« Vous êtes venus remettre la main sur votre autorité en profitant de mon apparente détresse ? Et vous avez bien fait. »

Le psychiatre croisa les bras, avant de voir le nez du détenu couler. De sang. Il retint une grimace. S'il n'était pas aussi dérangé par le sang, il aurait sans doute fini chirurgien, plutôt que psychiatre.
Il se leva tout de même, chercha une compresse propre et la déballa avant de l'amener en direction de Kostaki qui tenait une autre compresse contre son œil.

«  Les infirmiers, ils n’ont qu’à aller se faire e… »
« J’ai pris votre défense. »

Bademagu sembla surpris. Anastazy en profita pour essuyer le sang avant qu'elle n'atteigne la bouche. Il avait quelques notions en médecine, premier secours, tout ça...Mais de la à deviner si le nez était casser par exemple ? Aucune idée. Est-ce que son collègue médecin était dans le coin et allait finir par passer ? Il pourra ainsi l'informer de l'état du prisonnier.

« C’est pour cela que vous êtes ici et non en isolement… »
« Doc’…vous avez pas fait ça… Comment vous avez pu… »
« Est-ce que vous pouvez me raconter ce qui s’est passé exactement ? »

Une fois le sang épongé, le psychiatre se recula pour jeter la compresse dans une poubelle et revint s'installer dans le lit vide à côté. Il posa ses fesses sur le bord, bras croisés et fixa le blessé. Il attendait une réponse. Sincère. Et pas une réponse extravaguante à la Kostaki Bademagu qu'il avait le droit lors de leur séance.

« Votre souci du détail hein…désolé, j’ai arrêté les clins d’œil il y a quelques années. Vous en parlerez à Kentin Bolkov, il est plutôt très calé sur le sujet. »
« Ils ne vous ont pas loupé… »
«  C’est votre flair de St-Hubert qui vous fait dire ça ? Dites, vous auriez une clope, doc’ ? »
« Il est interdit de fumer à l'infirmerie. »

Il ne répondait pas vraiment à la question. Oui, il avait des clopes sur lui et son briquet, mais non, Kostaki n'en aurait pas cette fois. Ils n'étaient pas dans le bureau du psychiatre et Zubert comptait bien respecter les régler de l'infirmerie. Il n'avait pas de mauvais rapport avec Grimes, et comptait que cela perdure. Surtout qu'ils étaient amené à souvent se rencontrer dans le cadre de leur travail.

Bademagu retira la compresse de son œil. Anastazy pâlit subitement à la vue de son œil... ou l'absence d'oeil et de tout le reste. C'était vraiment pas un métier pour lui.

« Une clope, et je vous raconte comment j’ai été dépouillé et jeté à bas de mon cheval alors que je me promenais librement in Texas Rikers. Par contre, faudra me l’allumer. C’est une manie d’attacher les gens ici apparemment. »
« Si vous fumez ici, ça va me retomber dessus. »

Soupira le psychologue, ayant maintenant un peu de mal à détacher son regard de la blessure au visage du « cowboy ».

«  Ils m’ont arraché mon cache-œil…ça va avoir du mal à cicatriser. »
« Je vois ça... »

Anastazy s'ébroua un peu et détourna le regard. Il allait pas tourner de l'oeil tout de même ?

« Si vous avez les noms de ceux qui ont fait ça, ils pourront être punis. »

Un mois d'isolement. Et aprés ? Ils risquaient de s'en prendre de nouveau à Bademagu. « La pute du psy ».
Anastazy grimaça avant de reposer son regard fatigué sur le détenu. Il laissa un instant de silence avant de prendre la parole.

« J'ai entendu certaines choses... Est-ce qu'on vous a blessé à cause ...de moi ? »

Une pointe d'inquiétude dans la voix ? Oui.
Que faire si c'était le cas ? Que faire si ses patients étaient en danger parce qu'ils consultaient le psychiatre ?

« J'espère que mon... intervention en votre faveur ne vous mettra pas dans une situation encore plus difficile que ce soir...C'est pour cela que j'aurai besoin d'un peu plus de détail, pour essayer que ça ne se reproduise plus, voir vous changer de secteur pour vous mettre à l'abri ?  Nous trouverons une solution.»

Proposa-t-il.

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Mar 17 Mai - 20:37
Invité
Pas de clope.

Pas…de clope.

Mon cerveau bute sur la frustration que ça implique. Bon, je n’y croyais pas encore à deux-cent pourcent, il restait de la marge. C’est quand même dur, parce que je suis fatigué et qu’en plus d’avoir le corps en compote, j’ai ma dignité qui se prend pour un crumble abandonné au four.
La seule satisfaction que j’aie à cet instant, en croisant le regard du doc’, c’est de voir qu’il est écœuré. J’y vois aussi qu’il éprouve une réelle empathie à mon égard et j’y suis fort heureusement hermétique ; merci la vie pour tous tes coups fourrés (et pas à la praline) !

« Si vous avez les noms… »

Je ne veux pas entendre la fin, alors je me détourne. Stop les bons soins, les bons sentiments, je vais gerber, doc’. Et si je me suis retrouvé précisément dans cette situation de merde, c’est bien parce que je suis trop proche des employés. Ça fait tache. Ça crée des tensions. De la jalousie. Du mépris. Des envies de meurtres. Oh je ne les blâme pas ! On a tous nos petites lubies.

- C’est comme ça, doc’, faut vous y faire.

Je hausse les épaules, laissant mon bras attaché retomber comme une vieille chose molle et sans vie.

- Patrick et Michel vont me laisser sans surveillance pendant le temps de ma convalescence. On dirait vraiment un grabataire répugnant j’en peux plus… Aaaaaaaaah.


Soupir infini.

- Ils pensent que ça devrait calmer la gangrène qui se répandait à mon égard. Je suscite des vocations vous savez ? Et beaucoup d’engouement depuis que je suis sorti de l’isolement. Ils veulent tous me niquer.


Ma très provisoire bouderie passée, je m’affale et tourne légèrement la tête pour pouvoir le regarder.

- Pas de changement de secteur. Votre délicatesse me plonge encore plus dans la mélasse, doc’, et la mélasse ça a vraiment une odeur asphyxiante. Ça se dit, tiens ? « Asphyxiante » ? La fumée asphyxie…pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas dire « asphyxiante »…


Réflexion très personnelle. Sans toutefois avoir trouvé une réponse, je reviens à nos moutons psychanalytiques.

- Même si vous étiez la cause de tout ça, je ne souhaite pas que vous disparaissiez de mes pensées et de mes rêves. Ni que je disparaisse des vôtres.


Analyse en libre-service. Et peut-être bien que j’ai envie de lui épargner du souci, ça se pourrait, ou ça ne se pourrait pas. Peut-être que je m’en tape le cul dans les fougères, ou bien que je trouve sa ride de souci encore plus sexy que le parfum Nicotinia tabacum qui lui imprègne les vêtements.

J’incline la tête. Je viens de comprendre quelque chose le concernant, et ça…me laisse un peu bordeliquement perplexe.

- Vous êtes gentil.

Je ne crois pas que ce soit une simple observation scientifique, ni un compliment. Dans le fond, quand j’avale ma salive et sonde la saveur laissée sur ma langue par ce mot, je me demande si ce n’est pas une sorte de reproche.

- Vous souhaitez que nous ayons une relation particulière, doc’ ? Ou vous êtes équitablement…gentil avec tous les autres détenus ?


Que ce soit non. Qu’il n’y ait que moi. Qu’il n’y ait que nous… Si je le pousse au bord des limites de son métier, si je l’y pousse alors c’est gagné. Si je le pousse au bord de l’abîme, je veux l’embrasser avant de le regarder tomber.

- Si j’étais sur le point de mourir, que feriez-vous, là, tout de suite ?

Est-ce qu’il sent ? Que je reprends la main ? C’est ça, doc’, ne laissez jamais la longe trop longue ni trop pendante. Le chien finit toujours par la tendre et tirer sur votre bras.

Anastazy Zubert
Messages : 473
Métier/Activité : Psychiatre
Humeur : Maussade
Mar 31 Mai - 9:35
Anastazy Zubert
Employé
Visiblement Kostaki avait beaucoup d'ennemi. Encore plus depuis qu'il était sorti d'isolement avec deux gardiens pour le surveiller. Les détenus devaient penser qu'il avait le droit à un traitement de faveur ? Ce qui entraînait de la jalousie, de la rancœur, de l'envie...Et pour calmer le côté mégalomane de Badmeagu, certains n'hésitez pas à recourir à la violence. Mais est-ce que ça arrêterait un individu comme celui-ci ? Anastazy avait bien peur que non. Juste à voir comment il racontait son agression, Bademagu n'allait pas la jouer discret et encore moins baisser les yeux. Pas même face à ses agresseurs. Le psychiatre commençait à comprendre comment il fonctionnait. « Je suis moi, que ça plaise ou non, je resterai moi ».

«  Pas de changement de secteur. Votre délicatesse me plonge encore plus dans la mélasse, doc’, et la mélasse ça a vraiment une odeur asphyxiante. Ça se dit, tiens ? « Asphyxiante » ? La fumée asphyxie…pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas dire « asphyxiante »… »
« Je comprends que ce soit une mauvaise idée. »

Coupa Anastazy en soupirant. Il laissa perdre son regard dans la pièce, pensif.
Mettre Bademagu encore plus à l'écart, faire comprendre qu'il était protégé, risquait d'amener à une situation encore plus délicate. Alors que faire ? Le laisser ici, avec sa blessure à l'oeil disparu, avec sa paupière manquante ? Et le laisser retourner dans sa cellule, une fois un peu prêt guéri comme si rien n'était arrivé ? C'était injuste, non ? Anastazy détestait l'injustice.

« Même si vous étiez la cause de tout ça, je ne souhaite pas que vous disparaissiez de mes pensées et de mes rêves. Ni que je disparaisse des vôtres. »

Zubert reporta son attention sur le blessé, un sourcil haussé, avant de froncer les deux.

« Vous ne vous arrêtez jamais. »

Même dans un état comme celui-ci, Kostaki aimait jouer les -faux- charmeurs. Mais ce petit tour ne fonctionnera pas avec le psychiatre, qui avait pris ses précautions depuis une certaine entrevue. Il ne perdrait plus le contrôle face à Kostaki, ou n'importe quel autre patient.

« Vous êtes gentil. »
« Gentil ? »

Le trentenaire fut étonné. Était-ce un compliment ? Un reproche ?

« Pourquoi est-ce que vous dit... »
« Vous souhaitez que nous ayons une relation particulière, doc’ ? »
« Kostaki, je vous en prie, ne recommencez pas. »
«  Ou vous êtes équitablement…gentil avec tous les autres détenus ? »

Anastazy fixa longuement Kostaki.
Est-ce qu'il était équitablement « gentil » avec tous les autres détenus ? La réponse devait être oui. Logiquement, il se devait d'être équitable avec tous les détenus, ses patients... sauf que dans la réalité, c'était tout autre. Peut-être à cause du lieu où il exerçait ? De cette solitude qui commençait sérieusement à le peser. De ce manque de lien sociale, hors son travail. Peut-être que malheureusement, il ne prenait pas assez de recul avec certain et malgré leurs crimes, s'attachaient à eux. Même pour les personnages plus plus excentriques et compliqué à supporter comme Bademagu.

Le silence avait duré quelques secondes. Qui parurent bien longues.
Anastazy secoua légèrement la tête et soupira par le nez.
Inconfort. Nouvelle sensation de début de perte de contrôle. C'était détestable. Affligeant.

«  Si j’étais sur le point de mourir, que feriez-vous, là, tout de suite ?"
« Vous n'êtes pas mourant, Bademagu. »

Répondit sèchement le psychiatre en détournant le regard en direction de la porte.
Serait-il temps de prendre congé, avant que la situation ne dégénère ?

« Vous allez vous en sortir, les soignants prendront soin de vous et mon collègue médecin viendra faire quelque chose pour votre... œil. »

Il grimaça avant de reporter son attention quelques instants sur le visage mal en point du prisonnier.

« Je ne pourrai pas arrêter votre suivi psy. Vous en avez besoin et je me vois mal couper court à votre début de thérapie, et vous lâcher dans la nature. Je conçois que cela... soit compliqué, surtout vis-à-vis de vos camarades détenus. Je ne voudrai pas qu'ils pensent qu'il y a un traitement de faveur de ce côté là. Ni que vous le pensiez également. Ce n'est pas le cas. »

Il remettait clairement Kostaki à sa place.

« J'ai la même attention envers tous mes patients, parce que c'est mon rôle. Peut-être que j'en vois plus certains que d'autres, comme vous, mais c'est pour votre bien. Comprenez-vous ? »

Bien sur que Kostaki comprenait, mais il n'allait sans doute pas bien le prendre.
Anastazy regarda rapidement l'heure à sa montre.

« Je ne souhaite pas que ce genre d'incident se reproduise. Et je suis sincère. Cela ne me plaît pas de vous voir ainsi. Vu que je ne peux visiblement rien faire, essayez de la jouer profil bas un petit moment ? Que les choses se calment... Je ne vous demande pas cela pour vous vexer, mais pour votre sécurité... »

Finit-il doucement.

« Est-ce que vous pouvez faire cela pour moi ? »

Autant essayer de jouer de ce côté là, voir si ça aller fonctionner.

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Mer 29 Juin - 15:53
Invité
« Vous n’êtes pas mourant, Bademagu. »

Je hausse les épaules.

- Et pourquoi pas ? Vous êtes peut-être abusé par vos sens et ce n’est peut-être pas le véritable moi qui se tient devant vous avec une compresse sur la gueule.


Qui sait, il y a des philosophes qui ont théorisé ça : nos sens nous trompent, nous n’avons vraiment accès à la Réalité. La Réalité n’existe pas.

Elle n’existe pas.

Quand il me bassine avec les soignants, la sûreté de ma guérison et tout le toutim, mon sourire s’étire plus largement en une grimace. Ce n’est pas ce que j’attendais comme réponse. Pas du tout.

- Votre éternel pragmatisme.

Je dis ça avec agacement. Avec méchanceté. Avec colère.  Je cède. J’aurais aimé qu’il me garde de la possibilité de ma mort, pas qu’il désamorce si vite ma question. A force de me côtoyer, est-ce que je ne lui ai pas indirectement donné des clés pour éviter mes pièges ? Si c’est le cas, c’est une pure tragédie et j’ai tout gâché… Mais tout n’est sans doute pas perdu.



Me lâcher dans la nature ? Quelle nature ?
Et le voilà reparti avec son speech écœurant. La même attention envers touuuuuus ses patients, son rôle, c’est pour mon bien… Non mais sérieusement.

- Vous croyez que je vais gober ça, doc’ ? Je préférerais manger la bite d’un cheval sans sauce soja pour lubrifier le passage que de croire que vous faites ce que vous faites pour mon bien.


L’authentique Empathie a quitté ce monde il y a longtemps, et je suppose qu’elle brûle délicieusement en Enfer avec ses congénères Altruisme, Sincérité et Foi. Si ce n’est pas le cas, je compte l’y expédier sous peu.

« Comprenez-vous ? »

- Je n’ai pas envie de faire cet effort, non. Une fois de plus, vous êtes dans la méprise.

Est-ce que la douleur me rend plus incisif et moins jovialement cynique ? Je sens la bile couler sur ma langue au gré des mots lâchés vachement.
Ses imprécations ne m’impressionnent pas. Je me suis détourné de lui, physiquement même, et recouché sur le côté lorsqu’il a assuré qu’il était sincère.

- Vous ne m’aimez pas, je ne vous écoute pas. Vous ne m’aimez pas pour ce que je suis, vous croyez qu’il y a quelque chose à guérir et vous n’acceptez pas que je puisse être une normalité qui me convient parce que je ne suis pas votre normalité. Je ne suis pas malade, je ne suis pas tordu, je suis ce que je suis. J’aurais préféré que vous l’acceptiez, doc’. Votre précieuse intelligence a donc des limites.


Pour que ça le pique, bien fort, comme ça me pique moi. Rejetant la tête en arrière tandis qu’un filet de sang s’échappe de la plaie béante sous la compresse qui rougit à vue d’œil, je le fixe.

- Comprenez-vous ?

Comme un copycat, j’imite son intonation à la perfection, et je suspends le temps entre nous.

- Docteur Zubert ? Pardon de vous interrompre, il va falloir que nous recousions maintenant avant que ça ne s’infecte…


C’est un infirmier, pas le « docteur » soignant machin truc qu’il a tant vanté. Je le dévisage. Il sent la jeunesse, mais surtout est-ce qu’il sent qu’il va falloir déployer des trésors de volonté pour que je me laisse endormir ?
L’inconscience. Ma pire ennemie. Je ne veux pas perdre mon discernement, je ne veux pas devenir leur pantin. Dormir…de force…

- Si c’est une manœuvre pour me ramener parce que je pose problème, je vous souhaite bonne chance pour…


Il ne comprend pas ce que j’entends par « ramener », ses yeux le hurlent.
Le petit infirmier est subitement moins mignon quand il sort une seringue, visiblement pleine d’un anesthésiant puissant, suffisamment en tout cas pour coucher un éléphant. Je jure en russe, lui fais un magistral et très théâtral doigt d’honneur, ramenant mes jambes contre moi et tirant sur le lien qui me retient à ce foutu lit de merde.

- Désolé, Kostaki, il va falloir vous laisser faire.

- VA TE FAIRE FOUTRE !!!!!

J’aboie. Si j’avais une allumette…tout serait réglé. Je ne veux pas « dormir » !

- Docteur, s’il vous plaît, vous voulez bien me laisser le préparer ? Le chirurgien va arriver d’ici quelques secondes.


- Espèce de sale petit enculé…je t’interdis de me toucher…dégage !!

- Kostaki, vous ne voulez quand même pas que je fasse mander des surveillants pour vous maintenir, si ?


Je sais que j’ai envoyé péter le doc’ et qu’il est dans son bon droit absolu de refuser de sauver ma peau une seconde fois – mais il m’a vexé avec ses conneries !!!! – sauf que là j’ai besoin d’un peu d’aide pour éviter l’anesthésie générale et le blackout qui va avec. Bien décidé à opposer une résistance digne et farouche, je me lève énergiquement et tire sur le lit qui bouge à peine sur ses bases solidement fixées au sol. L’atmosphère s’en ébranle, je sens que l’infirmier cherche un recours dans sa boîte à astuces. Mes narines sont dilatées, s’ouvrent et se ferment violemment. Qu’importe la douleur, ce qui m’attend est bien pire.

- J’emmerde la Sedna Corp, t’entends ?! JE L’EMMERDE !!!!

Anastazy Zubert
Messages : 473
Métier/Activité : Psychiatre
Humeur : Maussade
Jeu 30 Juin - 9:50
Anastazy Zubert
Employé
«  Votre éternel pragmatisme. »

Anastazy croisa les bras. Il savait que d'avoir une nouvelle fois repoussé Bademagu l'aurait contrarié. Peut-être que ce n'était pas la bonne approche à avoir ? Le psychiatre se posait la question. Devait-il faire semblant de répondre au attente de son patient ? Lui envoyer des signaux positifs à ses avances ? La réponse arriva très très vite dans son esprit : non ! Bien sur que non ! Ca le mettrait très rapidement en danger. S'il ne mettait pas de limite à Bademagu, ce dernier risquait de se permettre bien trop de choses. Et ces dernières pouvaient compromettre la sécurité du médecin.

« Je fais les choses pour vous. Pour vous aider. »

Rappeler Anastazy, sans lâcher Kostaki du regard, un poil sévère cette fois-ci.

« Pourquoi pensez-vous vous je ne vous aime pas ? Cela sort d'où ? Car je refuse certaines de vos demandes ? Il va falloir accepter que la vie n'est pas qu'un grand « oui » et que des personnes vont vous refuser des choses. Et cela, vous allez devoir le respecter. Il y aura d'autres « non » Kostaki. »

Zubert souffla par le nez quand le patient blessé lui tourna le dos, tel un adolescent qui boude ses parents aprés avoir dit ce qu'il avait à dire et refusant de discuter plus que ça.

« Vous êtes qui vous êtes et je l'accepte. Je ne cherche pas à vous guérir. Mais apprendre à ce que vous puissiez vivre au sein d'une société sans mettre en danger les autres. Ni vous mettre en danger... J'essaie également de m'adapter au mieux. Il se peut que je sois à côté de la plaque quelques fois, mais j'apprends à vous connaître et ce n'est pas en quelques séances, que nous avons eu, que je connais tous vos mécanismes de fonctionnement. »

Continua-t-il plus doucement, observant ce dos face à lui.

« Si vous souhaitez que je ne sois plus dans la méprise vous concernant, aidez moi à mieux vous comprendre et vous connaître.... Kostaki. »
« Docteur Zubert ? Pardon de vous interrompre, il va falloir que nous recousions maintenant avant que ça ne s’infecte… »
« Oui, excusez-moi. Je vous en prie. Le docteur Grimes ne vient pas ? »
« Il est occupé ailleurs. »
« D'accord. »

Le psychiatre se leva du lit sur lequel il était encore appuyé, avant de s'éloigner de Kostaki. Il se disait qu'on avait plus besoin de lui ici, alors il s'apprêta à prendre congé.
Sauf que... L'agitation dans son dos le fit se stopper et se retourner. Bademagu refusait la seringue. Vous comment elle arrivait devant lui, Anastazy aurait sans doute refusé également. Il fronça les sourcils et grimaça.
La situation semblait vite dégénérer.

« Il ne semble pas avoir envie que vous l'endormiez avec cette seringue. »

Interpella Zubert en revenant vers le lit, posant son regard sur l'infirmier.

« Docteur, s’il vous plaît, vous voulez bien me laisser le préparer ? Le chirurgien va arriver d’ici quelques secondes »
« Espèce de sale petit enculé…je t’interdis de me toucher…dégage !! »
« Kostaki, vous ne voulez quand même pas que je fasse mander des surveillants pour vous maintenir, si ? »
« J’emmerde la Sedna Corp, t’entends ?! JE L’EMMERDE !!!! »
« Ce ne sera pas nécessaire. Calmons non et... baissez cette seringue s'il vous plait. »

Demanda gentiment, mais un poil autoritaire le psychiatre à l'infirmier qui obéit.

« Kostaki arrêtez de hurler, bon sang ! Vous allez alerter toute la prison ! »

S'énerva-t-il en se tourna vers le détenu.

Moment de silence, avant que Anastazy, après s'être pincé l'arrête du nez en soupirant fortement, ne se mette à parler.

« C'est pour sa paupière ? »
« Oui, on doit l'endormir et... »
« Est-ce possible de faire une anesthésie locale ? »
« Oui, mais avec lui, c'est pas possible ! Il va ne faire que parler, bouger et le travail du chirurgien sera compliqué à réaliser. »

Anastazy se tourna vers Bademagu.

« Si nous réalisons une anesthésie locale. ... Consentez-vous à vous taire et restez calme pendant toute l'intervention ? Sincèrement, vous n'avez pas vraiment le choix. Si vous refusez, ça sera le général. »

Le trentenaire fixa son patient. Dans son seul œil valide. Il espérait fortement que Kostaki comprenne que là, Zubert était assez limité dans ses choix et solution à offrir.

« Il va pas tenir parole. »
« Je resterai à côté, si cela est possible bien entendu, pour qu'il tienne parole. »

Dit-il sans lâcher des yeux le visage du fameux pyromane de l'espace.

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Ven 8 Juil - 13:57
Invité
« Il ne va faire que parler, bouger et… »

C’est une mascarade ?!

- Évidemment que je vais parler et bouger ! C’est ce que font les gens vivants espèce de terrine de gelée d’anchois !!


Je vomis de l’air par le nez après avoir repris une respiration forcée pour oxygéner mon cerveau. Mon estomac est en train de me marteler le ventre en se retournant sur lui-même comme un handicapé essayant de se mettre à la gymnastique, et j’ai une envie atomique de foutre le feu aux draps du lit et à la tête de l’infirmier. Je fulmine, j’ahane, la gueule sèche, la langue lourde et pâteuse ; n’oublions pas que je me suis fait savater il y a quelques heures et que j’ai perdu beaucoup de sang ! Voilà ce qu’on m’inflige ici-bas !

Mais alors que je m’apprête à user de mes pieds pour cogner comme un mustang devant le camion de la boucherie – ils n’avaient qu’à me ficeler correctement ces abrutis – je croise le regard du doc’. Et quel regard. Qui pourrait y résister. Comme un panneau STOP au milieu d’une autoroute. Tant de choses circulent alors entre nos trois yeux, et si mes narines palpitent encore, je perçois un changement dans mon esprit. Une issue. Une solution. Il ne m’a pas trahi complètement, c’est ça ?
Je frissonne imperceptiblement quand il formule sa proposition.

« Consentez-vous… »

J’acquiesce vivement, juste pour lui, juste à lui. C’est à lui que je m’adresse, et si ce fils de pute d’infirmier me touche je lui mords la carotide.

« Il va pas tenir parole. »

- Ta gueule, FERME ta putain de gueule…

Il n’y a plus de place pour l’humour, pour les dérobades, il y a juste la peur, viscérale, cruelle, qui impose des changements d’algorithme et s’agrippe à ce qu’elle peut.

Docteur Zubert.

Debout, je force le relâchement de mes muscles, daigne m’assoir lentement ; j’ai l’impression de me mouvoir en slow motion.

« Je resterai à côté, si cela est possible bien entendu, pour qu’il tienne parole. »

- Jurez-le. Jurez que vous allez vérifier ce qu’ils m’injectent et que vous allez rester jusqu’à ce que le dernier fil soit posé, même si vous devez dégobiller dans vos belles chaussures pour ça. Jurez-le, doc’.


Qu’il aille au bout. Je veux qu’il le fasse. J’ai besoin qu’il le fasse. C’est de sa faute, on ne m’a jamais appris à compter sur les autres, et je me retrouve dans une situation où je n’ai pas le choix que de concéder absolument tout ce qui m’entoure à une tierce personne. Bordel j’ai la nausée.
Doc’, vous m’avez mis le grappin, vous savez ça ?

Je voudrais lui attraper le col et lui imposer de rester là, tout près, collé à moi, que mon souffle viole le sien. J’ai également conscience qu’il faudra débriefer ma réaction lors de la prochaine séance, et vu l’intensité avec laquelle mon cœur s’agite, façonner un beau mensonge risque d’être compliqué. Je vais avoir besoin de repos. Beaucoup…de repos…psychologique…

- Doc’…

Les directives dans son regard doux et sévère sont suffisamment fermes pour que je m’y plie. Il devient la seule chose dans mon champ de vision quand on m’allonge. Un invisible vérifie les menottes à mes poignets, me sécurise tour à tour les chevilles, puis des mains banales préparent mon visage pour l’anesthésie et l’opération. Je ne peux pas toucher le doc’, et lui non plus. Or je jure que je n’ai jamais tenu si fort quelqu’un avec un seul œil.

Il va s’en souvenir de celle-là. J’ai l’assurance qu’au moins lui ne m’oubliera pas.
Est-ce qu’il a conscience que je vais devoir lui être redevable ? Enfoiré de toubib…

Anastazy Zubert
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Métier/Activité : Psychiatre
Humeur : Maussade
Sam 9 Juil - 10:09
Anastazy Zubert
Employé
La tension semblait redescendre. Kostaki ne hurlait plus et l'infirmier ne le menaçait plus de sa seringue.
Bon.
Maintenant, restait à gérer la suite des évènements. Parce que son collègue ne semblait pas du tout avoir confiance en Bademagu sur le fait de ne pas bouger et ne pas parler. Le psychiatre croisa les bras et se tourna face au blessé. Il le regarda droit dans l'œil. Peut-être qu'avec les séances qu'ils avaient eu, son patient serait plus à même à accepter une concession à Zubert ? Qui sait ? De toute façon, s'il n'acceptait pas d'être sage le temps de l'intervention, Anastazy ne pourrait empêcher son anesthésie générale... Kostaki était intelligent, le Docteur n'en avait jamais douté et l'accord fut vite donné d'un acquiescement vif de la tête.

« Jurez-le. Jurez que vous allez vérifier ce qu’ils m’injectent et que vous allez rester jusqu’à ce que le dernier fil soit posé, même si vous devez dégobiller dans vos belles chaussures pour ça. Jurez-le, doc’. »
« Je ne vais pas jurer. Mais je vous promets que je reste. »

Souffla-t-il en jetant un regard à l'infirmier qui haussa les épaules. Ca ne semblait pas déranger l'intervention si le psychiatre restait. Et l'infirmier semblait un peu rassuré. Si ça pouvait permettre que le pyromane de l'espace de s'agite pas dans tous les sens...

Le chirurgien finit par arriver. Anastazy le salua et lui expliqua, en très bon résumé, la situation. Le chirurgien, rigola d'une voix grave avant de se mettre au travail. Ca ne semblait pas le gêner non plus de faire ainsi. Tant qu'on l'empêchait pas de faire son travail. Il grimaça à la vue de la blessure mais s'attela à la tâche sans rechigner.
Zubert s'installa sur le lit à côté, de sorte à ce que l'œil voyant de Kostaki puisse voir qu'il était toujours là et tenait sa promesse.
L'intervention dura bien une trentaine de minutes. Zubert observa...

« Voilà. On se revoit dans une semaine environ, je vérifierai que ça cicatrise bien. Si c'est le cas dans 2 semaines, on pourra remettre votre cache œil. Enfin... plutôt un nouveau. Evitez l'eau, d'y toucher, et vous verrez un infirmier chaque jour pour qu'on change votre pansement. Compris Bademagu ?»

Cet homme devait avoir pas loin de 60 ans. Il avait l'air pas impressionné par le personnage de Kostaki, contrairement au jeune infirmier qui restait sur ses gardes. Sans doute l'expériences.
Le chirurgien passa tout ce qu'il avait utilisé à l'infirmier pour qu'il aille le nettoyer avant de se tourner vers le psychiatre.

« Vous allez bien ? Vous êtes tout pâle. Vous allez pas nous tourner de l''oeil ? Hahahaha ! »

En effet, Anastazy était pâle. Du moins, encore plus pâle que d'habitude. Une vrai feuille blanche.

« Ca va. C'est juste... je sais pourquoi je suis devenu psychiatre et pas chirurgien. »

Sourit-il faiblement, à son trait d'humour, qui fit sourire le chirurgien qui vient lui tapoter l'épaule pour l'inviter à venir boire un café et grignoter quelques choses. Le psychiatre accepta volontiers. Il décroisa les bras et se décolla du lit sur lequel il était.
Un pas.
Deux pas.
Et pouf !
Un psy au sol.

« Et bien Zubert, qu'est-ce que vous nous faites là ? »

L'infirmier et le chirurgien aidèrent le psychiatre à se relever et l'installa dans le lit, celui juste à côté de Bademagu. Ils lui relevèrent les pieds et l'infirmier alla chercher une boisson sucrée.
Ils l'aidèrent à boire et doucement Anastazy revint de son petit malaise.

« Vous allez bien ? »
« Je me suis cogné la tête. »

Souffla-t-il faiblement en se tenant le côté de sa tête.

« Vous allez avoir une bosse mais rien de grave. »

Inspecta l'infirmier avant de l'aider à boire.
Le chirurgien sourit, amusé de la situation.

« Bon, je vous laisse entre les mains de notre jeune infirmier, j'ai encore du boulot derrière. »

Anastazy leva la main en signe d'au revoir avant de soupirer.
Manquait plus que ça....

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Ven 15 Juil - 17:37
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