Antanaclase de Némée

Prénom & Nom: Antanaclase Eliott de Némée

ge: 53

Taille: 185cm

Poids: Ce qu’il faut où il faut

Lieu de naissance: Coloniale

Origines: Colonie type américaine-gheto.

Situation familiale: Père célibataire. Ainée ayant terminé ses études et avocate sans le sou, et des jumeaux. Tous les deux en pensionnat au lycée, gérés par leurs grands-parents maternels.

Métier: gardien de prison - Grade Surveillant Brigadier

Années de contrat: 15

Années effectuées: 5

Visage: anguleux, cicatrice sur le côté droit

Cheveux: noirs, mèches grisonnantes

Couleur des yeux: bleu glace

Musculature: bien présente, sans abus

Allure générale: aime mettre mal à l’aise les détenus, ça se sent assez vite et cela dépasse sur els périodes où il retire l’uniforme. Question de plaisir à se sentir supérieur aussi bien que ce besoin de poser des barrières entre lui et les autres.

Détails sur la tenue: jolie tenue de gardien, quand il ne bosse pas, T-shirt, jean, ou jogging.

Signes distinctifs: cicatrice sur le visage, nez possédant une bosse marquée. Il a été cassé dans sa jeunesse.

Autres: Un médaillon au cou avec une photo de ses jumeaux. Il ne le porte pas en service, mais y tient.

Qualités: Méticuleux, professionnel, attentionné à sa manière, fiable.

Défauts: Violent, froid, facilement dédaigneux,

Orientation sexuelle: graysexuel

Comment gère-t-il l’hostilité ? Avec les détenus, ce sera une bonne occasion de tabasser de la nuisance sociale, avec de vrais gens, il va devenir verbalement agressif mais n’en vient - quasiment - jamais aux poings

Que pense-t-il de l'écart de privilèges entre les colonies et les Terriens? C’est une réalité avec laquelle il faut composer. Ce n’est pas la peine de se débattre, on est pas dans un conte de fée ou le lait devient beurre et qu’on sort du pot de crème. Quoi qu’on fasse, on finit par couler.

Quel est son plus grand rêve? Se sortir des dettes, avoir une retraite tranquille.

Quel est son pire cauchemar? passer derrière les barreaux.

Pourquoi travailler à Rikers? Principalement pour le fric ; ne pas avoir à gérer deux adolescent lui convient aussi parfaitement, il ne se sent pas à la hauteur.

Description générale: Antanaclase, c’est le genre de collègue qui donne pas envie de faire son tour de garde avec : il va pas décrocher un mot, il va vous faire comprendre clairement, si vous essayez de parler, que ça l’intéresse pas. Pas super drôle, même s’il est minutieux dans son boulot. Parfois un peu vénal, ça le gêne pas de bosser plus s’il gagne plus. C’est qu’il parle pas des masses de lui non plus, alors on sait pas trop pourquoi il veut entasser tout ce fric. Surtout qu’il en a encore pour un paquet d’années ici, mais ça semble pas le gêner. Quand il bosse pas, on peut le croiser en salle de sport, mais souvent il est chez lui, tranquille, à lire. C’est un miracle si, quand il semble de bonne humeur, il donne quelques nouvelles de ses gosses. Ca semble être tout ce qui peut un peu le dérider. Ca, et ce sourire pas super sain qu’il a quand y’a un “cas” à calmer. Des détenus à faire rentrer dans les rangs, un problème qui justifie qu’on sorte les matraques électriques. Ca, il semble y prendre du plaisir. Mais il dépasse pas les bornes pour autant, heureusement, sinon il bosserait pas ici. Si on doit lui trouver des qualités ? On peut lui confier une plante en pot, et il s’en occupera bien. Lui demander de nous couvrir pour une absence, il le fera. Surtout en échange de quelque chose, même si c’est juste une clope ou une barre de chocolat. Un collègue serviable, au fond, sur qui on peut compter. Tant qu’on attend pas plus de lui. Tant qu’on est du bon côté de la loi.

A force de vieillir on s’aigrit. Les années passent et on réalise à quel point on ne s’en sortira jamais, on aura jamais rien de beau ou de grand. Et on se détache petit à petit, de ce qu’on pourrait appeler l’humanité, l’amour de l’autre. On ne voit que le négatif, les fractures, la douleur de ce monde qui pourrit de l’intérieur et exude par toutes les bouches d’égout que l’on croise. Quand on grandit là dedans, c’est une crasse qui nous atteint, nous noie, et au final, on est plus vraiment nous-même, on est une version salie et souillée irrémédiablement. Quand on se regarde dans la glace, ce n’est que ça, cette souillure et ce monde pourri que l’on voit.
Parfois, il y a des petits éclats, des choses qui font que tout ne semble pas gris-marronâtre, et on s’y accroche en pensant que ça suffit pour ne pas devenir une de ces taches polluées. Antanaclase, c’était son épouse. Il bossait comme vigile dans un supermarché, elle comme caissière, ils s’étaient rencontré là bas après une enfance et une adolescence si banale qu’elle n’avait pas d’importance. Quand on leur demandait comment ils s’étaient rencontrés, ils riaient, accentuaient les détails tendres, les petites attentions, leurs dragues maladroites et pourtant adorables. Ils s’étaient mariés, rapidement, parce qu’un petit souci de capote faisait que Natasha était enceinte plus vite que prévu. Et ils avaient été heureux, à trois, puis à cinq quand il y avait eu les jumeaux. Ils avaient été heureux, et Antanaclase avait oublié cette sensation de sale, de pourri, qu’il voyait pourtant tous les jours. Quand il chopait un gamin qui avait volé trois paquets de jambon, quand il sortait madame machin qui tapait une colère pour une raison si futile qu’il l’oubliait l’instant d’après.
Sauf que, certainement, il avait un peu trop oublié ; et quand un pilote bourré avait éclaté son vaisseau dans le bus qui ramenait Natasha et leur aînée chez eux, le rappel avait été brutal. Son épouse morte sur le coup, sa fille paralysée des jambes, pas de fric pour payer des prothèses pour le moment. Il s’était retrouvé dans un tourbillon descendant, il avait changé de job pour se rapprocher de ses beau-parents, pour avoir de l’aide. Il avait pris un boulot un peu mieux payé, un peu moins tranquille, toujours dans la surveillance, mais de banque cette fois. Il voyait moins ses gosses mais il bossait plus pour eux. Il commença à contracter des dettes, une premier pour que Clara puisse marcher à nouveau. Une seconde pour qu’elle puisse faire des études. Les crédits à la consommation, un enfer qui fait plonger, petit à petit. Dont il pensait se sortir, mais pour payer le plus ancien, il dut en prendre un troisième. Et il bossait, bossait, et il relevait pas la tête de la fange dans laquelle il s’était plongé. Et il détestait, de plus en plus, ce monde qui lui avait gerbé sa mocheté à la gueule, au propre comme au figuré.
Aigri jusqu’à même plus apprécier de vivre dans sa famille, voilà ce qu’il était devenu. A aligner les jours comme une succession de matins à se préparer pour aller bosser et soirées à contempler ses enfants en se disant qu’il n’y arriverait jamais. A ne voir que ce que coûtait, couterait cette vie. Ca suffirait pas. Ca suffirait jamais. Il pourrait crever à la tâche sans jamais l’achever, tout ça parce qu’un connard bourré… Ces pensées devenaient omniprésentes.Il refusait que Clara l’aide pour les jumeaux, mais il s’en sortait pas. Il finit par postuler à Rikers, ça semblait la seule solution pour se sortir de tout ça.
Et ce fut un genre de renaissance. Gardien de zoo avec l’autorisation de taper les animaux s’ils foutaient la merde, ça lui allait. Derrière chaque détenu, c’était un peu le crevard qui l’avait privé de Natasha. Dommage que la peine de mort soit interdite. Loin de ses enfants, il arrêtait de penser non stop à tout ce qu’il n’arrivait pas à faire. Ses finances se portaient mieux à présent qu’il avait un job bien payé. Il sait que l’assassin de son épouse est pas là, il aurait pas pris le risque de venir sinon. Parce qu’un coup de trop, ça arrive. Parce qu’au fond, quitte à nager dans la fange, ça le gênerait pas d’avoir les mains sales une bonne fois pour toutes…