poison d'un serpent qui se mord la queue L2vo
An 2588. Nous sommes à Rikers Space Jail Processing, un centre d'incarcération spatial. Détenus, surveillants, médecins, employés ou même pilotes chargés des vaisseaux de sauvetage, vous séjournez dans la station la plus éloignée du monde terrestre et des colonies qui gravitent autour de la Terre. Mais sauriez-vous percer le secret qui plane sur la Sedna Corporation, l'entreprise à l'origine de Rikers ?
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poison d'un serpent qui se mord la queue

Eren Van Graff
Messages : 91
Matricule : V5 - 3827
Métier/Activité : entretien du jardin médical
Humeur : :)))
Jeu 14 Jan - 20:04
Eren Van Graff
Neutre
Doe
« I gazed into the abyss, and the abyss gazed into me. Neither of us liked what we saw. »
Carte d'identité
Prénom & Nom: Eren Van Graff

Matricule: V5 - 3827

Âge: Vingt-sept ans

Taille: 1m82

Poids: 76 kg

Couleur des yeux: Marron clair, ambré.

Lieu de naissance: Terre, bien qu'ayant grandit dans les recoins sombres des colonies.

Origines: inconnus, peau sombre et yeux presque bridés, il vient de partout, mais vient surtout de nul part.

Situation familiale: enfant perdu

Motif(s) d'incarcération: Épinglé comme chef de gang, il a pris pour le chaos et les guerres de rues qu'ils ont enclenché.

Années de détention: 38ans

Années effectuées: Nouveau frais comme un gardon, flippé comme un chaton.

Groupe: On laisse voir où la vie le mènera.

Fonction/métier: Jardin - entretien des plantes médicinales


Signes de reconnaissance

feat. Balor par Phobs

Visage: Des traits durs, les sourcils plissés, une bouche pincée. Il a l'air grave, et le charisme d'un vautour. La caresse de ses cils sur ses prunelles masque un instant leur dureté. Et un battement de paupière est un répit sur son regard sévère. Perché tout là haut. Peut-être un peu hautain, certainement trop mutin. La peau s'étire, tiraille, polie par le verre pilé des écarts de ses nuits. Son sourire est une cicatrice, un croissant de lune masqué par les nuages de la fumée qu'il recrache lorsqu'il enchaîne les cigarettes comme un condamné.

Cheveux: Boucle brune retombant sur sa pommette, cascade aux ondes fanées dévalant son dos, son visage disparaît parfois derrière ce rideau. Et son doigt enroule une mèche quand il est nerveux, il les ébouriffe lorsqu'il est gêné. Pourtant, elles sont aussi sa plus grande fierté.

Musculature: Le tracé d'une silhouette mince qui se détache de la réalité, une musculature sèche repliée sur elle-même, un corps un peu trop fin, un peu trop frêle. Qui a connu souvent la faim, mais qui peut courir, se cacher et sait toujours comment s'enfuir.

Allure générale: Une ombre avant un corps, un grincement avant une voix. Un soleil de chair qui frissonne. On ne l'entend pas marcher, parfois à peine respirer. On le ressent aussi léger que pesant, il rebute ou il attire, reste grave lorsqu'il faut sourire.

Détails sur la tenue: Pulls amples, jeans larges, et parfois simplement ce qu'il peut avoir. Il ne brille pas vraiment pas son excentricité, jugeant trop souvent celle des autres, bien attaché à son confort pratique et discret.

Signes distinctifs: Parcourant sa peau brune, s'y sont creusés les sillons insomniaques, rides de fatigue, sécheresse d'une vie de décombres. Les cicatrices s'étalant en arabesques pour relier entre elles chacune de ses imperfections. Et sur sa cuisse, une plus sombre que les autres la creuse, plus profonde, faisant encore parfois vaciller ses pas.

Autres: Une voix rauque et traînante, oscillante entre le sarcastique et l'ennuyé. Au final avec lui, on ne sait jamais sur quel pied danser, quelle impression il dégage. Une irritation certaine, une pitié inconvenante, parfois on le hait, d'autres fois on peut ressentir une mélancolie sincère. Son attitude est bien souvent le reflet de celui qui y réagira.


Dossier mental
Qualités: parfois il peut être quand même vachement drôle - encore plus quand c'est malgré lui - donne curieusement de bons conseils - donne aussi son oreille et son épaule, pour peu que vous l'intéressez - très bonne compagnie tant que votre échelle de morale n'est pas trop regardante - curiosité des autres et du monde - est-ce que ça se sent que j'essaye de combler franchement ? - facilement emballé et motivé pour tout type de plan - même les plus foireux - a gardé au fond de lui une étincelle de naïveté endormie.

Défauts: on le dit lâche - hypocrite à loisir - gosse impertinent - cynique encore plus - manque clairement de tact - menteur et mauvaise foi - faussement souriant - un air fatigué et antipathique - apparemment toujours fatigué - et manque clairement d'empathie - soigne les symptômes, pas la maladie - met son intelligence au service du mal - surtout de son propre amusement - bonne chance pour gagner contre quelqu'un qui se fiche du résultat - tant que la partie l'amuse - traverse sa propre vie et n'en constate que le vide  - préfère affliger celles des autres - hait beaucoup de ceux qu'il a rencontré - rien ne le fascine plus que de repousser les limites - peut toujours se montrer très intéressé - instrument égoïste du chaos.

Orientation sexuelle: Le temps des hésitations et questionnement est fini depuis longtemps, et après s'être un moment tourné vers la mauvaise direction en pensant ne pas savoir apprécier les relations amoureuses et charnelles, il a enfin compris qu'il n'y a bien que les hommes qui l'attirent.

Comment gère-t-il l’hostilité ? Il aime l'observer autour de lui tant qu'elle ne l'atteint pas. Spectateur amusé du désordre, quand il ne le cause pas lui-même. Mais lorsqu'il doit y faire face, c'est un caméléon émotionnel prêt à jeter sa dignité pour s'en sortir ou se venger. Pipeau et embrouilles, se vendre lui-même ou le monde entier, une anguille qui utilisera tout ce qu'il a pour filer. Et si rien de tout ça n'a été suffisant, les dents serrées il encaisse, laissant sa haine ruminer pour faire payer. Pendant autant de temps qu'il faudra pour ça.

Que pense-t-il de l'écart de privilèges entre les colonies et les Terriens? Il n'y pense pas, non. Il a déjà bien trop à penser pour s'en sortir sur cette colonie, il n'a pas le temps de penser à cette vie qu'il aurait pu avoir si on ne s'était pas débarrassé de lui.

Quel est son plus grand rêve? Rêveur repenti dont le sentiment s'effile un peu plus à chaque espoir devenu cendres.

Quel est son pire cauchemar? L'abandon, l'isolement, la perte de ses moyens et ses libertés. Ironiquement, tout ce qu'implique de finir en prison.

Quel est son but en prison? Survivre, le reste on avise.

Description générale:
Tu joues Eren, tu sais jouer et tu aimes jouer. Et c'est probablement ce qui t'as sauvé toutes ces années.

Est-ce que c'est parce que t'as jamais vraiment pu être un enfant que t'es resté un gamin toute ta vie ?

Tout seul t'es pas grand chose. Cette solitude, tu la cherches autant que tu la fuis, elle te fait vivre comme elle te détruit. Pourtant, t'es toujours un peu tout seul. Même quand t'es avec quelqu'un. Tu veux plus qu'on t'abandonne, t'as assez trimé, alors c'est toi maintenant, qui le fais le premier. Le temps de tes dernières espérances est déjà mort, la détresse de ta jeunesse n'est devenue plus qu'une amertume. Aussi chaleureux dehors que froid dedans.

Maintenant que tu as compris le principe, c'est ton empathie et ton cœur que tu as jeté, pour ne plus que celui-ci soit brisé. Alors, plus rien n'a d'importance. Et tu agis en (in)conséquence. Une colère lasse qui gronde au fond, qui t'habite et te hante, sans vraiment t'animer comme antan. Tu n'en craches plus que des répliques sèches et cassantes, seules réponses dont tu juges les autres dignes. C'est ce que t'es devenu, Eren. Perché tout là haut sur tes valeurs nébuleuses et versatiles, maintenant, il faut qu'on te mérite. Tu distribues des miettes d'affection que si c'est les autres, qui s'accrochent.

C'est ce vide au fond de toi, que tu peines chaque jour à remplir un peu plus. Les yeux fermés sur les cicatrices. Trop lucide sur toi-même pour encaisser, au déni trop embrumé pour arrêter. Dans une course désespérée contre ta propre vie, avec la peur qu'elle te rattrape et balaye à nouveau ton monde d'un revers de main. Et chaque jour, il t'en faut un peu plus pour oublier celui qui vient de passer, et surtout, tous ceux qui reviennent te hanter. Il n'y en a jamais assez, assez pour te remplir, assez pour te faire ressentir, trou béant et vorace charriant les insanités.

Mais tu survis. Il le faut, il faut que tu survives. C'est ce que tu as toujours fait, et c'est souvent -toujours?- par intérêt que tu offres le tien. Et c'est probablement lorsque ça arrive que le pire de toi s'ouvre au monde, arrachant toutes les couches tissées de tes mensonges. Tu veux prendre. Et tu sais toujours ce que tu veux. On te tend la main, tu l'attrapes seulement si tu peux arracher le bras. Faim canine de l'égoïsme, grande brûlure prête à briser tout ce qui est jalousement rêvé : les cœurs à la dérive.


Historique
« La première fois qu'on m'a demandé pourquoi on m'a enfermé ici, j'ai haussé un sourcil. Je pensais que ça se demandait pas ce genre de chose là. J'ai même pas su quoi répondre, sur le coup, alors j'ai dit la vérité. On m'a choppé pour mauvaise conduite sur la route. »

« On ne se ressemblait même pas tant que ça. Mais on avait la peau sombre tous les deux, alors ça leur suffisait pour croire qu'on était de la même famille. Personne n'a jamais rien questionné. Lui par contre, ne m'a jamais fait croire un seul instant qu'il était mon père, pas même quand j'étais encore un bambin. Ça a toujours été Manny, dès que j'ai appris à parler. Il ne m'a jamais vraiment montré le moindre signe d'attachement non plus, ceci dit. »

« Il me reste presque plus de photos, on finit par les perdre peu à peu, comme les souvenirs. On ne se souvient de plus grand chose, sinon quelques images. Je me souviens de ma chambre surtout grâce à celle-ci, regarde. Elle était pas super grande, et j'avais pas grand chose, mais je réussissais quand même à la mettre en bordel. T'as vu ma tronche ? J'aimais pas qu'il me prenne en photo. Lui aussi, il avait l'air de s'en foutre à moitié. Pourtant, ça l'empêchait pas d'en prendre une seule, régulièrement. »

« J'aimerais être un géant, pour voir le monde de tout là haut. Je suis un géant. Un géant coincé dans un corps d'enfant. Avec des rêves de géant. Dans cette minuscule enveloppe. »

« Années blafardes illuminées aux néons froids. C'est à peu près comme ça, que je décrirais mon enfance. Elle n'était pas palpitante. Il fallait que je sois utile à Manny, alors il m'a appris comment l'être. C'est tout seul que j'ai appris à esquiver les pires quartiers, les bruits suspects, et les embrouilles de gang du quartier. Ça a presque l'air simple dit comme ça, hein ? En vrai, c'était surtout une bataille quotidienne pour pouvoir encaisser sans jamais laisser craquer la moindre fêlure. »

Tu foutais déjà la merde avant ta naissance. « Je crois que je n'avais même pas dix ans quand il m'a jugé assez grand pour l'entendre. » C'est pour ça qu'on t'a catapulté d'ici, loin, loin des emmerdes que tu pouvais apporter dans leurs vies de riches qui baisent entre eux.  « Je comprenais pas. Je comprenais rien. J'étais juste tétanisé. » Putain, j'aurais jamais dû leur faire confiance quand ils m'ont promis de me sortir de mon trou pour une plus belle vie ici. Tu la vois toi, la belle vie ? Hein !? « Non. Non je la vois pas. Mais je ne lui dis même pas. Je vois rien, rien d'autre, les yeux voient flou et brouillent tout. » Tu crois que sur Terre ceux qui crèvent déjà de faim t'aurais recueilli ? Tu rêves. Fallait bien appâter avec un gain. Et dire que j'ai été assez con pour y croire, maintenant, me v'là coincé ici avec toi. ... allez, j'ai plus envie de te voir, fous moi le camp pour ce soir. « J'ai couru, j'ai voulu fuir, j'ai voulu me cacher. De toute façon, ce n'était pas la première fois que je passais la nuit dehors. Je le faisais déjà avant qu'il ne me le demande. »

« Ce que je ne savais pas, c'était que là bas, ils avaient coupé le revenu régulier qu'ils lui envoyaient. J'étais plus qu'un poids mort pour lui.
C'est peut-être pour ça, qu'il s'était pris la délicate peine de tout me raconter, un homme doit savoir comment évacuer sa frustration. Il n'a plus repris de photo de moi depuis. »

« J'ai encore perdu du poids. Ça se voit de plus en plus, maintenant. J'ai pas vraiment le droit de me plaindre. De toute façon je vois bien qu'on a jamais grand chose à béqueter ici. Le seul avantage avec tout ça, c'est que Manny doit rentrer encore plus tard du travail, je passe moins de temps avec lui qu'avant. Je pourrais peut-être me balader, et recommencer à cueillir les porte-feuilles trop mûrs des passants pressés. »

« Aucun philosophe, aucun livre, aucune parole sacrée ne nous apprend à mourir. Il n’y a pourtant rien de plus ordinaire.  ... »

« Ah... Ah... putain... j'ai mal partout... J'arrive plus à bouger, qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ai besoin d'aide. J'arrive plus à bouger... j'ai mal. J'ai mal à la jambe putain, ma jambe, qu'est-ce qu'elle a !? J'entends des bruits qui se rapprochent, je dois leur dire que je suis là... je peux pas bouger, je peux pas parler... mon bras... mon bras, oui ! Il l'a attrapé, il va m'aider ! Pourquoi... pourquoi je sens ses doigts qui s'enfoncent dans mon poignet ? AH, ah putain, pourquoi, pourquoi il l'a relâché ? Aide moi, s'il te plait... pourquoi il... il tâte mon cou... il faut que tu dégages ma jambe. S'il te plait... tu le vois que je suis vivant hein ? Tu le vois ? Je vois... je vois... je le vois ce doigt, qui tire ma paupière... et derrière il y a le noir, et un peu trop de lumière, et il y a... Manny... c'est son visage... Manny ? MANNY ! Aide moi, je t'en prie, sauve ma jambe, sauve moi, fais quelque chose ! Je retombe... MANNY ! il faut que j'ouvre les yeux, que je crie, il faut que j'ouvre les yeux... merde... non Manny, je suis encore vivant, je suis là tu l'as vu... reviens... reviens... je t'en prie... »

« Tu m'en demandes trop, j'ai franchement pas beaucoup de souvenirs de cet accident. Tout ce que je sais, c'est que c'était un sale crash plutôt violent. »

« Quand elle m'a dit s'appeler Baby, je lui ai demandé si je pouvais être le sien.
Ici tout le monde l'appelle Baby, mais elle est un peu comme une maman. »

« Au départ ils étaient trois quand ils ont commencé, puis six quand ils m'ont trouvé, puis une dizaine quand ils ont décidé de définitivement s'installer. Avec les histoires de dingue qu'elle me racontait parfois, j'avais fini par comprendre que Baby était née en baignant dans l'escroquerie. Et qu'elle était probablement givrée, dans le bon sens du terme. Assez pour arnaquer la moitié d'une colonie spatiale pour se payer le billet vers la suivante, et faire le voyage qui lui servira à échapper au bordel qu'elle a elle-même créé. Assez pour sauver un gamin sur le point de crever et en faire son complice criminel, lui apprendre toutes les bases de la filouterie, et le régler sur son échelle de valeur peu conventionnelle. Elle vivait dans son monde. Et dans son monde, il n'y avait pas beaucoup de conséquences. C'est ce qui la rendait imprévisible. Mais aussi merveilleuse. »

« ... Et encore je ne parle même pas de l’apprentissage de la vie, mais c’est une autre histoire. Beaucoup plus complexe, celle-là. »

« J'ai quelques petites cicatrices un peu partout, et celle plus grosse à ma cuisse droite. Même si elle s'est plutôt bien refermée, certains jours j'ai encore mal, parfois elle me fait un peu boiter. Je m'en plains pas, ça aurait pu être pire. Au moins je suis en vie. »

« Il y a bien deux choses que j'aurais jamais cru faire un jour, c'est apprendre à jardiner et travailler la terre, et en plus aimer ça. Je m'y attendais tellement pas, que si vous m'aviez demandé de faire une liste avant ça, j'aurais même pas pensé à le mettre dedans. C'est Donnie qui m'a montré comment bien faire, et maintenant, j'ai plus besoin qu'il m'accompagne quand je descends quotidiennement aux sous-sols m'occuper des plantes. J'ai appris par cœur tous les taux à vérifier et garder en place, les machins pour la ventilation, le truc pour l'humidité, et comment qu'on règle les grosses lampes. Il m'a même félicité après m'avoir vu essayer pour la première fois de rempoter. Ça m'a fait bizarre, j'ai pas l'habitude de recevoir le moindre compliment.
Ça m'a rendu... heureux, oui. »

« Hm, remonte un peu par là... là, viens. C'était génial, t'étais juste... fantastique. Haha... si on avait su que ça finirait comme ça, hein ? Arrête, il y a quelques temps je m'en serais peut-être pas rendu compte. ... hm ? Parce que je le savais pas moi-même, principalement. Je devais peut-être avoir 13ans, le jour où j'ai dit à Baby les yeux pleins d'étoiles que j'étais amoureux d'elle. Elle en avait plus du double, moi je m'en fichais, et ça l'a fait pouffer de rire. ... hé, fais pas cette tête toi, viens par ici... mais hé, tu sais ce qu'elle m'a répondu ? "T'es trop mignon." "Mais non, tu l'es pas. Tu le sauras quand tu le sauras." et j'avais rien compris. ... tu vois maintenant, tu te marres ! Je t'avais dit que ça te ferait rire. N'empêche qu'elle a capté avant moi. Finalement, je m'en sors pas trop mal avec ce râteau... ça me permet d'être là, avec toi, de pouvoir manger de baisers tout ce que je veux manger... si, si... Encore plus quand t'es aussi mignon, tu sais que quand tu me regardes comme ça, je vais pas te laisser filer, hein ? Ooh, c'est ce qu'on va voir... »

« Haha, je suis quand même devenu une sacrée traînée depuis ce jour là. »

« La Toile. Il y a Baby bien sûr, toujours au premier rang et aussi rayonnante que d'habitude. A côté c'est Cleo la toubib, un peu à elle aussi que je dois la vie. La plus douce de tous, même si je l'ai toujours soupçonnée au fond d'être la pire. Le vieux Cook, à qui il fallait pas chercher des noises. Il paraissait avoir dix ans de plus, pourtant, avec sa carrure de daron il aurait pu éclater n'importe qui avec ses poings. J'ai jamais trop su exactement ce qu'il faisait, et en même temps j'ai jamais osé lui demander. Là, bien sûr, c'est Donnie. Il a jamais arrêté de m'apprendre des trucs, même en dehors du travail. C'est aussi grâce à lui que je sais bricoler et conduire. Il se foutait souvent de moi et me rendait dingue, mais j'ai toujours cherché sa compagnie. Pour ma partie du taf, il y avait que Radhika qui venait périodiquement me relayer. Je la voyais qu'à ces moments là. C'était elle qui s'occupait de couper les plants, les réduire en poudre et en paquets, et elle me racontait des trucs tellement fous que je finissais presque toujours par rester l'aider. J'avais oublié qu'elle avait cette coupe à ce moment là... ... »

« La vie est une arnaque existentielle, où l’idéal serait de s’être fait avoir en beauté. »

« Je n'ai jamais réellement repensé à ce que Manny m'avait dit, ce soir là. A vrai dire, les seules fois où j'y réfléchis, c'est lorsque je me rends compte que je préfère ne jamais y penser. C'est étrange. Et je pense seulement au fait que ça ne me fasse rien. C'est normal ? De pas être triste, je veux dire. Pas être curieux, pas vouloir savoir ?
C'est normal que je les haïsse tous, même ceux sans nom ni visage, qui m'ont fait avant de me jeter ? Oui. Je les hais. Et il n'y a rien d'autre à en tirer. »

« Je ne l'avais jamais vue aussi blême, aussi éteinte. Tremblante. Comme un écho direct, mon cœur s'est contracté. Et même si je ne voulais rien savoir, au fond, déjà je le savais. Je ne savais pas quoi exactement, mais je savais que quelque chose était cassé. Si le monde a fait que Baby est au bord des larmes, c'est qu'il ne pourrait plus jamais bien aller. »

« Certains souvenirs cristallisés dans notre esprit peuvent parfois être plus vivants que la réalité d'où on y repense. »

« Je sens encore cette poigne qui m'a agrippé le bras pour me tirer à l'écart d'une rue trop peu discrète, des doigts froids qui ont pressé mes lèvres pour m'empêcher de crier. De protester, d'hurler, de me débattre une fois qu'elle aura finit de m'expliquer pourquoi elle fait ça. Je ne voyais plus que son regard, et le monde qui s'effondre tout autour.

Elle a dit "Il faut que t'enfuis, vite."
Elle a dit "Je dois partir loin d'ici. J'espère qu'un jour, tu me pardonneras."

Et moi, j'ai entendu comme la plainte sinistre de tout ce qui se meurt.

Avant de partir, elle a ajouté "Je t'aime."
Et elle m'a embrassé. »

« ... »

« Je n'ai plus jamais revu Baby depuis. Juste avant de s'enfuir, elle m'a laissé un papier avec une adresse et des instructions étranges. J'avais oublié comment réfléchir à ce moment, j'y ai couru sans me poser la moindre question. Je m'attendais à l'y retrouver, sans même penser au fait qu'elle était partie dans une autre direction, tout ce que je voulais, c'était de pouvoir comprendre. Quand je suis arrivé sur place... rien, évidemment. La seule chose que j'ai compris, c'était la seconde partie du message, qui m'indiquait comment et où fouiller l'endroit. Mes derniers espoirs se sont envolés en ouvrant le sac qu'elle avait caché là. Il était rempli de billets. Et chacun d'entre eux était comme un adieu, qui me demandait de les utiliser pour me reconstruire dans un ailleurs. »

« Elle m'a laissé une lettre. Là, une autre feuille au fond du sac, c'est son écriture. Les mots sont précipités, vifs, pourtant j'entends sa voix qui me les prononce en les lisant. Des phrases courtes qui tranchent à l'essentiel, mais qui sont gonflés de douleur. Putain. Elle explique que depuis quelques temps elle suspectait quelque chose, sans arriver à mettre le doigt dessus. Putain. Elle raconte qu'elle n'a plus tenté de chercher d'où la fuite pourrait venir, parce que c'était déjà trop tard. ... Je me rappelle de cette cargaison qui avait disparue, de ces accidents, ces coïncidences qui ne semblaient plus être hasardeuses. Putain... cette nuit... cette nuit, elle dit que les flics avaient prévus une descente pour retourner l'endroit... merde. Mais MERDE !? C'est pas vrai, c'est pas vrai faut les prév- ... Baby... Ne bouge pas... Ne bouge pas de là, qu'elle m'écrit. Ne quitte pas l'endroit et ne préviens personne. Cache toi. Parce que toi non plus, tu ne sais pas qui nous a trahi. Que ça pourrait être chacun d'entre eux. La confiance est précieuse, et ici-bas, elle ne se distribue pas à autant de gens. Maintenant, il n'y a plus que toi qui compte, et il faut que tu survives. »

« Avant la fin de la lecture, l'encre brouillait de toutes les tâches que laisse chaque goutte qui s'écrase. »

« J'étais encore qu'à peine un homme. La veille, je me prenais pour un adulte accompli qui se démerdait pour s'en sortir dans la vie, le lendemain, j'étais redevenu un gosse tremblant ne sachant pas comment faire pour la sauver. Heureusement, ça n'a pas duré bien longtemps. J'avais pas vraiment le choix, faut dire. Avec du recul, je pense pouvoir dire que malgré la galère, je m'en suis plutôt pas mal sorti. Comme elle me l'a demandé, j'ai brûlé la lettre. Certains disent qu'elle est trop parano, moi je trouve que c'est des précautions raisonnables. Pourtant, je l'ai déchirée en deux juste avant, pour ne détruire que les parties les moins importantes. J'ai gardé celle qui compte le plus, ses derniers mots pour moi. »

« Avec tout ça, je crois que j'avais appris à ne jamais avoir confiance en le moindre adulte. Maintenant que j'en suis un, ça n'a toujours pas changé. »

« Hm, allô ? Ah c'est toi Les, tu tombes bien, j'allais t'appeler. J'ai fini le boulot tôt au garage, je voulais te faire une surprise. Oh, je sais pas... je sais que je te l'ai promis, mais c'est tout petit, et je l'ai laissé en bordel avant de partir. On va juste se faire chier chez moi, je sais pas pourquoi t'y tiens autant. J'ai pas tes moyens, ça me gêne. Hé... j'ai juste envie de te voir, tu sais ? Je m'en fiche de l'endroit. Hm, ouais... j'y ai réfléchi à ta proposition de taf. Mais tu sais que je veux pas plus m'impliquer hein ? On en reparlera quand on se verra. Oui, toi aussi, tu me manques. Justement, pour ce soir... je t'ai acheté un petit truc, devine ce que c'est ? J'ai envie de découvrir à quel point je peux te faire rougir... »

« C'est comme ça que je me suis retrouvé à faire des heures sup' en plus des petits boulots de merde qui acceptaient bien de m'employer, et chaque soirée, je les termine à écouler les cachetons que ce mec me filait avec les adresses de livraison. En double prime, j'ai une commission plutôt généreuse et je m'envoie régulièrement en l'air. Tant que j'existe pas pour son fournisseur ou les autres mecs avec qui il bosse, je me porte au mieux. C'est un gang qui se fait appeler les Riffs. De ce qu'il m'en raconte, ça a l'air d'être un sacré merdier. Je me contente d'écouter en le faisant parler, et surtout, d'observer. Tout ce qui se passe autour de moi, de nous. Partout. Tout ce qui se dit dans les rues, les murmures et les rumeurs. »

« Oh putain... j'en étais sûr, j'en étais sûr et il se barre l'enfoiré ! Putain ! C'est la troisième fois, et cette fois il a détalé directement l'enculé, il a pas attendu d'être certain. Très bien, vous savez quoi ? Maintenant, c'est moi qui vais vous tracer au cul pour savoir ce qu'il se passe. Vous voulez vous planquer, ok, mais vous avez oublié qu'on se planque pas de moi comme ça bien longtemps... »

« Haaa, merde, j'avais la rage ce jour là haha. Depuis quelques mois, je voyais refleurir dans certains quartier des tatouages d'araignée au creux du cou. Et la Toile qu'elle tisse, je la connais, j'y ai vécu pendant quasiment une dizaine d'année. Sauf que ces têtes là, je les connaissais pas. En me voyant certains s'étaient enfuis, et j'avais fini par provoquer moi-même la chance de la rencontre pour vérifier. Autant dire que j'ai pas apprécié du tout ce que j'ai constaté. Alors j'ai continué. De chercher, d'observer, d'écouter. »

« Je pense sincèrement que je suis en train de vivre la période la plus chiante de ma vie. »

« Hey, salut mec. Wow, wow... doucement, regarde, j'ai rien dans les mains et j'ai rien sur moi. Je viens juste pour te parler. ... bien sûr que je sais qui t'es, c'est justement pour ça, que je suis venu. Personne ne peut vraiment ignorer ce que toi et tes gars faites dans les environs. ... ah non, seigneur merci, je suis un vrai être humain pas un flic. J'ai plutôt un deal à te proposer, et t'auras plus à y gagner que moi. ...non y'a pas de piège, hé, calme toi... écoute moi plutôt. T'as rien à perdre à simplement m'écouter, non ? Bon. Comme je t'ai dit, c'est vrai que n'importe qui dans le quartier sait qu'on vous doit le respect, mais franchement, t'aimerais pas que ça aille plus loin que ce coin de merde ? On est d'accord hein, on peut dire que tu mérites quand même mieux. Hé, tu me laisses m'installer là ? Merci bien, écoute, c'est justement le moment où j'aimerai bien t'aider. Tu te souviens de la Toile ? Il y a quelques années, c'était eux qui fournissaient la poudre la plus raffinée du coin. C'est ça ouais, depuis deux ans, sale histoire pour eux. On sait qu'une partie des gros bonnets se sont fait chopper ou ont réussi à filer, mais parmi les restes, y'a eu un noyau qui a tenté de faire survivre le truc. Et il parait que t'aimes bien les opérations coup de poing, hein ? »

« Pour un type qui aime pas beaucoup parler, c'est fou combien de temps il est resté à m'écouter. Il en est presque devenu mignon à rester ainsi pendu à mes lèvres. Ce détail là, je dois avouer ne pas l'avoir prévu. Reaver est le chef d'un gang qui a commencé à s'étendre peu à peu en écrasant les plus petits, jusqu'à grossir assez pour se faire entendre. Une bande de mecs pas très futés qui veulent juste taper et voler, qui se prennent pour des pirates de l'espace, un peu. J'aurais pu passer le reste de ma vie à les ignorer. Lui, il ne m'a jamais réellement demandé ce que j'aurais à y gagner, dans cette histoire. C'était pas vraiment par vengeance, mais j'avais besoin d'autres choses, dans ma vie, qu'elle bouge un peu plus. Je supporte plus de vivre tout seul. C'est pas par rancœur, hein...
... enfin, je crois. »

« Ça s'est passé vite, très vite. Si vite qu'ils sont rentrés à peine ma contenance a pu rattraper mon teint blême. Ils ne m'ont pas laissé participer au coup, et c'est tant mieux. Même si je savais que je ne croiserais personne que je connaissais, nan, j'avais pas envie de faire ça. Maintenant... Reaver va commencer à me faire confiance. Si je veux pouvoir partir avec eux, la dernière chose à faire... c'est de me débarrasser des dernières attaches. »

« Je crois que la seule raison qui fait que j'ai réussi à peu près à m'en sortir et pas crever, c'est que j'ai jamais touché à quoi que ce soit de plus fort que l'alcool, malgré la proximité avec toutes ces drogues. Si j'étais tombé dedans, j'en serais probablement pas sorti vivant. Autant dire qu'à ce point précis de ma vie, j'étais aussi proche de craquer qu'il ne fallait surtout pas perdre le contrôle ou commettre le moindre écart. Leslie, défoncé. Les clients qu'il m'envoie et qui font copain-copain avec moi, défoncés. Reaver, c'est sa tête et son caractère épouvantable qui sont défoncés. Moi, je dois jongler avec tout ça, en trouvant peu à peu comment tracer mes plans. »

« ... ah ouais, c'est fou ça, ouais. Hm... hé, regarde, t'en as laissé une moitié, tu veux pas finir le comprimé tant qu'à faire ? Héhé, ouais comme ça, direct ! Alors comme ça t'as pas l'habitude d'en prendre ? Mais nan, t'inquiète, je fais pas partie des Riffs regarde, j'ai aucune marque sur moi, j'suis à mon compte. C'est pour ça que ton pote m'a présenté, je lui vends depuis un moment, il a jamais eu de problème. Par contre toi, j'ai vu la tienne de marque... bien sûr, ça reste entre nous. Du coup toi, tu fais partie de ..? Ah putain, ouais ! Ouais je connais les Furies. C'est pour ça que t'as pas l'occasion d'en toucher, tu m'étonnes. Tu profites bien du trip là ? Bien. Ecoute, vu que t'as l'air cool, on peut s'arranger pour que je puisse te dépanner. Je suppose que t'as des potes qui seraient aussi intéressés...? »

« Pour provoquer la chance, il suffit parfois de sourire aux déconvenues avec connivence. »

« Finalement, cette bande de gros bras m'ont pas trop mal accueilli. Bien sûr, il y en a certains qui me font pas confiance, d'autres qui aiment pas celle que le patron a bien voulu m'accorder, mais ceux-là on les a à l'usure. Je suis encore loin d'être totalement accepté, ou même qu'ils réfléchissent à bien vouloir m'inclure comme l'un des leurs. Ça viendra. Ils me tolèrent, je les amuse, y'a des toujours curieux. Reaver quant à lui, j'ai fini par comprendre à peu près comment il fonctionne. Je l'énerve. Pourtant, il ne décroche jamais de ce regard qui me dévore littéralement, le même que ce jour où je suis venu à lui. Et plus je l'énerve, plus il finit par m'écouter et accepter ce que je lui dis. »

« Ça fait environ un mois que j'ai commencé à écouler chez les Furies des cachetons estampillés fabrication Riffs. Assez de temps pour que chez eux, l'info qu'ils circulent commence à monter plus haut. Maintenant... l'affront final. Mais ça, c'est pas moi qui m'en occupe, je suis pas fou à ce point. Faut que je demande à Reaver d'envoyer un de ses gars à ma place. Tout ce qu'il a à faire, c'est rentrer dans un club tenu par les Furies, et demander à être fourni par eux. C'est ensuite que la magie opère. »

« J'ai une mine affreuse. Mais j'ai enfin terminé. J'en ai assez fait... je peux enfin me reposer. Le reste c'est leur problème. J'ai fait ma part. Je veux juste... dormir, maintenant. Bientôt ils devraient attaquer. Je reste loin... je rentre chez moi, oui, je rentre chez moi. Oh. J'espère que je pourrais rattraper cette tâche de sang, c'était mon t-shirt préféré. Merde... j'y penserai plus tard. Je dois partir au cas-où Leslie décide de revenir. Mais j'ai réussi, il m'a cru, il va leur dire... putain... c'est le dernier plan que je fais qui implique de me faire péter volontairement la gueule. »

« Salut, vous êtes bien sur mon répondeur, ne me laissez pas de message je les écoute jamais. »

« Boom. Ça a pété toute la nuit, et personne n'a rien compris. Les Riffs avaient eu vent de rumeurs depuis un certain temps. Un de leur membre, Leslie, leur a plusieurs fois rapporté que les Furies projetaient d'un jour les attaquer, selon ce qu'il avait entendu. Jusqu'à ce soir là, où il les a informé qu'un des Furies venait de voler un stock complet leur appartenant. Il n'avait pas pu leur dire que ça a toujours été moi la source, qui distribuait à sa place depuis bien longtemps. Que tremblant et sanglant, j'aurais été tabassé par quelqu'un. Mais la description donnée aurait suffit. Alors quand les Furies ont débarqué, clamant que les Riffs marchaient sur leur territoire en tentant d'infiltrer leurs produits... ouais, personne n'a cherché à comprendre.
...
Encore moins quand un troisième groupe est arrivé pour écraser leurs restes fumants. »

« Vous savez, c'est presque tous les jours que je repense à Baby, nos chers disparus existent parfois bien plus que la majorité des gens qu'on côtoie. Elle me manque, c'est vrai. Le reste, ça va, mais elle c'est viscéral. Un deuil maternel qui refuse de s'éteindre. Aujourd'hui j'ai compris, si je peux me passer d'elle, je peux me passer de n'importe qui. Je pense encore plus à elle en ce moment, quand je me rends compte combien j'étais bien plus en dehors de la Toile que je pouvais l'imaginer. Je me rends compte de combien elle me protégeait de toutes ces emmerdes, maintenant que je dois y faire face. Quelque part, je me dis qu'elle serait fière de moi si je pouvais lui raconter. »

« Le lendemain soir à peine, Reaver m'a invité, directement chez lui cette fois. Les autres gars faisaient encore la fête. Lui, il aurait bien voulu apprendre comment moi j'ai su pour cette guerre de gang. Personne ne me connait chez les Riffs, sauf le mec qui a caché notre relation, et personne ne me connait chez les Furies, sauf celui qui se fournissait secrètement grâce à moi et qui risquait bien plus à se dénoncer. La vérité est une dentelle délicate à broder. Et funambule, j'ai marché sur le fil en lui tissant un tissu suffisant pour le contenter. Même lui ne doit jamais tout savoir. Il n'est plus très difficile à convaincre, maintenant. Oh... voilà que c'est lui, qui me demande si je veux bien rejoindre leurs rangs. J'ai eu un grand sourire pour toute réponse. »

« Ok Manny. Je viens de te retrouver. Tu vas payer une fois pour toutes ces années. »

« C'est de plus en plus régulièrement que Reaver me convoque. Il le sait comme moi, chui pas un type qu'on met sur le terrain, plutôt celui qui l'aide à le préparer. Il me supporte avec sa patience inexistante, et c'est bien parce que j'arrive à canaliser sa colère, qu'il approche toujours du point de rupture sans jamais le franchir. Je dois avouer qu'il m'amuse bien plus que je ne l'aurais pensé, je suis curieux de voir ce qu'il y a au-delà. Peut-être que si je pousse un peu plus... je pourrais le faire craquer. »

« C'est comme ça que l'influence à commencer à s'étendre. D'abord des rues, puis des blocs, des quartiers. Honnêtement leurs actions, j'en ai pas grand chose à foutre, tant que j'y participe pas ils font ce qu'ils veulent. J'aurais jamais cru qu'une jambe abîmée aurait pu m'aider. Suffit d'appuyer un peu plus fort le boitement, et jamais on ne m'envoie en zone de danger. Je me contente d'apprendre des trucs à gauche à droite, conseiller Reaver, semer quelques miettes de discorde et de désordre pour les y conduire. C'est confort. Certains diront que c'est une grosse place de planqué. Moi je dirais que...  haha ouais, franchement, j'ai plutôt bien réussi à me planquer. Au final, je fais tout ce que j'aime faire. »

« Ben alors, dis moi... pour un grand chef avec des gros bras, c'est fou tout ce que tu veux qu'on te fasse... »

« Est-ce par recherche désespérée d'une famille que je m'accroche comme ça à n'importe quel groupe pouvant m'accueillir ? J'ai essayé pourtant de vivre seul, de me sortir de là, mais c'est comme si je n'avais connu que ça. Et je suis incapable de faire autrement. Aujourd'hui, j'ai l'impression que l’entièreté de cette colonie est comme ça, sans qu'on ne puisse y échapper. On y croise que des criminels, des gens dangereux, et si on ne l'est pas plus soi-même, on ne fait pas long feu. C'est comme être dans une immense prison. »

« Je sais bien que c'est pas les meilleurs. Ils sont pas toujours malins, mais c'est aussi ce qui les rend attachants. C'est un peu pour me moquer d'eux, que je dis ça. Je suis même fier d'eux quand je vois tout ce qu'on a accompli depuis, il y a eu du chemin, et ils me le rendent bien. Je crois que certains ont fini par se douter de pourquoi le boss me demande si régulièrement dans ses quartiers privés. Quoi que, je suis pas certain qu'ils aient capté qu'il puisse changer de bord, après toutes les prostituées qu'il se payait en lot avant ça. Tu m'étonnes qu'il était tout le temps énervé. Je dis ça, mais il a toujours pas changé. Il se laisse autant mener en bateau qu'avant. Reaver c'est peut-être un imbécile, mais c'est mon imbécile. Et il n'y a que moi qui aie le droit de l'appeler comme ça. »

« Chaque fois que j’ai voulu me rendre à la raison, je me suis perdu sur des chemins battus. »

« Quoi qu'on puisse vouloir, plus rien ne sera jamais plus pareil. Et il faut savoir l'accepter. Cette bande de pirates impertinents, c'est pas la Toile, et ça ne le sera jamais. Non pas parce que ce ne sont pas les mêmes personnes -bien que ça rentre en jeu, effectivement. Mais c'est surtout que moi, je ne suis plus le même. Il a disparu depuis longtemps cet enfant protégé par sa reine, aux yeux de gosses qui ne voient qu'une parcelle de la réalité. Un doux idéal qui ne tenait que sur l'équilibre qu'on m'a présenté et que j'ai vécu. Là bas, ils me semblaient tous parfaits, et sincèrement attachés à moi. Depuis j'ai compris, Baby avait raison depuis le début, et quand j'y réfléchis, je finis par voir clairement à travers ses mots. Chacun d'eux aurait autant pu être un traître qu'un autre. »

« Elle explique que depuis quelques temps elle suspectait quelque chose, sans arriver à mettre le doigt dessus. Elle raconte qu'elle n'a plus tenté de chercher d'où la fuite pourrait venir, parce que c'était déjà trop tard. »

« Putain... c'est quoi ce bruit... putain... PUTAIN ! Je le savais ! Faut que j'me casse... Merde, merde, par là, vite ! Cours Eren putain, cours ! Je le savais, on aurait jamais dû faire ça aujourd'hui bordel, on était pas assez prêt ! Attends merde, où je suis ? Je... oh putain c'était des tirs ? Mais merde, les flics devaient pas débarquer avant dix minutes au moins, on était censé avoir le temps... merde... bon, par ici, trouve un raccourci, te retourne pas Eren, fonce t'as pas le temps, cours...

...

Non, non NON ! TIREZ PAS, TIREZ PAS ! Je suis pas armé, regardez ! Putain...

Putain...

Putain...

Quoi ? »

« Je sais que je vous ai raconté cette histoire de traître plus tôt, mais pour être honnête, c'est seulement à ce moment précis que je l'ai compris. Quand ce flic a éteint et baissé la lampe avec laquelle il me braquait, pas son flingue, et qu'il m'a écrasé contre le mur de cette ruelle. Il m'a dit qu'il en avait rien à foutre des troufions dans mon genre, qu'il cherchait ceux qui faisaient le plus de dégâts. C'est comme ça que j'ai su que n'importe qui pouvait être le traître, quand je me suis rendu compte que j'allais à cet instant le devenir. Lui, il a foncé en appelant du renfort à l'adresse de la planque où on devait tous se retrouver, et moi, je me suis juste enfui. »

« Je n'ai plus qu'à me convaincre que je peux continuer de faire ce que je fais. Enchaîner les petits boulots qui payent juste assez pour ne pas crever, après tout, ça sera pas le premier appart' qui tient en une pièce ou deux dans lequel je dors. Ça peut être reposant parfois, d'avoir la vie de n'importe qui, n'est-ce pas ? Avec un peu de chance, je finirais par peut-être trouver mon équilibre. »

« L’archéologie est à portée de main de quiconque part à la découverte de l’enfant qu’il a été sur les lieux lointains, réels ou imaginaires, de ses premiers pas sur terre. »

« Oui, bonjour Monsieur. Non, je ne sais pas pourquoi vous m'avez demandé de m'arrêter, il y a un problème ? ... ah ! Oui, pardon ! Il s'est décroché la semaine dernière. J'ai dû commander une nouvelle pièce, j'attends de la recevoir, vous savez ce que c'est... oui, je pensais pas que ça poserait un problème, excusez-moi. Bien sûr, je peux vous laisser mon permis pendant que je cherche quelque part la facture... »

« C'est étrange tout de même, le dédale des événements qui mène parfois à l'inconcevable. Juste avant que tout ne parte en flamme, j'ai eu en écho les mots de Baby, comme une intuition instinctive qui m'a collé à la peau. J'y ai pensé encore jusqu'à ce jour là, en me demandant si j'aurais pu y changer quelque chose. Et mon chemin m'a conduit inconsciemment à cette endroit où j'ai découvert cette lettre, puis à ce quartier où je me suis un temps épanoui. Je l'évite depuis des années, depuis que je l'ai quitté. C'est en rentrant que ce flic m'a arrêté, avec une patrouille du coin. Je m'en suis pas trop fait, avec des faux papiers et de bonnes excuses on peut toujours s'en sortir.
C'est étrange tout de même, quand il se penche vers moi pour me dire "excusez-moi Monsieur, voulez-vous bien sortir ?" »

« Je sais que je vous ai beaucoup parlé d'elle, mais promis, ça sera la dernière fois. Elle m'a toujours planqué, que ce soit dans mon sous-sol où les endroits auxquels j'avais accès, ce qui fait que je n'ai jamais eu à m'inquiéter du moindre soupçon à mon encontre. Aucun policier ou enquêteur sur l'affaire n'avait pu rapporter ma tête à autre chose qu'un gamin rôdant parfois autour, et, à la Toile, visiblement personne ne m'en a voulu assez pour me balancer. Contrairement à ceux qui ont subi la descente de flics après l'attaque d'il y a trois mois. Depuis que mon nom a resurgi, que ma photo est ressortie, aucun faux permis n'aurait pu effacer tous ces souvenirs remués. »

« Je ne sais même pas si quelqu'un m'a vu m'enfuir, s'ils ont su que c'était moi qui les ai livré. Je ne sais pas plus si Reaver est mort, a été capturé, ou s'il a réussi à s'en sortir. Une fois enfermé, ils m'ont simplement dit la finalité. Tout le monde, tous ceux qu'ils ont interrogé et jugé, ils ont raconté comment j'ai été celui qui a mené chaque action du clan. Sans moi, ils seraient resté la bande de zonards pas plus dangereuse qu'une autre. Ouais, un peu comme un chef, celui qui décidait dans l'ombre. C'est ce qu'ils ont fini par agréer tous ensemble. »

« Ça fait longtemps que je n'ai plus souri. Ça sera peut-être pas aujourd'hui. Peut-être pas demain. Pourtant, je dirais que je vais bien. Vous savez déjà que je sais mentir. »

« Allez tous vous faire foutre. »


Pseudo: Blackie

Age: 28ans

Comment avez-vous connu le forum? On me l'a soufflé à l'oreille 😌

Le mot de la fin? zbreh

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Jeu 14 Jan - 20:07
Invité
AHHHHH !!! Le plus beau ;A; !!! Ça me fait tellement plaisir de te retrouver ici !!


Vas-y dépêche, je veux lire, je DOIS lire ♥poison d'un serpent qui se mord la queue 2733766332

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Jeu 14 Jan - 20:46
Invité
poison d'un serpent qui se mord la queue 244369315
Quelle est cette diablerie ?!!

Bienvenue Monsieur je suis très grand, si grand qu'il faut un escabeau pour te regarder dans les yeux poison d'un serpent qui se mord la queue 4061241142

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Jeu 14 Jan - 22:32
Invité
Bienvenue !
(et je comprends pour Steam, pareil ici !)

Miguel Galvez
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Matricule : G8 - 2231
Métier/Activité : laverie / mécanique
Humeur : fulminante
Ven 15 Jan - 3:43
Miguel Galvez
Black Perros
Bienvenue, espèce de petit troll poison d'un serpent qui se mord la queue 244369315 !!!

Je suis curieux de voir en quoi tout ça va se transformer et en découvrir plus poison d'un serpent qui se mord la queue 74812901

Eren Van Graff
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Matricule : V5 - 3827
Métier/Activité : entretien du jardin médical
Humeur : :)))
Ven 15 Jan - 9:07
Eren Van Graff
Neutre
Jax mais ohlalalala, j'ai littéralement traversé la galaxie pour tes beaux yeux bb poison d'un serpent qui se mord la queue 1464022105

Et merci beaucoup à tous pour votre accueil, ça fait plaisir 😌 ♥ Hou pardon par contre je suis une escroquerie mdr, je balaye mes diableries, en espérant que la fiche vous plaise !

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Ven 15 Jan - 14:37
Invité
Bienvenue ! Wow cette fiche ! J'adore la façon dont tu as construit ton histoire poison d'un serpent qui se mord la queue 30969993
( et ce feat, Phobs , Balor, je décède )

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Ven 15 Jan - 22:31
Invité
Bienvenue à toi ici hihihihi poison d'un serpent qui se mord la queue 463559343


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Sam 16 Jan - 14:09
Invité
Salut bg 8) bonne chance pour ta fiche ~

Miguel Galvez
Messages : 263
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Métier/Activité : laverie / mécanique
Humeur : fulminante
Dim 17 Jan - 1:40
Miguel Galvez
Black Perros
Tu es validé !

Onw, j'envie cette facilité à créer des histoires prenantes  poison d'un serpent qui se mord la queue 1060890681 Un film!

Et l'écriture est super agréable à lire, une douceur à dévorer poison d'un serpent qui se mord la queue 30969993

Je t'ai par contre mis 38 ans de détention. Alors j'y connais rien, et c'est impossible de trouver des règles précises à ce sujet, du coup j'ai mis ce qui me paraissait raisonnable. Si ça ne te convient pas, dis-moi et je changerai (ou tu pourras toi-même éditer, si tu ne le fais qu'une fois et que tu préviens).

Ta cellule se trouve dans la zone 01 et ton camarade de cellule n'est autre @Candelaria Lidenman. Je te conseille de dormir bien couvert, avec un cannibale dans ta cellule hihihihihi

Maintenant que tu es officiellement enfermé des nôtres, tu peux dés à présent réserver ton avatar. Tu seras, du reste, ajouté automatiquement à la liste des métiers. Une fois fait, tu peux faire une demande de lien ou une recherche rp afin de commencer l'aventure, et dans un même temps créer ton carnet de bord. Les intrigues sont à ta disposition si tu souhaites te pencher vers une quelconque enquête :)

Amuse-toi bien !

Eren Van Graff
Messages : 91
Matricule : V5 - 3827
Métier/Activité : entretien du jardin médical
Humeur : :)))
Dim 17 Jan - 22:35
Eren Van Graff
Neutre
ah mais je prends m'sieur l'juge, c'est pire qu'une perpet' haha

et encore merci à tous pour ce gros accueil ! coup de coeur pour le forum et ses membres, vous êtes pipous, j'ai hâte de vous retrouver en RP 💃 ♥

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