« Erk. Please, don't do that... »
Signes de reconnaissancefeat. Kim Kitsuragi de Disco Elysium
Visage: Il a les traits d'un type fatigué de la quarantaine passé qui a fumé toute sa vie. Sa peau est plutôt pâle, terne, sèche. Il n'est pas rare de le voir avec une petite moustache de trois jours, au dessus de la lèvre. Sa barbe n'a jamais été très fournie mais il la rase la plupart du temps. Ses lèvres sont fines, presque décolorées, Les os de son visage ressortent. Un visage assez fin avec des pommettes et un nez prononcé qui lui donnent un peu des allures de rat. Ses yeux sont en amande, mais tombant et soulignés de cernes profondes et marquées. Ils sont entourrés de lunettes rondes à monture fines qu'il porte constamment. Il a constamment l'air de manquer de sommeil.
Cheveux: Ils sont noirs, lisses avec une calvitie naissance. Il a tendance à garder sa nuque dégagée pour ne pas être gêné, surtout pendant l'été. Pour le reste il garde un peu de longueur qu'il coiffe en arrière. Sa coupe fait plutôt jeune malgré son implantation reculée.. Il pourrait presque faire mignon, de dos.
Musculature: Elle est plutôt sèche. C'est le genre de mec qui brule tout, et qui doit régulièrement porter du poids dans le cadre de son boulot. Alors il a développé une musculature de terrain. Il ne fait pas de sport à côté.
Allure générale: Il a tendance à avoir le dos un peu courbé, ce qui peut le faire parraître plus petit qu'il ne l'est. A part quand il travaille, il a l'air souvent épuisé voir confus, comme si il ne lui arrivait jamais de dormir. Il a naturellement l'air un peu négligé et à l'ouest.
Détails sur la tenue: Il porte souvent des gants pour travailler et il est dans son uniforme de technicien, la plupart du temps. Parfois, il noue son haut sur ses hanches et reste simplement en t-shirt à manche courte. Il lui arrive que ses t-shirts soient un peu geek ou old school avec des références à des groupes de musiques ou à des films bien que souvent, ils ont l'air d'avoir vécu la guerre, entre tache huile et trou de clopes. Ce n'est pas franchement un truc qui lui importe.. Tout comme ses chaussures, usées au possibles. C'est le genre de mec qui continuera à porter des trucs, jusqu'à ce que ça tombe en lambeau. Il a souvent ses outils accrochés à la ceinture, ou dans une boite qu'il trimballe d'un bout à l'autre de la station, en fonction de ce qui doit être réparé.
Quant il décide de faire un effort il a tout de même quelques belles tenues dans son placart, pour les jours particuliers. Notamment un costume bleu marine avec lequel il a passé la plupart de ses entretien d'embauche, ainsi qu'une vielle veste de motard en cuir qu'il ressort parfois, par nostalgie.
Signes distinctifs: Ses mains sont particulièrement calleuses à cause du travail manuel. Il a tendance à avoir les ongles noirs. Il porte des lunettes rondes constamment. Ses oreilles ont des trous de piercing à l'Helix notament, il lui arrive parfois de les remettre, dans ses jours de repos. La plupart de ses affaires sont marquées avec des gommettes spécifiques. Il porte constamment une chaine en argent avec son ancienne alliance autour du cou.
Autres: C'est un fumeur. L'odeur de la clope et du café ont tendance à le suivre. Il ne peut pas travailler sans ses lunettes, alors il en a plusieurs de rechanges, au cas où. Niveau pilosité, il n'a jamais été particulièrement poilu, il a le kit de base que la puberté lui a apporté. très peu sur le torse, jambes, aisselles, parties intimes.. Généralement il entretient le tout à la tondeuse par habitude et par confort (aussi parce que sa femme n'aimait pas vraiment ça)
Qualités: Minutieux (Dans son travail surtout) - Amical - Patient - Travailleur - Calme - Discret - Arrangeant
Défauts: Pessimiste - Lassé - Corruptible - Addiction (Médicaments) - Septique - Nostalgique
Orientation sexuelle: Tant que c'est vivant, majeur, consentant et pas trop chiant..mouerf...
Comment gère-t-il l’hostilité ? De façon relativement neutre. Généralement, il encaisse et fait comme si ça ne l'affectait pas.. Il répond assez rarement aux provocations surtout quand il est seul. C'est typiquement le genre de gars qui attends que ça s'arrête avant d'aller prendre ses médicaments.
Que pense-t-il de l'écart de privilèges entre les colonies et les Terriens? C'est toujours la même histoire. Il y a les riches pété de thune, et il y a les autres. Tant qu'ils ont de quoi survivre, pourquoi se plaindre ? Il a envie de dire que si lui se retrouvait sur terre.. il risquerait de finir dans les décharges appocalyptiques que cache le paradis.
Quel est son plus grand rêve? Difficile à dire. Probablement trouver un endroit où il aura la sensation d'être à sa place, mais il n'y croit plus vraiment.
Quel est son pire cauchemar? Perdre des proches, c'est le genre de truc qui le met vraiment mal à l'aise, surtout depuis qu'il a perdu sa femme.
Pourquoi travailler à Rikers? Le boulot lui plait. Il est certain d'avoir un lit où dormir. La paie est plutôt bonne et lui permet de continuer à payer la maison médicalisée de sa mère. Il a la sensation que de toute façon plus rien ne l'attend dehors.
Description générale: Discret. C’est le rôle d’un Technicien. Ils ne sont pas là pour qu’on les remarque, mais pour s’assurer que les autres puissent travailler correctement. C’est comme ça que vont les choses. Il n’y a pas besoin d’être très social. Il n’y a pas besoin d’être très charismatique.. Il n’y a pas besoin de faire semblant de sourire dès qu’une personne s’approche de vous. Pourquoi ? Parce que la plupart des gens savent que sans vous, ils seraient incapables de faire tourner tout ça. Les Techniciens sont indispensables sur une station comme Rikers, et Clifford le sait. Cette station, il commence à la connaître. Ce n’est clairement pas la première sur laquelle il a travaillé, mais ce sera peut-être la dernière. Il n’a pas l’ambition de partir, pour le moment. Il se contente de sa routine pour faire tourner la prison. La voix de Jane l’accompagne souvent, lui indiquant les endroits où il doit se rendre, les choses dont il doit s’occuper. C’est presque la personne qui lui parle le plus ici. La plupart du temps, Clifford est dans la pièce, mais les gens ne le remarquent pas. Il travaille, et laisse les autres travailler. Il lui arrive d’écouter, aussi. Il n’y a rien de plus efficace que de faire partie du petit personnel, pour en apprendre davantage sur les secrets des autres. C’est fou ce que les gens peuvent dire, quand ils vous oublient.. C’est moins vrai lorsqu’il doit travailler dans les zones des détenus. Dans ces moments-là, un surveillant lui est souvent assigné, pour sa propre sécurité.. Il préfère travailler seul, ou avec les autres agents de maintenance, qui sont capables de comprendre son charabia.. Cela ne l’empêche pas d’être amical avec ses collègues employés, mais la plupart du temps, il se limite au minimum des conversations. Moins on le remarque, plus facilement il peut faire son travail.
La routine fait partie de sa vie. Le café, la clope, l’uniforme, l'entretien des outils, exécuter les tâches qu’on lui confie.. Clifford est le genre de type monotone qui laisse les journées s’écouler sans vraiment s’en préoccuper. Il n’a pas de grand projet.. La plupart du temps, il n’a même pas vraiment notion de la date exacte, au point qu'il s'ennuie parce qu’il n’a rien prévu, lorsqu’il a des congés.. Même si il a l’air de traîner la patte, il est étonnamment efficace lorsqu'il travaille. En fonction de l’urgence de la tâche, il lui arrive tout de même de prendre volontairement son temps.. Mais les résultats sont souvent très bons. Mais c’est dans l’urgence que son potentiel s’exprime vraiment. S’il lui arrive de négliger certaines tâches qu’il estime sans importance, Clifford sait quand il ne peut pas se permettre d’erreur. Sa mission principale reste de veiller au bon fonctionnement de la station, et il ne permettrait pas que quelqu’un soit blessé à cause d’une négligence de sa part, ou d’une incapacité à résoudre un problème. Alors, Cliff est le genre de type qui fait en sorte de toujours rester au courant de ce qui se passe sur la station.. De toujours rester à jours dans les nouvelles techniques concernant son boulot, et, autant que possible, sur les nouvelles technologies qui pourraient être amenées à être mises en place sur la station. C’est un agent polyvalent, qui fait en sorte que ses connaissances ne deviennent pas obsolètes avec le temps.
Parfois il lui arrive de sympathiser avec certains détenus, lorsqu’il n’est pas collé de trop prêt par les surveillants en charge de sa sécurité. Honnêtement, il se fout un peu de pourquoi ils sont ici, tant qu’ils ne viennent pas lui chercher des poux. Parfois, il lui ait même arrivé d’échanger des objets avec eux. Jamais ses outils, il n’est pas stupide.. l’inventaire risquerait de le dénoncer.. mais autrement il lui arrive d’accepter quelques petits services, à l’occasion. Ce n’est pas le genre de choses dont il est particulièrement fier.. mais tant que cela ne fait de mal à personne, c’est le genre de chose qui brise un peu la monotonie de ses journées.. Puis il vaut mieux avoir des amis, si un jour les détenus décidaient de prendre contrôle de la station. Ce n’est pas une chose qu’il espère.. mais c’est une situation qu’il envisage par moment, surtout si il finit par travailler ici jusqu’à sa mort.
Historique...
Clifford a toujours été un homme de l’ombre. Il n’a jamais vraiment compris ce qu’elle lui avait trouvé, à l’academie. Elle qui était promise à un brillant avenir de pilote. Lui, qui savait depuis le départ qu'il ne brillerait jamais autant qu’elle. Il aimait le sourire qu’elle lui offrait. Il avait cette sensation de chaleur, à chaque fois qu’elle posait son regard sur lui. A chaque fois qu’elle s’approchait, elle illuminait la pièce. C’était comme dans les films. Un coup de foudre.. Peut-être le destin ? Clifford n’était pourtant pas le genre de type dont on tombe amoureux.. Trop maigre, trop étrange, trop discret.. mais elle avait vu quelque chose en lui dans cette façon qu’il avait de baisser les yeux et de se mettre à bégayer en sa présence.. mais il n’y avait pas que ça.
Le jeune qu’il était était aussi prêt à se battre pour obtenir ce qu’il désirait. Il voulait devenir meilleur, pour elle. Il voulait lui plaire. Il voulait être digne. Il voulait se tenir à ses côtés et construire un avenir.. Et il s’en donnait les moyens.
Clifford n’avait rien d’un héros. Il n’avait rien de particulièrement extraordinaire, mais il était présent, à chaque instant. Quand elle avait besoin de soutien, et de quelqu’un sur qui s’appuyer, il était là. Quand elle cherchait l’approbation dans le regard de quelqu’un il était là. Lorsqu’elle stressait à l’idée de monter sur cette estrade pour faire son discours à sa remise de diplôme.. Il était là. Elle l’aimait pour sa présence rassurante. Elle l’aimait pour ses idées. Elle l’aimait pour ce sourire maladroit qu’il lui offrait, et les conseils qu’il lui donnait. Elle aimait l’impression de pouvoir être vulnérable en sa présence. Elle aimait la façon qu’il avait de la toucher, et de l’embrasser, comme si elle était affreusement précieuse. Elle aimait la façon dont il était prêt à se battre et à s’investir pour elle.
Un vrai petit couple parfait. Avec leurs faiblesses, leurs peurs, et leurs espoirs. Clifford aurait probablement adoré devenir pilote, comme elle, mais il n’avait pas les capacités physiques et notamment la vision qui convenait. Sa place était davantage sur les chantiers, à faire des boulots manuels. Et ça lui convenait. Son boulot lui permettait de rester dans les parages et de veiller sur elle.. Et elle, elle brillait pour deux.
Qu’est ce qui avait pu mal tourner ?
Clifford se posait souvent la question, les yeux rivés sur le plafond de sa chambre. Ses doigts jouaient nerveusement avec son alliances, qu’il gardait constamment autour du coup. Il ne pouvait s’empêcher d’y penser.. De penser à ce sourire.. A la robe qu’elle portait, le jour de leur mariage. A la petite fossette qui apparaissait quand elle était nerveuse, et à la façon dont ses yeux pétillaient.. Puis… La voix du militaire qui était venu lui annoncer la nouvelle. Elle ne rentrerait plus. Et il n’y aurait pas de corps à inhumer non plus. Une veillée funéraire, avec une boîte vide, pour une histoire de vaisseau défectueux. Cette idée lui donnait toujours la nausée, quand il y pensait. Un accident est si vite arrivé.. Et dans l’immensité spatiale, les erreurs ne pardonnent pas.
L’homme s’était complètement renfermé sur lui-même, après sa disparition. Ne même pas avoir un corps, pour faire son deuil, c’était ce qu’il y avait de pire. Ils étaient entrain de construire leur vie. Ils parlaient de fonder une famille. Ils auraient pu être heureux. Au lieu de ça, tout ce qu’il restait était un chèque conséquent de la compagnie d’assurance déposé par un gars en costard aux prothèses Hi-tech. On est désolé pour votre femme, prenez l’argent et ne faites pas un procès..
Comme si le fric pouvait changer quoi que ce soit. Comme si tout ça pouvait remplacer la façon dont elle lui souriait en ouvrant les yeux le matin, avant de l’embrasser.
Il aspirait à une vie simple. Il était même prêt à rester l’homme au foyer, pour soutenir sa carrière, lorsqu’il le faudrait. Il voulait élever leur future fille ou leur futur fils et leur raconter des histoires sur la façon dont leur mère explorait l’espace et participait à la grandeur de l’humanité. Au lieu de ça.. tout avait perdu son sens. Tout avait perdu sa saveur. Les regards désolés de son entourage lui donnait la nausée. Il voulait que ça s’arrête.
Plus d’une fois, il avait pensé à y mettre fin.. A la rejoindre.. Mais il savait que ce n’était pas ce qu’elle aurait voulu.
C’est dans cette période, qu’il avait commencer à prendre des médicaments. Des pillules pour dormir. Des pillules pour retrouver l’appétit. Des pillules pour arrêter de pleurer constamment.. Des pillules pour endormir les sensations trop douloureuse qui lui rongeait les os..
“Tu devrais partir. Changer d’air.. Cet appartement te rend malade.. T’as toujours pas retirer ses affaires.. et tu portes encore ton alliance…”
“.....”
“Vraiment, il faut que tu bouges, tu ne peux pas rester comme ça..”
Tout lui rappelait sa présence. Parfois, lorsqu’il fermait les yeux, il avait l’impression qu’elle allait passer cette porte, après des années. Parfois, il se surprenait à espérer qu’on lui ait menti.. et qu’elle était en mission secrète quelque part.. toujours saine et sauve.. et qu’elle reviendrait s’excuser de l’avoir inquiété… Il était dans un déni profond..
Finalement.. Peut-être que quitter sa colonie était le meilleur choix à faire. Il fit don de la majorité de leurs affaires, mais garda ce qui était le plus précieux pour lui. Puis, il se servit de l’argent de l’assurance pour placer sa mère dans la meilleure maison de retraite possible, avant de poser sa démission là où il travaillait à l’époque. Plus rien n’avait vraiment de saveur.. Alors quand il fut le moment de choisir son nouveau Job et qu’on lui proposa de venir travailler pour Rikers.. Il ne fut pas difficile à convaincre. Il négocia pour qu’une partie de sa paie serve à financer directement la maison médicalisée de sa mère et plia bagage sans se retourner en direction de la station pénitentiaire.
La vie à Rikers n’était pas ce qu’on pouvait appeler une vie idéale, mais au moins, il pouvait poser les yeux autour de lui, sans avoir la sensation qu’il tomberait sur elle. Parfois, il lui arrive tout de même d’y penser, dans les moments où son cerveau n’est pas occupé. Le type qu’il était jadis s’était laissé bouffer par le deuil. Alors, il avait fini par se noyer dans le boulot, pour compenser. Tant qu’il était concentré, il ne pensait pas à ce qu’il avait perdu, et c’était suffisamment bien comme ça. Le temps s’écoulait. Il n’avait pas besoin de faire semblant d’aller bien ici. Il n’avait pas besoin de supporter les regards de pitié que lui lançaient ses anciennes connaissances. Il n’avait qu’à faire ce qu’il avait à faire.. Et c’était très bien comme ça.
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